En octobre 2023, ReconAfrica active dans la recherche d’hydrocarbures dans le bassin de Kavango en Namibie, avait été accusée d’enfreindre la réglementation du pays sur le pétrole.
Dans une mise à jour opérationnelle publiée dimanche 25 février, la compagnie canadienne Reconnaissance Energy Africa a livré des informations concernant la stratégie qu’elle compte mettre en œuvre tout au long de cette année, dans le cadre des travaux d’exploration pétrogazière qu’elle effectue en Namibie.
L’entreprise envisage entre autres une vaste campagne de forage de plusieurs puits d’exploration à terre, ciblant essentiellement le prospect L de la Damara Fold Belt, une zone d’intérêt du PEL 73 sur lequel ReconAfrica détient 90 % de participation et dont le potentiel gazier est estimé à 22,4 Tcf.
Actuellement, la compagnie s’active à finaliser les travaux préparatoires de l’opération qui devrait démarrer en juin 2024. Toutes les opérations de cartographie et de relevé de terrain nécessaires au lancement des activités de forage sur le site sont bouclées.
Dans le même temps, ReconAfrica travaille à établir les voies d’accès à la zone de prospection tout en préparant la mobilisation de la plateforme de forage et en s’offrant l’équipement et les services nécessaires à cette campagne de forage.
Par ailleurs, s’appuyant sur les résultats d’études préliminaires mettant en évidence un potentiel pétrogazier prometteur dans les intervalles de réservoirs peu profonds de Mulden et la cible plus profonde d’Otavi, ReconAfrica a une nouvelle fois sollicité l’expertise de Netherland, Sewell & Associates (NSAI) pour une évaluation complète dont les résultats sont attendus en mars.
Notons qu’en cas de découverte d’un gisement pétrogazier monétisable en Namibie, ReconAfrica devrait accéder à une licence de production d’une durée de 25 ans. La compagnie n’est pas active que dans le secteur pétrogazier de ce pays. Elle détient également une participation de 100 % dans la prospection d’une zone de 8 990 km², située au Botswana.
« Même à N’Djamena, les réfrigérateurs sont rares et les pannes d’électricité sont récurrentes », une phrase qui symbolise à elle seule la situation du Tchad où l’électricité reste encore une denrée rare, malgré les ressources fossiles et renouvelables.
Le Tchad, malgré un relatif succès dans le développement d’une industrie pétrolière axée sur l’exportation qui a généré des recettes publiques importantes, reste coincé au bas de l’échelle des classements en matière d’accès à l’énergie.
Selon les données de la Banque Mondiale et de l’Agence Internationale de l’énergie (AIE), environ 90 % de la population tchadienne n’avait pas accès à l’électricité en 2021. Seuls le Burundi et le Sud-Soudan affichaient des taux d’accès plus faibles à la même période.
Un document du Center on Global Energy Policy (CGEP) at Columbia University indique que les nouveaux raccordements au réseau depuis le début de l’ère pétrolière en 2003 ont été largement limités à certaines circonscriptions urbaines, et que même au sein de cette tranche élitaire de la société, la consommation d’électricité reste limitée.
Les Tchadiens consommeraient également moins d’énergie que leurs voisins de la région, 47 kilowattheures (kWh) par an et par personne, contre 107 kWh en moyenne pour les habitants des pays du Sahel.
Par ailleurs, depuis 2003, le Mali et le Niger, pays au niveau de vie similaire, ont élargi leur accès à l’électricité de manière plus significative qu’au Tchad, bien qu’ils soient tous partis de niveaux aussi bas en 2000, qu’ils soient confrontés à des défis géographiques similaires et qu’ils ne produisent pas ou produisent peu de pétrole.
Les problèmes institutionnels caractérisés par les dysfonctionnements de la société nationale d’électricité
Selon le papier du CGEP, ce sont les problèmes institutionnels qui expliquent principalement la persistance de la pauvreté énergétique au Tchad. Ces problèmes sont symbolisés par la Société Nationale d’Électricité du Tchad (SNE), qui « est embourbée dans des défis techniques, logistiques et financiers qui l’empêchent de mener à bien sa mission de connecter les Tchadiens à l’énergie dont ils ont besoin ».
En effet, alors que l’infrastructure de transmission est pratiquement inexistante à travers le pays, les installations de production de la SNE en place sont pour la plupart anciennes et délabrées, ce qui entraîne des pannes fréquentes et des coupures d’électricité.
En outre, même lorsque les capacités de production sont relativement nouvelles, la SNE se heurte à des difficultés pratiques qu’elle a du mal à surmonter. « Avec des manuels d’instruction principalement en chinois et une pénurie de techniciens qualifiés, même les petites pannes entraînent généralement de longs retards. »
Pour espérer remédier à ces obstacles, de gros investissements sont nécessaires. Mais le papier souligne que la SNE est perpétuellement insolvable. Les branchements illégaux sont très répandus et le gouvernement tchadien, principal client de la société, n’arrive souvent pas à régler sa facture. Dans ce contexte, la SNE « sert surtout le clientélisme plutôt qu’elle n’est un moteur de croissance ou d’inclusion sociale. »
Au-delà des défaillances de la SNE, le peu d’intérêt que porte le gouvernement pour la question énergétique semble pérenniser la situation. Ce désintérêt du gouvernement se manifeste par son manque de clairvoyance à capitaliser sur le potentiel du pays en matière de sources d’énergie autres que le pétrole.
