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Gabon : le gouvernement acte la création d’une Brigade minière

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Au Gabon, le secteur minier est un atout majeur dans la diversification d’une économie restée longtemps dépendante du pétrole. Le gouvernement entend donc mettre en place tous les moyens nécessaires pour assurer son développement.

Au Gabon, le gouvernement vient de doter le ministère des Mines d’une Brigade minière. Au cours du Conseil des ministres du lundi 20 février, un décret portant création, attributions et organisation de cette nouvelle entité a en effet été adopté.

Il s’agit, à en croire le compte rendu final du Conseil, d’une unité opérationnelle permanente chargée de toute investigation ou enquête dans le secteur minier. Selon le ministre gabonais des Mines, Elvis Ossindji, la création de cette Brigade constitue une « avancée significative dans le processus de sécurisation, de contrôle et de traçabilité » dans l’exploitation des ressources minières nationales.

Il faut également inscrire la création de cette nouvelle unité dans la politique de développement du secteur minier lancée depuis quelques années et marquée notamment par la diversification des ressources minérales exploitées. Cette politique a pour objectif de faire des Mines un pilier de l’économie et un outil majeur de collecte des recettes publiques afin de réduire la dépendance au pétrole.

Pour rappel, le Gabon est le deuxième producteur mondial de manganèse. Le pays héberge également plusieurs milliards de tonnes de minerai de fer dont l’exploitation industrielle commencera dans les prochains mois, d’abord à Belinga, puis à Baniaka.

Emiliano Tossou

Source: Agence Ecofin

La production d’or d’AngloGold a augmenté de 15 % sur ses mines africaines en 2022

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AngloGold Ashanti est le premier producteur africain d’or. L’entreprise sud-africaine exploite deux mines au Ghana, une en Tanzanie et en Guinée, et une en RDC dans le cadre d’une coentreprise avec Barrick Gold. Ces différents projets lui ont rapporté 1,42 million d’onces en 2021.

La production d’or attribuable à AngloGold Ashanti sur ses opérations africaines a progressé de 15 % en glissement annuel pour atteindre 1,63 million d’onces en 2022. C’est l’une des informations contenues dans le rapport annuel publié le mercredi 22 février par le géant sud-africain, plus grand producteur d’or basé sur le continent.

La mine tanzanienne de la compagnie, Geita, lui a rapporté 521 000 onces, en hausse de 7 % en glissement annuel, contre 498 000 onces sur ses deux mines ghanéennes. Au Ghana, la production de la mine d’or Obuasi a augmenté de 131 % en glissement annuel pour atteindre 250 000 onces, une progression record qui s’explique par le redémarrage de la mine après plusieurs mois de suspension entre 2021 et 2022. La seconde mine de la compagnie, Iduapriem, a livré 248 000 onces, ce qui correspond à une hausse de 23 % par rapport à 2021.

Notons enfin que les deux dernières mines d’or d’AngloGold sur le continent, Siguiri en Guinée et Kibali en RDC (codétenue avec Barrick), lui ont respectivement rapporté 279 000 et 337 000 onces.

Pour rappel, AngloGold Ashanti, dont la production attribuable globale s’établit à 2,74 millions d’onces, exploite également des mines d’or en Australie, au Brésil et en Argentine.

Source: Agence Ecofin

Cours des matières premières Actualité minière des sociétés opérant au Sénégal Actualité minière en Afrique Focus sur Le Graphite

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Actu Mines des Groupes opérant au Sénégal

Pour en savoir plus sur les activités des sociétés minières au Sénégal, cliquez sur le nom de l’entreprise :

AFRIGOLD/Endeavour Mining/IAMGOLD/PMC/BassariResources/SORED-MINES S.A/MIFERSO/ICS/GCO/Dangote Cements

 

Actu Mines

Sénégal – A Matam s’est tenu le 20 février 2023, un atelier de partage du rapport sur le secteur minier au Sénégal dans le cadre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP).

