Skip to main content
Category

Actualités

Mali : le gouvernement interdit l’exportation brute du lithium de Goulamina

By Actualités No Comments

Depuis plus d’un mois, Leo Lithium a suspendu sa cotation sur la bourse australienne ASX. La compagnie, propriétaire du projet de lithium Goulamina, justifiait cette décision par des discussions confidentielles en cours avec le gouvernement malien. Le contenu de ces discussions est désormais connu.

Leo Lithium a renoncé à exporter le minerai à expédition directe (DSO) provenant de sa mine de lithium en construction au Mali, Goulamina. La compagnie en a fait l’annonce dans un communiqué du lundi 4 septembre 2023, précisant en avoir reçu l’ordre du gouvernement malien dans une correspondance le 17 juillet dernier.

Ce minerai à expédition directe n’a encore subi aucune transformation et son exportation devait démarrer au dernier trimestre 2023. Cela aurait permis à la compagnie australienne de générer des revenus de façon précoce, avant le début de la production du concentré de spodumène au deuxième trimestre 2024. Si les raisons précises de cette suspension ordonnée par Bamako restent inconnues, elle peut s’expliquer par une volonté de maximiser les revenus générés par le projet, car le concentré de spodumène est mieux valorisé sur le marché que le DSO.

« Bien que Leo Lithium ait préféré mettre sur le marché le produit DSO de Goulamina avant la production de concentré de spodumène prévue pour le premier semestre 2024, cela n’est pas nécessaire à la réussite du projet, et nous n’avons pas envisagé d’opportunité DSO dans nos études de faisabilité », a commenté Simon Hay, DG de la compagnie.

https://twitter.com/MichaelBond_SP/status/1698483170016903352

Notons que les actions de Leo Lithium, suspendues de la cotation officielle de la bourse ASX depuis plus d’un mois, sont à nouveau cotées à partir de ce lundi. Au moment de l’écriture de ces lignes, l’action Leo Lithium connait une baisse de 52 % par rapport à son dernier cours de clôture.

Pour rappel, Leo Lithium et le chinois Ganfeng Lithium (qui a financé une partie des travaux de construction de la mine) sont copropriétaires à parts égales de la société qui détient Goulamina. Conformément au code minier en vigueur au moment de l’octroi du permis minier, le gouvernement malien détient 10 % d’intérêts dans la société en question, avec la possibilité de porter cette participation à 20 %.

Durant la phase 1 de la mine, la production annuelle devrait être de 500 000 tonnes de concentré de spodumène, et les deux compagnies aux commandes du projet prévoient de doubler cette capacité de production au cours de la phase 2. La durée de vie de Goulamina est quant à elle supérieure à 23 ans.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le Kenya veut se doter d’un système numérique automatisé pour la collecte des redevances minières

By Actualités No Comments

Au Kenya, le secteur minier représente à peine 1 % du PIB et les autorités veulent porter cette part à 10 % d’ici 2030. Outre les efforts déjà fournis pour attirer de nouveaux investissements dans le pays, le gouvernement veut aussi lutter contre les mineurs qui ne payent pas les redevances dues.

Au Kenya, le ministère des Mines a lancé début septembre un appel d’offres pour le développement d’un système numérique et automatisé de gestion des redevances minières. Ce nouvel outil viendra pallier les insuffisances de l’actuel système manuel qui conduit les acteurs du secteur minier à éluder ou à sous-payer les redevances dues.

Les ventes de minéraux à l’extérieur sont relativement épargnées, car la nécessité d’une licence d’exportation oblige les mineurs à payer la redevance avant d’obtenir le précieux sésame. Le problème des impayés se pose donc surtout pour les redevances relatives aux minéraux vendus sur le marché local et dues dans un délai de soixante jours à compter de la transaction. Ce délai favorise une faible collecte des redevances selon le ministre qui ne dispose pas des capacités et des ressources adéquates pour faire le travail.