Le Tchad dispose en effet d’un potentiel immense en ressources énergétiques renouvelables, notamment le solaire. « Le soleil brille entre 2 700 et 3 200 heures par an au Tchad. » Pourtant seuls 3 à 4 % de l’approvisionnement énergétique du pays proviennent de sources à faible teneur en carbone.
Par ailleurs, alors que des économies africaines telles que la Mauritanie et la Namibie ont conclu des accords de plusieurs milliards de dollars pour des projets d’hydrogène et des fermes solaires, le Tchad n’a pas attiré de capitaux internationaux pour développer des capacités d’énergie renouvelable. Principalement parce qu’il ne dispose pas d’un environnement réglementaire propice à l’investissement dans le secteur.
Les projets d’électrification soutenus par la Banque Mondiale et les entreprises étrangères
En novembre 2023, les gouvernements tchadien et camerounais ont lancé le Projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad (Pirect), financé par la Banque mondiale (385 millions de dollars), la Banque africaine de développement et d’autres institutions financières.
L’objectif global du projet est d’améliorer le cadre de développement économique et social des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) par la fourniture d’une quantité et d’une qualité adéquates d’électricité à faible coût. L’objectif sectoriel étant d’augmenter le taux d’accès à l’électricité pour la population des deux pays, et de renforcer la coopération et l’intégration régionale dans la sous-région grâce au commerce de l’énergie entre les pays.
En 2022, le gouvernement tchadien a signé un contrat avec le britannique Savannah Energy pour une centrale solaire photovoltaïque de 300 MW ainsi qu’un projet solaire et un projet éolien de 100 MW chacun.
Mais ces projets sont compromis, selon le papier du CGEP, par une bataille juridique avec le gouvernement tchadien au sujet des actifs pétroliers beaucoup plus lucratifs que Savannah a cherché à acquérir auprès d’Exxon et de Petronas. Comme Savannah avait l’intention d’utiliser les paiements de redevances comme garantie de paiement de l’électricité, les centrales solaires qu’elle avait convenu de construire au Tchad ne se matérialiseront probablement pas, selon le papier.
L’Afrique de l’Ouest héberge en grandes quantités des ressources extractives comme le gaz, le pétrole, l’or, l’uranium, le lithium, les phosphates, le fer, le manganèse, etc. Pour mieux profiter de ces richesses convoitées et se développer, les Etats discutent des possibilités de coopération.
Harmonisation et mutualisation. Ce sont les deux mots qui reviennent le plus dans les différentes interventions de ministres, experts et autres acteurs des secteurs extractifs présents à la 4e édition du Forum des Mines et du Pétrole de la CEDEAO en cours à Cotonou (Bénin). S’ils s’accordent sur la valeur ajoutée que peut créer la mise en œuvre des stratégies d’harmonisation et de mutualisation en Afrique de l’Ouest, les Etats ont encore plusieurs défis à relever.
Les enjeux de l’harmonisation et de la mutualisation
Selon le vice-ministre des Mines et des Ressources minérales de la Sierra Leone, Napoleon Umaru Koroma, il faut harmoniser les lois et politiques dans les secteurs extractifs pour favoriser le succès des différents efforts de création de valeur en Afrique de l’Ouest. Dans une session portant sur les cadres institutionnels et légaux à mettre en place, les mécanismes de partenariat et des stratégies de collaboration entre Etats membres de la CEDEAO, d’autres intervenants ont abondé en ce sens.
Il faut rappeler que la CEDEAO a élaboré plusieurs textes à ce propos, dont la directive portant sur l’harmonisation des principes directeurs et politiques du secteur minier de la zone économique en juillet 2009. Plus récemment, l’organisation a travaillé sur de nouveaux textes, y compris un projet de Code minier et pétrolier régional, ainsi qu’un projet de règlement communautaire sur l’exploitation minière artisanale et à petite échelle, ainsi que la stratégie de sa mise en œuvre.
L’objectif déclaré de ces travaux qui s’inscrivent dans la lignée de plusieurs recommandations émises dans la Vision minière africaine adoptée par l’UA, est de « remédier aux grands déséquilibres entre les firmes étrangères et les Etats dans la répartition des ressources tirées de l’exploitation des ressources naturelles ».
L’autre axe de coopération évoqué à plusieurs reprises lors du Forum Ecomof 2024 porte sur la mutualisation des efforts pour créer de la valeur ajoutée dans les secteurs extractifs de tous les pays de la sous-région. « La mutualisation, c’est mettre des ressources ensemble pour atteindre un objectif. Si un pays a une mine et un autre a des compétences, les deux peuvent mutualiser leurs ressources pour obtenir des résultats » explique à l’Agence Ecofin, Bayaornibè Dabiré, Directeur de l’Energie et des Mines de la Commission de la CEDEAO.
« En unissant nos forces et en mutualisant nos ressources, nous pouvons libérer tout le potentiel de nos richesses naturelles et transformer nos économies pour le bien-être de nos populations » a déclaré dans son discours d’ouverture le ministre d’Etat chargé du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, qui indique que la mutualisation va améliorer la capacité de négociation des États et réduire les coûts d’exploitation grâce à des économies d’échelle.