Source APS

Gabon – Une Brigade minière au sein du ministère des Mines. Selon le gouvernement, il s’agit d’une unité opérationnelle permanente chargée de toute investigation ou enquête dans le secteur minier. Le deuxième producteur mondial de manganèse espère ainsi consolider sa politique de développement du secteur minier.

Source Agenceecofin.com

Ouganda – Kampala sur les traces de Dakar. Le gouvernement ougandais est sur le point de créer une compagnie minière nationale qui permettra à l’État de prendre une participation gratuite allant jusqu’à 15 % dans tous les projets miniers du pays. Toutefois, aucun calendrier n’a été fourni concernant la création de ladite société.
Source Agenceecofin.com

Tanzanie – Grand pas vers l’exploitation des terres rares. La compagnie minière australienne Peak Rare Earths a enregistré deux filiales locales, toutes détenues à 16 % par l’Etat tanzanien pour son projet de terres rares Ngualla. L’investissement initial de 321 millions $ pourrait permettre au projet de livrer 16 200 tonnes de concentré de terres rares par an sur24ans.

SourceAgenceecofin.com

Pérou – Glencore va vendre 23 % de sa participation dans le mineur péruvien de zinc et d’argent Volcan après avoir annoncé un versement de 7 milliards de dollars aux actionnaires sous forme de dividendes et de rachats grâce à un bénéfice record de 34,1 milliards de dollars. Source Mining.com

Focus sur une ressource minérale : Le Graphite

Le graphite est un minéral composé essentiellement de carbone. Il est gris à noir, opaque et possède un éclat métallique.  Il est flexible mais pas élastique. Le graphite est présent à l’état naturel dans les roches métamorphiques telles que le marbre, le schiste et le gneiss et dans des gisements filoniens. Il présente les propriétés d’un métal et d’un non-métal, ce qui le rend adapté à de nombreuses applications industrielles. L’intérêt pour l’extraction du graphite augmente en grande partie parce que les batteries lithium -ion sont de plus en plus courantes ;

Au Sénégal, les schistes graphiteux sont connus dans le domaine du Birimien du Sénégal oriental mais n’ont pas fait l’objet de recherches spécifiques. Les principaux indices sont localisés à proximité de Bandafassi. Les schistes graphiteux affleurent également au sud de Nafadji.

En Afrique, L’Afrique a récemment été un centre d’intérêt pour l’exploration du graphite, avec des projets en cours de développement à Madagascar, Mozambique, Namibie et Tanzanie.

A travers le monde, les ressources mondiales en graphite naturel représentent 800 millions de tonnes. La Chine est le plus grand producteur de graphite au monde en 2022 avec une production de 850 000 tonnes, suivi du continent africain avec Madagascar et le Mozambique (280 000 tonnes).

[1] Cf. https://www.usgs.gov/centers/national-minerals-information-center/graphite-statistics-and-information

 

Table 1: Production du graphite source USGS, janvier 2023.

Pays Mine production Mine production Réserves
Année 2021 Année 2022
Brazil 82,000 87,000 74,000,000
Canada 12,000 15,000
China 820,000 850,000 52,000,000
India 7,000 8,300 8,000,000
Korea, North 8,100 8,100 2,000,000
Korea, Republic of 10,500 17,000 1,800,000
Madagascar 70,000 110,000 26,000,000
Mexico 2,100 1,900 3,100,000
Mozambique 72,000 170,000 25,000,00

Utilités 

  • lubrifiants à haute température
  • balais pour moteurs électriques,
  • matériaux de friction
  • piles et batteries Li-ion
  • plaquettes de frein

Liens utiles

https://www.agenceecofin.com/mines

https://www.businesscoot.com/fr/etude/le-marche-du-marbre-france

https://www.grin.com/document/1174107

https://pubs.er.usgs.gov/publication/pp1802   

https://minesgeologie.gouv.sn/

https://www.usgs.gov/centers/national-minerals-information-center/bauxite-and-alumina-statistics-and-information

https://www.arabnews.fr/node/4666/%C3%A9conomie

https://stonesml.com/sites-de-production/

https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Marbres-antiques-page-3.html

Tirupati peut officiellement produire 30 000 tonnes de graphite par an à Madagascar

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Arrivée à Madagascar en 2017, la société Tirupati Graphite devient progressivement un acteur important du secteur minier local. Elle exploite déjà deux mines sur l’île et veut y produire jusqu’à 200 000 tonnes de graphite dans quelques années.

