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La Namibie et la Belgique prêtes à investir 267 millions $ pour l’exportation d’hydrogène vert

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L’installation devrait permettre de ravitailler les navires qui transitent par le port namibien de Walvis Bay en hydrogène, et d’expédier de l’ammoniac vert vers plusieurs marchés européens où il sera utilisé dans la décarbonation des industries lourdes.

Le port d’Anvers-Bruges en Belgique et l’Autorité portuaire namibienne (Namport) ont annoncé la construction prochaine d’une installation de stockage et d’exportation d’hydrogène et d’ammoniac décarbonés en Namibie pour un investissement de 267 millions de dollars. L’information a été relayée par Bloomberg qui mentionne un communiqué commun des deux partenaires, publié le jeudi 2 mai 2024.

L’installation, qui sera détenue à parts égales par le port d’Anvers-Bruges et Namport, devrait être construite dans un délai de trois à cinq ans sur un site vierge à proximité du port de Walvis Bay, a-t-on ajouté de même source.

Une filiale de l’armateur italo-suisse Mediterranean Shipping Company (MSC) Company SA est déjà en pourparlers avec les deux partenaires pour exploiter l’installation qui permettra de ravitailler les navires qui transitent par le port namibien de Walvis Bay en hydrogène et d’expédier de l’ammoniac vert vers plusieurs marchés européens où il sera utilisé dans la décarbonation des industries lourdes.

« La Namibie peut servir de centre de production de molécules vertes et Anvers de porte d’entrée pour desservir le marché européen », ont souligné Namport et le port d’Anvers-Bruges dans leur communiqué.

La Compagnie maritime belge (CMB) avait entamé, en septembre 2023, la construction d’un complexe de production d’hydrogène et d’ammoniac décarbonés en Namibie en association avec le conglomérat namibien Ohlthaver & List. La première phase de ce projet, dont le coût global est estimé à 3,5 milliards de dollars, devrait entrer en production durant le quatrième trimestre 2024.

Le gouvernement namibien avait également signé, en juin 2023, un accord avec le consortium franco-allemand Hyphen Hydrogen Energy et d’autres partenaires prévoyant le lancement d’un géant complexe de production d’hydrogène vert dans le pays, pour un investissement de 10 milliards de dollars.

La Namibie, un des pays les plus ensoleillés et les moins densément peuplés du monde, espère devenir la première économie africaine neutre en carbone et un exportateur majeur d’énergie propre grâce à ces mégaprojets.

Source : Agence Ecofin

Namibie : la joint-venture Azule Energy s’offre 42,5 % d’intérêt dans le PEL 85 du bassin d’Orange

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Azule Energy, une coentreprise formée de la société Eni et de sa partenaire BP espère développer ses activités au-delà de l’industrie pétrolière de l’Angola où elle est actuellement active.

Azule Energy, la joint-venture comprenant la compagnie britannique BP et son homologue italienne Eni, a officialisé, vendredi 3 mai, un accord d’amodiation sur le périmètre d’exploration pétrogazière PEL 85, situé dans le bassin d’Orange, au large de la Namibie.

L’entente a été conclue avec Rhino Resources Namibia, une société basée en Afrique du Sud et qui détenait jusqu’ici 85 % du PEL 85. Des intérêts dont elle vient ainsi de céder la moitié, c’est-à-dire 42,5 %, à Azule Energy pour un montant qui n’a pas été précisé.

Dans le cadre de ce deal, il est notamment prévu qu’Azule réalise des activités de forage couvrant au moins deux puits d’exploration dont le premier devrait intervenir d’ici la fin de l’année. La signature éventuelle d’un contrat d’exploitation sur le PEL 85 est également annoncée. Couvert par 1700 km² des données sismiques 3D acquises en 2022, le périmètre est cerné par plusieurs découvertes pétrolières réalisées ces derniers mois par Galp, Shell et TotalEnergies.

À travers cette acquisition, Azule Energy se lance aussi dans la course à l’exploration du bassin d’Orange avec la multiplication des découvertes commerciales de gisements pétrogaziers en Namibie. La coentreprise rejoint la compagnie américaine Chevron qui, il y a moins d’une semaine, s’était offert 80 % de participation dans la zone.