Pour le ministre béninois de l’Energie, de l’Eau et Mines, il faut réfléchir et travailler à comment les pays ouest-africains qui n’exploitent pas encore certaines ressources minérales peuvent bénéficier de l’expérience de leurs voisins qui en exploitent.
Selon lui, les difficultés du Bénin, qui n’est pas encore reconnu comme une grande nation minière, sont un parfait exemple pour comprendre l’importance de la mutualisation. En effet, explique-t-il, il faut 6 à 7 mois au Bénin pour avoir les résultats de l’analyse d’échantillons miniers envoyés au Burkina et au Ghana. Pour réduire ce délai à 3 mois, il faut envoyer ces échantillons au Maroc. Si de bonnes stratégies de mutualisation sont mises en place, les pays ouest-africains peuvent être plus efficaces. « Seul on peut aller vite, mais ensemble on peut aller loin » a insisté le ministre.
Des défis à surmonter
Si la CEDEAO et ses pays membres semblent s’accorder sur les avantages d’une harmonisation des politiques extractives et de la mutualisation des efforts, il est légitime de se demander pourquoi la mise en œuvre des différents textes adoptés par la Communauté prend autant de temps. Comme l’a soulevé le ministre gambien du Pétrole et de l’Energie Adboulie Jobe, il faut encore transformer les cadres légaux et réglementaires en « quelque chose de pratique ».
Plusieurs experts présents à l’événement ont pointé du doigt une faible volonté politique. Pour d’autres, les divergences d’intérêts entre les Etats membres sont sous-estimées et peuvent constituer un facteur bloquant l’accélération des efforts.
Selon Jean-Baptiste Mawulé Dassekpo, professeur associé au Shenzhen Institute of Information Technology interrogé par Agence Ecofin à ce sujet, la CEDEAO est composée de pays qui disposent de ressources différentes (certains ont de l’or, d’autres ont du pétrole, d’autres des minéraux critiques ou des diamants) et en différentes quantités. Le fait que les enjeux autour de chacune de ces ressources soit différents peut d’une certaine manière être un frein à la concrétisation des processus de coopération.
Selon M. Dassekpo, s’il est vrai qu’il faut un cadre régional, ce cadre doit tenir compte des besoins et priorités de chaque pays. Même son de cloche chez M. Bayaornibè Dabiré, pour qui la mutualisation ne doit pas se faire au détriment de l’intérêt national et des besoins de chaque pays.
En Guinée, la mine d’or Siguiri est détenue à 85 % par AngloGold Ashanti, avec une participation de 15 % pour le gouvernement. Le projet a livré près de 8 tonnes d’or en 2022.
En Guinée, AngloGold Ashanti a enregistré une production d’or attribuable de 221 000 onces (6,26 tonnes) en 2023. C’est l’annonce faite par la compagnie minière dans un bilan préliminaire publié le 23 février, précisant que c’est une baisse de 21 % en glissement annuel.
AngloGold attribue cette diminution à une défaillance à l’usine de traitement de la mine en mai dernier, problème qui ne sera totalement corrigé qu’en novembre 2023. Notons qu’en intégrant la participation de 15 % du gouvernement dans la mine, Siguiri a livré en fait un total de 260 000 onces (7,37 tonnes) d’or, contre 328 235 onces en 2022.
Située à environ 850 km au nord-est de Conakry, la capitale de la Guinée, Siguiri est l’une des rares mines d’or en service dans le pays. L’exploitation aurifère y est en effet dominée par le secteur artisanal qui représente, selon les statistiques officielles, 80 % des exportations guinéennes d’or.
L’exploitation industrielle enregistre cependant un regain d’investissements ces dernières années, permettant notamment l’entrée en production de la mine d’or Kouroussa en 2023 et la reprise prévue de la production à Kiniero cette année.
Chaque week-end, la rédaction Ecofin vous propose de revenir sur quelques faits marquants de l’actualité minière africaine. Sous les projecteurs cette semaine, trois chiffres clés en rapport avec le cuivre en Zambie, l’or au Burkina Faso et le rachat d’une compagnie minière opérant en Namibie.
Burkina Faso : la mine d’or Youga peut encore être exploitée sur cinq ans, rapportant 14,34 milliards $
Le Conseil des ministres hebdomadaire au Burkina Faso a adopté cette semaine un décret prolongeant pour cinq ans l’autorisation d’exploitation de la mine d’or Youga. Exploitée depuis 2008, elle pourrait encore livrer 9,57 tonnes et rapporter 4,39 milliards FCFA (23,55 millions $) au budget de l’État sur la période.
First Quantum mobilise 500 millions $ auprès de son actionnaire chinois Jiangxi Copper
La compagnie minière canadienne First Quantum Minerals a annoncé le 20 février un accord avec son principal actionnaire Jiangxi Copper, en vue d’accroitre ses liquidités. Le groupe chinois lui fournira 500 millions de dollars, montant qui constitue un prépaiement pour des livraisons annuelles de cuivre de 50 000 tonnes provenant de la mine Kansanshi en Zambie.
