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« Le Processus de Kimberley est devenu un théâtre de la géopolitique où il y a beaucoup de méfiance », Hans Merket (IPIS)

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Forum de négociation international tripartite existant depuis plus de 20 ans, le Processus de Kimberley (PK) s’est fixé comme objectif de prévenir l’entrée des diamants de conflits dans le marché international. Définis comme étant des diamants bruts utilisés par les mouvements rebelles pour financer leurs activités militaires, les diamants de conflits sont une question sensible dans le secteur mondial de la pierre précieuse, et en Afrique en particulier. Chercheur pour l’International Peace Information Service (IPIS), une ONG de recherche basée en Belgique, Hans Merket a étudié l’impact de l’exploitation des ressources naturelles, sur la sécurité, le développement et les droits humains. Dans un entretien accordé à Agence Ecofin, celui qui s’est spécialisé depuis quatre ans sur le diamant en Afrique, avec un focus sur les défis liés aux droits humains dans le secteur, analyse les progrès réalisés depuis le lancement du PK.

Agence Ecofin : Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le secteur du diamant depuis la mise en place du PK ? Quel bilan faites-vous en matière d’accomplissements majeurs de cette initiative sur les deux dernières décennies ?

Hans Merket : Le processus a été lancé en 2000, mais il a fallu trois ans supplémentaires pour élaborer le système de certification. Au début, c’était une initiative pionnière qui a beaucoup contribué à mettre à l’ordre du jour mondial les liens entre le diamant, mais plus largement les minerais, et les conflits. Elle a ainsi donné les bases des forces et des faiblesses des initiatives existantes qui visent à gérer les risques dans les chaînes d’approvisionnement des minerais, comme le cadre de diligence raisonnable de l’OCDE ou les divers programmes volontaires de l’industrie.

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Hans Merket : « Aujourd’hui, on doit prendre en compte que la nature du conflit a changé. »

Sa principale force réside à mon avis dans le dialogue entre les différentes parties prenantes. Le processus de Kimberley est forum tripartite, mais seuls les pays en sont membres. Il y a deux coalitions d’observateurs, une coalition de l’industrie et une coalition de la société civile, dont l’IPIS est membre. L’autre atout de l’organisation, c’est le partage d’expériences entre les différents pays. Les premières années en particulier ont été marquées par un grand dynamisme et une grande ouverture pour trouver des solutions et surmonter des obstacles avec la coopération, l’assistance technique pour les pays qui ont des difficultés et pour aussi tirer des leçons de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas. Je pense que ce dynamisme, on l’a un peu perdu sur les dernières années. Il existe encore dans une certaine mesure dans les pays de l’Union du fleuve Mano, mais pour le reste, le processus de Kimberley s’est enlisé dans une logique assez insulaire qui est axée sur des discussions, sur des règles et des procédures.

« Au début, c’était une initiative pionnière qui a beaucoup contribué à mettre à l’ordre du jour mondial les liens entre le diamant, mais plus largement les minerais, et les conflits. »

Il y a un manque de confiance entre les pays, mais l’empreinte de la géopolitique affecte aussi le processus. Au début, par exemple, on a eu une crise importante au Zimbabwe, avec une histoire d’abus par les forces de sécurité du gouvernement qui était en train de prendre le contrôle des zones de diamants qui étaient dans les mains des artisans. Ça n’a pas été facile pour le processus de Kimberley, ça a donné lieu à beaucoup de controverses. Mais il y avait encore un effort de tous les membres du Processus de chercher à trouver des solutions, même si les positions étaient très différentes. Il y avait des pays qui ne voulaient pas que le processus de Kimberley fasse de l’ingérence au Zimbabwe et d’autres qui voulaient un embargo. Aujourd’hui on ne parle presque pas des sujets qui sont dans l’actualité. Il n’y a pas eu un seul débat, par exemple, concernant la crise qui existe avec les diamants de la Russie qui sont dans une controverse après la guerre en Ukraine. C’est vraiment des discussions sur les procédures, sur les technicités qui sont assez éloignées de la réalité. Le processus est devenu un théâtre de la géopolitique où il y a beaucoup de méfiance. Et donc tous les membres sont très hésitants à se mettre d’accord sur de petits changements parce qu’ils craignent que cela soit utilisé contre eux plus tard. Et en l’état, les choses ne bougent pas vraiment.

AE : Que voyez-vous comme réussites majeures du PK sur lesquelles l’initiative peut capitaliser pour son futur ?

