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Le corridor de Lobito reliant le port angolais du même nom à la RDC peut réduire les délais d’exportation des métaux critiques (cuivre, cobalt et bientôt lithium) produits en RDC et en Zambie. C’est ce qui justifie l’intérêt des États-Unis qui ont déjà annoncé un investissement de 250 millions $.

Les États-Unis et l’Union européenne (UE) vont soutenir la Zambie, la RDC et l’Angola dans le projet d’extension du corridor de Lobito jusqu’en Zambie. C’est ce qu’il faut retenir d’un communiqué publié le samedi 9 septembre par la Maison-Blanche, en marge du sommet du G20 en Inde.

Le corridor de Lobito est constitué d’infrastructures portuaires et ferroviaires destinées à relier les mines de cuivre et de cobalt du sud de la RDC et du nord-ouest de la Zambie aux marchés régionaux et mondiaux via le port angolais de Lobito. Dans sa version actuelle, le chemin de fer s’arrête en RDC.

Dans le cadre du Partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux (PGII), un programme lancé par le G7 en réponse à l’initiative chinoise des « nouvelles routes de la soie », les États-Unis ont déjà annoncé plus tôt cette année un investissement de 250 millions de dollars pour la réhabilitation du chemin de fer reliant le port de Lobito à la RDC. Désormais, l’UE se joint à Washington pour aider les gouvernements des trois pays concernés à lancer des études de préfaisabilité pour prolonger le tronçon ferroviaire jusqu’au nord de la Zambie.

« Une fois que l’infrastructure de transport reliant les trois pays sera pleinement opérationnelle, le corridor améliorera les possibilités d’exportation de la Zambie, de l’Angola et de la RDC, stimulera la circulation régionale des marchandises et favorisera la mobilité des citoyens », indique notamment le communiqué commun.

L’intérêt de l’UE et des États-Unis se justifie par leurs besoins croissants en métaux critiques comme le cuivre, le cobalt et le lithium, indispensables à la transition énergétique en raison de leur utilisation dans les véhicules électriques, les panneaux solaires ou encore l’éolien. La RDC et la Zambie sont en effet les deux principaux producteurs africains de cuivre, la première citée arrivant même à la troisième place mondiale pour le métal rouge. La RDC est par ailleurs le premier producteur mondial de cobalt et un futur producteur de lithium.

Rappelons que la Chine a compris très tôt l’importance de ces deux pays, particulièrement la RDC, en signant plusieurs accords avec l’État congolais pour exploiter le cuivre et le cobalt. Si Kinshasa tente actuellement de renégocier ces accords afin d’obtenir une part plus « juste » des profits générés par l’exploitation de ses ressources minières, Pékin possède encore une avance considérable sur ses rivaux occidentaux.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

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