Le nouveau système en ligne sera doté d’une interface mobile permettant aux agents compétents du ministère d’y accéder de n’importe où. Cela facilitera notamment le travail des fonctionnaires qui interviennent sur les exploitations minières artisanales et à petite échelle situées dans des régions reculées du pays.

« La plateforme numérique de gestion des redevances qui doit être mise en place devrait permettre une gestion efficace des redevances, favorisant ainsi la responsabilité, la transparence et l’établissement de rapports, qui sont indispensables », indique l’appel d’offres consulté par l’Agence Ecofin.

Pour rappel, la contribution du secteur minier au PIB du Kenya est de l’ordre de 1 %. L’exploitation minière dépend encore largement de l’exploitation artisanale de l’or d’une part, et des sables minéraux exploités dans la région de Kwale par l’australien Base Resources d’autre part.

Le pays dispose cependant d’autres richesses comme le cuivre, le graphite, le coltan, les éléments de terre rare, le manganèse, l’uranium. Leur exploitation pourrait rapprocher le gouvernement de son objectif de porter la part des Mines dans le PIB à 10 % d’ici 2030.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Mali : Lycopodium est chargé de revoir à la hausse la capacité de production de la future mine d’or Kobada

By Actualités No Comments

A 126 km au sud-ouest de Bamako, Toubani Resources pilote le projet Kobada, considéré comme l’une des futures plus grandes mines d’or du Mali. L’étude de faisabilité de 2021, bientôt mise à jour, estime qu’elle peut livrer 100 000 onces d’or par an sur les 10 premières années d’exploitation.

La compagnie minière Toubani Resources compte publier une étude de faisabilité actualisée pour sa future mine d’or Kobada au premier trimestre 2024. C’est ce qu’elle a annoncé le 5 septembre, précisant avoir engagé la société Lycopodium Minerals basée en Australie, comme ingénieur principal pour les travaux sur son actif situé au Mali.

Selon l’étude de faisabilité définitive (DFS) publiée en 2021, Kobada peut livrer 1,2 million d’onces d’or en 16 ans. La mise à jour tentera d’accroitre cette capacité de production annuelle, ainsi que la durée de vie de la mine, en évaluant notamment le potentiel d’un taux de traitement plus élevé. Pour y arriver, l’étude de faisabilité actualisée s’appuiera sur la récente estimation de ressources minérales publiée en août dernier par Toubani.

« Nous sommes très heureux de nous associer à Lycopodium pour la mise à jour de la DFS. Lycopodium est une société d’ingénierie de niveau 1 avec une expérience remarquable dans les études et l’exécution de projets au Mali et en Afrique de l’Ouest, et sa vision opérationnelle et son expérience seront essentielles pour positionner Kobada comme un projet aurifère important à dominante oxydante », explique Phil Russo, PDG de Toubani.

Pour rappel, le projet Kobada est situé à environ 126 km au sud-ouest de Bamako et son propriétaire y dispose déjà d’un permis minier valable jusqu’au 31 juillet 2045.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Guinée : l’australien Lindian Resources et la CBG négocient un partenariat sur la bauxite

By Actualités No Comments

La Guinée héberge le tiers des réserves mondiales de bauxite, dont elle est le deuxième producteur mondial. Parmi les compagnies qui portent sa production se trouve la CBG. Cette dernière détenue à 49 % par l’État guinéen, reste à l’affût d’opportunités pour accroitre son offre.

La compagnie minière australienne Lindian Resources a annoncé le 4 septembre avoir signé un mémorandum d’entente avec la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) pour l’approvisionner en bauxite à partir de son projet Gaoual. Un potentiel contrat de vente de bauxite devrait être négocié sous deux ans et permettre à la CBG d’augmenter sa production annuelle du minerai d’aluminium.

Selon les premiers détails du partenariat envisagé, le minerai extrait du site de Gaoual pourrait être transporté vers les infrastructures de la CBG pour traitement. Lindian devra réaliser pour son projet une étude de faisabilité définitive avec les mêmes standards environnementaux et sociaux que les projets de CBG.

