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Lesotho : la production de diamants à Mothae chute de 11 % au premier semestre 2023

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La mine de diamants Mothae au Lesotho est entrée en production commerciale en 2019. Détenue à 70 % par l’australien Lucapa Diamond, elle a livré 30 740 carats en 2022.

Au Lesotho, Lucapa Diamond a produit 15 560 carats à sa mine de diamants Mothae au premier semestre 2023, soit 11 % de moins que l’année dernière durant la même période. C’est l’une des informations à tirer du rapport de production publié le mercredi 19 juillet par la compagnie minière australienne.

Du côté des ventes, la tendance est similaire, car celles-ci ont baissé de 23 % pour s’établir à 14 344 carats. Les revenus de la société ont par contre augmenté de 12 % en glissement annuel, pour atteindre 13,5 millions $. Une différence qui peut s’expliquer par la hausse du prix moyen par carat vendu (940 $ cette année contre 650 $ en 2022), et le fait que Mothae a continué de livrer sensiblement autant de diamants de plus de 4,8 et 10,8 carats qu’au premier semestre 2022. La baisse des quantités vendues pourrait donc être liée aux diamants plus petits.

Notons que ces résultats n’affectent pas les prévisions annoncées en mars dernier par Lucapa. La compagnie, également active en Angola sur la mine de diamants Lulo, s’attend ainsi à produire 29 500 carats à Mothae cette année.

Source : Agence Ecofin

Égypte : Centamin s’entend avec l’État sur le régime fiscal applicable à ses futures découvertes d’or

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D’ici 2030, l’Égypte veut porter la contribution des Mines à 5 % du PIB, contre moins de 1 % sur la dernière décennie. Pour y arriver, le gouvernement a introduit en 2020 une nouvelle réglementation afin d’attirer les investisseurs. De nouveaux permis d’exploration ont été octroyés dans la foulée.

En Égypte, la compagnie minière Centamin a annoncé le 20 juillet la signature d’un accord de principe sur le cadre juridique et fiscal relatif aux découvertes commerciales sur les permis d’exploration aurifère acquis en 2021 dans le désert oriental égyptien. Conclu avec le ministère du Pétrole et des Ressources naturelles et l’Autorité égyptienne des ressources minérales, l’accord-cadre fera l’objet d’une loi spéciale qui devrait être ratifiée d’ici la fin de l’année.

Selon les termes de l’accord, Centamin obtiendra des permis d’exploitation minière dotés d’une clause de stabilité fiscale de 30 ans. Sur la période, la redevance minière sera de 5 % des revenus nets de fonderie et le taux pour l’impôt sur les sociétés sera de 22,5 %. Le gouvernement aura par ailleurs droit à 15 % d’intérêt financier sur le revenu après impôts, alors que Centamin réservera 0,5 % de contribution au développement communautaire.

« Centamin opère avec succès en Égypte depuis plus de 20 ans et nous pensons que ces conditions jettent les bases du développement du secteur minier égyptien […]. L’accord-cadre fournit un cadre réglementaire et fiscal clair qui équilibre équitablement les risques et les récompenses entre les parties prenantes », a commenté Martin Horgan, PDG de Centamin.

Pour rappel, les clauses du présent accord sont conformes aux nouvelles réglementations introduites dans le secteur minier égyptien en 2020. Supprimant notamment l’obligation pour les compagnies minières de former des coentreprises avec l’État avant de piloter des mines dans le pays, elles ont attiré de nouveaux investisseurs, à l’instar du deuxième producteur mondial d’or Barrick Gold.

Centamin a aussi participé aux appels d’offres lancés dans la foulée par le gouvernement pour attribuer des permis d’exploration. La compagnie, déjà propriétaire de la mine d’or Sukari dans le pays, a obtenu 3 000 km2 de terrains hautement prometteurs pour l’or. Une deuxième mine d’or de Centamin aiderait le gouvernement à atteindre l’objectif d’une contribution de 5 % au PIB pour l’industrie minière d’ici 2030, contre moins de 1 % ces dernières années.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

De Beers : la faible demande conduit à une baisse de 19 % des ventes de diamants au deuxième trimestre 2023

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Les ventes aux enchères de diamants organisées par De Beers au cours des deux premiers trimestres de 2023 ont baissé de 23 % pour s’établir à 2,4 milliards de dollars. Une situation liée en partie à la baisse de la demande mondiale dans un contexte d’incertitude économique.

La compagnie minière De Beers, active dans l’exploitation de diamants en Afrique du Sud, au Botswana et en Namibie, a vendu 7,6 millions de carats en deux sessions de ventes aux enchères au cours du deuxième trimestre 2023. Il s’agit d’une baisse de 19 % en glissement annuel, qui s’explique par les vents contraires macroéconomiques qui ont affecté la demande sur la période, indique le rapport de production publié le 20 juillet par la filiale d’Anglo American.

La situation sur le marché n’a cependant pas eu d’impact sur la production de diamants qui a augmenté de 2 % en glissement annuel pour atteindre 16,52 millions de carats sur l’ensemble du premier semestre 2023. Notons néanmoins que De Beers a produit moins de diamants au deuxième trimestre de cette année (7,59 millions de carats), comparativement au deuxième trimestre 2022 (7,95 millions de carats) et au premier trimestre 2023 (8,93 millions de carats).