HM : Oui, je pense qu’il y a beaucoup de réflexions qui ont été faites sur comment intégrer le secteur artisanal dans les chaînes d’approvisionnement globales. Et donc il y a des déclarations qui ont été adoptées par les pays membres du PK. On a les déclarations de Washington, de Moscou, qui sont des documents très concrets, très spécifiques et qui font une liste des actions ou des mesures qui sont nécessaires. Le problème aujourd’hui est qu’on n’a pas beaucoup avancé dans la mise en pratique de ces documents qui sont encore très valables. Donc je pense que c’est cela, le grand processus de réflexion a été fait, maintenant on doit trouver des façons de le mettre en pratique.

Par ailleurs, un autre bon exemple de réussite pour le PK, c’est l’échange des statistiques. C’est quelque chose qui n’existe pour aucun autre minerai. Par exemple, on n’a pas ça pour l’or. Tous les pays membres (ils sont 85, NDLR) du processus de Kimberley échangent toutes les statistiques des importations et exportations des diamants bruts réellement entre eux. Ils font un processus d’harmonisation des chiffres, en voyant si les importations d’un pays spécifique correspondent à ce qui a été exporté par d’autres membres. Et ce mécanisme, ça permet de comprendre beaucoup mieux comment ce commerce marche dans la pratique. Mais aussi de voir où sont les défis. Cela permet par exemple de comprendre quelle valeur est créée en Afrique par le diamant, quelle valeur est ajoutée dans les centres de commerce, et après le polissage de diamant. Et c’est cette information qui donne quand même un peu de transparence à un secteur qui est, pour le reste, assez obscur. Et je trouve que c’est vraiment une réalisation dont d’autres minerais ou d’autres secteurs peuvent s’inspirer.

« Un autre bon exemple de réussite pour le PK, c’est l’échange des statistiques. C’est quelque chose qui n’existe pour aucun autre minerai. Par exemple, on n’a pas ça pour l’or. »

Je crois maintenant qu’on devrait trouver des façons d’avancer cette opération entre des différents groupes de pays, parce qu’il n’y a pas un seul pays qui puisse relever seul les défis évoqués tout à l’heure, qui sont en fait tous transfrontaliers. Quand on parle par exemple de contrebande, pour ne pas favoriser de commerce illicite, il est important d’harmoniser les taxes entre les pays.

AE : Particulièrement en Afrique, la question des diamants de conflit est très sensible. Qu’est ce qui a changé à votre avis pour le continent et les pays africains producteurs de diamants depuis la mise en place du PK ?

HM : Je pense qu’aujourd’hui, on peut dire que les grandes guerres civiles qui étaient en partie alimentées par le commerce du diamant n’existent plus. C’était le grand défi au début du processus de Kimberley avec les guerres en Angola, au Liberia et RDC. Aujourd’hui, on a encore un pays où on a ce type de conflit qui est encore alimenté par le commerce du diamant, c’est la République centrafricaine. Mais pour le reste, c’est quelque chose du passé. Ce n’est pas quelque chose qui a été réalisé uniquement par le processus de Kimberley, parce qu’il y a beaucoup de facteurs qui jouent dans ce type de conflit. Je dirais que le PK y a sans doute contribué, et c’est une grande réalisation.

« Aujourd’hui, on a encore un pays où on a ce type de conflit qui est encore alimenté par le commerce du diamant, c’est la République centrafricaine. Mais pour le reste, c’est quelque chose du passé. »

Mais aujourd’hui, on doit aussi prendre en compte que la nature du conflit a changé. Et ce n’est pas parce qu’on n’a plus de grandes guerres civiles qu’il n’y a plus de formes de violences qui sont associées à la production du diamant. Il y a des conflits à moindre intensité, mais qui sont caractérisés par des violations des droits de l’homme commises par des acteurs de l’État, par la police, l’armée ou des entreprises de sécurité privée qui détiennent ou qui patronnent des concessions minières. Et c’est une autre forme de conflit sur laquelle le processus de Kimberley ne porte pas d’attention aujourd’hui, car ils ont une définition spécifique de diamant de conflit et pour eux cela ne compte pas. Pour le processus de Kimberley, seuls les diamants provenant de certaines régions de la République centrafricaine ne peuvent pas être certifiés “sans conflit”. Et c’est une mentalité qui doit changer pour assurer qu’on aille plus loin. Même s’il n’y a plus de grandes guerres civiles, on a encore d’autres violations qui doivent être prises en compte.

AE : Vous partagez donc le point de vue de la coalition de la société civile qui estimait en mai dernier à la conférence du PK au Zimbabwe, que le processus doit élargir sa définition des « diamants de sang », car la définition actuelle rend les consommateurs finaux aveugles sur certaines violations des droits de l’Homme liées à l’extraction des diamants.

