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Niger : Global Atomic veut lever 37 millions $ pour l’uranium de Dasa, malgré le coup d’État

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À la COP28 à Dubaï, plus de 20 pays ont appelé à tripler la capacité d’énergie nucléaire mondiale d’ici 2050. Ce regain d’intérêt pour le nucléaire est une bonne nouvelle pour les pays producteurs d’uranium comme le Niger, qui assure 4 % de l’offre mondiale et a les réserves pour produire davantage.

La compagnie minière canadienne Global Atomic a annoncé le 6 décembre une levée de fonds pouvant atteindre 50 millions de dollars canadiens (36,8 millions $). Les fonds seront affectés au développement du projet d’uranium Dasa au Niger.

Il s’agit de la première levée de fonds de Global Atomic, depuis le coup d’État qui a mis fin en juillet 2023 au régime démocratiquement élu du président Mohamed Bazoum. C’est la deuxième nouvelle positive pour le projet Dasa en quelques semaines, après celle du 10 novembre dernier. Dans un communiqué, la compagnie a en effet assuré bénéficier du soutien du gouvernement des États-Unis, en dépit de la situation politique au Niger.

Plus tôt cette année, Global Atomic craignait en effet que la désignation officielle par Washington du changement de gouvernement en juillet comme un coup d’État bloque le financement du projet par une banque de développement américaine. Il n’en sera rien, et les discussions se poursuivent donc avec cette banque et Export Development Canada, l’organisme de crédit à l’exportation du Canada, pour obtenir des fonds.

Selon Global Atomic, il faudrait un financement supplémentaire de 250 à 275 millions de dollars américains pour achever la construction et la mise en service du projet Dasa. La mine peut être exploitée sur 12 ans et livrer 44 millions de livres d’uranium. Une production qui viendra certainement alimenter certaines centrales nucléaires nord-américaines, puisque Global Atomic a déjà conclu plusieurs accords de vente en ce sens.

Il faut dire que l’uranium fait l’objet d’un regain d’intérêt depuis quelques mois, le prix de la livre ayant même dépassé 80 dollars en novembre, une première depuis plus de 15 ans. Ce regain d’intérêt s’explique par les projets de plus en plus nombreux portant sur le développement de nouvelles centrales nucléaires à travers le monde. À la COP28 en cours aux Émirats arabes unis, plus de 20 pays de 4 continents ont même lancé un appel à tripler la capacité d’énergie nucléaire à l’échelle mondiale d’ici 2050.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Ouganda : les États-Unis formalisent leur intérêt pour financer la mine de graphite Orom-Cross

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Pour sécuriser l’approvisionnement en métaux critiques des industries américaines liées à la transition énergétique, Washington s’efforce de conclure des accords avec les producteurs, notamment en Afrique. C’est le cas du projet Orom-Cross, piloté par le britannique Blencowe.

Development Finance Corporation (DFC), la banque de développement des États-Unis, a transmis une lettre d’intérêt officielle pour participer au financement par emprunt du projet de graphite Orom-Cross. C’est l’annonce faite le 29 janvier par Blencowe Resources, propriétaire du projet, alors que 2 millions de dollars ont déjà fournis par la DFC à titre de subventions.

En septembre 2023, la banque américaine avait signé un accord pour débloquer une subvention de 5 millions de dollars en faveur de Blencowe et de son projet Orom-Cross. Les 3 millions de dollars restants sont attendus d’ici la fin de l’année 2024 et dans le cadre de cet accord, la DFC a le droit d’être mandatée pour fournir directement et/ou organiser la mobilisation des fonds nécessaires à la construction de la mine.

« Cette lettre d’intérêt constitue une étape importante dans le processus d’examen par DFC du financement du projet visant à faire d’Orom-Cross une mine en production. Le financement du projet sera crucial pour la société cette année, alors que nous nous efforçons de conclure l’étude de faisabilité définitive », a commenté Cameron Pearce, président exécutif de Blencowe.

Orom-Cross peut livrer annuellement 101 000 tonnes de concentré de graphite sur une durée de vie de la mine de 14 ans, d’après une étude de préfaisabilité publiée en juillet 2022. Ces chiffres pourraient être améliorés dans le cadre de l’étude de faisabilité en cours.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

RDC : la SICOMINES investira 7 milliards de dollars dans la construction de routes nationales

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(Agence Ecofin) – En 2008, la Chine et la RDC ont signé un accord de 6 milliards de dollars permettant à la partie chinoise d’accéder aux gisements de cuivre et cobalt congolais. En échange, la RDC devait recevoir 3 milliards $ pour la construction d’infrastructures, un montant qui n’a jamais été atteint.