Au deuxième trimestre 2023, la production de diamants a atteint 5,83 millions de carats au Botswana et 612 000 carats en Namibie, respectivement en hausse de 6 % et 8 % en glissement annuel. La baisse constatée s’explique donc par la réduction en Afrique du Sud, où De Beers prépare le passage d’une exploitation à ciel ouvert à une exploitation souterraine à sa mine Venetia.

Il s’agit d’un projet de 2 milliards de dollars destiné à prolonger la durée de vie de la mine jusqu’en 2046 au moins, avec une production annuelle de 4,4 millions de carats à plein régime. En attendant l’entrée en production d’ici la fin de l’année, la compagnie traite les stocks de surface et a produit 1,2 million de carats au premier semestre 2023, contre 2,91 millions de carats sur la même période en 2022.

Rappelons que De Beers détient également 51 % d’intérêts dans une mine de diamants au Canada. Cette dernière, Gahcho Kué, a livré 683 000 carats au deuxième trimestre 2023, sur une base attribuable.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Égypte : les exportations de gaz naturel liquéfié devraient reprendre à partir de septembre

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Récemment, l’Égypte a dû restreindre ses exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) pour répondre à la hausse de la demande énergétique locale.

En Égypte, Tarek el-Molla, le ministre du Pétrole et des Ressources minières a annoncé mercredi 19 juillet que les exportations de la production égyptienne de gaz naturel liquéfié (GNL) devraient reprendre à l’automne, soit entre septembre et novembre.

La nouvelle intervient dans un contexte où le pays pétrogazier avait dû limiter ses expéditions de GNL en raison des exigences énergétiques imposées par l’été. Une période au cours de laquelle l’essentiel de la production gazière est utilisé pour répondre aux besoins locaux en électricité.

D’après le ministre, la reprise envisagée des exportations égyptiennes de GNL devrait renforcer les approvisionnements énergétiques à destination des consommateurs d’Europe et d’Asie dont les demandes augmentent à l’approche de l’hiver.

Seulement, certains analystes doutent des capacités de l’Égypte à honorer cet engagement. En effet, tout au long du mois dernier, aucune expédition gazière n’aurait quitté les terminaux d’exportation égyptiens. Et jusqu’ici, une seule cargaison de combustible a été expédiée par le pays. Si cette situation n’est officiellement pas liée à des difficultés de production, certaines sources évoquent des problèmes d’infiltration d’eau dans l’immense champ gazier de Zohr.

Ceci étant, des experts comme BMI Research, une filiale de Fitch Solutions, anticipent une baisse de la production gazière de l’Égypte. Celle-ci devrait ainsi chuter de 4 % d’ici la fin de l’année, pour atteindre son niveau le plus bas en trois ans.

Pour Leo Kabouche, analyste chez Energy Aspects Ltd, une compagnie basée à Londres (Angleterre), la suspension des exportations de gaz en Égypte ne traduit pas seulement une hausse de la demande locale en combustible. Elle met également en exergue « la tendance à la baisse de la production dans les champs de gaz égyptiens, en particulier celui de Zohr ». Une situation qui pourrait compromettre le plan annoncé en février, d’augmentation des livraisons gazières égyptiennes destinées au marché européen.

Abdel-Latif Boureima 

Source : Agence Ecofin

Côte d’Ivoire : Petrofac recrutée pour des services d’ingénierie sur le FPSO Espoir

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L’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) Espoir, en services sur le bloc offshore ivoirien CI-26, avait été acquise, il y a quelques semaines, auprès de la compagnie norvégienne de services pétroliers BW Offshore.

La compagnie britannique d’ingénierie Petrofac a annoncé, lundi 17 juillet, son recrutement pour fournir des services d’ingénierie pétrolière sur le FPSO Espoir déployé sur le bloc offshore CI-26 situé dans les eaux territoriales de la Côte d’Ivoire.

Le contrat est signé pour « plusieurs millions de livres sterling », avec Canadian Natural Resources Internationale (CNRI)la compagnie qui opère le périmètre avec une participation directe de 58,67 %. Selon les prévisions, il devrait couvrir une durée d’exécution initiale de trois ans au cours de laquelle Petrofac s’est engagée à fournir une gamme de « services intégrés ».

L’ouvrage acquis récemment pour 20 millions de dollars, devrait d’ailleurs faire l’objet d’un transfert de personnel. Conformément à l’entente convenue entre les partenaires, il est prévu que les 110 personnes actuellement en service sur le bâtiment soient affectées à Petrofac.

L’opération s’inscrit dans le cadre du processus de cession du FPSO et devrait s’achever d’ici la fin du mois de juillet 2023. « Nous sommes impatients de déployer notre expertise et de travailler en collaboration avec CNRI et nos nouveaux employés afin d’assurer une transition sûre et transparente jusqu’à l’exploitation de l’actif », a déclaré Nick Shorten, responsable de l’activité Asset Solutions de Petrofac.