HM : Oui, c’est une conclusion que je partage, car les conflits sont devenus plus localisés et il y a aussi des conflits entre des communautés et des entreprises. Par exemple, on a fait des recherches sur une mine de diamants en Tanzanie. C’est un pays qu’on n’associe pas avec les conflits, c’est un pays stable. Mais dans une région spécifique, on a vu qu’il y a des dizaines de personnes qui ont été tuées par des gardiens privés d’une mine de diamant. Et il y a encore des centaines qui ont été victimes d’autres violations de droits de l’homme, de tortures, d’agressions, des violences sexuelles. C’est quelque chose qui n’est pas pris en compte par le PK, ce qui signifie que ces diamants sont certifiés ‘sans conflit’. Et c’est déjà depuis des années qu’on essaie de changer la définition.

« On a fait des recherches sur une mine de diamants en Tanzanie. C’est un pays qu’on n’associe pas avec les conflits, c’est un pays stable. Mais dans une région spécifique, on a vu qu’il y a des dizaines de personnes qui ont été tuées par des gardiens privés d’une mine de diamant. »

Mais c’est très difficile parce que le processus de Kimberley prend des décisions par consensus. Ça veut dire que chaque pays doit être d’accord avec un élargissement de cette définition. Et il y a beaucoup de pays qui ont peur de transmettre davantage de leur souveraineté au processus. Parce que plus large est la définition, plus ils considèrent que le risque est grand que ce processus intervienne dans leur pays. Et c’est la raison pour laquelle je trouve qu’on ne doit pas seulement parler d’un élargissement d’une définition de diamant de conflit, mais aussi d’un élargissement de la boite à outils du PK. Donc des moyens par lesquels le PK peut répondre à des situations de conflit.

Et pour l’instant, la réaction du processus de Kimberley, c’est seulement les embargos. Donc si le processus définit une situation de diamant de conflit, ce qu’ils font est simplement d’imposer un embargo sur un pays. Et évidemment, c’est un grand risque pour les pays qui ne veulent pas se retrouver dans cette situation. Mais c’est une solution qui ne résout pas vraiment le problème. S’il y a un problème de conflit, le PK dit en fait que ce n’est pas notre problème, on va isoler le problème et on espère que le problème va disparaître de cette façon. Je dirais que le processus de Kimberley doit avoir un budget pour aussi, par exemple, s’engager dans l’assistance technique ou le renforcement des capacités, pour aider les pays à répondre à des situations qui sont assez complexes. Ça peut être des formations pour des organisations de sécurité privée sur les risques de violation de droits de l’homme, et sur comment répondre à des situations d’invasion de leurs mines par des miniers artisanaux. On doit élargir la définition, mais on doit aussi élargir les instruments dont le PK dispose pour résoudre les problèmes.

AE : Selon vos explications, il y a donc une sorte de droit de veto que chaque pays détient pour empêcher une décision de passer. Est-ce qu’il faudrait réformer cette manière de fonctionner ?

HM : Idéalement, je dirais oui, mais ce n’est pas très réaliste parce que même pour changer cette façon de prendre des décisions, on aura besoin de consensus. Aucun pays ne dira qu’il est d’accord pour perdre son véto. Tous les pays doivent être d’accord et cela ne se passera pas. C’est aussi la raison pour laquelle le processus de Kimberley a réussi à s’installer comme une coopération entre un très grand nombre de pays qui ont été d’accord pour participer parce qu’ils gardaient leur souveraineté, ils avaient toujours la possibilité d’utiliser un veto. Donc je comprends la raison pour laquelle c’est important pour les pays. Mais pour l’instant, le problème est que cela bloque la prise de toute décision. Pas seulement sur la définition du diamant de conflit, mais même si on regarde la réponse du PK en Centrafrique, elle est bloquée par le pouvoir de veto. Et pour moi, le problème est la combinaison du modèle de décision par consensus et l’absence de transparence.

Parce que toutes les réunions du PK sont confidentielles. Cela veut donc dire que chaque pays a le pouvoir de bloquer une décision, mais ils ne doivent jamais expliquer au public la raison pour laquelle ils ont bloqué. Ils peuvent bloquer derrière des portes qui sont fermées, mais ils n’ont jamais besoin de se justifier.  Donc il n’y a pas de responsabilité.

« Parce que toutes les réunions du PK sont confidentielles. Cela veut donc dire que chaque pays a le pouvoir de bloquer une décision, mais ils ne doivent jamais expliquer au public la raison pour laquelle ils ont bloqué. »

Je pense que ce n’est pas très réaliste de changer la prise de décision par consensus. Ce qui est plus réaliste est d’augmenter le niveau de transparence sur les considérations et les réunions du processus. Et de cette façon, on pousserait les pays qui bloquent les décisions à s’expliquer, à justifier. S’ils expliquent leur position, on peut les critiquer et on peut augmenter la pression.

AE : Pour revenir sur le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Est-ce que le PK a une position sur le sujet ?