Dans le cadre du contrat « mines contre infrastructures », la partie chinoise devrait investir jusqu’à 7 milliards de dollars dans les infrastructures en RDC. C’est ce qu’a annoncé la SICOMINES dans un communiqué publié le 27 janvier, précisant que les fonds seront principalement affectés à « la construction des routes nationales ».

Cette sortie vient confirmer une information donnée le 20 janvier dernier par le président Félix Tshisekedi, lors de son discours d’investiture pour un deuxième mandat. Par ailleurs, la structure actuelle de l’actionnariat de la SICOMINES sera maintenue, avec 32 % d’intérêts pour la Gécamines, alors que la partie congolaise réclamait désormais 70 % d’intérêts.

La Gécamines a toutefois obtenu le droit de vendre 32 % de la production annuelle de cuivre et cobalt de la SICOMINES qui payera par ailleurs 1,2 % de redevance sur la base de son chiffre d’affaires annuel. Enfin, les parties congolaise et chinoise vont gérer conjointement la centrale de Busanga, avec 60 % pour la Chine et 40 % pour la RDC.

Pour rappel, la RDC est le premier producteur mondial de cobalt et le troisième producteur mondial de cuivre. L’accord « mines contre infrastructures » signé en 2008 a permis à la Chine de sécuriser une part de son approvisionnement pour ces métaux, alors que la contrepartie pour la RDC a été jugée insuffisante par plusieurs rapports.

L’Inspection générale des Finances a estimé, par exemple, que seulement 822 millions de dollars sur les 3 milliards de dollars promis pour les infrastructures ont effectivement été dépensés.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

RDC : le canadien Tantalex produit ses premières tonnes de concentré d’étain et de tantale

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(Agence Ecofin) – En Afrique, la production d’étain est dominée par des pays comme la RDC et la Namibie. En RDC, où la compagnie Alphamin Resources produit environ 4 % de l’offre mondiale d’étain, une nouvelle usine de traitement pilotée par le canadien Tantalex vient d’entrer en service.

En RDC, Tantalex Lithium Resources a lancé la production de concentré d’étain et de tantale à son projet Titan. Elle a annoncé que l’usine de traitement a livré 10 premières tonnes de concentré d’étain de haute qualité, ainsi que 2,5 tonnes de concentré de tantale.

Fin octobre 2022 lorsque la compagnie a obtenu deux concessions minières dans la région de Manono, à la place des permis de recherche qu’elle détenait précédemment, elle prévoyait lancer la production en mars 2023.

L’entrée en service intervient donc plus tard que prévu et la société précise que l’usine de traitement fonctionne actuellement à une capacité de 50 tonnes/heure sur une moyenne de 8 heures/jour. Cette capacité doit être augmentée à 130 tonnes/heure dans les trois prochains mois et 16 heures/jour.

« Avec notre programme d’optimisation en cours, je suis extrêmement confiant que nous atteindrons nos objectifs de production dans un très proche avenir », a commenté Hadley Natus, président de Tantalex.

Rappelons que selon les détails de fin octobre 2022, l’usine de traitement devrait être capable de produire annuellement 1 400 tonnes de concentré d’étain et 220 tonnes de concentré de tantale. Une partie des revenus générés par cette opération devrait servir à financer le développement d’un projet de résidus de lithium détenu par Tantalex dans la région de Manono.

Source : Agence Ecofin

Egypte : le singapourien Wilson s’allie à deux sociétés locales pour construire une usine de transformation du phosphate

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(Agence Ecofin) – L’usine permettra d’augmenter la concentration de phosphate brut pour l’intégrer dans d’autres industries et de promouvoir l’industrie des engrais.

Les société égyptiennes El Nasr Mining Company et Al Safy Group ont annoncé dans un communiqué conjoint publié le dimanche 28 janvier 2024, la signature d’un accord de partenariat avec le négociant singapourien de matières premières Wilson International Trading pour la construction d’une usine de transformation du phosphate en Egypte.

