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(Agence Ecofin) – En 2008, la Chine et la RDC ont signé un accord de 6 milliards de dollars permettant à la partie chinoise d’accéder aux gisements de cuivre et cobalt congolais. En échange, la RDC devait recevoir 3 milliards $ pour la construction d’infrastructures, un montant qui n’a jamais été atteint.

Dans le cadre du contrat « mines contre infrastructures », la partie chinoise devrait investir jusqu’à 7 milliards de dollars dans les infrastructures en RDC. C’est ce qu’a annoncé la SICOMINES dans un communiqué publié le 27 janvier, précisant que les fonds seront principalement affectés à « la construction des routes nationales ».

Cette sortie vient confirmer une information donnée le 20 janvier dernier par le président Félix Tshisekedi, lors de son discours d’investiture pour un deuxième mandat. Par ailleurs, la structure actuelle de l’actionnariat de la SICOMINES sera maintenue, avec 32 % d’intérêts pour la Gécamines, alors que la partie congolaise réclamait désormais 70 % d’intérêts.

La Gécamines a toutefois obtenu le droit de vendre 32 % de la production annuelle de cuivre et cobalt de la SICOMINES qui payera par ailleurs 1,2 % de redevance sur la base de son chiffre d’affaires annuel. Enfin, les parties congolaise et chinoise vont gérer conjointement la centrale de Busanga, avec 60 % pour la Chine et 40 % pour la RDC.

Pour rappel, la RDC est le premier producteur mondial de cobalt et le troisième producteur mondial de cuivre. L’accord « mines contre infrastructures » signé en 2008 a permis à la Chine de sécuriser une part de son approvisionnement pour ces métaux, alors que la contrepartie pour la RDC a été jugée insuffisante par plusieurs rapports.

L’Inspection générale des Finances a estimé, par exemple, que seulement 822 millions de dollars sur les 3 milliards de dollars promis pour les infrastructures ont effectivement été dépensés.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

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