Le britannique Tirupati Graphite actif dans l’exploitation minière à Madagascar, a annoncé le lundi 20 février l’entrée en production commerciale d’un nouveau module d’une capacité de production annuelle de 18 000 tonnes de graphite. Installé à la mine de Sahamamy, ce module porte à 30 000 tonnes la capacité de production annuelle de la compagnie sur la Grande Île.

Il faut noter que cette opération prévue pour novembre 2022, a été retardée de trois mois en raison de retards d’expédition et des conditions météorologiques défavorables au niveau local. Le nouveau module devrait néanmoins atteindre 80 % de sa capacité nominale d’ici le mois prochain et permettre à la mine de Sahamamy de livrer 3 500 à 3 700 tonnes de graphite au deuxième trimestre 2023.

Pour l’ensemble du premier semestre 2023, Tirupati vise une production minimale de 8 600 tonnes de graphite, dont au moins 4 300 tonnes à Sahamamy. Le reste proviendra de la seconde mine de la compagnie à Madagascar, Vatomina.

« Nous continuerons à croître pour atteindre une capacité de production annuelle de 84 000 tonnes à partir de nos projets à Madagascar et nous nous engagerons à poursuivre le développement des actifs que nous sommes en train d’acquérir au Mozambique », a commenté Shishir Poddar, président exécutif de Tirupati.

Pour rappel, Tirupati finalise depuis quelques mois un accord avec l’australien Battery Metals pour acquérir deux projets de graphite au Mozambique, premier producteur africain de ce matériau utilisé notamment dans les batteries de véhicules électriques.

Emiliano Tossou

Source: agence ecofin

B2Gold rachète Sabina Gold & Silver pour 824 millions de dollars

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Le canadien B2Gold (TSX : BTO) (NYSE : BTG) achète sa collègue minière de métaux précieux Sabina Gold & Silver Corp (TSX : SBB) (OTC : SGSVF) dans le cadre d’une transaction entièrement en actions d’une valeur de 1,1 milliard de dollars canadiens (824 millions de dollars).

La transaction confie à B2Gold la propriété du district aurifère de Back River au Nunavut, au Canada, qui détient plusieurs zones minéralisées à fort potentiel susceptibles d’augmenter les réserves de la mine d’or basée à Vancouver.

Goose devrait devenir la troisième mine en exploitation du Nunavut en 2025 , lorsqu’elle commencera la production commerciale. Les deux autres sont dirigées par Agnico Eagle.

Il est également prévu de produire en moyenne 223 000 onces d’or par an sur une durée de vie de 15 ans à partir de 3,6 millions d’onces de réserves minérales d’une teneur moyenne de 5,97 g/t d’or. Cela en fait l’un des projets de développement aurifères les plus riches au monde.

“Nous sommes convaincus que le district a un fort potentiel inexploité avec de nombreuses avenues de croissance des ressources”, a déclaré le directeur général de B2Gold, Clive Johnson, dans le communiqué .

L’équipe de B2Gold a de l’expérience dans la construction de mines dans l’Arctique, puisqu’elle a mis en place les mines Julietta et Kupol en Russie via la société prédécesseur de B2Gold, Bema Gold. Le mineur a déclaré qu’il voyait un potentiel d’augmentation de la production de Goose au cours des cinq premières années de la vie de la mine grâce au développement accéléré de la section souterraine.

Il s’attend également à terminer des études d’optimisation, ce qui pourrait améliorer l’économie à long terme en allouant plus de capital dès le départ.