Notons que l’entreprise britannique est active dans l’industrie pétrolière ouest-africaine avec des interventions en Mauritanie, au Sénégal, mais aussi au Ghana.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

Metal Bank accède à la Jordanie

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Metal Bank, cotée à l’ASX, s’est vu accorder des droits exclusifs d’exploration et de reconnaissance du cuivre en Jordanie, renforçant ainsi la stratégie de la société consistant à rechercher des opportunités dans les métaux de base au Moyen-Orient et en Afrique du Nord .

La société a déclaré mercredi qu’elle avait conclu deux accords avec le gouvernement du Royaume hachémite de Jordanie, offrant à Metal Bank un avantage de premier arrivé en Jordanie, où une exploration très limitée des métaux de base et précieux a été menée au cours des dernières décennies .

Les accords comprennent l’ accord d’exploration de Malaqa pour l’exploration du cuivre dans la zone minière historique d’Um el Amad, et un accord de reconnaissance régional pour l’inspection, l’évaluation et les études des ressources en cuivre dans la région très prometteuse de Wadi Araba en Jordanie, en coopération avec le ministère de l’ Énergie. et ressources minérales .

« La région de Malaqa offre à Metal Bank un avantage immédiat avec un potentiel de ressources en cuivre centré sur la mine historique d’Um el Amad ; l’une des sources de cuivre les plus importantes de l’empire romain, qui n’a jamais fait l’objet d’ une exploration moderne et systématique », a déclaré Inés Scotland, présidente de la Metal Bank.

« L’opportunité d’étudier et d’explorer les roches du socle protérozoïque du Bouclier arabo-nubien (ANS) qui affleurent dans la région de Wadi Araba dans le sud de la Jordanie est tout aussi excitante. L’ANS héberge des gisements de classe mondiale tels que Jabal Sayid en Arabie saoudite, avec lesquels nous avons une expérience significative depuis notre séjour en Arabie saoudite. Alors que Metal Bank est le seul signataire des accords, nous nous associerons en Jordanie à notre ancien partenaire de coentreprise saoudien, qui a des intérêts commerciaux importants en Jordanie.

L’ accord d’exploration de Malaqa a été accordé pour une période initiale de deux ans, tandis que l’accord de reconnaissance s’étendra également sur une période initiale de deux ans

Les premiers travaux de terrain à Joran devraient commencer ce trimestre en mettant l’accent sur la cartographie et l’échantillonnage dans les zones prioritaires à l’intérieur et autour de la mine de cuivre historique d’Um el Amad . 

Edité par Creamer Media Reporter

Source : miningweekly.com

Les revenus de l’extraction de l’or au Mali ont augmenté de 35% en 2022

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Les revenus de l’État provenant des sociétés minières aurifères au Mali ont augmenté de 35 % en glissement annuel en 2022 pour atteindre un record de 763,7 milliards de francs CFA (1,3 milliard de dollars) en raison de l’augmentation des recettes fiscales, a déclaré mercredi un responsable du ministère des Mines.

Le Mali est l’un des principaux producteurs d’or d’ Afrique et abrite des sociétés minières telles que Barrick Gold , B2GOLD, Resolute Mining et Hummingbird Resources .

L’extraction de l’or est un pilier de l’économie du pays, représentant environ 9 % du produit intérieur brut en 2021 et 2022 et fournissant plus de la moitié des recettes fiscales totales l’année dernière.

La collecte des données pour l’année entière prend généralement plusieurs mois.

« L’augmentation est principalement attribuable à la grande performance de tous les services de recouvrement , qui sont les services des impôts , des douanes et des domaines », a déclaré Mamadou Sidibé, directeur de l’unité des statistiques du ministère .

Le Mali a mis fin à plusieurs exonérations fiscales qui l’ont également aidé à augmenter considérablement ses revenus en 2021.

Le gouvernement dirigé par l’armée est en pourparlers avec les mineurs d’or sur les modifications proposées à sa loi minière qui pourraient le voir augmenter les intérêts maliens publics et privés dans de nouveaux projets à 35%, contre 20% aujourd’hui, selon un projet de nouveau code vu par Reuters.

La production d’or industriel du Mali était de 66,2 tonnes en 2022, soit une augmentation d’environ 4 % par rapport à l’année précédente. 

Edité par Reuters

Source : mining weekly

BHP termine l’année en force

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La grande entreprise diversifiée BHP a annoncé une production record sur certains de ses actifs au cours de l’exercice clos en juin.

Le mineur a annoncé jeudi des records de production annuels dans ses opérations de minerai de fer en Australie occidentale, sa mine de cuivre Spence et son opération Olympic Dam pour le cuivre et l’or raffiné.

“BHP a terminé l’année avec un quatrième trimestre solide, augmentant la production annuelle dans tous les domaines et atteignant des records annuels pour le minerai de fer d’Australie occidentale, Olympic Dam et Spence. Le minerai de fer d’Australie-Occidentale a expédié des volumes record grâce à la productivité de sa chaîne d’approvisionnement, de son réseau ferroviaire et de ses tombereaux de wagons, tandis que South Flank a achevé son déploiement de camions de transport autonomes en mai et est sur la bonne voie pour atteindre sa pleine production au cours des 12 prochaines années. mois », a déclaré le PDG de BHP, Mike Henry.