Toujours afin d’améliorer sa situation financière, après la fermeture soudaine de sa mine Cobre Panama fin 2023, First Quantum a aussi annoncé cette semaine d’autres accords de financement. Il s’agit d’un placement d’actions pour environ 1 milliard de dollars et d’une émission d’obligations pour 1,6 milliard de dollars. Tous ces accords augmenteront les liquidités de la compagnie à 2 milliards de dollars.
Namibie : le propriétaire du projet aurifère Twin Hills évalué à 272,3 millions $
Dans le cadre d’une offre de rachat annoncée cette semaine, la compagnie minière Osino Resources est évaluée à 368 millions de dollars canadiens (272,3 millions $). C’est environ 100 millions de dollars canadiens de plus que l’offre de rachat annoncée en décembre 2023 entre Osino, propriétaire du projet aurifère Twin Hills en Namibie, et la compagnie Dundee Precious Metals. Cette dernière qui ne compte pas surenchérir, devrait sortir de la course au profit du nouvel acheteur dont l’identité n’a pas encore été dévoilée.
Au Burkina Faso et dans d’autres pays ouest-africains producteurs d’or, une part infime de la production artisanale passe par les circuits formels. Le reste échappe au contrôle de l’État, privant les caisses publiques de milliards de dollars et alimentant l’insécurité dans la sous-région.
Au Burkina Faso, le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières Yacouba Gouba a ordonné la suspension immédiate des exportations d’or et des autres substances précieuses issues de la production artisanale et semi-mécanisée. C’est à travers un communiqué en date du 20 février que l’information a été portée à la connaissance des acteurs du secteur.
A en croire le document, cette décision est prise dans le but d’assainir le secteur et mieux organiser la commercialisation de l’or et des autres substances précieuses. Durant la période de suspension, les mineurs désireux d’exporter leur production pourront le vendre à la Société Nationale des Substances Précieuses (SONASP). Le prix de vente n’a pas été précisé.
Il faut souligner qu’au Burkina Faso, comme dans la plupart des pays africains producteurs d’or, une part significative de la production artisanale d’or est exportée illégalement. Dans des propos relayés en 2019 par Reuters, Oumarou Idani, ministre burkinabé des Mines de l’époque, indiquait notamment que sur les 9,5 tonnes d’or de production artisanale estimée chaque année, seuls 200 à 400 kg sont déclarés aux autorités.
Au-delà des recettes perdues pour les caisses de l’État, l’exportation illégale contribue à l’insécurité au Burkina Faso et dans la sous-région, en finançant les groupes extrémistes. Dans un rapport publié le 7 février par la CEDEAO, les auteurs soulignent que les groupes armés actifs au Sahel taxent l’or extrait par les mineurs artisanaux ou pratiquent eux-mêmes cette activité.
Pour libérer le secteur de l’emprise des réseaux du crime organisé, le document invite les autorités de la région à formaliser l’exploitation minière artisanale et à petite échelle. La création de coopératives permettant aux mineurs de combiner leurs ressources pour mieux mener leurs activités, et la création de zones officielles d’exploitation de gisements d’or font partie des pistes de solution proposées.
Allied Gold exploite trois mines d’or en Afrique de l’Ouest, en l’occurrence Bonikro et Agbaou en Côte d’Ivoire, et Sadiola au Mali. En 2022, ces trois mines ont livré 371 000 onces, soit 10,52 tonnes d’or.
La compagnie minière canadienne Allied Gold, active dans l’exploitation aurifère au Mali et en Côte d’Ivoire, a produit 343 817 onces (9,75 tonnes) d’or en 2023. C’est ce qu’elle indique dans un communiqué publié le 21 février, précisant que la mine d’or Sadiola au Mali a représenté près de la moitié de ce chiffre, soit 171 007 onces (4,85 tonnes).
Selon les calculs de l’Agence Ecofin, cette performance constitue une baisse de 7 % en glissement annuel. Sadiola avait en effet livré 175 000 onces en 2022, contre 196 000 onces pour les mines ivoiriennes Bonikro et Agbaou. L’année dernière, la production de la mine Bonikro fut de 99 409 onces, alors que celle d’Agbaou s’est établie à 73 401 onces, soit un total de 172 810 onces.
Allied Gold n’a pas précisé les raisons à l’origine de cette diminution. En 2024, elle s’attend néanmoins à voir la production repartir à la hausse, en témoigne ses prévisions de production de 375 à 405 000 onces d’or. La mine Sadiola devrait à nouveau être l’actif phare de la compagnie, avec une production située entre 195 et 205 000 onces. Bonikro devrait livrer entre 95 000 et 105 000 onces, alors qu’une production de 85 à 95 000 onces est attendue à Agbaou.
Pour atteindre ces objectifs, Allied Gold devrait injecter 62 millions de dollars dans ses opérations ouest-africaines en 2024, dont 47,5 millions de dollars pour la seule mine d’or Sadiola. La compagnie consacrera par ailleurs 24,5 millions de dollars à l’exploration sur ses trois actifs dans la sous-région, dont 10,5 millions de dollars pour la mine ivoirienne Bonikro.