HM : Non, pas du tout. Et ça élargit les problèmes que le PK connaît déjà depuis des années. À cause de ce système de consensus, il est impossible de développer une position. Pas seulement la Russie qui est un des membres du PK, mais il y a en fait beaucoup de pays qui ne veulent pas considérer ce problème. Pour l’expliquer un peu plus concrètement, l’année passée par exemple, on a passé toute une année avec des discussions sur la possibilité pour le PK de discuter ou non des implications du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Cette discussion n’a jamais eu lieu parce qu’il y a des acteurs qui bloquent son inscription à l’ordre du jour. Et maintenant, ça devient très compliqué pour beaucoup d’acteurs, par exemple des pays occidentaux qui se trouvent dans une position difficile parce qu’eux, ils participent, ils investissent leurs ressources, leurs équipes, leur temps dans un système qui en fait donne des certifications « conflict free » (libre de conflits, NDLR) aux diamants russes qui font un tiers de la production du monde.

« Je pense que chaque année qui passe sans que le PK change son approche le rend un peu moins crédible et pertinent. »

Cela montre un peu la complexité du discours. La recherche de solutions devient plus compliquée parce que chaque dossier est maintenant vu dans le contexte de cette guerre entre la Russie et l’Ukraine qui sont tous les deux membres du PK, donc c’est vraiment un conflit qui hante les réunions du PK. Et chaque proposition, si on parle de l’élargissement de définition de diamant de conflit ou le problème en Centrafrique, chaque discussion est maintenant vue dans ce contexte et ça augmente encore la méfiance entre les différents acteurs et ça rend le prospect pour le PK assez pauvre parce qu’on ne voit pas vraiment comment ils peuvent échapper à cette situation. Et la question se pose si le PK peut continuer de garder sa crédibilité et sa pertinence dans ce contexte. Je pense que chaque année qui passe sans que le PK change son approche le rend un peu moins crédible et pertinent. Et ces 20 dernières années, on est resté avec les mêmes définitions de problèmes et les mêmes solutions. On n’a adapté ni la définition de problèmes ni les solutions. Les 20 dernières années, le monde a changé et je pense que si le PK était pionnier en matière de discussions concernant l’approvisionnement responsable des minerais, on voit aujourd’hui que beaucoup d’autres secteurs et minerais sont avancés. Ils ont déjà essayé d’autres solutions, ils ont beaucoup plus de dynamisme. Il est donc temps pour le PK d’apprendre de ces autres secteurs et discussions et de voir comment on peut intégrer à nouveau ce dynamisme dans le contexte des diamants.

Interview réalisée par Emiliano Tossou et Louis-Nino Kansoun

Source : Agence Ecofin

Zambie : la production de cuivre baissera en 2023 pour la troisième année consécutive

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La Zambie veut réussir à produire 3 millions de tonnes de cuivre par an au cours des dix prochaines années. Pour atteindre cet objectif, le pays doit résoudre les problèmes qui affectent depuis quelques années la production dans les mines existantes, et investir massivement pour de nouvelles mines.

En Zambie, la production de cuivre devrait baisser d’environ 11 % en glissement annuel pour s’établir à 682 431 tonnes. C’est du moins l’une des prévisions contenues dans un plan budgétaire publié en juillet par le ministre des Finances et de la Planification, actant ainsi une troisième réduction de la production nationale en trois ans.

Cette tendance baissière est liée aux difficultés de deux des plus grands producteurs zambiens de cuivre, Mopani Copper Mines et Konkola Copper Mines. Leur production a en effet diminué ces dernières années, en raison de la vétusté des infrastructures minières et de l’insuffisance des investissements pour les rénover. Depuis l’arrivée au pouvoir du président Hakainde Hichilema en 2021, le pays s’efforce donc de négocier des accords permettant de mobiliser les fonds nécessaires à la relance de la production.

« À moyen terme, le secteur minier devrait connaître une trajectoire de croissance ascendante. Cette croissance sera facilitée par l’augmentation des investissements dans le secteur, permettant de stimuler la production de cuivre, en vue d’atteindre l’objectif d’une production de 3 millions de tonnes métriques de cuivre par an », peut-on lire dans le document obtenu par l’Agence Ecofin.

Dans le cas de Mopani appartenant à la compagnie minière nationale ZCCM-IH, Lusaka devrait annoncer d’ici fin juillet 2023, le choix d’un partenaire stratégique sur une liste de quatre sociétés intéressées, dont le chinois Zijin Mining et le sud-africain Sibanye-Stillwater. Une fois l’accord signé, plus de 300 millions de dollars devraient être investis sur les trois prochaines années afin de doubler la production de cuivre.