« Nous menons avec eux [la CBG, Ndlr] des discussions depuis plusieurs années sur le potentiel développement du prochain projet de conglomérat de bauxite […]. En tant qu’un des principaux producteurs de bauxite de Guinée avec de grandes opérations minières et infrastructures, un partenariat potentiel offre des avantages évidents à toutes les parties prenantes […] », a commenté le président exécutif de Lindian, Asimwe Kabunga.

Selon une estimation JORC datant de 2012, le projet Gaoual héberge une ressource minérale indiquée de 102 millions de tonnes, avec un tonnage de haute qualité de 84 millions de tonnes contenant 51,2 % d’oxyde d’aluminium.

Source : Agence Ecofin

Afrique du Sud : l’usine pilote du projet de terres rares Phalaborwa est mise en service

By Actualités No Comments

Rainbow Rare Earths a inauguré en 2017 la première mine africaine de terres rares au Burundi. Alors que le gouvernement a suspendu le projet depuis 2021, la compagnie a trouvé d’autres alternatives pour générer des revenus, notamment son projet de terres rares Phalaborwa en Afrique du Sud.

En Afrique du Sud, l’usine pilote du projet Phalaborwa a livré son premier sulfate mixte de terres rares. C’est l’annonce faite le 5 septembre par le propriétaire Rainbow Rare Earths qui précise que le produit obtenu contient les quatre métaux de terres rares « critiques », que sont le néodyme et le praséodyme, ainsi que le dysprosium et le terbium.

La vente de ces métaux, jugés critiques en raison de leur utilisation dans les technologies liées à la transition énergétique, notamment dans les moteurs de véhicules électriques et les éoliennes, peut constituer une source de revenus précoce pour Rainbow. La compagnie va désormais utiliser le sulfate obtenu en Afrique du Sud pour alimenter une usine pilote en Floride (États-Unis) afin de produire des oxydes de terres rares séparés d’ici la fin de l’année.

« La production de sulfate mixte de terres rares dans l’usine pilote frontale est une étape importante pour le projet Phalaborwa et valide la stratégie de Rainbow visant à récupérer les éléments de terres rares dans les piles de phosphogypse », explique George Bennett, PDD de Rainbow.

Pour rappel, Rainbow Rare Earths est un acteur important dans l’exploitation des terres rares en Afrique. En 2017, la compagnie a mis en service au Burundi la première mine de terres rares du continent, avant que le gouvernement n’ordonne en 2021 la suspension de toutes les opérations minières dans le pays.

Selon une évaluation économique préliminaire publiée en octobre 2022, son projet Phalaborwa peut produire 26 208 tonnes d’oxydes de terres rares sur une durée de vie de 14,2 ans, grâce à un investissement initial d’environ 300 millions $. L’entrée en production commerciale est attendue en 2026, selon les plans actuels de Rainbow.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

La Zambie annonce la restitution des actifs de cuivre de Konkola à Vedanta

By Actualités No Comments

En mai 2019, le gouvernement zambien a saisi les actifs de cuivre de Vedanta Resources en Zambie, accusant la compagnie de ne pas respecter ses plans d’investissement. Alors que l’affaire trainait en justice, le nouveau président élu en 2021 a pris la décision de résoudre le différend à l’amiable.

Plus de quatre ans après, Vedanta Resources fait son retour dans l’exploitation du cuivre en Zambie. C’est du moins ce qu’il faut retenir d’un communiqué de la compagnie minière nationale ZCCM-IH annonçant, mardi 5 septembre, que le groupe du milliardaire indien Anil Agarwal reprendra son rôle d’actionnaire majoritaire de Konkola Copper Mines (KCM).

Selon les détails lus par l’Agence Ecofin, Vedanta a renouvelé son engagement à investir pour accroitre la production de cuivre. Un paiement unique et une hausse des salaires des travailleurs sont aussi prévus, de même qu’un « investissement dans des programmes environnementaux, sociaux et de gouvernance solides et transparents ». Vedanta règlera enfin les dettes des créanciers locaux de Konkola en suspens.