Forte augmentation des ressources

L’acquisition augmente les réserves de B2Gold de 66 % à 9 millions d’onces et ses ressources mesurées et indiquées de 52 % à 18,5 millions d’onces.

Selon les termes de l’accord, B2Gold émettra 0,3867 action ordinaire pour chaque action ordinaire Sabina détenue, ce qui équivaut à une valeur de 1,87 $ CA par action. Le chiffre représente une prime de 45 % par rapport au cours de clôture de Sabina à la Bourse de Toronto au 2 février, date à laquelle la lettre d’intention non contraignante a été signée.

Les conseils d’administration des deux mineurs ont approuvé à l’unanimité l’accord et les administrateurs de Sabina ont recommandé à ses actionnaires de voter en faveur de la transaction.

B2Gold, qui doit publier ses résultats annuels 2022 le 23 février, exploite des mines au Mali, en Namibie et aux Philippines.

L’annonce intervient une semaine seulement après que le plus grand producteur d’or au monde, Newmont Mining (NYSE : NEM)(TSX : NGT), a confirmé qu’il avait approché le premier mineur australien de métal jaune, Newcrest Mining (ASX, TSX : NCM), avec une offre publique d’achat de 17 milliards de dollars.

Cécilia Jamasmie

Source: mining.com

 

L’exploitation minière en haute mer aurait un impact sur les écosystèmes au-delà de ceux des zones ciblées – rapport

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Une équipe internationale de chercheurs a publié une étude montrant que la destruction des principaux évents hydrothermaux par l’exploitation minière en haute mer pourrait avoir des répercussions sur les champs d’évent à des centaines de kilomètres.

Selon l’article , qui a été publié dans la revue Ecology and Evolution , les bouches hydrothermales sont des environnements marins profonds extrêmes qui existent dans des zones géologiquement actives sur le fond marin. Ces évents, qui ressemblent à des geysers sous-marins, crachent de l’eau chaude remplie de minéraux à partir des fissures du fond marin. Et malgré la chaleur et la pression intenses, ces systèmes de ventilation regorgent d’une vie étrange et unique. Les créatures autour de ces évents, comme les crabes, les crevettes et les vers, dépendent toutes des bactéries, qui utilisent l’énergie chimique de l’évent pour fabriquer de la biomasse.

“Ces cheminées contiennent une grande quantité et qualité d’or, d’argent, de cuivre et d’autres minéraux de terres rares dont nous avons besoin pour nourrir notre société avide de technologie”, a déclaré Otis Brunner, premier auteur de l’étude, dans un communiqué de presse.

Brunner a souligné que, malgré l’abondance de minéraux et de métaux dans ces gisements, l’extraction des ressources détruit les créatures qui y vivent et affecte gravement celles des cheminées voisines dans le même site de cheminée hydrothermale.

“Chaque cheminée hydrothermale abrite souvent des espèces endémiques, ce qui signifie qu’elles ne vivent que là-bas. Donc, si vous supprimez ou endommagez gravement leur écosystème, non seulement vous avez perdu ces animaux, mais vous avez entièrement perdu cette espèce », a-t-il déclaré.

Et maintenant, les recherches de Brunner montrent qu’il est peu probable que les dommages causés aux écosystèmes des évents hydrothermaux se limitent à un seul site d’évent, mais pourraient avoir un impact sur d’autres sites d’évent à des centaines de kilomètres.

Bien que les évents hydrothermaux semblent isolés les uns des autres, de nombreuses espèces d’évents hydrothermaux peuvent en fait se disperser d’un évent à un autre lorsqu’elles sont au stade larvaire, aidées par les courants océaniques. S’ils atteignent un autre évent et que les conditions au nouvel évent sont similaires, alors les créatures peuvent s’installer et mûrir jusqu’à l’âge adulte.

Cela signifie que si une population d’espèces est anéantie à un évent hydrothermal, alors la population de la même espèce à un autre évent hydrothermal, où les larves avaient l’habitude de se disperser, sera également menacée.