Quant à Konkola Copper Mines, le gouvernement veut renouer la collaboration avec son ancien propriétaire Vedanta Resources qui y détient environ 80 % d’intérêts. Ces mines de cuivre ont en effet été saisies par le régime de l’ancien président Edgar Lungu, qui accusait la compagnie de ne pas respecter ses engagements et de mentir sur les bénéfices. Dans un communiqué publié dimanche 16 juillet et relayé par Bloomberg, la société du milliardaire indien Anil Agarwal estime qu’elle est proche d’un accord avec les autorités zambiennes.

Pour parvenir à un règlement à l’amiable, Vedanta a notamment promis investir au moins 1 milliard $ dans sa filiale locale pour doubler la production de cuivre à 100 000 tonnes par an, puis à 200 000 tonnes à moyen terme. Une hausse des salaires des employés et le paiement des arriérés aux fournisseurs et sous-traitants locaux ont également été annoncés.

Si ces différentes annonces et projets sont rapidement concrétisés, la Zambie pourrait voir sa production de cuivre doubler dans quelques années, dépassant ainsi les prévisions à moyen terme du ministère des Finances. Dans le plan budgétaire susmentionné, le gouvernement s’attend en effet à une production de cuivre de 796 994 tonnes en 2024, 866 003 tonnes en 2025 et 939 683 tonnes en 2026.

Pour rappel, la Zambie est le deuxième producteur de cuivre en Afrique, devancé par la RDC. Cette dernière est devenue en 2022 le troisième producteur mondial de cuivre, après le Chili et le Pérou.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Andrada met en service une usine d’échantillonnage en vrac du lithium en Namibie

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La demande mondiale de minéraux critiques nécessaires à la transition énergétique, comme le lithium, devrait doubler d’ici 2030, selon l’AIE. Plusieurs pays africains veulent en profiter pour exploiter leurs réserves de minéraux stratégiques.

Andrada Mining a annoncé le 18 juillet la mise en service d’une usine pilote d’échantillonnage en vrac du lithium à sa mine d’étain Uis en Namibie. Capable de générer des revenus annuels estimés entre 5 et 20 millions de dollars lorsque les niveaux de production les plus élevés seront atteints, elle s’inscrit dans la stratégie de la compagnie visant à produire à grande échelle du lithium sur ce projet dans quelques années.

« L’achèvement de la phase de construction de l’installation d’échantillonnage en vrac du lithium est une étape importante pour Andrada, car elle permet à la société de faire avancer son passionnant programme de croissance de la production de lithium », a commenté Anthony Viljoen, PDG d’Andrada.

Pour ledit programme, la compagnie a également annoncé une levée de fonds à hauteur de 7,7 millions de livres sterling (environ 10 millions $) via un prêt convertible. Les fonds soutiendront la mise en service de l’usine d’échantillonnage en vrac et du circuit de tantale associé. Selon un plan stratégique quinquennal dévoilé en avril 2022, Andrada table à terme sur une production annuelle de 48 000 tonnes d’équivalents carbonate de lithium (LCE) et 320 tonnes de concentré de tantale à Uis.

Source : Agence Ecofin

Angola : la production a augmenté de 18 % au premier semestre à la mine de diamants Lulo

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Détenue à 32 % par la compagnie d’État Endiama, Lulo est l’une des mines de diamants les plus prolifiques d’Angola, voire d’Afrique. Début juillet, son copropriétaire australien Lucapa Diamond annonçait la découverte du 37ème diamant de plus de 100 carats livré par ce projet.

En Angola, la mine de diamants Lulo a livré 15 367 carats de diamants au premier semestre 2023, en hausse de 18 % en glissement annuel. C’est l’annonce faite par l’australien Lucapa Diamond qui ajoute que les ventes ont également augmenté de 37 % par rapport à la période correspondante en 2022, atteignant 14 337 carats.

Les revenus générés par ces ventes ont par ailleurs augmenté de 47 % en glissement annuel pour s’établir à 33,3 millions de dollars. Le prix moyen par carat vendu étant de 2 326 dollars, contre 2 177 dollars au premier semestre 2022.

Notons que Lucapa reste en bonne voie pour atteindre son objectif de produire 31 000 carats à Lulo en 2023. La mine, l’une des plus prolifiques du continent en gros diamants (une quarantaine de diamants de plus de 100 carats y ont été récupérés), est détenue par une coentreprise dans laquelle la compagnie nationale angolaise Endiama détient 32 % d’intérêts.

Source : Agence Ecofin

Angola : Afentra s’offre des intérêts supplémentaires dans les blocs 3/05 et 3/05A

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En mai, Afentra avait finalisé l’acquisition des parts détenues en Angola par INA-Industrija nafte (INA). L’opération a marqué l’entrée de la compagnie dans les blocs angolais 3/05 et 3/05 A, dans lesquels elle a obtenu respectivement 4 % et 5,33 % de participation.