Le Canada prévoit de renforcer sa sécurité énergétique en réduisant de près d’une décennie le temps nécessaire au développement de nouvelles mines de minéraux critiques grâce à des processus d’autorisation améliorés, a déclaré mardi le ministre de l’Energie Jonathan Wilkinson à Reuters .
Ottawa se concentre sur six minéraux essentiels à la fabrication de véhicules électriques et d’éoliennes : le lithium, le graphite, le nickel, le cobalt, le cuivre et les éléments dits des terres rares.
Wilkinson a déclaré que l’extraction et le traitement des minéraux critiques étaient actuellement trop dominés par la Chine.
« (Nous étudions) comment optimiser les processus réglementaires et permanents afin que vous puissiez prendre ce qui est un processus de 12 à 15 ans et le ramener à peut-être cinq », a-t-il déclaré.
« Il existe des moyens de faire les choses plus intelligemment… Il n’y a aucune raison pour que vous ne puissiez pas autoriser différentes choses entre les gouvernements fédéral et provinciaux en même temps, au lieu de les faire de manière séquentielle.
Le Canada prévoit de réduire le délai d’approbation des permis miniers en finançant mieux l’agence de réglementation pour éliminer les arriérés de paperasse et en gérant simultanément les processus d’autorisation et d’évaluation environnementale.
Le pays devra continuer à importer du cobalt, a déclaré Wilkinson, en raison de ses ressources limitées en métal. La Chine contrôle la plupart des approvisionnements mondiaux en cobalt raffiné et en terres rares.
Pour couvrir les coûts, le Canada met en place des crédits d’impôt à l’investissement pour payer une « part importante » du capital associé aux nouveaux projets d’exploitation minière et de traitement des minéraux, a déclaré Wilkinson.
Des fonds sont également prêts à être mis à disposition pour des infrastructures telles que les lignes de transmission et les routes qui contribueront à accélérer le développement de nouveaux minéraux, a-t-il ajouté.
Le gouvernement investit également des milliards de dollars dans les projets d’usines de batteries de plusieurs entreprises au Canada, notamment le producteur suédois de batteries Northvolt et le constructeur automobile allemand Volkswagen.
Un programme de garantie de prêt est également mis en place pour permettre aux communautés autochtones d’accéder à des dettes à faible coût pour investir en tant que participantes au capital dans des projets existants et futurs, a déclaré Wilkinson.
En juillet, un groupe de cinq communautés des Premières Nations ont manifesté contre les projets miniers dans ce qu’on appelle le « Cercle de feu », une région située dans les basses terres isolées de la Baie James, dans le nord de l’Ontario, considérée comme la prochaine frontière pour l’extraction de métaux comme le cuivre. cobalt et nickel.
Wilkinson a déclaré que la rationalisation des permis et des évaluations environnementales ne conduirait pas à des coupes dans les coins.
« Je pense que la communauté environnementale reconnaît également qu’il n’y a pas de transition énergétique sans une augmentation significative des volumes de minéraux essentiels », a-t-il déclaré.
(Par Forrest Crellin et Julia Payne ; édité par Mark Potter)
L’augmentation du secteur manufacturier stimulera la demande de cuivre. Jeff Currie a noté que de tous les métaux, le cuivre est celui qui présente le plus grand potentiel de gains.
Indice ISM des directeurs d’achat (PMI) des États-Unis
Robert Friedland, le milliardaire fondateur d’Ivanhoe Mines, est du même avis, prévoyant que le métal de base atteindra 9 500 dollars la tonne cette année, contre environ 8 400 dollars actuellement. Sa prévision haussière s’appuie sur des taux d’intérêt plus bas et une hausse de la demande en provenance de Chine.
Le Pérou, qui représente 10 % de l’approvisionnement mondial en cuivre, est en proie à des manifestations depuis l’éviction de son ancien président, Pedro Castillo, il y a un an.
Une grève est actuellement en cours à la mine de Las Bambas, propriété du chinois MMG Ltd.
Dans le même temps, le plus haut tribunal du Panama a statué que le contrat de First Quantum Minerals pour l’exploitation de la mine Cobre Panama était inconstitutionnel. Le gouvernement a ensuite ordonné à First Quantum de mettre fin aux opérations de sa mine de cuivre de 10 milliards de dollars, qui n’est en activité que depuis quatre ans.
Entre ces deux mines, l’industrie du cuivre a perdu près de 600 000 tonnes de production.
Friedland a déclaré à Bloomberg TV que, contrairement au consensus, la Chine n’a pas ralenti sa consommation de cuivre. En fait, le pays a établi un record en 2023, en important 27,54 millions de tonnes.
« Tout le monde connaît la faiblesse du marché immobilier en Chine… mais la demande militaire, la demande de sécurité nationale et la demande de militarisation sont très élevées », a déclaré le magnat des mines.
Reuters a récemment rapporté que le secteur immobilier du pays montrait des signes de reprise, notamment une hausse des prix des logements neufs et des ventes de terrains gouvernementales devenues positives après près de deux ans. Nikkei Asia a déclaré que la décision de la Chine d’injecter environ 1 000 milliards de yuans (140 milliards de dollars) agirait comme un catalyseur supplémentaire, stimulant la demande de cuivre.
« Donc, en réalité, c’est comme un baril de pouvoir prêt à exploser dès que la Fed réduira ses taux au second semestre », a déclaré Friedland séparément .