L’usine vise à « augmenter la concentration de phosphate brut pour l’intégrer dans d’autres industries », a-t-on ajouté de même source, indiquant que le projet permettra également de promouvoir l’industrie des engrais, de consolider les exportations et de développer la recherche scientifique dans le domaine de la valorisation du minerai de phosphate.

El Nasr Mining Company est une entreprise publique active dans l’extraction et le traitement de plusieurs minerais dont le manganèse, le fer et le phosphate.

Al Safy Group est quant à lui, un conglomérat familial qui opère notamment dans les domaines des technologies, de l’automobile, de l’hôtellerie et de l’immobilier.

Source : Agence Ecofin

L’uranium se négocie à plus de 100 dollars la livre, une première depuis 2007

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(Agence Ecofin) – Dans les derniers mois de 2023, le prix de la livre d’uranium franchissait la barre des 80 dollars pour la première fois en 15 ans. Dans un contexte de regain d’intérêt pour l’énergie nucléaire, l’uranium continue sa montée, une bonne nouvelle notamment pour le Niger et la Namibie.

Pour la première fois depuis 2007, la livre d’uranium se négocie à plus de 100 dollars. L’information a été confirmée jeudi 18 janvier dans une mise à jour opérationnelle par la compagnie minière Elevate Uranium, active en Namibie sur le projet Koppies.

Sur une tendance haussière depuis fin novembre 2023 où il avait atteint la barre des 80 dollars la livre (une première en 15 ans), l’uranium continue sur sa lancée en ce début d’année. Selon les détails relayés par plusieurs médias, la hausse observée cette semaine intervient après que la société kazakhe Kazatomprom (plus grand producteur mondial) a annoncé ne pas pouvoir atteindre ses objectifs de production au cours des deux prochaines années.

Si la compagnie prévoit de publier une évaluation plus détaillée de l’impact de ses difficultés opérationnelles sur sa production le 1er février prochain, la nouvelle a ravivé les inquiétudes du marché quant à la disponibilité de l’offre à un moment où l’intérêt pour l’uranium s’accroit.

Comme le rappelle le site Mining.com, à la COP28 à Dubaï, 24 pays, dont les États-Unis, le Japon, le Canada, la Grande-Bretagne et la France, se sont engagés à tripler la capacité de production d’énergie nucléaire d’ici 2050. La Chine a également des plans pour presque doubler sa capacité à 100 gigawatts d’ici la fin de cette décennie.

Selon de récentes données de l’AIE, la production d’électricité à partir du nucléaire a augmenté de 10,2 % sur un an en octobre 2023, sous l’effet d’importantes hausses en France (+39,7 % en glissement annuel), au Japon (+70,6 %), aux États-Unis (+4,2 %) et au Canada (+28,7 %).

Le regain de santé du marché de l’uranium depuis plusieurs mois pousse de plus en plus d’entreprises à relancer des projets placés en maintenance et entretien depuis plusieurs années. Et pour les compagnies possédant des licences d’exploration sur le continent africain, le moment est propice pour intensifier les travaux. Selon les données d’Ecofin Pro, la plateforme de l’Agence Ecofin dédiée aux professionnels, la Namibie, le Niger, l’Afrique du Sud, le Malawi et la Mauritanie sont les pays africains les mieux positionnés pour profiter de la hausse de la demande et des prix.

Source : Agence Ecofin

L’intérêt croissant des États-Unis pour les minéraux critiques offre à l’Afrique une opportunité inédite (rapport)

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(Agence Ecofin) – Contrairement à la Chine qui se concentre exclusivement sur l’extraction des minerais critiques en Afrique, Washington a déjà manifesté son intention de soutenir la transformation locale sur le continent. 

L’Afrique peut profiter de la nouvelle politique américaine de sécurisation des approvisionnements en minéraux critiques pour monter dans la chaîne de valeur des industries d’énergie propre et tirer une plus grande valeur ajoutée des richesses de son sous-sol en adoptant une stratégie de partenariat axée sur transformation locale de ces matières premières minérales, selon un rapport publié le 16 janvier par Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels.

1 minerais

Intitulé « Comment l’Afrique peut tirer le meilleur parti du regain d’intérêt des Etats-Unis pour les minéraux critiques », le rapport précise que la première puissance économique mondiale s’est rapprochée ces derniers mois de plusieurs nations africaines riches en minerais nécessaires à la transition énergétique tels que le graphite, le lithium, le nickel et le cobalt.