La compagnie pétrolière britannique Afentra a annoncé, ce mercredi 19 juillet, l’acquisition de participations supplémentaires dans les blocs 3/05 et 3/05 A, deux périmètres situés en Angola. Ce développement s’est matérialisé par la signature d’un accord de vente et d’achat (SPA) avec Azule Energy, la joint-venture qui exploite ces périmètres.

Conformément au deal conclu entre les deux parties prenantes, Afentra déboursera un montant de 84,5 millions de dollars, en contrepartie de 12 % d’intérêts sur le premier bloc et de 16 % de participation sur le second. Ces parts s’ajoutent aux 4 % et 5,33 % de participation précédemment acquis par la société sur ces deux périmètres.

Ce montant comprend, d’une part, une contrepartie ferme de 48,5 millions de dollars et d’autre part, des paiements conditionnels différés pouvant atteindre 36 millions de dollars, en fonction du prix du pétrole, de la production et des conditions de développement des sites.

Par ailleurs, l’accord prévoit la modification des conditions précédemment convenues par les parties prenantes concernant le bloc 3/05. L’objectif, c’est de réduire les parts de Sonangol dans le bloc 3/05. Celles-ci passeraient de 20 % à 14 % en vue de garantir un équilibre des intérêts sur les périmètres.

Selon les prévisions, le deal sera bouclé au 4ème trimestre 2023, une fois les approbations réglementaires obtenues. Le cas échéant, la budgétisation de l’acquisition serait réduite proportionnellement, et se traduirait par des contreparties fermes et conditionnelles de 56 millions de dollars et jusqu’à 35 millions de dollars, respectivement.

Abdel-Latif Boureima 

Source : Agence Ecofin

Pétrole : les investissements en intervention sur les puits devraient dépasser 58 milliards $ cette année

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Alors que les prix de l’énergie flambent depuis la guerre en Ukraine, les compagnies pétrolières travaillent activement à optimiser leur production plutôt qu’à miser sur la découverte de nouveaux gisements exploitables.

Une étude publiée lundi 10 juillet par le fournisseur norvégien de données sur le secteur énergétique Rystad Energy montre que les investissements dédiés aux interventions sur les puits pétrogaziers connaîtront une hausse significative en 2023.

Rystad prévoit que ces dépenses dépassent les 58 milliards de dollars d’ici la fin de l’année. Une croissance qui est essentiellement liée à un changement dans la stratégie opérationnelle déployée par les compagnies pétrogazières. De plus en plus, ces entreprises préfèrent maximiser leurs efforts dans l’optimisation de la production des périmètres qu’elles exploitent.

Ainsi, ce serait jusqu’à 11 milliards de dollars qui seraient investis par les compagnies dans des opérations de perforation et de câblage. Un montant qui monte à 20 milliards dans les activités de tubage et d’injection d’eau, entre autres.

D’après Rystad, environ 35 % du total de ces investissements devrait être consacré aux équipements et aux produits chimiques utilisés dans le cadre des interventions sur les champs pétrolifères.

Par ailleurs, le cabinet estime qu’avec la reprise de la demande pétrolière au second semestre 2023, l’intérêt pour les opérations d’intervention sur les puits devrait se renforcer. Ces techniques étant perçues par les sociétés comme rapides, efficaces et rentables pour maximiser les ressources existantes.

Selon les projections de Rystad, le marché africain, mais aussi asiatique et sud-américain devrait soutenir cette croissance à hauteur de 9 % au terme de l’année 2024. Une hausse qui atteindrait les 17 % à l’horizon 2027, pour des travaux d’intervention impliquant jusqu’à 260 000 puits à travers le monde.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

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ActuMines

 Mozambique – Syrah Resources a publié son rapport d’activités T2 2023 le 18 juillet 2023 concernant sa mine de graphite naturel Balama, au sud de la province du Cabo Delgado. Balama a livré 15 000 tonnes de graphite naturel au deuxième trimestre 2023, contre 41 000 tonnes au premier trimestre 2023. Une baisse que Syrah explique par l’interruption de la production en mai et juin 2023. (Syrahresources)

Australie – Fortescue Metals Group Ltd a déclaré avoir fait l’objet d’une cyberattaque qui a entraîné « la divulgation d’une petite partie des données de nos réseaux ». Le quatrième exportateur mondial de minerai de fer a décrit l’attaque comme « un cyberincident à faible impact » qui s’est produit le 28 mai. Les informations divulguées « n’étaient pas de nature confidentielle », a déclaré la société. (Mining.com)