KCM est une filiale de Vedanta active dans l’exploitation du cuivre en Zambie. Le gouvernement zambien a saisi les actifs de cette société en 2019, accusant sa maison-mère de ne pas tenir ses promesses d’investissements et de rapporter trop peu à l’État. Vedanta a contesté les faits et porté l’affaire au tribunal, sans toutefois réussir à faire fléchir les autorités zambiennes jusqu’à l’élection du président Hakainde Hichilema.

Arrivé à la tête du pays en 2021, cet homme d’affaires a fait d’une priorité l’amélioration de l’attractivité de la Zambie auprès des investisseurs miniers. Dans cette optique, son gouvernement a annoncé l’année dernière sa décision de résoudre à l’amiable le différend avec Vedanta.

Notons qu’aucune somme n’est mentionnée par le communiqué de ZCCM-IH pour chacun des engagements suscités. Des détails supplémentaires devraient être disponibles après la signature prochaine d’accords juridiquement contraignants entre les parties.

Pour rappel, Vedanta a fait la promesse d’investir au moins 1 milliard de dollars pour redonner un nouveau souffle aux activités de Konkola. Un montant de 250 millions de dollars a également été annoncé pour les créanciers, ainsi que 20 millions de dollars dans des projets communautaires.

Alors que la production de cuivre en Zambie devrait atteindre en 2023 son niveau le plus bas en 14 ans. Le retour de Vedanta aux commandes de Konkola sonne donc comme une excellente nouvelle. Si les investissements promis se concrétisent, l’amélioration des performances de cette filiale aura en effet un impact positif sur la production nationale du pays.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Namibie : Prospect Resources proche de devenir le propriétaire majoritaire du lithium d’Omaruru

By Actualités No Comments

Fin septembre 2022, Prospect Resources a conclu un accord pour acquérir jusqu’à 85 % d’intérêts dans le projet de lithium Omaruru. La phase 1 de ce processus en trois étapes vient d’être achevée, ponctuée par quelques succès dans les travaux d’exploration.

En Namibie, Prospect Resources a officiellement gagné le droit d’acquérir 40 % d’intérêts dans le projet de lithium Omaruru. C’est l’annonce faite le 5 septembre par l’actuel propriétaire majoritaire du projet, le canadien Osino Resources qui précise que son partenaire australien va désormais s’atteler à porter cette participation à 51 % en finançant pour au moins 560 000 dollars de travaux d’exploration.

Selon un accord conclu fin septembre 2022, Prospect Resources a déjà dépensé au moins 1 million de dollars au cours de la phase 1 d’exploration du projet, et a pu y annoncer en mars dernier la découverte de sa première minéralisation de lithium. Les résultats de la phase 2 des travaux seront disponibles d’ici la fin de l’année et pourraient permettre la réalisation d’une première estimation de ressources minérales.

« Le programme de forage récemment achevé par Prospect Resources a permis d’étendre la minéralisation de lithium connue dans la région et d’identifier plusieurs cibles de forage qui étaient auparavant cachées. Le succès de la phase 1 du programme ouvre la voie à de nouvelles découvertes potentielles au cours de la phase 2 de la campagne de forage prévue à Omaruru », a commenté Heye Daun, PDG d’Osino.

Notons que Prospect Resources peut acquérir jusqu’à 85 % d’intérêts dans le projet Omaruru, en finançant le développement jusqu’à l’étude de faisabilité définitive. Si elle atteint cette étape, la compagnie cotée sur l’ASX rééditerait le succès rencontré sur le projet Arcadia au Zimbabwe avant sa cession au chinois Zhejiang Huayou Cobalt, en échange de 377,8 millions $.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Niger : le canadien Myriad Uranium obtient 80% d’intérêts dans des permis d’uranium

By Actualités No Comments

Le Niger a perdu son rang de 1er producteur africain d’uranium depuis quelques années. Le pays demeure néanmoins un important fournisseur sur le marché mondial et dispose encore d’immenses réserves inexploitées qui attirent les investisseurs étrangers.

