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La transformation locale prend une importance croissante dans les pays miniers africains, surtout ceux qui disposent de minéraux critiques comme le graphite et le lithium, essentiels aux véhicules électriques. C’est le cas de la Tanzanie qui devrait fournir 10 % du graphite mondial d’ici 2030.

Le graphite provenant de la future mine d’Epanko en Tanzanie, propriété de l’australien EcoGraf, pourrait être transformé dans le pays en graphite sphérique, un matériau utilisé dans les anodes de batteries pour véhicules électriques. C’est ce qu’a laissé entendre Dale Harris, le directeur de l’exploitation de la société propriétaire du projet, en marge de la conférence minière Africa Down Under en Australie.

« Il s’agit d’un processus très gourmand en énergie, et la technologie est assez particulière, mais étant donné le faible coût de l’énergie en Tanzanie, ce ne serait pas un mauvais endroit pour s’implanter », a-t-il confié au média Mining Weekly Online.

Si peu de détails ont été donnés sur la mise en œuvre d’un tel projet, il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que la compagnie évoque la possibilité d’installer en Tanzanie une chaine d’approvisionnement afin d’alimenter le marché des batteries pour véhicules électriques. Dans cette optique, EcoGraf a conclu cette année un partenariat stratégique avec le géant sud-coréen POSCO qui est l’un des plus grands producteurs de matériaux d’anodes en graphite.

Selon une étude de faisabilité bancable actualisée publiée le 28 avril dernier, Epanko peut livrer annuellement 73 000 tonnes de graphite sur les 11 premières années d’une durée de vie de 18 ans. L’investissement nécessaire pour démarrer la production est estimé à 134 millions de dollars.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

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