Dans son étude, Brunner a examiné les sites d’évents dans trois sous-régions du Pacifique Nord-Ouest – la fosse d’Okinawa, l’arc d’Izu-Bonin et la fosse des Mariannes. Il a déduit à quel point chaque site de ventilation était connecté aux autres en comparant le nombre d’espèces que les sites de ventilation avaient en commun.

En créant des réseaux à partir des données sur les espèces, le chercheur et ses collègues ont identifié les sites de ventilation qui agissent comme des plaques tournantes essentielles dans chaque sous-région.

Deux sites d’évents, Sakai et North Knoll Iheya Ridge, se sont avérés les plus importants pour le maintien de la connectivité dans la sous-région de la fosse d’Okinawa et devraient être prioritaires pour la conservation.

“Malheureusement, les sites d’évent de Sakai et North Knoll Iheya sont situés dans la région centrale de la fosse d’Okinawa, une zone d’intérêt particulier pour l’exploitation minière”, a déclaré Brunner. “Mais toute perturbation de ces deux sites aurait des impacts particulièrement forts sur toutes les espèces lors d’événements hydrothermaux à travers le Japon.”

Pour l’arc Izu-Bonin et la fosse Mariana, le volcan Nikko et Alice Springs étaient respectivement la plaque tournante la plus importante. Il n’y a actuellement aucun intérêt pour l’exploitation minière en haute mer sur ces sites.

L’étude a également identifié des voies de connectivité reliant à la fois la fosse d’Okinawa et la fosse des Mariannes à l’arc Izu-Bonin. Cependant, ces liens ne se sont produits que dans quelques évents hydrothermaux, y compris le Daisan-Kume Knoll dans la fosse d’Okinawa, situé dans une zone d’intérêt minier. Sur la base de ces découvertes, les scientifiques ont conclu que l’activité minière ici pourrait provoquer un effondrement du réseau dans la région du Pacifique Nord-Ouest.

Rédacteur personnel

Source: mining.com

Aterian découvre du minerai de lithium au Rwanda

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Le Rwanda développe depuis quelques années un secteur minier prospère, basé notamment sur l’importation et la réexportation de divers métaux dont l’étain et le coltan. Mais le sous-sol du pays héberge des richesses que plusieurs sociétés étrangères participent à valoriser.

La compagnie minière britannique Aterian a annoncé le lundi 20 février la découverte de 22 zones de pegmatite sur son projet HCK Rwanda. Les cibles identifiées sur le prospect HCK-1 hébergeraient du tantale, du niobium, de l’étain, du tungstène et du lithium.

« Nous chercherons à faire progresser le projet en prélevant des échantillons en vrac pour les premiers tests métallurgiques et en effectuant des forages de reconnaissance sur le prospect HCK-1 à court terme », a commenté Charles Bray, président d’Aterian.

Les travaux d’exploration se poursuivront pour confirmer ce potentiel et la société prépare dans ce sens un forage de reconnaissance au deuxième trimestre 2023. Parallèlement à l’exploration, notons que la société travaille à développer une activité de négoce de minerais 3T (étain, tantale, tungstène) au Rwanda.

Elle a désigné à cet effet Godfrey Kamanzi, un acteur du secteur minier local possédant une expérience dans la traçabilité des métaux, pour s’occuper de cette activité. Des discussions sont également en cours pour mécaniser le travail de mineurs artisanaux et racheter en échange leur production.

Source: Agence Ecofin

« La bonne nouvelle pour le Gabon, c’est que les teneurs de son manganèse sont élevées et ses réserves sont importantes »

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Premier producteur mondial de manganèse, l’Afrique du Sud a indiqué récemment une hausse de ses volumes qui sont passés à 19 millions de tonnes en 2022. Louis-Nino Kansoun, auteur pour Ecofin Pro du rapport « Le manganèse, encore un atout africain dans l’industrie de demain » nous explique les enjeux autour de cette matière première que produisent également en Afrique des pays comme le Gabon, la Côte d’Ivoire ou encore le Ghana.