Myriad Uranium a annoncé le 31 août l’acquisition de 80% d’intérêts dans plus de 1 800 km² de permis d’exploration d’uranium au Niger. Situés dans le bassin de Tim Mersoï, ils sont entourés de gisements de plusieurs centaines de millions de livres d’uranium.

Dans le cadre d’un accord conclu avec le précédent propriétaire du projet, Loxcroft Resources, Myriad aurait dû dépenser au moins 2 millions de dollars canadiens pour le développement du projet avant de sécuriser ces 80% d’intérêts. La compagnie indique que le vendeur a décidé de renoncer à cette condition préalable.

« Ce geste de Loxcroft élimine près de 1,7 million de CAD de dépenses et nous fait passer du statut de détenteur d’une option à celui de propriétaire à 80%. C’est un énorme coup de pouce. Myriad a encore cinq ans pour acquérir jusqu’à 100% des projets au Niger », a commenté Thomas Lamb, le PDG.

Pour obtenir les 20% d’intérêts restants, la compagnie doit dépenser au moins 6 millions de dollars canadiens. Myriad est également tenue de verser des montants additionnels en fonction, à mesure qu’elle réalise d’importantes estimations de ressources minérales sur les projets. Loxcroft a enfin droit à une redevance de 1% sur les revenus nets de fonderie et 1 million de CAD en espèces ou en actions une fois un permis d’exploitation minière délivré.

Source : Agence Ecofin

Dans la course au contrôle des minerais critiques, la Chine met désormais le cap sur l’Afrique et l’Amérique latine (rapport)

By Actualités No Comments

Alors que les pays développés comme le Canada et l’Australie imposent des restrictions sur les investissements chinois dans le domaine de l’exploitation des minerais critiques, Pékin jette son dévolu sur l’Afrique et l’Amérique latine pour tenter d’asseoir sa domination sur le marché.

Confrontée à des politiques d’investissement étranger plus restrictives sur les marchés développés, la Chine se tourne de plus en plus vers l’Afrique et l’Amérique latine pour sécuriser son accès à des minerais critiques de première importance tels que le lithium et le cobalt, selon un rapport publié le 24 août dernier par S&P Global.

Intitulé « China’s global reach grows behind critical minerals », le rapport révèle que l’empire du Milieu cherche depuis plusieurs années à dominer la chaîne d’approvisionnement mondiale en lithium après avoir réussi à concentrer 60% de la production et 91% de la capacité de raffinage des terres rares. À preuve : les entreprises chinoises ont accaparé 50% des acquisitions d’actifs dans le secteur du lithium réalisées à l’échelle planétaire entre mars 2018 et décembre 2021.

A travers ces acquisitions, les producteurs chinois de lithium tels que Ganfeng Lithium et Tianqi Lithium Corporation tentent de s’assurer des matières premières en amont pour l’expansion de leur activité principale. Des groupes miniers historiquement spécialisés dans la production d’autres métaux comme Zijin Mining Group se lancent, quant à eux, dans la course au lithium afin de diversifier leur exposition et de bénéficier du potentiel de croissance du minerai.

Outre le lithium, les entreprises chinoises réalisent également des investissements conséquents en amont et en aval de la chaîne de valeur du nickel et du cobalt.

Le rapport souligne d’autre part que l’appétit chinois grandissant pour les minerais critiques a conduit plusieurs pays développés à se protéger d’un contrôle quasi-total total du marché par le géant asiatique. Dans ce cadre, plusieurs pays producteurs de ces minerais ont pris des mesures pour tenter de restreindre les investissements chinois. Ainsi, Yuxiao Fund n’a pas obtenu le feu vert du Conseil australien d’examen des investissements étrangers (FIRB) pour augmenter sa participation dans la société minière spécialisée dans les terres rares Northern Minerals pour des « raisons d’intérêt national ». De son côté, la compagnie chinoise Tianqi Lithium a abandonné une offre de 136 millions de dollars australiens pour acquérir Essential Metals après le veto opposé par la majorité des actionnaires de la société australienne à la transaction.