« La fiabilité et la productivité améliorées d’Olympic Dam ont permis d’obtenir une production annuelle record de cuivre, d’or et d’argent, et l’intégration d’Oz Minerals dans notre activité de cuivre en Australie du Sud devrait porter la production entre 310 000 t et 340 000 t en 2024. À Escondida, l’équipe a réussi à relever des défis opérationnels pour fournir une production solide et positionner l’actif pour augmenter encore la production au cours de l’exercice 2024. Nos opérations de charbon du Queensland ont réalisé de solides performances sous-jacentes, y compris la transition vers des flottes autonomes à Goonyella Riverside et Daunia, compensant l’impact d’un temps humide important », a déclaré Henry.

La production de minerai de fer au cours du trimestre de juin a augmenté de 9 % par rapport au trimestre précédent, à 65,3 millions de tonnes, la production en année pleine pour les 12 mois se terminant en juin atteignant 257 millions de tonnes, soit une augmentation de 1 % par rapport à l’exercice 2022.

L’augmentation de la production des opérations de minerai de fer d’Australie-Occidentale a été signalée malgré les effets défavorables du cyclone tropical Ilsa, et s’explique par la solide performance de la chaîne d’approvisionnement et l’impact des arrêts temporaires au trimestre précédent à la suite d’un décès, ainsi que la cravate -en activité du projet de désengorgement des ports.

La production de cuivre du trimestre de juin a augmenté de 17 % par rapport au trimestre de mars, à 476 200 t, avec une production en année pleine en hausse de 9 %, à 1,71 million de tonnes.

BHP a déclaré aux actionnaires que des volumes de concentré plus élevés à Escondida reflètent la qualité d’alimentation de concentré plus élevée de 0,93 %, et des volumes plus élevés à Copper South Australia ont entraîné un record de BHP pour la production trimestrielle de la raffinerie d’Olympic Dam, et reflètent l’ajout de Prominent Hill et Carrapateena .

Olympic Dam a produit un record de 212 000 t de cuivre et 186 000 oz d’or affiné au cours de l’année complète, marquant une année record de production pour l’actif.

Pendant ce temps, la production de charbon métallurgique au cours du trimestre de juin a augmenté de 22 %, à 8,5 millions de tonnes, mais est restée stable sur l’ensemble de l’année à 29 millions de tonnes.

BHP a déclaré jeudi que l’augmentation des volumes de production au cours du trimestre de juin était due à l’augmentation du rendement, à l’amélioration de la productivité des camions et aux conditions météorologiques favorables, partiellement compensées par le début d’un deuxième déménagement à longue taille à Broadmeadow.

BHP a de nouveau réitéré sa décision de ne pas investir dans la croissance de ses actifs de charbon métallurgique dans le Queensland, compte tenu de la décision du gouvernement de l’État d’augmenter les redevances sur le charbon, faisant du Queensland le régime de taxation du charbon le plus élevé au monde.

La production de charbon énergétique pour le trimestre de juin a augmenté de 21 % par rapport au trimestre de mars, à 4,8 millions de tonnes, et de 3 % sur l’ensemble de l’année, à 14,2 millions de tonnes. Le mineur a déclaré que les volumes plus élevés étaient le résultat de volumes de décapage supplémentaires, d’une diminution de la proportion de charbon lavé, de conditions météorologiques favorables et d’une amélioration de la productivité des camions avec des heures de camion annualisées record par trimestre.

La production de nickel de BHP pour les trois mois se terminant en juin a augmenté de 12 % par rapport au trimestre précédent, à 22 000 t, et de 4 % en année pleine à 80 000 t. Le mineur a déclaré aux actionnaires que les volumes de nickel plus élevés étaient dus à l’amélioration des performances minières à Mt Keith, à l’augmentation des achats de tiers et à la réduction des stocks permettant une production accrue de concentré, partiellement compensée par de fortes pluies en avril 2023.

La société a déclaré aux actionnaires que les prévisions de coûts unitaires pour l’année complète devraient être atteintes dans les opérations de charbon énergétique d’Escondida, d’Australie occidentale et de Nouvelle-Galles du Sud, cependant, les opérations de BHP Mitsubishi Alliance devraient être légèrement supérieures aux prévisions.

“Les pressions inflationnistes ont eu un impact sur nos activités au cours de l’année, et nous restons concentrés sur la sécurité et la productivité pour rester compétitifs. La compétitivité sera encore plus importante alors que nous entrons dans la nouvelle année financière et à un moment où il y a de nouveaux défis et opportunités pour le développement des ressources et la volatilité économique mondiale », a déclaré Henry.

« Le portefeuille de BHP est axé sur la production d’acier de haute qualité et les options de croissance dans les matières premières tournées vers l’avenir. Le projet de potasse Jansen au Canada demeure en avance sur le plan et les études de l’étape 2 progressent. Au cours de l’année, BHP a réalisé des investissements stratégiques et des progrès d’exploration dans les prospects de cuivre et de nickel à l’échelle mondiale, notamment Kabanga en Tanzanie, Oak Dam en Australie, Filo Mining avec le projet Filo del Sol en Argentine et au Chili, et Ocelot aux États-Unis, ainsi que comme la Serbie et le Pérou. 