Goldman Sachs a indiqué que la fermeture de Cobre Panama l’année dernière, combinée à des teneurs inférieures au Chili, avait rendu le marché du cuivre prématurément tendu. L’influente banque réclame 9 000 dollars la tonne cette année. La vérité est que le prix actuel du cuivre est trop bas pour que de nouvelles mines soient rentables. Les prix incitatifs dans l’industrie du cuivre sont estimés à 11 000 $ US la tonne, soit bien plus que les 8 200 $/t actuels. Friedland affirme que même 11 000 $ sont trop bas pour encourager de nouvelles mines. Pour cela, le marché a besoin de 15 000 dollars, a-t-il déclaré.
Le cuivre sur la voie nécessaire vers 15 000 $. Pour capturer la dynamique précise de ce processus, nous construisons des modèles à long terme d’offre et de substitution de ferraille, et étendons notre bilan jusqu’en 2030. La conclusion immédiate est que les prix actuels du cuivre (9 000 $/t) sont trop bas pour empêcher une hausse proche. – risque à long terme d’épuisement des stocks, alors que notre cuivre actuel à long terme (8 200 $/t) n’est pas suffisamment élevé pour inciter suffisamment de nouveaux projets à combler l’écart à long terme. Si le cuivre reste à 9 000 $/t au cours des deux prochaines années, nous estimons que les déficits qui en résulteraient entraîneraient un épuisement des stocks du marché d’ici début 2023. Sur la base de notre modélisation de la ferraille et de la demande, nous pensons que l’évolution la plus probable du prix du cuivre à partir d’ici – qui évite à la fois le risque d’épuisement et une forte variation de l’excédent – devrait tendre vers le milieu de l’adolescence d’ici le milieu de la décennie.
Une façon de faire une estimation éclairée de l’orientation du prix du cuivre est d’examiner le ratio cuivre-or . Pour trouver le ratio, divisez simplement le prix d’une livre de cuivre par le prix d’une once d’or. Bien que certains préfèrent le calculer sur une base once contre once, la valeur absolue du ratio n’est pas l’objectif principal. Ce qui compte vraiment, c’est la direction du ratio et sa divergence ou convergence avec les rendements du Trésor. Le ratio actuel est de 0,0019, ce qui n’a de sens que si nous connaissons la direction qu’il prend.
Nous pouvons le voir dans le graphique ci-dessous, réimprimé par Schiff Gold. Le ratio cuivre-or est un indicateur clé du rendement du Trésor à 10 ans. Les deux variables sont représentées graphiquement sur le graphique. Le ratio donne un aperçu de l’appétit pour le risque du marché par rapport à la sécurité perçue des bons du Trésor.
Source : MicroMacro
Historiquement, lorsque le ratio cuivre-or et le rendement à 10 ans divergent, le 10 ans a tendance à suivre le ratio. Par exemple, au troisième trimestre 2022, les rendements ont augmenté tandis que le ratio cuivre/or a diminué.
Cette tendance s’est poursuivie en 2023, la divergence actuelle impliquant une baisse potentiellement significative des rendements du Trésor au cours des six à 12 prochains mois, selon Schiff Gold .
« L’ indice Li Keqiang domine le PIB officiel de la Chine en raison de son importance pour les investisseurs en matières premières et en devises. Le taux de croissance officiel de la Chine intéresse vivement les économistes et les investisseurs du monde entier. Le produit intérieur brut de la deuxième économie mondiale suscite également un certain scepticisme. Les observateurs s’interrogent sur sa stabilité inhabituelle et sa capacité infaillible à se conformer à l’estimation consensuelle. Parmi les sceptiques se trouve nul autre que Li Keqiang, le Premier ministre de la République populaire de Chine. Ses remarques il y a dix ans devant un diplomate américain, décrivant le PIB officiel comme « créé par l’homme », ont inspiré The Economist à créer un indice de ses trois mesures préférées de la croissance économique en Chine qui porte désormais son nom : l’indice Li Keqiang.
L’indice, qui comprend le taux de croissance annuel de l’encours des prêts bancaires (40 %), de la consommation d’électricité (40 %) et du fret ferroviaire (20 %), montre une trajectoire de croissance nettement plus volatile que le PIB officiel.
Le point le plus important, cependant, est que les prix du cuivre démontrent une corrélation beaucoup plus élevée avec l’indice Li Keqiang (jusqu’à +0,55, quatre trimestres ou un an plus tard) qu’avec le PIB officiel de la Chine. Ce dernier atteint une corrélation maximale d’environ 0,25 seulement, avec un décalage de 1 à 3 trimestres.
Jetons un coup d’œil aux trois mesures de croissance préférées de Li Keqiang :
Les nouveaux prêts bancaires en Chine ont bondi plus que prévu pour atteindre un niveau record en janvier, alors que la banque centrale a pris des mesures pour soutenir une économie en difficulté, renforçant les attentes de nouvelles mesures de relance dans les mois à venir. Les prêts de janvier ont plus que quadruplé par rapport aux 1 170 milliards de décembre et ont dépassé le précédent record de 4 900 milliards de yuans le même mois de l’année précédente.