Destinations alternatives

Les entreprises chinoises sont confrontées à des défis similaires au Canada non seulement pour les projets futurs, mais aussi pour les investissements existants. En octobre 2022, Ottawa a introduit de nouvelles règles régissant les investissements faits au Canada par des entreprises d’État étrangères dans les secteurs des minéraux critiques. La politique vise aussi les investisseurs privés qui sont étroitement liés à des gouvernements étrangers.

Aux termes de cette nouvelle politique, les demandes d’examen relatives aux acquisitions de contrôle d’une entreprise canadienne mettant en jeu des minéraux critiques par des entreprises d’État étrangères ne seront approuvées « qu’à titre exceptionnel ». Par ailleurs, la politique prévoit que la prise de participation par une entreprise d’État étrangère dans une entreprise canadienne exerçant ses activités dans un secteur de minéraux critiques ou une chaîne d’approvisionnement connexe sera automatiquement soumise à un examen approfondi pour des motifs de « sécurité nationale », ce qui peut conduire à des injonctions de cession de participations existantes.

Face à ces tours de vis réglementaires de plus en plus courants dans les pays développés, la Chine est en train de jeter son dévolu sur deux destinations alternatives. Il s’agit de l’Afrique et l’Amérique latine, où de nombreux pays disposent d’importantes réserves de minerais critiques. Ainsi, Ganfeng Lithium a étendu ces derniers mois sa présence au Mali, au Mexique et en Argentine.

Le constructeur automobile BYD négocie aussi l’acquisition de plusieurs mines de lithium en Afrique, au Chili et en Argentine, alors que Contemporary Amperex Technology Company Ltd (CATL) dirige un consortium qui investira 1,4 milliard de dollars en Bolivie pour construire des usines de production de lithium.

Au total, des sociétés d’Etat chinoises ou des compagnies privées originaires de l’empire du Milieu détiennent aujourd’hui des intérêts dans 11 gisements de lithium en Afrique et dans 18 gisements en Amérique latine, selon un bilan arrêté au 9 juin 2023 par S&P Global.

Le rapport souligne d’autre part que l’ambitieuse stratégie chinoise d’investissement à l’international dans le domaine des minerais critiques devrait augmenter le poids de Pékin sur les industries qui dépendent de ces minerais en tant qu’intrants durant les années à venir.

Source : Agence Ecofin

Kanga Potash signe une convention minière avec le Congo pour un important gisement de potasse

By Actualités No Comments

Malgré d’immenses réserves minérales, de fer et de potasse notamment, le secteur minier de la République du Congo est peu développé. Le projet de potasse Kanga fait partie des actifs qui peuvent changer cette situation dans les années à venir.

La compagnie minière Kanga Potash a signé mi-août une convention minière avec la République du Congo pour l’exploitation du gisement de potasse Kanga. C’est ce qu’elle a indiqué dans un communiqué publié le 20 août, précisant que les travaux de construction de la mine commenceront « bientôt ».

« Cette convention définit les conditions d’une exploration, d’une extraction et d’une production responsables des ressources minérales […]. Kanga Potash est fière d’avoir cette opportunité extraordinaire de jouer un rôle central dans la transformation de la République du Congo en un producteur d’engrais de premier plan », a commenté Achim Strauss, PDG de la compagnie.

Notons que la signature de cette convention minière intervient plus d’un an après l’octroi, en juin 2022, d’un permis minier à la compagnie. Selon une étude de faisabilité de 2020, le projet Kanga peut livrer annuellement 600 000 tonnes de potasse (MOP) sur plus de 30 ans, avec la possibilité de porter la production annuelle jusqu’à 2,4 millions de tonnes.

Source : Agence Ecofin