Agence Ecofin : Quand on évoque les minéraux stratégiques dont regorge le continent africain, le manganèse n’est pas le premier produit auquel on pense. Il est devancé par des produits comme le cuivre, le cobalt, le lithium, le nickel, etc. Comment expliquez-vous cela ?

Louis-Nino Kansoun : Pour répondre à votre question, il faut d’abord comprendre les nouveaux enjeux entourant le manganèse aujourd’hui. Le manganèse est le quatrième métal le plus utilisé dans le monde derrière le fer, l’aluminium et le cuivre. L’essentiel de la demande provient de la sidérurgie où le manganèse sert à améliorer la résistance de l’acier grâce à ses propriétés de fixation du soufre, de désoxydation et d’alliage. Cela explique pourquoi, les tendances sur le marché sont liées au secteur mondial de la construction, et que des pays comme la Chine et l’Inde sont de gros consommateurs.

Depuis quelques années néanmoins, il y a un intérêt nouveau pour le manganèse de haute pureté dans le secteur des batteries électriques qui compte aujourd’hui pour 10% de la demande mondiale, et ce pourcentage est appelé à augmenter selon les analystes, vu l’engouement pour les véhicules électriques. Si on s’appuie uniquement sur cette dernière application, on devrait parler du manganèse comme on parle du lithium, du cobalt ou encore du cuivre, utilisés dans les VE. Cependant, contrairement à tous ces métaux, le manganèse est très bon marché. Comme nous l’expliquons dans notre rapport, le sulfate de manganèse se négocie à moins de 1000 dollars la tonne, là où le cuivre a atteint récemment 9300 dollars.

AE : S’il est aussi moins cher, en quoi représente-t-il une opportunité de croissance de revenus pour l’Afrique ?

LNK : Ce n’est pas parce qu’il est moins cher qu’on ne peut pas en tirer davantage de revenus. Tout dépend en fait des capacités de production. Si le prix du cuivre est à 9300 dollars et que vous en produisez 10 tonnes, vous générez 93 000 dollars de revenus. Si dans le même temps le prix du sulfate de manganèse est à 1000 dollars et vous en produisez 100 tonnes, vous générez 100 000 dollars.

Le manganèse est un grand atout pour le continent africain parce que la majeure partie de l’offre du minerai (transformé pour obtenir le sulfate et les autres produits dérivés) provient du continent. En 2021, les deux premiers producteurs mondiaux du minerai de manganèse étaient l’Afrique du Sud et le Gabon, qui ont représenté à eux deux 55% de l’offre mondiale si on se base sur les données de l’USGS. D’autres producteurs africains comprennent des pays comme le Ghana ou encore la Côte d’Ivoire. Au total, l’Afrique compte pour plus de 60% dans l’offre mondiale du minerai de manganèse. Et cette domination du continent ne va pas baisser du jour au lendemain, car en matière de réserves les pays africains sont également bien positionnés.

AE : Parlons justement du cas du Gabon. Le pays est deuxième producteur mondial du minerai de manganèse. Quelle place occupe le manganèse dans son économie ?

LNK : Au Gabon où le secteur pétrolier est le pilier de l’économie, l’État travaille depuis plusieurs années maintenant à diversifier les sources de revenus et les mines sont au cœur de ces plans. L’objectif annoncé est que le pétrole représente moins de 20% du PIB d’ici 2025 (la contribution était de 38,5% en 2020 selon la Banque mondiale). Pour atteindre ce but qui est loin d’être évident, il faut augmenter les recettes tirées du secteur minier qui représentait 6% du PIB en 2019 et devrait représenter 10% bientôt. Le gouvernement gabonais vise à augmenter la valeur ajoutée du secteur à 1,4 milliard de dollars en 2025 alors qu’elle n’était que de 466 millions de dollars environ en 2010. Pour réussir ce pari, le manganèse, premier produit minier du pays jouera un grand rôle avec une production qui devrait augmenter à 13,5 millions de tonnes selon les prévisions. L’essentiel de la production gabonaise de manganèse est pour le moment assuré par la société française Eramet et sa filiale Comilog dans laquelle l’État détient 29% de participation. La compagnie extrait 90% du manganèse issu du sous-sol gabonais et assure une première transformation dans son Complexe Métallurgique de Moanda (production de manganèse métal électrolytique et de silico-manganèse utilisés dans la production d’acier). En dehors d’Eramet, les autres producteurs comprennent le chinois CICMHZ (Compagnie industrielle des mines de Hangzhou, ndlr), et l’entreprise Nouvelle Gabon Mining (NGM), qui fait partie du groupe indien Coalsale Group.

AE : Qu’est-ce que le Gabon peut faire pour augmenter ses revenus provenant du manganèse ?

LNK : À moyen et long terme, les analystes s’accordent sur le fait que la demande du secteur des batteries électriques va changer la donne pour le marché du manganèse. La bonne nouvelle pour le Gabon, c’est que les teneurs de son minerai de manganèse sont assez élevées et que ses réserves de manganèse sont importantes. À elle seule, la mine Moanda héberge, selon les estimations d’Eramet, 25% des réserves mondiales de manganèse et constitue l’un des plus grands gisements de minerai haute teneur au monde. S’il arrive à concrétiser ses plans d’augmentation de production d’ici 2025, le Gabon devrait inéluctablement voir les recettes tirées du secteur augmenter. Cependant, que ce soit pour le Gabon ou les autres pays africains producteurs de minerai de manganèse que sont l’Afrique du Sud, le Ghana, la Côte d’Ivoire ou bientôt le Togo et le Botswana, l’équation est un peu la même. Il y a beaucoup plus à gagner en s’intéressant à d’autres maillons de la chaine de valeur du manganèse. Il faut redoubler d’efforts dans la mise en œuvre de la Vision minière africaine. Selon la VMA de l’Union africaine, il existe d’autres options à explorer pour permettre aux gouvernements de moins dépendre des taxes et des redevances en intégrant plus étroitement le secteur minier dans l’économie nationale. Ces options comprennent entre autres une collaboration étroite avec les mineurs artisanaux et à petite échelle (ASM) d’une manière mutuellement bénéfique. Aussi l’exploitation minière industrielle pourrait également être plus intégrée dans l’économie locale en achetant, dans la mesure du possible, sur place, en embauchant du personnel local, en formant du personnel local, en veillant à ce qu’elles respectent les droits de l’homme, en veillant à ce qu’elles causent le moins possible des dommages et des dégradations sur l’environnement, et en soutenant le développement communautaire en veillant à ce que les infrastructures construites profitent également aux communautés.

AE : Des analystes estiment que la coopération continentale est nécessaire pour tirer pleinement profit des opportunités sur le marché des métaux nécessaires à la transition énergétique. Quelle est votre position sur ce sujet ?

LNK : Sur la plateforme Ecofin Pro, nous avons publié plusieurs rapports mettant en exergue les différentes opportunités existantes sur le marché des matières premières pour les pays africains, que ce soit pour le lithium, le cobalt, le nickel, le graphite, etc. Le point commun de tous ces métaux est qu’ils sont essentiels pour dans la fabrication des véhicules électriques. Sauf qu’actuellement, en dehors des recettes d’exportation de minerais bruts et de minerai de première transformation pour certains métaux, l’Afrique n’est pas en position de profiter autrement de ces opportunités. Les analystes estiment qu’en transformant davantage de minerai, les pays africains augmenteront la valeur et tireront plus de bénéfices. J’irai un peu plus loin en disant qu’il existe également des opportunités sur le marché des batteries, et même le marché des véhicules électriques. Embrasser ces voies peut paraitre d’un premier abord utopiste, mais si ça peut être difficile pour un pays, deux trois ou quatre pays qui collaborent se rendent la tâche moins difficile. Et je crois que si la volonté y est, les pays africains peuvent développer ensemble une chaine de valeur locale.