Canada – Gatos Silver, Inc. a présenté une mise à jour du deuxième trimestre 2023 sur les programmes de forage et d’exploration dans le district de Los Gatos au Mexique, y compris des détails sur des interceptions supplémentaires de minéralisation à haute teneur dans la zone South-East Deeps de sa mine Cerro Los Gatos, détenue à 70 %, qui pourraient fournir de nouvelles ressources et réserves minérales pour prolonger la durée de vie de la mine.  (Zonebourse.com)

RIO TINTO – La compagnie a fait part de ses inquiétudes concernant le ralentissement de l’économie mondiale mercredi, alors qu’il a enregistré une série de problèmes de production dans l’ensemble de ses opérations, mais a déclaré que sa production de minerai de fer devrait se situer dans la partie supérieure de ses attentes pour l’année. (Zonebourse.com)

WOODSIDE – Le groupe australien Woodside Energy Group Ltd a annoncé mercredi une baisse de son chiffre d’affaires au deuxième trimestre en raison de la faiblesse des prix du gaz naturel liquéfié. Les prix du pétrole et du gaz ont reculé par rapport aux niveaux atteints en 2022 à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la reprise économique plus lente que prévu en Chine pesant sur la demande de carburant. (Zonebourse.com)

THINK TANK REN21 – Solaire, éolien, les énergies renouvelables génèrent déjà près de 13 millions d’emplois dans le monde, a calculé le think tank REN21, qui déplore cependant que l’investissement dans ces énergies reste insuffisant en dépit de leurs bénéfices sociaux. (Geo.fr)

Cuivre – Les prix du cuivre ont baissé ce mercredi en raison des perspectives moroses de la demande en Chine, principal consommateur, et des prévisions d’augmentation des stocks, malgré le soutien apporté par la faiblesse du dollar. Le cuivre à trois mois sur le London Metal Exchange était en baisse de 0,5 % à 8 427,50 dollars la tonne, prolongeant les pertes de mardi. (Zonebourse.com)

ActuLex

 Autorisation d’acquisition de Newcrest – Newmont Corporation a annoncé que le Bureau de la concurrence du Canada avait émis une lettre de « non-action » autorisant la transaction précédemment annoncée par Newmont avec Newcrest Mining Limited en vertu du droit canadien de la concurrence. Newmont progresse vers l’obtention des approbations réglementaires dans d’autres juridictions pour une clôture de transaction prévue au quatrième trimestre. (Newmont.com)

Arbitrage CIRDI affaire Tanzanie c/ Indiana Resources (suite) – Le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (CIRDI), a condamné l’État tanzanien à verser 76,7 millions de dollars à titre de dommages à Indiana Resources pour l’avoir illégalement exproprié du projet de nickel Ntaka Hill. C’est l’annonce faite le 17 juillet par la compagnie minière cotée sur l’ASX, qui précise que l’indemnité finale dépasse déjà les 100 millions de dollars et continuera de grimper jusqu’au paiement effectif par la Tanzanie. (Agenceecofin.com)

Contrat de construction de mines industrielles – En RDC, la compagnie d’État Société aurifère du Kivu et du Maniema (SAKIMA) a signé lundi 17 juillet un partenariat avec une délégation conduite par Sheilk Shakhboot Nahyan Al Nahyan, ministre d’État des Émirats arabes unis. L’accord porte sur un projet de plus de 1,9 milliard de dollars destiné à la construction de plus de quatre mines industrielles, renseigne un communiqué de la présidence congolaise. (Agenceecofin.com)

Accord de fourniture de GNL – ADNOC Gas plc a annoncé un accord d’approvisionnement de 14 ans avec Indian Oil Corporation Ltd pour l’exportation de jusqu’à 1,2 million de tonnes par an de gaz naturel liquéfié (GNL) à la plus grande société énergétique intégrée et diversifiée de l’Inde. L’accord, d’une durée de 14 ans, est évalué entre 7 et 9 milliards de dollars. (Zonebourse.com)

Accord de paiement CMOC – GECAMINES – Le groupe chinois CMOC a conclu un accord avec la société minière d’État congolaise Gécamines et paiera 800 millions de dollars pour mettre fin à un différend concernant son opération Tenke Fungurume Mining dans le pays, a-t-il annoncé mardi. Le CMOC a déclaré dans un communiqué qu’il commencerait à payer les frais de règlement cette année et terminerait le paiement d’ici 2028. (Miningweekly.com)

Cession des mines de Tambao et d’Inata – Les deux permis les plus convoités du Burkina Faso ont été raflés en quelques mois par la mystérieuse société Afro Turk, au terme d’une procédure express adoubée par le ministre des mines Simon-Pierre Boussim. L’entreprise est prête à démarrer l’exploitation. (Africaintelligence.fr)

Le marché mondial du nickel en surplus de 11 900 t en mai – INSG

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Le marché mondial du nickel a enregistré un excédent de 11 900 tonnes métriques en mai, contre un excédent de 13 900 tonnes le même mois l’an dernier, ont révélé mardi les données de l’International Nickel Study Group (INSG).