Fin novembre 2023, le ministre nigérian des Minéraux solides, Dele Alake, a annoncé des discussions entre son pays et les États-Unis au sujet d’un potentiel partenariat dans le secteur minier, notamment dans le domaine de l’extraction du lithium. Quelques jours plus tard, la Development Finance Corporation (DFC), la banque de développement des États-Unis, a injecté 50 millions de dollars dans la TechMet, une société d’investissement spécialisée dans le domaine des minéraux critiques. Ces fonds seront utilisés pour acquérir une participation allant de 15% à 33% dans le gisement de terres rares Phalaborwa, en cours de développement par la compagnie Rainbow Rare Earths en Afrique du Sud.

En septembre 2023, le conseil d’administration de la DFC a également approuvé un prêt de 150 millions de dollars au profit de la mine de graphite Balama, au Mozambique.

Lors du dernier Sommet du G20 en Inde, les États-Unis ont annoncé vouloir soutenir (de concert avec l’UE) la Zambie, la RDC et l’Angola dans le projet d’extension du corridor de Lobito jusqu’en Zambie.

Une forte dépendance vis-à-vis de la Chine

Le corridor de Lobito est constitué d’infrastructures portuaires et ferroviaires destinées à relier les mines de cuivre et de cobalt du sud de la RDC et du nord-ouest de la Zambie aux marchés régionaux et mondiaux via le port angolais de Lobito. Washington avait déjà annoncé plus tôt en 2023 un investissement de 250 millions de dollars dans la réhabilitation du chemin de fer reliant le port de Lobito à la RDC.

1 lobito

En avril 2023, la compagnie minière américaine Lifezone Metals a conclu un accord-cadre avec le gouvernement de Tanzanie sur la construction d’une usine de production de nickel dans ce pays d’Afrique australe, alors sa compatriote KoBold Metals a annoncé un investissement de 150 millions de dollars dans le gisement de cuivre de Mingomba en Zambie.

Et last but not least, les États-Unis ont signé en décembre 2022 un protocole d’accord trilatéral avec la RDC et la Zambie pour le développement d’une chaîne de valeur intégrée de production de batteries de véhicules électriques.

L’objectif de ces diverses manœuvres est de sécuriser et de diversifier l’approvisionnement des gourmandes industries américaines de la transition énergétique en minéraux critiques. D’autant plus que les États-Unis ne produisent que 4% du lithium, 13% du cobalt, 0% du nickel et 0% du graphite nécessaires pour répondre à la demande actuelle de son industrie de véhicules électriques, selon le think tank Carnegie Endowment for International Peace. De plus, le pays de l’Oncle Sam dépend à hauteur de 50 à 100% des importations en provenance de Chine pour plus de dix des cinquante minéraux actuellement identifiés comme critiques par le gouvernement américain.

Engranger plus de valeur ajoutée

Le rapport élaboré par notre confrère Louis-Nino Kansoun souligne d’autre part que les pays africains sont en bonne position pour tirer profit du regain d’intérêt des Etats-Unis pour les minéraux critiques. Le nouveau partenariat entre l’Afrique et la première puissance économique mondiale peut être nettement différent des relations historiques des pays africains avec d’autres puissances étrangères qui considéraient simplement le continent comme une source d’extraction de matières premières non transformées. A contrario, Washington semble accorder à l’aspect transformation une place importante dans sa stratégie puisqu’elle soutient déjà (et a manifesté son intention de soutenir) plusieurs projets visant à transformer les minerais produits sur le sol africain.

Elle propose ainsi un partenariat plus équitable qui peut aider les pays du continent à engranger plus de valeur ajoutée et à renforcer son rôle dans les nouvelles industries liées à la transition énergétique.

Dans ce cadre, le think tank The Center for Strategic & International Studies recommande à Washington d’étendre les avantages de la loi américaine sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act/IRA) aux pays africains riches en ressources minières à travers de nouveaux accords commerciaux  et d’inclure le continent dans le Partenariat pour la sécurité des minéraux (Minerals Security Partnership), un  programme de collaboration multilatérale lancé par plusieurs pays occidentaux dont l’objectif est de veiller à ce que les minéraux essentiels soient « produits, traités et recyclés de manière à renforcer la capacité des pays à tirer pleinement parti de leurs richesses géologiques en matière de développement économique ».

Après avoir été longtemps réduite au rôle d’exportateur de minerais bruts, l’Afrique se trouve ainsi devant une occasion inédite de développer une industrie locale de raffinage et de transformation des richesses minérales de son sous-sol, avec à la clef des milliers d’emplois et des gains socio-économiques significatifs.

Source : Agence Ecofin

En Afrique, la production de charbon va baisser légèrement, mais la consommation s’annonce en hausse

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(Agence Ecofin) – La production de charbon en Afrique devrait légèrement baisser, passant de 250 à 246 millions de tonnes d’ici 2026, principalement à cause d’un recul des investissements dans le secteur minier. Malgré cela, la consommation de charbon sur le continent devrait augmenter, du fait de l’Afrique du Sud.

La production de charbon en Afrique devrait diminuer de 0,5% en moyenne par an d’ici 2026 pour s’établir à 246 millions de tonnes à cet horizon contre 250 millions de tonnes en 2023, en raison notamment de la forte baisse de nouveaux investissements dans les projets miniers, a estimé l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport publié en décembre dernier.

1 coal

Intitulé « Coal 2023 – Analysis and forecast to 2026 », le rapport souligne que cette baisse découlera du recul de la production de charbon thermique et de lignite (234 millions de tonnes en 2026) alors que la production de charbon métallurgique, un type de charbon extrêmement concentré en carbone utilisé dans le secteur de la sidérurgie, devrait enregistrer une augmentation de 0,8% en moyenne par an d’ici 2026 pour atteindre 12 millions de tonnes.

Le recul prévu de la production du continent s’explique essentiellement par la forte baisse des investissements dans le développement de nouveaux gisements, et plus particulièrement les projets dédiés à l’exportation.

1 flows

En Afrique du Sud, principal producteur de charbon sur le continent, deux nouveaux projets miniers seulement ont atteint un stade avancé et un seul est entré en production ces derniers mois.

Au Mozambique, trois projets d’une capacité combinée de plus de 40 millions de tonnes par an n’ont pas progressé au cours des dernières années, et peuvent être considérés comme mis en veilleuse.

En Tanzanie, aucun nouvel investissement dans une mine de charbon n’a été enregistré au cours des dernières années malgré le niveau élevé des prix sur le marché international.

Le rapport révèle d’autre part qu’en Afrique, si la production de charbon diminue légèrement, la consommation, elle, augmente. Elle devrait atteindre 193 millions de tonnes par an en 2026 contre 183 millions de tonnes en 2023, soit une augmentation de 1,8% en moyenne par an durant cette période.

Recul de la production et de la consommation au niveau mondial

Cette hausse de la consommation sera principalement tirée par le charbon thermique et le lignite (183 millions de tonnes en 2026), tandis que la consommation du charbon métallurgique devrait rester stable à environ 5 millions de tonnes.

Globalement, la consommation de charbon en Afrique est très dépendante de l’évolution de la situation du secteur énergétique en Afrique du Sud, qui représente environ 84% de la consommation totale du continent.

Après avoir chuté à 154 millions de tonnes durant l’année écoulée, la consommation de la nation arc-en-ciel devrait rebondir au cours des prochaines années pour atteindre 164 millions de tonnes en 2026, à mesure que la compagnie publique d’électricité Eskom augmentera sa capacité de production de ses centrales à charbon pour atténuer la crise énergétique qui frappe le pays depuis plusieurs années.

Au niveau mondial, l’AIE s’attend à ce que la production de charbon diminue de 1,3 % en moyenne annuelle durant les prochaines années pour se situer à 8394 millions de tonnes en 2026. Les plus fortes baisses devraient être enregistrées en Amérique du Nord, en Europe et en Amérique du Sud et centrale.

La consommation mondiale de charbon devrait, quant à elle, passer de 8536 millions de tonnes en 2023 à 8344 millions de tonnes en 2026, soit un recul de 0,8% en moyenne par an, « même en l’absence de nouvelles annonces gouvernementales ou de politiques plus strictes en matière d’énergie propre et de climat », grâce au déploiement très important de capacités renouvelables dans les prochaines années.

La baisse de la consommation prévue à l’échelle mondiale découlera essentiellement de la diminution de la consommation en Chine, un pays qui joue un rôle de premier plan sur le marché du charbon avec 54% de la consommation mondiale et environ la moitié de la production planétaire.

Source : Agence Ecofin

Le Rwanda devient le premier partenaire africain de la BEI pour l’approvisionnement en minéraux critiques

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Depuis quelques mois, l’Union européenne multiplie les accords avec les pays africains riches en minéraux indispensables à la transition énergétique et au secteur numérique, tels le cobalt, le coltan, le lithium. Après la RDC, la Zambie et la Namibie, c’est le tour du Rwanda.

La Banque européenne d’investissement (BEI) et le Rwanda veulent mettre en place une alliance stratégique destinée au renforcement des chaines de valeur liées aux minéraux critiques. C’est la substance d’un communiqué publié le 19 décembre, après la visite d’une délégation de l’Union européenne à Kigali cette semaine.

À cet effet, un accord de partenariat a été signé par Gelsomina Vigliotti, vice-présidente de la Banque européenne d’investissement, et Uzziel Ndagijimana, ministre rwandais des Finances, en présence du président Paul Kagame et de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen.

Le partenariat permettra notamment aux équipes techniques et financières de la BEI d’explorer des possibilités de financer le développement de projets liés aux minéraux critiques au Rwanda. Aucun métal en particulier n’a été mentionné, mais le pays hébergerait d’importantes ressources de lithium, de coltan et d’étain. Selon Yamina Karitanyi, PDG du Rwanda Mines, Petroleum and Gas Board (RMB), le potentiel économique des réserves minérales du pays serait de 150 milliards de dollars.

S’il s’agit du premier accord portant sur les matières premières essentielles signé par la BEI en Afrique, notons que le partenariat avec le Rwanda s’inscrit dans une stratégie plus large de l’UE. La Commission européenne a ainsi déjà signé des accords avec la Namibie, ou encore la Zambie et la RDC autour d’une chaine de valeur des batteries pour véhicules électriques. En multipliant ces accords, l’UE cherche à sécuriser l’approvisionnement en minéraux comme le lithium, le cobalt, le cuivre et les terres rares, essentiels pour sa transition énergétique.

« Il est important de garantir l’accès à la chaine de valeur des matières premières critiques conformément aux normes ESG requises et sans lesquelles la transition verte et numérique n’est pas possible. En travaillant ensemble, l’Afrique et l’Europe peuvent débloquer de nouveaux investissements, créer de nouveaux emplois et contribuer au développement responsable des ressources essentielles », explique la vice-présidente Gelsomina Vigliotti.

Source: Agence Ecofin

Sénégal : le secteur minier a généré 235,71 milliards FCFA de revenus en 2022 (ITIE)

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Au Sénégal, le secteur extractif, dominé par les Mines, représente près de 5 % du PIB. Les principaux produits miniers exploités sont l’or, les phosphates et les sables minéraux.

Au Sénégal, les revenus extractifs ont atteint 275,33 milliards FCFA (443,27 millions $) en 2022. C’est l’annonce faite le 21 décembre par le comité local de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), à l’occasion de son rapport final 2022. Il précise que les revenus miniers représentent 85,61 % du total, soit 235,71 milliards FCFA.

Les revenus miniers ont augmenté de 16 % en glissement annuel, grâce à l’amélioration des flux « Impôt sur le revenu des valeurs mobilières » et « Dividendes versés à l’État ». Les revenus extractifs (Mines et Hydrocarbures) affectés au budget de l’État ont également progressé de 14 % par rapport à 2021, atteignant 242 milliards FCFA. 88 % des revenus du secteur extractif vont donc au budget de l’État, le reste étant réparti entre divers organismes dont PETROSEN, les paiements sociaux et environnementaux et ceux de l’UEMOA et de la CEDEAO.

Le secteur extractif représente par ailleurs 6,85 % des recettes de l’État en 2022, contre 6,94 % l’année précédente. En ce qui concerne le PIB, la part du secteur a aussi légèrement chuté, passant d’environ 5 % en 2021 à 4,5 % en 2022. Les revenus d’exportations extractifs ont en revanche progressé à 32,16 % du total national, contre 30,63 % en 2021.

Pour rappel, le secteur minier sénégalais est dominé par l’exploitation de l’or et de l’acide phosphorique, qui sont les deux principaux produits d’exportation. Suivent les sables minéraux (ilménite et zircon) et le ciment.