Edité par Creamer Media Reporter

Source : miningweekly.com

« Le Processus de Kimberley est devenu un théâtre de la géopolitique où il y a beaucoup de méfiance », Hans Merket (IPIS)

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Forum de négociation international tripartite existant depuis plus de 20 ans, le Processus de Kimberley (PK) s’est fixé comme objectif de prévenir l’entrée des diamants de conflits dans le marché international. Définis comme étant des diamants bruts utilisés par les mouvements rebelles pour financer leurs activités militaires, les diamants de conflits sont une question sensible dans le secteur mondial de la pierre précieuse, et en Afrique en particulier. Chercheur pour l’International Peace Information Service (IPIS), une ONG de recherche basée en Belgique, Hans Merket a étudié l’impact de l’exploitation des ressources naturelles, sur la sécurité, le développement et les droits humains. Dans un entretien accordé à Agence Ecofin, celui qui s’est spécialisé depuis quatre ans sur le diamant en Afrique, avec un focus sur les défis liés aux droits humains dans le secteur, analyse les progrès réalisés depuis le lancement du PK.

Agence Ecofin : Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le secteur du diamant depuis la mise en place du PK ? Quel bilan faites-vous en matière d’accomplissements majeurs de cette initiative sur les deux dernières décennies ?

Hans Merket : Le processus a été lancé en 2000, mais il a fallu trois ans supplémentaires pour élaborer le système de certification. Au début, c’était une initiative pionnière qui a beaucoup contribué à mettre à l’ordre du jour mondial les liens entre le diamant, mais plus largement les minerais, et les conflits. Elle a ainsi donné les bases des forces et des faiblesses des initiatives existantes qui visent à gérer les risques dans les chaînes d’approvisionnement des minerais, comme le cadre de diligence raisonnable de l’OCDE ou les divers programmes volontaires de l’industrie.

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Hans Merket : « Aujourd’hui, on doit prendre en compte que la nature du conflit a changé. »

Sa principale force réside à mon avis dans le dialogue entre les différentes parties prenantes. Le processus de Kimberley est forum tripartite, mais seuls les pays en sont membres. Il y a deux coalitions d’observateurs, une coalition de l’industrie et une coalition de la société civile, dont l’IPIS est membre. L’autre atout de l’organisation, c’est le partage d’expériences entre les différents pays. Les premières années en particulier ont été marquées par un grand dynamisme et une grande ouverture pour trouver des solutions et surmonter des obstacles avec la coopération, l’assistance technique pour les pays qui ont des difficultés et pour aussi tirer des leçons de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas. Je pense que ce dynamisme, on l’a un peu perdu sur les dernières années. Il existe encore dans une certaine mesure dans les pays de l’Union du fleuve Mano, mais pour le reste, le processus de Kimberley s’est enlisé dans une logique assez insulaire qui est axée sur des discussions, sur des règles et des procédures.

« Au début, c’était une initiative pionnière qui a beaucoup contribué à mettre à l’ordre du jour mondial les liens entre le diamant, mais plus largement les minerais, et les conflits. »

Il y a un manque de confiance entre les pays, mais l’empreinte de la géopolitique affecte aussi le processus. Au début, par exemple, on a eu une crise importante au Zimbabwe, avec une histoire d’abus par les forces de sécurité du gouvernement qui était en train de prendre le contrôle des zones de diamants qui étaient dans les mains des artisans. Ça n’a pas été facile pour le processus de Kimberley, ça a donné lieu à beaucoup de controverses. Mais il y avait encore un effort de tous les membres du Processus de chercher à trouver des solutions, même si les positions étaient très différentes. Il y avait des pays qui ne voulaient pas que le processus de Kimberley fasse de l’ingérence au Zimbabwe et d’autres qui voulaient un embargo. Aujourd’hui on ne parle presque pas des sujets qui sont dans l’actualité. Il n’y a pas eu un seul débat, par exemple, concernant la crise qui existe avec les diamants de la Russie qui sont dans une controverse après la guerre en Ukraine. C’est vraiment des discussions sur les procédures, sur les technicités qui sont assez éloignées de la réalité. Le processus est devenu un théâtre de la géopolitique où il y a beaucoup de méfiance. Et donc tous les membres sont très hésitants à se mettre d’accord sur de petits changements parce qu’ils craignent que cela soit utilisé contre eux plus tard. Et en l’état, les choses ne bougent pas vraiment.

AE : Que voyez-vous comme réussites majeures du PK sur lesquelles l’initiative peut capitaliser pour son futur ?

HM : Oui, je pense qu’il y a beaucoup de réflexions qui ont été faites sur comment intégrer le secteur artisanal dans les chaînes d’approvisionnement globales. Et donc il y a des déclarations qui ont été adoptées par les pays membres du PK. On a les déclarations de Washington, de Moscou, qui sont des documents très concrets, très spécifiques et qui font une liste des actions ou des mesures qui sont nécessaires. Le problème aujourd’hui est qu’on n’a pas beaucoup avancé dans la mise en pratique de ces documents qui sont encore très valables. Donc je pense que c’est cela, le grand processus de réflexion a été fait, maintenant on doit trouver des façons de le mettre en pratique.