Source: Agence Ecofin

Mauritanie : la production de la mine d’or Tasiast a plus que triplé en 2022

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Le secteur minier mauritanien est dominé par la production du minerai de fer et de l’or. Si l’exploitation du premier cité est confiée à la Société nationale industrielle et minière (SNIM), celle de l’or est portée actuellement par la mine d’or Tasiast, détenue à 100 % par le canadien Kinross Gold.

Kinross Gold a produit 1,96 million d’onces d’équivalent or en 2022, ce qui correspond à une hausse de 35 % en glissement annuel. C’est l’annonce faite le mercredi 15 février par la compagnie canadienne qui précise que cette hausse résulte « en grande partie » de la performance à sa mine d’or Tasiast en Mauritanie, dont la production est passée de 170 502 onces en 2021 à 538 591 onces l’année dernière.

Il faut souligner que cette progression exceptionnelle de la production à Tasiast fait suite à la baisse tout aussi inédite de la production en 2021. En raison d’un incendie qui a entrainé la suspension des opérations de broyage à la mine vers la fin du deuxième trimestre 2021, Kinross y avait en effet vu sa production chuter de 138 % par rapport à 2020.

Notons que la production totale d’or de Kinross en 2022 a légèrement diminué en glissement annuel, si on tient compte de la contribution en 2021 de ses mines d’or russes et de sa mine d’or ghanéenne Chirano, toutes cédées entre juin et août 2022. En 2023, Kinross veut produire 2,1 millions d’onces d’équivalent or.

Rappelons que l’or fait partie, avec le fer, des deux principaux produits miniers d’exportation en Mauritanie. Selon les données de l’ITIE datant de 2021, le secteur minier représente 22 % du PIB et 73 % des exportations.

Source: Agence Ecofin

Le président mexicain ordonne au ministère d’accélérer la nationalisation du lithium

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Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a signé samedi un décret transférant la responsabilité des réserves de lithium au ministère de l’énergie, après la nationalisation des gisements de lithium en avril dernier.

Lors d’un événement à Sonora, Lopez Obrador a signé le décret qui ordonne au ministère de l’énergie « de prendre les mesures nécessaires pour mener à bien » le processus de nationalisation.

“(Faisons en sorte que) la nation soit propriétaire de ce minerai stratégique”, a déclaré Lopez Obrador lors de l’événement.

Le Mexique détient d’importants gisements potentiels de lithium, un matériau très recherché pour la production de batteries de véhicules électriques.

Des études suggèrent que le Mexique pourrait avoir quelque 1,7 million de tonnes de lithium. Alors que près d’une douzaine d’entreprises étrangères ont des concessions minières actives visant à développer des gisements potentiels de lithium, Lopez Obrador a déclaré qu’elles seraient toutes “revues”, ce qui assombrit les perspectives d’avenir du secteur.

“Ce que nous faisons maintenant … c’est de nationaliser le lithium afin qu’il ne puisse pas être exploité par des étrangers de Russie, de Chine ou des États-Unis”, a déclaré Lopez Obrador lors de l’événement.

La semaine dernière, le directeur général de la société publique de production de lithium, Pablo Taddei, a déclaré à Reuters que le Mexique était ouvert aux partenariats mais que le gouvernement fédéral aurait une participation majoritaire dans toute future coentreprise.

Le décret publié samedi par le ministère de l’Economie précise que “les droits et obligations des titulaires de concessions minières en vigueur qui se trouvent dans la zone de réserve minière de lithium restent en sécurité”.

Il ajoute qu'”aucune activité minière liée au lithium” ne peut être menée dans la réserve mais donne peu de détails supplémentaires.

(Par Carolina Pulice, Nelson Bocanegra et Valentine Hilaire; Montage par Jonathan Oatis et Alistair Bell)

Reuters

Source: Mining.com