En 2023, la Chine avait une consommation totale d’électricité d’environ 9’220 térawattheures. Il s’agit d’une augmentation notable par rapport à l’année précédente, où la consommation s’élevait à environ 8’640 térawattheures.
En 2023, le train de marchandises Chine-Europe a effectué 17 000 voyages, transportant 1,9 million d’EVP, soit une augmentation notable de 6 % et 18 % sur un an, selon les statistiques publiées par le China State Railway Group.
Des données plus précises de China Railway Container Transport (CRCT) révèlent qu’il y a eu 17 523 voyages et 1 901 949 EVP en 2023. Parmi ceux-ci, 9 343 voyages étaient en direction ouest, tandis que 8 180 voyages étaient destinés au transport en direction est.
Quelques facteurs identifiés par l’AOTH indiquent que 2024 sera bien meilleure pour le cuivre, le métal pouvant potentiellement frapper à la porte de 4 $ la livre ou plus. Le plus important est que l’offre ne parvient pas à répondre à la demande. Le deuxième facteur est un affaiblissement du dollar américain si les attentes du marché en matière d’assouplissement monétaire se réalisent.
Si la Fed réduit ses taux, le dollar s’affaiblira, comme cela s’est produit dans le passé, et cela se poursuivra à nouveau.
Benchmark Mineral Intelligence (BMI) prévoit que la consommation mondiale de cuivre augmentera de 3,5 % pour atteindre 28 millions de tonnes en 2024, et que la demande passera de 27 millions de tonnes en 2023 à 38 millions de tonnes en 2032, soit une croissance annuelle moyenne de 3,9 %.
Pourtant, l’US Geological Survey rapporte que l’offre des mines de cuivre en 2022 ne s’élevait qu’à 22 millions de tonnes. Les chiffres de 2023 ne sont pas encore connus.
Source : USGS
Le Chili est le plus grand producteur mondial de cuivre, avec une production de 5,2 millions de tonnes en 2022 selon l’USGS. Le pays possède également la plus grande société minière de cuivre, la société publique Codelco.
Bloomberg a écrit que la production de Codelco en 2023 était la plus faible depuis 25 ans, à la suite d’une série de revers dans des projets et des mines qui ont exacerbé l’impact de la baisse de la qualité du minerai après des décennies de sous-investissement.
La production des trois derniers mois de 2023 était de 358 000 tonnes, soit moins que les 384 000 tonnes produites au cours du seul quatrième trimestre de 2022 . La production annuelle s’est élevée à 1,324 million de tonnes.
La production de cuivre du Chili a été affectée par une longue sécheresse dans le nord aride du pays. Cochilco estime que l’utilisation du dessalement dans les mines augmentera de 156 % d’ici 2030, 90 % de l’eau de mer dessalée étant utilisée pour le traitement du cuivre.
Le Pérou voisin, qui représente 10 % de l’approvisionnement mondial en cuivre, est en proie à des manifestations depuis l’éviction de son ancien président en 2022. En novembre, une grève à Las Bambas, une mine de cuivre appartenant à la société chinoise MMG Ltd., a menacé environ 250 000 tonnes. de production annuelle.
L’année dernière, 400 000 tonnes de production mondiale de cuivre ont été perdues lorsque le gouvernement panaméen a brusquement ordonné à First Quantum Minerals de mettre fin à ses opérations à Cobre Panama.
Goldman Sachs, via Oilprice.com , a déclaré prédire un déficit de plus d’un demi-million de tonnes en 2024 en raison des perturbations minières. « Les réductions de l’offre renforcent notre opinion selon laquelle le marché du cuivre entre dans une période de resserrement beaucoup plus net », ont écrit les analystes de la banque.
Le principal producteur de cuivre Anglo American prévoit de réduire sa production en 2024 et 2025 pour réduire ses coûts.
Certaines des plus grandes sociétés minières, sociétés d’analyse de marché et banques du monde préviennent que d’ici 2025, un déficit massif apparaîtra pour le cuivre, qui est aujourd’hui le métal le plus critique au monde en raison de son rôle essentiel dans l’économie verte.
( Le 31 juillet 2023, le ministère américain de l’Énergie a officiellement inscrit le cuivre sur sa liste de matériaux critiques , c’est la première fois qu’une agence gouvernementale américaine inclut le cuivre sur une telle liste, à l’instar des exemples donnés par l’UE, la Chine, le Canada et autres grandes économies.)
Le déficit sera si important, a déclaré le Financial Post , qu’il pourrait freiner la croissance mondiale, alimenter l’inflation en augmentant les coûts de fabrication et faire dévier les objectifs climatiques mondiaux.
Pour atteindre les objectifs de zéro émission nette, la demande annuelle de cuivre devrait doubler pour atteindre 50 millions de tonnes d’ici 2035, selon une étude de S&P Global .
En termes simples, l’électrification ne se produit pas sans le cuivre, le cœur de l’économie énergétique mondiale.
Outre les applications habituelles dans le câblage et la plomberie de construction, les transports, la transmission d’énergie et les communications, il existe désormais une demande accrue de cuivre dans les véhicules électriques, les bornes de recharge pour véhicules électriques et les systèmes d’énergie renouvelable.