Par ailleurs, un autre bon exemple de réussite pour le PK, c’est l’échange des statistiques. C’est quelque chose qui n’existe pour aucun autre minerai. Par exemple, on n’a pas ça pour l’or. Tous les pays membres (ils sont 85, NDLR) du processus de Kimberley échangent toutes les statistiques des importations et exportations des diamants bruts réellement entre eux. Ils font un processus d’harmonisation des chiffres, en voyant si les importations d’un pays spécifique correspondent à ce qui a été exporté par d’autres membres. Et ce mécanisme, ça permet de comprendre beaucoup mieux comment ce commerce marche dans la pratique. Mais aussi de voir où sont les défis. Cela permet par exemple de comprendre quelle valeur est créée en Afrique par le diamant, quelle valeur est ajoutée dans les centres de commerce, et après le polissage de diamant. Et c’est cette information qui donne quand même un peu de transparence à un secteur qui est, pour le reste, assez obscur. Et je trouve que c’est vraiment une réalisation dont d’autres minerais ou d’autres secteurs peuvent s’inspirer.

« Un autre bon exemple de réussite pour le PK, c’est l’échange des statistiques. C’est quelque chose qui n’existe pour aucun autre minerai. Par exemple, on n’a pas ça pour l’or. »

Je crois maintenant qu’on devrait trouver des façons d’avancer cette opération entre des différents groupes de pays, parce qu’il n’y a pas un seul pays qui puisse relever seul les défis évoqués tout à l’heure, qui sont en fait tous transfrontaliers. Quand on parle par exemple de contrebande, pour ne pas favoriser de commerce illicite, il est important d’harmoniser les taxes entre les pays.

AE : Particulièrement en Afrique, la question des diamants de conflit est très sensible. Qu’est ce qui a changé à votre avis pour le continent et les pays africains producteurs de diamants depuis la mise en place du PK ?

HM : Je pense qu’aujourd’hui, on peut dire que les grandes guerres civiles qui étaient en partie alimentées par le commerce du diamant n’existent plus. C’était le grand défi au début du processus de Kimberley avec les guerres en Angola, au Liberia et RDC. Aujourd’hui, on a encore un pays où on a ce type de conflit qui est encore alimenté par le commerce du diamant, c’est la République centrafricaine. Mais pour le reste, c’est quelque chose du passé. Ce n’est pas quelque chose qui a été réalisé uniquement par le processus de Kimberley, parce qu’il y a beaucoup de facteurs qui jouent dans ce type de conflit. Je dirais que le PK y a sans doute contribué, et c’est une grande réalisation.

« Aujourd’hui, on a encore un pays où on a ce type de conflit qui est encore alimenté par le commerce du diamant, c’est la République centrafricaine. Mais pour le reste, c’est quelque chose du passé. »

Mais aujourd’hui, on doit aussi prendre en compte que la nature du conflit a changé. Et ce n’est pas parce qu’on n’a plus de grandes guerres civiles qu’il n’y a plus de formes de violences qui sont associées à la production du diamant. Il y a des conflits à moindre intensité, mais qui sont caractérisés par des violations des droits de l’homme commises par des acteurs de l’État, par la police, l’armée ou des entreprises de sécurité privée qui détiennent ou qui patronnent des concessions minières. Et c’est une autre forme de conflit sur laquelle le processus de Kimberley ne porte pas d’attention aujourd’hui, car ils ont une définition spécifique de diamant de conflit et pour eux cela ne compte pas. Pour le processus de Kimberley, seuls les diamants provenant de certaines régions de la République centrafricaine ne peuvent pas être certifiés “sans conflit”. Et c’est une mentalité qui doit changer pour assurer qu’on aille plus loin. Même s’il n’y a plus de grandes guerres civiles, on a encore d’autres violations qui doivent être prises en compte.

AE : Vous partagez donc le point de vue de la coalition de la société civile qui estimait en mai dernier à la conférence du PK au Zimbabwe, que le processus doit élargir sa définition des « diamants de sang », car la définition actuelle rend les consommateurs finaux aveugles sur certaines violations des droits de l’Homme liées à l’extraction des diamants.

HM : Oui, c’est une conclusion que je partage, car les conflits sont devenus plus localisés et il y a aussi des conflits entre des communautés et des entreprises. Par exemple, on a fait des recherches sur une mine de diamants en Tanzanie. C’est un pays qu’on n’associe pas avec les conflits, c’est un pays stable. Mais dans une région spécifique, on a vu qu’il y a des dizaines de personnes qui ont été tuées par des gardiens privés d’une mine de diamant. Et il y a encore des centaines qui ont été victimes d’autres violations de droits de l’homme, de tortures, d’agressions, des violences sexuelles. C’est quelque chose qui n’est pas pris en compte par le PK, ce qui signifie que ces diamants sont certifiés ‘sans conflit’. Et c’est déjà depuis des années qu’on essaie de changer la définition.