Cela se compare à un excédent de 18 800 tonnes métriques en avril 2023, a ajouté l’INSG, basée à Lisbonne.
Mai 2023 Mai 2022 avril 2023 2022
Production minière 296.4 272.2 290.3 3 210,8
Fabrication raffinée 269,9 253.3 263,5 3 058,9
Utilisation raffinée 258.1 239.4 244.7 2 956,4
Équilibre* 11.9 13.9 18.8 102,5
* Équilibre entre production raffinée et utilisation

(Par Rahul Paswan; Montage par David Goodman)

Source : mining.com

Vale augmente sa production de minerai de fer de 6 %, ses ventes accusent un retard

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Le minier brésilien Vale a enregistré une croissance de 6,3% de la production de minerai de fer au deuxième trimestre tandis que les ventes étaient à la traîne, a annoncé mardi la société dans un dépôt de titres.

Vale a déclaré avoir extrait 78,7 millions de tonnes métriques du principal minéral sidérurgique au cours de la période d’avril à juin, soutenue par la montée en puissance de projets miniers clés, notamment la mine S11D de la société dans le nord du Brésil.

Les ventes du deuxième trimestre, cependant, étaient pour la plupart stables par rapport à la période de l’année précédente à 63,3 millions de tonnes.

L’écart entre la production et les ventes, qui était déjà présent au trimestre précédent, devrait se réduire au troisième trimestre, a prédit Vale, soutenu par la vente des approvisionnements accumulés au cours du premier semestre de cette année mais en fonction des «conditions du marché», le a déclaré la société.

La baisse des ventes de minerai de fer devrait réduire les attentes concernant les bénéfices de Vale au deuxième trimestre, mais “soulever également des inquiétudes concernant le marché du minerai de fer”, ont déclaré les analystes de RBC dans une note aux clients.

“Il est très inhabituel pour une constitution de stocks dans la forte demande saisonnière au deuxième trimestre”, a déclaré RBC, ajoutant que cela exercera une pression sur les équilibres du marché de l’entreprise pour le reste de l’année, ou qu’elle “continuera à maintenir des niveaux de stocks record”.

La production de nickel a augmenté d’environ 8% par rapport à il y a un an pour atteindre 36 900 tonnes au deuxième trimestre, tandis que les ventes ont totalisé 40 300 tonnes, en hausse de 2,5% sur une base annuelle.

La production de cuivre de la société, quant à elle, a bondi de près de 30% au deuxième trimestre pour atteindre 78 800 tonnes, stimulée par la production croissante de métal rouge à la mine Salobo III de Vale. Les ventes de cuivre au cours de la période de trois mois ont augmenté de 43 % pour atteindre 73 800 tonnes.

Vale s’apprête à vendre une participation dans ses opérations de nickel et de cuivre, le Fonds d’investissement public saoudien devenant l’un des principaux soumissionnaires, selon des informations.

(Par Peter Frontini; Montage par Brendan O’Boyle, David Alire Garcia et Chris Reese)

Source : mining.com

Gabon : BW opérationnalise un compresseur de gaz sur le FPSO BW Adolo

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Entré dans les eaux territoriales gabonaises en 2018, l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) BW Adolo est depuis, en activité sur le bloc Dussafu où il permet l’exploitation du gisement pétrolier Tortue.

L’entreprise pétrolière BW Energy a annoncé mardi 18 juillet qu’elle a procédé à la mise en service d’un nouveau compresseur de gaz (GLC) sur le FPSO BW Adolo, opérationnel sur le champ de brut Tortue, de la licence en mer de Dussafu au Gabon.

L’opération couronne le succès des activités de lancement du compresseur menées ces dernières semaines. L’équipement, le deuxième ainsi installé sur le FPSO, est conçu pour soutenir les travaux de production liés aux six puits de brut forés sur la réserve Tortue.

Les parties prenantes envisagent une hausse substantielle des volumes de brut produits à partir de ce gisement. Selon leurs prévisions, ceux-ci devraient augmenter d’environ 3 000 barils par jour, une fois que le GLC sera au maximum de ses capacités.

Notons qu’outre le champ pétrolier Tortue, BW Energy est active dans l’exploitation du champ Hibiscus/Ruche, également logé sur la licence offshore de Dussafu. Récemment, la compagnie a d’ailleurs annoncé le bouclage de la campagne de forage engagée sur le site et son entrée en production.

Abdel-Latif Boureima 

Source : Agence Ecofin