La quantité de métal rouge réellement disponible est sérieusement mise en doute, comme nous l’avons souligné ci-dessus. Et la Chine, l’ acteur le plus demandé, semble vouloir maintenir sa demande record de cuivre en 2024.
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Le rapport souligne que les mesures répressives contre les acteurs impliqués dans l’exploitation artisanale de l’or accentuent souvent la mainmise des réseaux du crime organisé sur les opérations d’extraction aurifère et les chaînes d’approvisionnement.
La formalisation de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE) de l’or en Afrique de l’Ouest représente la seule solution viable pour libérer ce secteur de la mainmise des réseaux du crime organisé et renforcer son rôle de facteur de stabilisation de larges zones dans lesquelles la présence de l’État est limitée, selon un rapport publié le 7 février 2024 par la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Intitulé « Leçons tirées des expériences régionales de l’Afrique de l’Ouest dans le secteur de l’or », le rapport indique que l’artisanat minier représente une source importante de moyens de subsistance dans la région, et en même temps une activité informelle vulnérable à l’exploitation par des acteurs criminels et conflictuels.
Les réseaux du crime organisé infiltrent le secteur et exploitent son caractère informel pour la contrebande d’or, le blanchiment d’argent et la violence. Les groupes armés non étatiques au Sahel et au Nigeria taxent les marchandises, y compris l’or, comme source de financement. Certains groupes contrôlent et profitent également des sites l’artisanat minier au Sahel.
Le secteur joue cependant un rôle central dans les économies politiques et les dynamiques de stabilité dans la région du Sahel, en détournant une partie de la population de toute implication dans des formes de criminalité plus néfastes ou plus violentes, notamment dans les zones qui restent largement hors de portée des autorités nationales.
Ce rôle est particulièrement crucial dans un contexte où les jeunes subissent de plein fouet le chômage et le sous-emploi et alors que d’autres moyens de subsistance traditionnels, en particulier l’agriculture, sont menacés par le changement climatique.
Mais l’utilisation grandissante d’explosifs et de produits chimiques, en particulier le mercure et le cyanure, dans des opérations minières constitue désormais une menace majeure dans la région non seulement en raison des problèmes de sécurité sur les sites miniers, mais aussi pour les dynamiques d’instabilité à plus grande échelle. D’autant plus que les explosifs utilisés dans l’exploitation minière pourraient finir entre les mains de groupes extrémistes violents.
Sur un autre plan, les femmes sont confrontées à la discrimination et à la marginalisation dans l’artisanat minier bien qu’elles représentent 20 à 50 % de la main-d’œuvre dans le secteur. Par exemple, le déni des droits fonciers des femmes persiste malgré le développement de cadres juridiques qui élargissent leurs droits de propriété. Cette situation est exacerbée par la présence d’acteurs criminels, qui perpétuent les inégalités de genre traditionnelles et sociétales qui dénigrent et dépriorisent les femmes.
Des mesures de répression contre-productives
Le rapport souligne d’autre part que les efforts antérieurs visant à lutter contre l’artisanat minier de l’or informel ou illégal en Afrique de l’Ouest ont eu tendance à impliquer des mesures de répression contre les acteurs du secteur. Cependant, des recherches ont montré que, plutôt que de réduire la criminalité, ces mesures répressives accentuent souvent la fragilité des mineurs artisanaux et la mainmise criminelle sur les opérations d’extraction aurifère et les chaînes d’approvisionnement. En conséquence, la nécessité de stratégies alternatives est de plus en plus reconnue, et les mesures de soutien qui introduisent l’artisanat minier de l’or dans l’économie régulière représentent la solution la plus viable pour réduire l’emprise des acteurs criminels et conflictuels sur le secteur.
Dans ce cadre, le rapport identifie plusieurs éléments à prendre en compte dans la formulation d’une approche efficace pour soutenir la formalisation de l’artisanat minier, en s’appuyant sur les bonnes pratiques régionales émergentes.
L’intérêt devrait d’abord se porter sur la facilitation de l’accès des mineurs aux terres et aux gisements d’or à travers la création de couloirs miniers ou d’autres zones désignées pour l’activité. Les couloirs miniers ont été jusqu’à présent un élément clé de l’approche suivie par la Mauritanie, qui a connu quelques succès. Pour réussir, la facilitation de l’accès aux terres doit aligner les intérêts des mineurs industriels et des parties prenantes de l’artisanat minier, leur permettant de coexister aussi harmonieusement que possible.
Les pays d’Afrique de l’Ouest devraient aussi veiller à la création de coopératives pour permettre aux mineurs artisanaux de mettre en commun leurs ressources et d’accéder collectivement au financement. Ces coopératives pourraient également contribuer à formaliser les chaînes d’approvisionnement en or et à rendre plus réalisable la garantie de la transparence et de la responsabilité dans le commerce du métal précieux.
Une approche de formalisation holistique doit par ailleurs intégrer des politiques inclusives en matière de genre qui abordent les défis uniques auxquels sont confrontées les femmes dans le secteur de l’artisanat minier, la mise en place de centres de services décentralisés tels que des centres de traitement et des comptoirs d’achat du minerai, le renforcement des organismes de réglementation nationaux et l’amélioration de la coordination régionale pour assurer une surveillance cohérente et efficace du secteur.