« On a fait des recherches sur une mine de diamants en Tanzanie. C’est un pays qu’on n’associe pas avec les conflits, c’est un pays stable. Mais dans une région spécifique, on a vu qu’il y a des dizaines de personnes qui ont été tuées par des gardiens privés d’une mine de diamant. »

Mais c’est très difficile parce que le processus de Kimberley prend des décisions par consensus. Ça veut dire que chaque pays doit être d’accord avec un élargissement de cette définition. Et il y a beaucoup de pays qui ont peur de transmettre davantage de leur souveraineté au processus. Parce que plus large est la définition, plus ils considèrent que le risque est grand que ce processus intervienne dans leur pays. Et c’est la raison pour laquelle je trouve qu’on ne doit pas seulement parler d’un élargissement d’une définition de diamant de conflit, mais aussi d’un élargissement de la boite à outils du PK. Donc des moyens par lesquels le PK peut répondre à des situations de conflit.

Et pour l’instant, la réaction du processus de Kimberley, c’est seulement les embargos. Donc si le processus définit une situation de diamant de conflit, ce qu’ils font est simplement d’imposer un embargo sur un pays. Et évidemment, c’est un grand risque pour les pays qui ne veulent pas se retrouver dans cette situation. Mais c’est une solution qui ne résout pas vraiment le problème. S’il y a un problème de conflit, le PK dit en fait que ce n’est pas notre problème, on va isoler le problème et on espère que le problème va disparaître de cette façon. Je dirais que le processus de Kimberley doit avoir un budget pour aussi, par exemple, s’engager dans l’assistance technique ou le renforcement des capacités, pour aider les pays à répondre à des situations qui sont assez complexes. Ça peut être des formations pour des organisations de sécurité privée sur les risques de violation de droits de l’homme, et sur comment répondre à des situations d’invasion de leurs mines par des miniers artisanaux. On doit élargir la définition, mais on doit aussi élargir les instruments dont le PK dispose pour résoudre les problèmes.

AE : Selon vos explications, il y a donc une sorte de droit de veto que chaque pays détient pour empêcher une décision de passer. Est-ce qu’il faudrait réformer cette manière de fonctionner ?

HM : Idéalement, je dirais oui, mais ce n’est pas très réaliste parce que même pour changer cette façon de prendre des décisions, on aura besoin de consensus. Aucun pays ne dira qu’il est d’accord pour perdre son véto. Tous les pays doivent être d’accord et cela ne se passera pas. C’est aussi la raison pour laquelle le processus de Kimberley a réussi à s’installer comme une coopération entre un très grand nombre de pays qui ont été d’accord pour participer parce qu’ils gardaient leur souveraineté, ils avaient toujours la possibilité d’utiliser un veto. Donc je comprends la raison pour laquelle c’est important pour les pays. Mais pour l’instant, le problème est que cela bloque la prise de toute décision. Pas seulement sur la définition du diamant de conflit, mais même si on regarde la réponse du PK en Centrafrique, elle est bloquée par le pouvoir de veto. Et pour moi, le problème est la combinaison du modèle de décision par consensus et l’absence de transparence.

Parce que toutes les réunions du PK sont confidentielles. Cela veut donc dire que chaque pays a le pouvoir de bloquer une décision, mais ils ne doivent jamais expliquer au public la raison pour laquelle ils ont bloqué. Ils peuvent bloquer derrière des portes qui sont fermées, mais ils n’ont jamais besoin de se justifier.  Donc il n’y a pas de responsabilité.

« Parce que toutes les réunions du PK sont confidentielles. Cela veut donc dire que chaque pays a le pouvoir de bloquer une décision, mais ils ne doivent jamais expliquer au public la raison pour laquelle ils ont bloqué. »

Je pense que ce n’est pas très réaliste de changer la prise de décision par consensus. Ce qui est plus réaliste est d’augmenter le niveau de transparence sur les considérations et les réunions du processus. Et de cette façon, on pousserait les pays qui bloquent les décisions à s’expliquer, à justifier. S’ils expliquent leur position, on peut les critiquer et on peut augmenter la pression.

AE : Pour revenir sur le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Est-ce que le PK a une position sur le sujet ?

HM : Non, pas du tout. Et ça élargit les problèmes que le PK connaît déjà depuis des années. À cause de ce système de consensus, il est impossible de développer une position. Pas seulement la Russie qui est un des membres du PK, mais il y a en fait beaucoup de pays qui ne veulent pas considérer ce problème. Pour l’expliquer un peu plus concrètement, l’année passée par exemple, on a passé toute une année avec des discussions sur la possibilité pour le PK de discuter ou non des implications du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Cette discussion n’a jamais eu lieu parce qu’il y a des acteurs qui bloquent son inscription à l’ordre du jour. Et maintenant, ça devient très compliqué pour beaucoup d’acteurs, par exemple des pays occidentaux qui se trouvent dans une position difficile parce qu’eux, ils participent, ils investissent leurs ressources, leurs équipes, leur temps dans un système qui en fait donne des certifications « conflict free » (libre de conflits, NDLR) aux diamants russes qui font un tiers de la production du monde.