Abdel-Latif Boureim 

Source : Agence Ecofin

En 2023, les exportations de pétrole brut du Gabon ont atteint 3 992,7 milliards FCFA

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Le brut a représenté 67% des exportations globales du Gabon en 2023. L’économie du pays dépend fortement du secteur pétrolier. Classé 4ème producteur en Afrique subsaharienne, il abrite le 6ème plus grand gisement de pétrole prouvé sur le continent, avec environ 3,68 milliards de barils.

Comptant pour 67% du total des exportations du pays, les exportations gabonaises de pétrole brut ont atteint 3 992,7 milliards FCFA en 2023, en baisse de 4,7% par rapport aux 4 190,5 milliards FCFA de 2022. C’est ce que révèlent les rapports de la DGDDI (Direction générale des douanes et des droits indirects).

La Chine reste le principal client du Gabon en 2023 pour le pétrole brut précise Le Nouveau Gabon, bien que d’autres pays tels que la Malaisie, Trivial et Tobago, l’Australie et l’Italie figurent également parmi les destinations d’exportation.

Malgré cette baisse des exportations, la production pétrolière du Gabon a augmenté au cours de la même période. En 2023, le pays a produit plus de 11,1 millions de tonnes de pétrole, soit une hausse de 7,7% par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est attribuée à la performance satisfaisante des champs pétroliers et au bon déroulement des opérations sans incidents majeurs.

Pour 2024, les autorités gabonaises anticipent une augmentation des recettes pétrolières, suivie d’une baisse en 2025.

Source : Agence Ecofin

Le Zimbabwe place sous administration judiciaire sa seule mine de nickel, en raison de difficultés financières

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Le Zimbabwe produit du nickel comme sous-produit sur ses mines de platine. Toutefois, le pays dispose aussi d’une mine produisant uniquement du nickel, en l’occurrence Trojan, opérée par Bindura Nickel. L’entreprise détenue majoritairement par l’État traverse des moments difficiles.

Le projet Trojan, seule mine de nickel en activité au Zimbabwe (opérée par Bindura Nickel), appartenant en majorité au gouvernement, a été placé sous administration judiciaire cette semaine en raison de difficultés financières. Les prix bas du nickel et les retards causés par des problèmes techniques ont contribué à cette décision.

La mise sous administration est un processus légal dans lequel une entreprise en difficulté financière est placée sous la gestion et le contrôle d’un administrateur nommé par un tribunal ou par une autorité compétente. L’administrateur est chargé de gérer les affaires de l’entreprise afin de maximiser ses chances de survie et de régler ses dettes.

Dans le cas de Bindura Nickel, les difficultés ont commencé il y a plusieurs mois dans un contexte de chute des prix du nickel, qui sont passés de plus de 100 000 dollars en 2022, à environ 19 000 dollars la tonne. Les opérations de sa mine Trojan ont été suspendues en septembre dernier après les dommages subis par son équipement de levage de minerai suite à un événement sismique. Cette suspension a entrainé une chute de la production pour l’exercice terminé en mars 2024 (1 314 tonnes contre 3 180 tonnes pour l’exercice précédent alors que la capacité de production de la mine est de 5 500 tonnes).

Si la société a indiqué avoir réglé le problème des équipements de levage de minerai, elle a indiqué qu’elle retarderait le redémarrage des opérations en raison des prix toujours bas du nickel et des coûts élevés des intrants tels que l’électricité. La négociation des actions de Bindura Nickel sur le Victoria Falls Stock Exchange (VFEX) a été suspendue vendredi 3 mai 2024, selon le quotidien local The Chronicle.

Source : Agence Ecofin

L’australien Walkabout Resources ne produit toujours pas de graphite en Afrique, malgré les récentes avancées

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Selon Benchmark Mineral, la part de la Tanzanie dans la production mondiale de graphite devrait passer de moins de 1 % actuellement à plus de 10 % dans les années à venir. Parmi les mines qui contribueront à cette performance se trouve Lindi Jumbo, opérée par l’australien Walkabout.

La première mine africaine de graphite de Walkabout Resources n’est toujours pas entrée en service, malgré les progrès signalés par la société australienne. Alors qu’elle tablait sur « début 2024 » pour le démarrage de la production de son projet Lindi Jumbo (Tanzanie), une mise à jour opérationnelle publiée cette semaine et lue par l’Agence Ecofin montre que cette étape n’est pas encore atteinte.

Walkabout Resources a indiqué qu’elle a démarré le processus de concentration de minerai, mais elle n’a pas encore produit de graphite commercialisable. Le processus de concentration est une étape importante dans la transformation du minerai extrait en produit final. L’entreprise a réussi à déplacer avec succès le minerai à travers le circuit de concentration pour produire un concentré humide, mais des retards sont survenus en raison de problèmes d’approvisionnement en carburant pour le sécheur rotatif. La société a déclaré qu’une fois ces problèmes résolus et le circuit fonctionnant pleinement, la production de graphite devrait commencer.

« L’alimentation en minerai du circuit de concentration à Lindi Jumbo constitue une avancée majeure dans le parcours de Walkabout pour devenir un acteur majeur de l’industrie du graphite naturel en flocons […]. L’importance stratégique de Lindi Jumbo est renforcée par l’introduction récente par la Chine, de contrôles à l’exportation sur le graphite et ses produits, ainsi que par l’attrait accru des marchés américain et européen […] », a commenté le DG, Andrew Cuningham.

Pour rappel, la mine de graphite Lindi Jumbo peut en livrer annuellement 40 000 tonnes sur une durée de vie de 24 ans. Sa construction a démarré en 2021.

Source : Agence Ecofin

Ghana : les revenus du propriétaire des mines d’or Bibiani et Chirano ont augmenté de 109 % en un an

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Asante Gold s’est lancé depuis quelques années dans la production d’or au Ghana avec le rachat des mines d’or Bibiani, puis Chirano. La compagnie canadienne soutenue par le Fonds souverain minier ghanéen veut plus que doubler son volume de production d’ici 2027.

Le canadien Asante Gold a enregistré des revenus de 575 millions de dollars canadiens (419 millions $) pour l’exercice fiscal 2024 achevé le 31 janvier dernier. Selon un communiqué publié le 1er mai, il s’agit d’une hausse de 109 % en glissement annuel alimentée par la première année de production complète des mines d’or Bibiani et Chirano au Ghana.

Les deux mines de la compagnie ont en effet livré 214 950 onces, en hausse de 73 % par rapport à l’exercice fiscal 2023. Entrée en service en juillet 2022, Bibiani a produit 76 516 onces entre février 2023 et janvier 2024. Pour l’exercice fiscal 2025 ayant démarré en février 2024, Asante y vise une nouvelle augmentation de la production, soit 110 000 à 120 000 onces d’or attendues. Quant à Chirano, rachetée en août 2022, elle a livré 138 434 onces durant l’exercice fiscal 2024 et devrait produire 178 000 onces en 2025.

Bientôt un des plus grands producteurs d’or du Ghana…

Encore au stade de l’exploration il y a deux ans à peine, Asante s’impose progressivement comme un contributeur important aux performances du secteur aurifère du Ghana, premier producteur africain d’or. Avec le soutien du Fonds souverain minier du pays (MIIF) qui est l’un de ses actionnaires, la compagnie envisage actuellement l’achat de la mine d’or Akyem mise en vente il y a quelques mois par l’américain Newmont. Au-delà de potentielles acquisitions, notons qu’Asante compte aussi sur la croissance organique pour poursuivre la hausse de sa production d’or.

La compagnie prévoit ainsi d’investir dans l’agrandissement de la fosse d’exploitation principale et une nouvelle usine de traitement des sulfures pour augmenter la récupération d’or à Bibiani, ainsi que dans l’augmentation de la capacité de l’usine de traitement, entre autres optimisations à Chirano. Ces améliorations devraient porter la production de Bibiani à 271 000 onces d’or pour l’exercice fiscal 2026 et à plus de 200 000 onces d’or à Chirano d’ici 2027. Avec près de 500 000 onces d’or par an, Asante se classerait parmi les plus grands producteurs d’or du Ghana.

En 2023, rappelons que c’est l’américain Newmont qui s’est à nouveau imposé comme le leader de la production aurifère industrielle dans le pays, avec 896 000 onces livrées par ses mines d’or Akyem et Ahafo. AngloGold Ashanti est arrivé deuxième producteur industriel d’or du Ghana avec 492 000 onces.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Ghana : le propriétaire de la première mine de lithium autorisé à être coté sur la bourse locale

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Le Ghana prépare le développement de sa première mine de lithium, en partenariat avec la compagnie australienne Atlantic Lithium. Les autorités locales s’activent ainsi pour maximiser les profits que le pays tirera de l’exploitation des ressources d’Ewoyaa.

Les investisseurs ghanéens pourront acheter sur la bourse locale les actions d’Atlantic Lithium, compagnie détentrice du premier projet de lithium du pays. La société a en effet obtenu l’approbation du comité de cotation de la Bourse du Ghana (GSE) et de la Securities and Exchange Commission pour coter ses actions ordinaires sur le marché principal.

Il s’agira de la troisième cotation boursière de la société qui est déjà listée sur les bourses ASX et AIM. La compagnie n’a pas encore communiqué la date officielle de cette troisième introduction en bourse, mais a indiqué qu’elle n’aura aucun impact sur ses deux premières cotations.

« En tant que première société de lithium à démarrer la négociation sur la GSE, l’admission d’Atlantic représente un nouveau chapitre dans l’histoire minière du pays. En offrant des actions d’Atlantic sur la GSE, nous visons à maximiser la participation locale au projet et à aligner plus étroitement nos parties prenantes ghanéennes sur le succès à long terme de la société », a commenté le président Neil Herbert.

Cette information intervient seulement quelques mois après l’annonce fin janvier de l’entrée du Fonds souverain ghanéen au capital d’Atlantic Lithium. Le Ghana qui détient une participation gratuite dans la filiale locale de la société, continue ainsi de se donner les moyens de tirer des profits substantiels de l’exploitation de sa future première mine de lithium (Ewoyaa).

Pour rappel, cette dernière pourrait générer plus de 6 milliards de dollars de revenus en 12 ans, grâce à la production de 3,6 millions de tonnes de concentré de spodumène sur la période, selon les résultats d’une étude de faisabilité publiée en juin 2023. Un projet de transformation locale du concentré est également à l’étude.

Source : Agence Ecofin

Le Marocain Cimaf évalue à plus de 147,1 millions $ la construction de sa 3ᵉ usine de clinker au Gabon

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Ce projet permettrait à Cimaf de réduire ses dépenses d’importation en clinker, d’atteindre une production annuelle d’un million de tonnes de ciment et générer environ 2000 emplois directs et indirects.

Pour la construction d’une nouvelle unité de broyage de clinker au Gabon, la société Ciments de l’Afrique (Cimaf Gabon), filiale locale du groupe marocain Ciments de l’Atlas (Cimat), évalue le coût du projet à 89 milliards de FCFA (147,1 millions $ à la valeur actuelle du dollar). Ce chiffre a été communiqué par Janah Idrissi El Mehdi, directeur général de Cimaf Gabon, au cours d’une récente visite du ministre de l’Industrie, François Mbongo Rafemo Bourdette, au siège de cimentier.

« Aujourd’hui on importe à peu près 30 millions d’euros de clinker. L’idée derrière cet investissement, c’est de pouvoir valoriser le tissu industriel local et permettre en parallèle une création d’emplois à la clé, de l’ordre de 1 500 emplois sur la phase projet, et puis après l’équivalent de 500 emplois en phase d’exploitation. Et aussi en parallèle une stabilisation du prix du ciment », a déclaré le patron de Cimaf Gabon.

Avec cette usine qui sera installée à Meba, dans la province de l’Estuaire au Gabon, Cimaf ambitionne d’atteindre un niveau de production équivalent à un million de tonnes de ciment par an. La société marocaine produit actuellement 850 000 tonnes de ciment au Gabon, pour une demande locale annuelle estimée à 600 000 tonnes.

« La Cimaf a fait un investissement qui assure initialement la production de 500 000 tonnes, s’est ensuivi une extension de 350 000 tonnes qui portent notre production annuelle à 850 000 tonnes et qui permet de répondre aux besoins du marché et de s’inscrire aussi dans l’engagement que nous avons eu avec les autorités», détaiah Idrissi El Mehdi.

Cependant, selon la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie, l’indice de production du ciment a reculé de 14% au cours du troisième trimestre 2023, par rapport au second trimestre. Une contreperformance qui s’explique par le ralentissement de l’activité des BTP. Car, malgré la période favorable (saison sèche), l’organisation des élections générales a entraîné un report des investissements des ménages.

Sandrine Gaingne, Le Nouveau Gabon

Source : Agence Ecofin

Le britannique URA met en service sa première mine africaine d’émeraudes

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La Zambie est le deuxième producteur mondial d’émeraudes, notamment grâce à la mine Kagem du britannique Gemfields. Avec son projet Gravelotte en Afrique du Sud, une autre compagnie britannique devrait contribuer à accroitre la part africaine dans l’offre mondiale.

En Afrique du Sud, URA Holdings a annoncé le 29 avril le début de la production à sa mine d’émeraudes Gravelotte. Basée au Royaume-Uni, cette compagnie minière a acquis en 2022 ce projet exploité entre 1929 et 2002 et qui a livré environ 113 millions de carats sur la période.

URA précise que les usines de traitement et de tri sont en service, avec la récupération des premières émeraudes, et une première session de vente sera organisée au début du deuxième trimestre 2024. Si aucun détail n’a été donné sur la capacité de production de Gravelotte, son propriétaire a évalué les ressources minérales à 29 millions de carats, et note la présence de cibles d’exploration susceptibles d’héberger entre 168 et 344 millions de carats.

« Le lancement de la production par étapes à Gravelotte est une avancée transformatrice pour URA. Maintenant que la production a commencé, nous nous concentrons sur l’optimisation de nos équipements et de nos systèmes, et sur l’augmentation de la production au cours des prochains mois », a expliqué Bernard Olivier, PDG de la compagnie.

En dehors de l’Afrique du Sud, URA est aussi présente en Zambie où elle dispose de deux permis d’exploration pour des métaux comme le graphite, le lithium, le coltan et les terres rares. Alors que la Zambie est le deuxième producteur mondial d’émeraudes, la compagnie n’y possède pour le moment pas de projets liés à cette pierre précieuse. C’est un autre groupe britannique, en l’occurrence Gemfields qui exploite la plus grande mine d’émeraudes de la Zambie, Kagem.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le Nigeria s’attaque à la présence de ressortissants chinois dans l’exploitation minière illégale

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Au Nigeria, l’exploitation minière illégale est l’une des causes de la faible contribution du secteur minier à l’économie. Pour concrétiser le potentiel de ses 700 milliards de dollars de ressources minérales, le pays a décidé d’intensifier la lutte contre le phénomène.

Au Nigeria, les forces armées ont annoncé samedi 27 avril l’arrestation de quatre ressortissants chinois suspectés d’exploitation minière illégale. Les suspects interceptés au cours d’une opération sur un site illégal ont admis y extraire et vendre du lithium, indique un communiqué du Nigerian Security and Civil Defence Corps (NSCDC) relayé par la presse locale.

Ces arrestations s’inscrivent dans la stratégie de lutte intensive contre l’exploitation minière illégale, promue depuis quelques mois par le gouvernement du président Tinubu. Il faut souligner que la présence d’acteurs chinois dans l’exploitation minière illégale au Nigeria a déjà été mise en lumière à de nombreuses reprises. Entre 2020 et 2023, une vingtaine de ressortissants de l’empire du Milieu ont ainsi été arrêtés par différents services de sécurité pour activités minières illégales dans les États de Zamfara, Kwara et Akwa.

Selon une note de l’ENACT, ces mineurs illégaux chinois sont intégrés dans des réseaux criminels et opèrent sur différentes ressources minières, mais avec une activité renforcée dans l’exploitation de l’or. Leur présence serait favorisée par une politique migratoire inadéquate, avec des octrois de visas de tourisme à des travailleurs chinois qui demeurent au Nigeria après l’expiration de leur visa. De plus, le peu d’attention accordé pendant des années à la lutte contre l’exploitation minière illégale aurait contribué à l’enracinement de ces acteurs étrangers qui viennent s’ajouter aux acteurs locaux, complexifiant davantage la répression.

Pour rappel, le Nigeria dispose de ressources minérales évaluées à 700 milliards de dollars, mais son secteur minier représente moins de 1 % du PIB. L’exploitation minière illégale fait partie des causes de ce problème que les autorités tentent désormais de régler. Outre davantage de moyens octroyés à la répression, le gouvernement devrait aussi mettre l’accent sur la sensibilisation des communautés locales sur les dangers pour l’environnement et la sécurité de ces activités, tout en modifiant la législation pour renforcer les sanctions, plaide l’ENACT.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin