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Depuis quelques mois, l’Union européenne multiplie les accords avec les pays africains riches en minéraux indispensables à la transition énergétique et au secteur numérique, tels le cobalt, le coltan, le lithium. Après la RDC, la Zambie et la Namibie, c’est le tour du Rwanda.

La Banque européenne d’investissement (BEI) et le Rwanda veulent mettre en place une alliance stratégique destinée au renforcement des chaines de valeur liées aux minéraux critiques. C’est la substance d’un communiqué publié le 19 décembre, après la visite d’une délégation de l’Union européenne à Kigali cette semaine.

À cet effet, un accord de partenariat a été signé par Gelsomina Vigliotti, vice-présidente de la Banque européenne d’investissement, et Uzziel Ndagijimana, ministre rwandais des Finances, en présence du président Paul Kagame et de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen.

Le partenariat permettra notamment aux équipes techniques et financières de la BEI d’explorer des possibilités de financer le développement de projets liés aux minéraux critiques au Rwanda. Aucun métal en particulier n’a été mentionné, mais le pays hébergerait d’importantes ressources de lithium, de coltan et d’étain. Selon Yamina Karitanyi, PDG du Rwanda Mines, Petroleum and Gas Board (RMB), le potentiel économique des réserves minérales du pays serait de 150 milliards de dollars.

S’il s’agit du premier accord portant sur les matières premières essentielles signé par la BEI en Afrique, notons que le partenariat avec le Rwanda s’inscrit dans une stratégie plus large de l’UE. La Commission européenne a ainsi déjà signé des accords avec la Namibie, ou encore la Zambie et la RDC autour d’une chaine de valeur des batteries pour véhicules électriques. En multipliant ces accords, l’UE cherche à sécuriser l’approvisionnement en minéraux comme le lithium, le cobalt, le cuivre et les terres rares, essentiels pour sa transition énergétique.

« Il est important de garantir l’accès à la chaine de valeur des matières premières critiques conformément aux normes ESG requises et sans lesquelles la transition verte et numérique n’est pas possible. En travaillant ensemble, l’Afrique et l’Europe peuvent débloquer de nouveaux investissements, créer de nouveaux emplois et contribuer au développement responsable des ressources essentielles », explique la vice-présidente Gelsomina Vigliotti.

Source: Agence Ecofin

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