« Je pense que chaque année qui passe sans que le PK change son approche le rend un peu moins crédible et pertinent. »

Cela montre un peu la complexité du discours. La recherche de solutions devient plus compliquée parce que chaque dossier est maintenant vu dans le contexte de cette guerre entre la Russie et l’Ukraine qui sont tous les deux membres du PK, donc c’est vraiment un conflit qui hante les réunions du PK. Et chaque proposition, si on parle de l’élargissement de définition de diamant de conflit ou le problème en Centrafrique, chaque discussion est maintenant vue dans ce contexte et ça augmente encore la méfiance entre les différents acteurs et ça rend le prospect pour le PK assez pauvre parce qu’on ne voit pas vraiment comment ils peuvent échapper à cette situation. Et la question se pose si le PK peut continuer de garder sa crédibilité et sa pertinence dans ce contexte. Je pense que chaque année qui passe sans que le PK change son approche le rend un peu moins crédible et pertinent. Et ces 20 dernières années, on est resté avec les mêmes définitions de problèmes et les mêmes solutions. On n’a adapté ni la définition de problèmes ni les solutions. Les 20 dernières années, le monde a changé et je pense que si le PK était pionnier en matière de discussions concernant l’approvisionnement responsable des minerais, on voit aujourd’hui que beaucoup d’autres secteurs et minerais sont avancés. Ils ont déjà essayé d’autres solutions, ils ont beaucoup plus de dynamisme. Il est donc temps pour le PK d’apprendre de ces autres secteurs et discussions et de voir comment on peut intégrer à nouveau ce dynamisme dans le contexte des diamants.

Interview réalisée par Emiliano Tossou et Louis-Nino Kansoun

Source : Agence Ecofin

Zambie : la production de cuivre baissera en 2023 pour la troisième année consécutive

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La Zambie veut réussir à produire 3 millions de tonnes de cuivre par an au cours des dix prochaines années. Pour atteindre cet objectif, le pays doit résoudre les problèmes qui affectent depuis quelques années la production dans les mines existantes, et investir massivement pour de nouvelles mines.

En Zambie, la production de cuivre devrait baisser d’environ 11 % en glissement annuel pour s’établir à 682 431 tonnes. C’est du moins l’une des prévisions contenues dans un plan budgétaire publié en juillet par le ministre des Finances et de la Planification, actant ainsi une troisième réduction de la production nationale en trois ans.

Cette tendance baissière est liée aux difficultés de deux des plus grands producteurs zambiens de cuivre, Mopani Copper Mines et Konkola Copper Mines. Leur production a en effet diminué ces dernières années, en raison de la vétusté des infrastructures minières et de l’insuffisance des investissements pour les rénover. Depuis l’arrivée au pouvoir du président Hakainde Hichilema en 2021, le pays s’efforce donc de négocier des accords permettant de mobiliser les fonds nécessaires à la relance de la production.

« À moyen terme, le secteur minier devrait connaître une trajectoire de croissance ascendante. Cette croissance sera facilitée par l’augmentation des investissements dans le secteur, permettant de stimuler la production de cuivre, en vue d’atteindre l’objectif d’une production de 3 millions de tonnes métriques de cuivre par an », peut-on lire dans le document obtenu par l’Agence Ecofin.

Dans le cas de Mopani appartenant à la compagnie minière nationale ZCCM-IH, Lusaka devrait annoncer d’ici fin juillet 2023, le choix d’un partenaire stratégique sur une liste de quatre sociétés intéressées, dont le chinois Zijin Mining et le sud-africain Sibanye-Stillwater. Une fois l’accord signé, plus de 300 millions de dollars devraient être investis sur les trois prochaines années afin de doubler la production de cuivre.

Quant à Konkola Copper Mines, le gouvernement veut renouer la collaboration avec son ancien propriétaire Vedanta Resources qui y détient environ 80 % d’intérêts. Ces mines de cuivre ont en effet été saisies par le régime de l’ancien président Edgar Lungu, qui accusait la compagnie de ne pas respecter ses engagements et de mentir sur les bénéfices. Dans un communiqué publié dimanche 16 juillet et relayé par Bloomberg, la société du milliardaire indien Anil Agarwal estime qu’elle est proche d’un accord avec les autorités zambiennes.

Pour parvenir à un règlement à l’amiable, Vedanta a notamment promis investir au moins 1 milliard $ dans sa filiale locale pour doubler la production de cuivre à 100 000 tonnes par an, puis à 200 000 tonnes à moyen terme. Une hausse des salaires des employés et le paiement des arriérés aux fournisseurs et sous-traitants locaux ont également été annoncés.

Si ces différentes annonces et projets sont rapidement concrétisés, la Zambie pourrait voir sa production de cuivre doubler dans quelques années, dépassant ainsi les prévisions à moyen terme du ministère des Finances. Dans le plan budgétaire susmentionné, le gouvernement s’attend en effet à une production de cuivre de 796 994 tonnes en 2024, 866 003 tonnes en 2025 et 939 683 tonnes en 2026.

Pour rappel, la Zambie est le deuxième producteur de cuivre en Afrique, devancé par la RDC. Cette dernière est devenue en 2022 le troisième producteur mondial de cuivre, après le Chili et le Pérou.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin