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Artisanat minier en RDC : « On a plus besoin d’un esprit coopératif que d’un esprit de critique des uns envers les autres », Hans Merket (IPIS)

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Chercheur pour l’International Peace Information Service (IPIS), une ONG de recherche basée à Anvers, Hans Merket fait des recherches sur l’impact de l’exploitation des ressources naturelles sur la sécurité, le développement et les droits humains. Après des recherches sur l’or en RDC et en Tanzanie, il s’est spécialisé depuis quatre ans sur le diamant en Afrique, avec un focus sur les défis liés aux droits humains dans le secteur. Dans un entretien accordé à Agence Ecofin, il donne son point de vue sur le secteur des diamants de la RDC, 4e producteur mondial de la pierre précieuse.

Agence Ecofin : La RDC, 4e producteur mondial de diamant selon le Processus de Kimberley, est un pays que vous connaissez bien. Quelle perception un acteur de la société civile comme vous a de l’évolution de son secteur du diamant sur les dernières années ?

Hans Merket : D’abord, pour donner un peu de contexte, c’est vrai que la RDC est un pays sur lequel on a beaucoup d’expertise. Mais je dois ajouter que nous ne travaillons pas souvent sur les diamants en RDC. Et en fait, il n’y a pas beaucoup d’ONG qui le font. Et c’est quelque chose d’important à prendre en compte, parce que je trouve qu’il y a un grand manque de suivi et d’information sur ce secteur en RDC. Et je pense que c’est lié à deux points.

D’un côté, il y a les bailleurs de fonds qui se sont beaucoup intéressés aux minerais du conflit à l’est de la RDC, et donc, il y a moins de financement qui est disponible pour une province comme le Kasaï où se trouve le diamant. Et de l’autre côté, on a souvent eu la perception que le processus de Kimberley couvre les diamants et donc que c’est quelque chose que le processus de Kimberley va régler. Mais le processus de Kimberley n’a pas de budget pour faire du suivi, pour soutenir les recherches.

C’est donc quelque chose qu’on doit prioriser, pour avoir beaucoup plus d’informations actuelles sur ce secteur en RDC. C’est quelque chose qu’on a commencé à faire à l’IPIS. L’année passée, on a travaillé avec deux partenaires congolais, le CENADEP ((Centre National d’Appui au Développement et à la Participation Populaire, NDLR) et GAERN (Groupe d’Appui aux Exploitants des Ressources Naturelles, NDLR). On a piloté un système de cartographie de diamants. C’est quelque chose qui nous a donné un peu plus de données actualisées. C’était seulement un programme pilote, mais qu’on devrait élargir et répéter pour avoir plus d’informations.

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Hans Merket : « On doit tous contribuer activement à trouver des solutions. »

Mais pour répondre à votre question, ce n’est pas qu’on ne connaît rien de ce secteur. Tout d’abord, ce qui est très remarquable et que vous avez mentionné dans votre question, la RDC est en effet un des plus grands producteurs de diamants au monde. Mais presque toute cette production est faite de façon très rudimentaire dans des conditions très difficiles. On a vu ces dernières années une évolution positive avec un certain nombre de coopératives qui ont commencé à s’organiser de manière professionnelle, afin de partager les coûts et les risques d’investir dans ce secteur et qui sont en train de développer des équipements miniers qui sont plus durables et mieux gérés. Et c’est une évolution qu’on doit soutenir parce que c’est de cette façon qu’on peut professionnaliser ce secteur.

De l’autre côté, il y a deux entreprises minières à grande échelle, mais tous les deux font face à des difficultés. Le premier, c’est la SAKIM. C’est une co-entreprise entre le gouvernement de la RDC et une entreprise chinoise qui s’appelle AFECC, et qui a récemment, il y a quelques semaines, suspendu ses activités, mettant 1000 personnes au chômage. Ces dernières années, plusieurs rapports sur cette entreprise avaient déjà signalé des violations des droits de travailleurs. Il y avait des rapports sur des directeurs chinois qui battaient le personnel congolais, des pratiques discriminatoires pour le staff congolais, etc.

« Il y avait des rapports sur des directeurs chinois qui battaient le personnel congolais, des pratiques discriminatoires pour le staff congolais, etc. »

Il y a eu beaucoup de difficultés dans la période de la pandémie de Covid-19. Beaucoup d’employés n’ont pas eu leur salaire. Ils ont été confinés sur place pendant des mois. Ils ont travaillé dans des puits profonds sans équipements appropriés de protection. La deuxième entreprise, c’est la Société d’État MIBA qui est lourdement endettée depuis des années et qui peine à développer ses activités. Il y a beaucoup d’efforts pour essayer de revigorer cette entreprise, mais ça n’a pas vraiment réussi jusqu’à maintenant. A la fin de 2021, la MIBA a signé un protocole d’accord avec l’entreprise publique russe Alrosa censé impulser une nouvelle dynamique au développement de l’industrie minière de la RDC. Quelques mois plus tard, on a vu le conflit entre la Russie et l’Ukraine et Alrosa est devenu une cible des sanctions occidentales. Et donc, c’est probablement ce qui explique pourquoi on n’a plus entendu parler de cet engagement.

AE : Malgré son statut de 4e producteur mondial de diamants, plusieurs analystes pensent que le potentiel de croissance du secteur en RDC est encore grand. Qu’est-ce qui peut être encore fait pour concrétiser ce potentiel ?

HM : Je pense que l’image de la RDC amène beaucoup d’entreprises à hésiter pour investir dans le pays. Et donc ça, c’est quelque chose qu’on ne peut pas changer rapidement, c’est quelque chose qui prend du temps. Et on a vu les dernières années beaucoup d’efforts, par exemple, pour atténuer les risques dans le secteur minier, pour sensibiliser les personnes qui vivent dans ce secteur à opérer d’une façon plus responsable. Et je pense que ce sont toutes des initiatives qui ont eu des effets positifs. Le souci est évidemment que les causes profondes des problèmes subsistent, parce que le secteur minier n’est pas une île. Il fait partie intégrante de la société où, par exemple, la pauvreté reste endémique. Et donc on peut essayer de convaincre, par exemple, de ne pas avoir de travail d’enfants dans le secteur, mais si les gens restent pauvres, ils vont continuer à chercher des solutions pour avoir assez à manger.

« On peut essayer de convaincre, par exemple, de ne pas avoir de travail d’enfants dans le secteur, mais si les gens restent pauvres, ils vont continuer à chercher des solutions pour avoir assez à manger. »

Et donc s’ils ont besoin de leurs enfants pour les aider, ils vont continuer à le faire, peu importe combien de sensibilisations on fait. Ça ne veut pas dire que cette sensibilisation n’est pas importante, c’est juste qu’on doit avoir des moyens d’accompagnement et des attentes réalistes. On ne doit pas penser que ces problèmes vont être résolus très rapidement. On doit accepter que ça va prendre du temps.

« Et c’est aussi une responsabilité des médias, de la société civile, pour essayer d’aider les entreprises à investir, et de ne pas seulement se concentrer sur des campagnes qui sont très sensationnelles. »

Et je pense que ça, c’est une responsabilité pour les entreprises d’essayer de s’engager avec ces problèmes, de ne pas dire que c’est un pays avec trop de risques et qu’il vaut mieux investir ailleurs. Et c’est aussi une responsabilité des médias, de la société civile, pour essayer d’aider les entreprises à investir, et de ne pas seulement se concentrer sur des campagnes qui sont très sensationnelles, à propos des risques qui existent dans ce secteur, mais essayer de donner plus de contexte, d’expliquer la raison pour laquelle ces défis sont si persistants, et essayer aussi de trouver des façons d’analyser le contexte, de formuler des recommandations pour les entreprises, comment elles peuvent trouver une façon d’investir de façon responsable.

AE : Selon la présidence congolaise, la visite récente de Félix Tshisekedi au Botswana doit permettre d’en apprendre sur le modèle du pays afin de le dupliquer en RDC. Voyez-vous la gouvernance du secteur du diamant comme un exemple à suivre pour la RDC ?

HM : Oui et non, je dirais. D’une part, je pense que le Botswana est en effet un pays modèle pour ce qui est d’attirer les investissements dans son secteur d’extraction de diamants et de veiller à ce que les bénéfices servent au développement du pays. Le Botswana est devenu une économie avec un revenu moyen supérieur dans une large mesure grâce au secteur de l’extraction de diamants. Mais de l’autre côté, le Botswana est un pays très différent de la RDC. Par exemple, le Botswana compte 2,5 millions d’habitants, la RDC plus de 100 millions. Donc, on ne peut pas compter sur deux entreprises minières (De Beers et Lucara Diamond, NDLR) pour conduire un développement inclusif du pays. Et c’est la raison pour laquelle je pense qu’en RDC on doit aussi compter sur le potentiel du secteur de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle. Parce que c’est ce secteur qui emploie une multitude de personnes et le secteur qui a le plus grand potentiel en termes de développement avec des bénéfices qui restent dans les communautés qui sont affectées ou qui disposent de ces ressources de diamants.

AE : D’une manière plus générale, la RDC a consenti ces dernières années beaucoup d’efforts pour assainir le regard porté sur le secteur minier contre lequel des accusations de violation de droit de l’homme et des enfants dans les mines persistent. Vous qui avez travaillé sur cette question, pensez-vous que le pays est sur la bonne voie actuellement ?

HM : On a vu des initiatives prometteuses, et avec une coopération entre les services de l’État et des ONG, je pense au service de l’État qui s’appelle SAEMAPE (service d’assistance et d’encadrement de l’exploitation minière artisanale et des mines à petite échelle, NDLR) qui travaille dans le secteur artisanal donne un soutien très important à ce secteur, mais les ressources sont assez limitées pour un secteur qui est si énorme avec des milliers de mines.

On est donc sur la bonne voie oui, mais je dirais que le chemin est encore très long. Je pense qu’il sera important de trouver de meilleures façons de soutenir ce secteur, pour qu’il devienne plus professionnel, plus responsable. Alors que maintenant le focus est encore trop sur réglementer ce secteur, sur trouver des façons de taxer ce secteur par exemple. Je pense que tous les efforts mis dans la taxation de ce secteur ne sont pas la bonne priorité. Le potentiel de ce secteur se trouve dans les milliers de personnes qu’il emploie, les milliers de familles qui en dépendent.

« La première préoccupation doit être de trouver des façons pour assister ce secteur à devenir plus sécurisé, plus professionnel, pour trouver comment on peut aussi utiliser la valeur qui est créée pour développer les communautés locales. »

Je ne dis pas qu’on ne doit pas taxer ce secteur, mais ça ne doit pas être la première préoccupation. La première préoccupation doit être de trouver des façons pour assister ce secteur à devenir plus sécurisé, plus professionnel, pour trouver comment on peut aussi utiliser la valeur qui est créée pour développer les communautés locales. Parce que c’est un secteur qui est axé sur la pauvreté, ce sont des gens pauvres qui entrent dans ce secteur, mais qui ne réussissent pas à échapper à la pauvreté. On doit trouver des façons pour exploiter d’une façon plus durable, durable dans le sens environnemental, mais aussi dans le sens de créer une activité durable qui aide les gens à créer de la valeur qu’ils peuvent utiliser pour améliorer leur vie à eux-mêmes.

AE : Quels conseils donneriez-vous pour en finir définitivement avec ce problème y compris pour toutes les matières premières produites dans le pays ou dans la région (or, diamant, coltan, cassitérite, etc.) ? Que doivent faire chacune des parties prenantes pour que ce soit un succès (État, société civile, communauté internationale, compagnies minières).

Cette recommandation de passer d’une réglementation descendante à un soutien ascendant pour ce secteur artisanal peut s’appliquer à tous les minerais dans beaucoup de pays différents. Et je pense qu’il y a des pays où cette évolution a déjà commencé. Par exemple, j’ai aussi fait beaucoup de recherches en Tanzanie. On voit en Tanzanie que ce changement de perspective, de réglementer pour soutenir est déjà en cours. On est en train de faire beaucoup d’efforts pour mieux comprendre le contexte de ce secteur, quels sont leurs défis, leurs exigences, de quoi ont-ils besoin pour se professionnaliser et trouver des façons de les aider. Et par exemple, pour améliorer l’accès qu’ils ont au financement. C’est quelque chose qui est très difficile pour un secteur informel. Il n’y a aucune banque qui veut investir dans ce secteur à cause des risques. Mais en fait, si on explique à une banque quel est le contexte spécifique, et quel est le potentiel de ce secteur, on trouve des banques qui veulent s’engager. Donc je pense effectivement que c’est un changement de perspective qui peut s’appliquer partout.

Si on parle des responsabilités de toutes les parties prenantes, moi je dirais qu’on doit tous, et je parle des entreprises, société civile, journalistes, gouvernement, changer de perspective, ne plus seulement identifier des problèmes, mais aussi contribuer activement à trouver des solutions. Par exemple, pour moi qui suis de la société civile, c’est très facile de juste dire voilà ici un problème et dire qui est responsable du problème. C’est beaucoup plus difficile d’essayer de trouver des solutions.

« C’est très facile de juste dire voilà ici un problème et dire qui est responsable du problème. C’est beaucoup plus difficile d’essayer de trouver des solutions.»

C’est aussi plus risqué parce qu’on doit oser prendre des risques pour résoudre les problèmes et on doit aussi soutenir les acteurs qui prennent ces risques et pas discréditer directement quand quelque chose ne marche pas, mais vraiment essayer de commencer un mouvement d’amélioration progressive avec des investissements qui vont parfois être compliqués, qui ne vont parfois pas réussir complètement, mais après regarder ce qui a été réussi, ce qui ne marche pas, ce qui marche, et comme ça avancer. Donc on a plus besoin d’un esprit coopératif entre les ONG, l’État, les entreprises que d’un esprit de critique des uns envers les autres.

Interview réalisée par Emiliano Tossou et Louis-Nino Kansoun

Source : Agence Ecofin

Platine et palladium : la production d’Amplats baisse de 9 % au deuxième trimestre 2023

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L’Afrique du Sud est le premier producteur mondial de platine et l’un des deux principaux producteurs de palladium, avec la Russie. Amplats filiale d’Anglo American, apporte une contribution essentielle à ce statut. En 2022, elle a produit plus de 4 millions d’onces de métaux du groupe de platine.

Les mines d’Anglo American Platinum (Amplats) ont livré 943 100 onces de métaux du groupe de platine (PGM) au deuxième trimestre 2023, dont 437 000 onces de platine et 292 500 onces de palladium. C’est l’annonce faite le 20 juillet par la compagnie minière active en Afrique du Sud et au Zimbabwe, qui précise qu’il s’agit d’une baisse de 9 % en glissement annuel.

Dans le détail, la production totale des mines entièrement gérées par l’entreprise a diminué de 10 % pour s’établir à 526 700 onces, en raison notamment de problèmes opérationnels (Amandelbult) et de teneurs plus faibles (Mogalakwena). D’une manière générale, Amplats a également subi les fréquents délestages du fournisseur national d’électricité, l’Eskom, comme le reste des compagnies minières présentes en Afrique du Sud.

« Bien que nous ayons continué à gérer la réduction de la capacité d’Eskom, celle-ci a eu un impact sur 29 jours de production au cours du trimestre », explique Natascha Viljoen, PDG d’Anglo American Platinum.

Du côté des mines gérées avec d’autres compagnies, notons que la production a aussi diminué de 14 % pour s’établir à 172 000 onces. Quant aux achats de PGM à des tiers, ils ont atteint 244 400 onces sur la période.

Pour rappel, Anglo American Platinum veut produire 3,6 à 4 millions d’onces de PGM en 2023. À la fin du premier semestre de l’année où elle a enregistré une production de 1,98 million d’onces, la compagnie s’estime en bonne voie pour atteindre ces objectifs.

Source : Agence Ecofin

Gabon : lancement d’un troisième puits producteur sur le champ pétrolier Hibiscus/Ruche

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Ces derniers mois, les opérations de BW Energy sur le gisement pétrolier en mer Hibiscus/Ruche ont été particulièrement productives avec la mise en service de deux puits producteurs sur le périmètre.

Après DHIBM-3H en avril, DHIBM-4H en juin, la société pétrolière BW Energy a officialisé, jeudi 20 juillet, la mise en service d’un troisième puits de production sur le champ pétrolier offshore Hibiscus/Ruche de la licence de Dussafu située au Gabon.

Il s’agit du puits producteur DHIBM-5H dont le lancement est réalisé, comme les deux précédents, sur la base d’un volume de production d’environ 6 000 b/j. Une quantité de brut générée grâce au succès des activités de forage menées sur le site, avec pour cible les quantités d’hydrocarbures localisées à 4 245 mètres de profondeur, dans les réservoirs de grès de Gamba.

Désormais les parties prenantes s’activent pour mettre en service le puits producteur DHIBM-6H, dont les activités de forage sont déjà en cours. Celles-ci s’inscrivent dans le cadre d’un plan visant à porter la production du champ Hibiscus/Ruche à environ 40 000 b/j.

« Nous continuons à observer des taux de production robustes et à recevoir des données de puits qui confirment l’excellente qualité du réservoir. Cela confirme nos prévisions de croissance continue de la production au Gabon jusqu’en 2023 et au début de 2024, alors que nous achevons le programme de forage », a déclaré Carl Krogh Arnet, le PDG de BW Energy.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

UTM Offshore franchit une étape importante dans la réalisation de la première usine flottante de production de GNL du Nigéria

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Bien qu’il détienne l’un des potentiels gaziers les plus grands du monde, le Nigéria sous-exploite ses réserves. Une situation que les politiques de développement du secteur veulent inverser, en encourageant les investisseurs à développer des usines de production de GNL, entre autres.

Jeudi 20 juillet, la société publique nigériane du pétrole (NNPC) a signé avec UTM Offshore un accord sur les conditions générales (HoT) relatives au premier projet flottant de liquéfaction de gaz naturel du pays du pays. L’accord implique entre autres une garantie de la NNPC à livrer à son partenaire, le gaz nécessaire à l’exécution de ses activités.

Pour rappel, l’usine d’UTM Offshore devrait avoir une capacité de production de 1,5 million de tonnes de GNL par an. S’exprimant sur le partenariat, le directeur général de la NNPC, M. Mele Kyari, a souligné l’engagement de la société à sécuriser la matière première gazière pour le projet, en insistant sur le fait que le projet de GNL flottant est crucial pour le paysage énergétique du Nigéria.

Julius Rone, directeur général du groupe UTM Offshore Ltd, a exprimé son enthousiasme pour la collaboration avec NNPC Ltd. Il a souligné l’importance de cette étape qui démontre le potentiel des entreprises locales à s’associer à des géants mondiaux de l’énergie, renforçant ainsi le secteur énergétique nigérian.

UTM s’affaire actuellement à réaliser son projet en s’appuyant sur l’accompagnement de nombreuses entreprises étrangères ayant une connaissance solide dans le domaine du GNL. Comme annoncé il y a quelques mois, l’importance de celui-ci va au-delà de la réduction du niveau de gaz torché et du respect des engagements en matière de réduction des émissions de carbone. Il devrait en outre générer plus de 7 000 emplois.

En avril dernier, la NNPC a annoncé qu’elle installerait elle aussi, une usine flottante de liquéfaction de gaz naturel, en collaboration avec Golar.

Olivier de Souza

Source : Agence Ecofin

Djibouti : Great Horn Investment Holding (GHIH) obtient 120 millions $ pour des projets pétroliers

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Djibouti n’est pas encore un pays producteur d’hydrocarbures, mais travaille activement à limiter les coûts budgétaires liés à sa facture énergétique en améliorant sa position stratégique pour le transport de produits pétroliers.

À Djibouti, la compagnie locale Great Horn Investment Holding (GHIH) a officialisé, jeudi 20 juillet, l’attribution, par Afreximbank, d’un financement de 120 millions de dollars. Un prêt qui devrait être consacré à la mise en œuvre de projets pétroliers et logistiques dans la zone franche industrielle de Damerjog, une localité située à 30 km au sud-est de la capitale, Djibouti.

Concrètement, ces fonds, dont une partie (35 millions de dollars) a été débloquée par la Banque pour le Commerce et l’Industrie Mer Rouge (BCIMR) de Djibouti, serviront à l’installation d’une unité de stockage de pétrole d’une capacité de 150 000 m³. L’investissement devrait également être utilisé pour boucler les travaux de construction du terminal de la jetée pétrolière de Damerjog, une installation portuaire permettant aux navires pétroliers de charger et décharger leurs cargaisons.

Benedict Oramah, le patron d’Afreximbank, estime que l’initiative devrait permettre à Djibouti de consolider son rôle de hub, de transbordement, pour les pays voisins n’ayant pas d’accès à la mer. « L’établissement d’une jetée et d’un port de vrac dans la zone franche de Djibouti ajoutera une valeur significative au rôle de Djibouti en tant que centre de transbordement pour les pays voisins enclavés », a notamment déclaré le responsable.

Pour sa part, Aboubaker Hadi Omar, le président de la GHIH, voit le projet accroître l’attractivité économique de Djibouti, tout en permettant au pays de contribuer à l’amélioration de la sécurité énergétique de la région de la Corne de l’Afrique.

Abdel-Latif Boureima 

Source : Agence Ecofin

La Bolivie augmente l’estimation de ses ressources en lithium à 23 millions de tonnes

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Les ressources en lithium de la Bolivie sont désormais estimées à 23 millions de tonnes métriques, a déclaré jeudi son président après des études gouvernementales qui consolident davantage la position du pays sud-américain en tant que leader mondial des ressources en lithium.

Le nouveau chiffre, atteint après que plus de 66 puits aient été explorés dans les salines de Coipasa et Pastos Grandes, se compare à une estimation précédente de 21 millions de tonnes métriques.

“Tous les yeux sont tournés vers l’Amérique latine et la Bolivie en raison de la richesse que nous avons du lithium et des minéraux stratégiques”, a déclaré Arce, ajoutant que lors d’un sommet avec des représentants de l’UE à Bruxelles plus tôt cette semaine, il y avait eu un intérêt non seulement pour le lithium mais aussi pour d’autres minéraux et métaux en Bolivie.

Des métaux tels que l’argent, le zinc, le plomb et l’étain sont également extraits dans le pays.

La Bolivie s’est auparavant tournée vers les investissements d’entreprises russes et chinoises pour développer ses ressources de lithium énormes mais largement inexploitées.

Au cours du premier semestre de cette année, elle a signé trois accords sur le lithium avec deux entreprises chinoises et une entreprise russe s’engageant à investir un total de 2,8 milliards de dollars pour industrialiser les ressources de la Bolivie.

Le métal blanc, un composant clé des batteries utilisées pour alimenter les véhicules électriques, a vu son prix monter en flèche ces dernières années alors que les constructeurs automobiles se sont précipités pour déplacer leur production des véhicules à moteur à combustion pour se conformer à des réglementations plus strictes visant à freiner le changement climatique.

Le soi-disant «triangle du lithium» d’Amérique du Sud détient plus de la moitié des ressources mondiales en lithium, selon les estimations de l’US Geological Survey (USGS). Les réserves de la Bolivie dépassent cependant celles de ses voisins l’Argentine et le Chili, estimées respectivement à 20 millions de tonnes métriques et 11 millions de tonnes métriques.

(Par Daniel Ramos et Valentine Hilaire; Montage par Sarah Morland et David Holmes)

Source : mining.com

L’Équateur et SolGold scellent un accord pour lancer un projet minier de près de 5 milliards de dollars

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Le gouvernement équatorien a conclu des négociations avec le mineur australien SolGold pour développer une mine majeure nécessitant un investissement de 4,9 milliards de dollars sur la durée de vie du projet, a annoncé jeudi le ministère de l’Énergie et des Mines dans un communiqué.

On estime que la mine souterraine de Cascabel génère 35 milliards de dollars d’exportations tout en attirant environ 8 milliards de dollars de redevances et de taxes dans les coffres de l’État au cours de sa durée d’exploitation, ajoute le communiqué.

Cascabel est située dans la province d’Imbabura, dans le nord de la nation andine, et le ministère a précédemment déclaré qu’elle pourrait devenir la plus grande mine d’argent au monde, la troisième pour l’or et la sixième pour le cuivre.

Alors que l’Équateur détient d’abondantes réserves minérales, il est loin derrière les géants miniers sud-américains que sont le Pérou et le Chili, en grande partie à cause de la résistance des communautés autochtones et des décisions de justice qui ont contrecarré les activités extractives.

L’accord, qui, selon le ministère, a été signé mercredi, engage SolGold à investir 4,882 milliards de dollars pendant la durée de vie utile de Cascabel, selon le communiqué du ministère.

L’accord avec SolGold “positionnera l’Équateur comme un important producteur et exportateur de cuivre”, a déclaré le ministre Fernando Santos, notant que le projet a obtenu tous les permis environnementaux et d’eau nécessaires.

Les réserves minérales initiales de Cascabel sont estimées à 3,3 millions de tonnes métriques de cuivre, 9,4 millions d’onces d’or et 30 millions d’onces d’argent, selon les données de la société.

La construction de la mine devrait commencer en 2025, avec un démarrage des opérations en 2030, a ajouté le ministère.

Les données officielles ont montré que l’Équateur a exporté pour environ 2,8 milliards de dollars de production minière l’année dernière, en hausse de près d’un tiers par rapport à l’année précédente. Les mines Fruta del Norte et Mirador du pays, ainsi que les activités minières à petite échelle, ont été citées comme les principaux contributeurs.

(Par Alexandra Valencia et Carolina Pulice; Montage par David Alire Garcia et Sandra Maler)

Source : mining.com

La production de cuivre de la Zambie devrait tomber à son plus bas niveau en 14 ans

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La production de cuivre de la Zambie chutera de plus de 10 % cette année pour atteindre son plus bas niveau en 14 ans, ce qui porterait un coup dur aux revenus et à la croissance économique du pays d’Afrique australe.

La production de cuivre, qui représente plus de 70% des recettes d’exportation, chutera à 682 431 tonnes, a déclaré le ministère des Finances et de la Planification nationale dans un rapport cette semaine. Ce serait le niveau le plus bas depuis 2009 et marque la troisième année consécutive de baisse de la production après avoir culminé en 2020, alors même que les prix restent élevés pour le métal.

La baisse de la production de cuivre survient alors que la Zambie lutte pour restructurer sa dette extérieure depuis qu’elle est devenue le premier défaillant souverain africain de l’ère pandémique en 2020. Le mois dernier, elle a conclu un accord décisif avec des créanciers bilatéraux dirigés par la Chine et la France pour réorganiser 6,3 milliards de dollars de prêts.

Les chocs liés aux conditions météorologiques et la baisse des revenus du cuivre, notamment en raison des déficits de production, constituent les plus grands risques pour l’économie zambienne, selon un rapport du Fonds monétaire international publié ce mois-ci. Le gouvernement du président Hakainde Hichilema a eu du mal à trouver des solutions pour deux grands complexes de cuivre, après que son prédécesseur s’est heurté à leurs propriétaires et les a repris.

Résoudre les problèmes de Mopani Copper Mines Plc et de Konkola Copper Mines de Vedanta Resources, en liquidation provisoire depuis plus de quatre ans, pourrait à la fois “augmenter considérablement la production de cuivre et de cobalt”, a déclaré le FMI. Mopani connaît des difficultés depuis que le gouvernement l’a rachetée à Glencore Plc par l’intermédiaire d’une société publique majoritaire il y a plus de deux ans.

La société canadienne First Quantum Minerals Ltd. représente plus de la moitié de la production de cuivre de la Zambie.

Le ministère zambien des Mines et du Développement minier n’a pas répondu aux demandes de commentaires.

(Par Taonga Mitimingi et Matthew Hill)

Source : mining.com

LME s’attend à plus d’inscriptions accélérées après l’approbation d’une nouvelle marque de nickel

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Le London Metal Exchange (LME) a ​​déclaré jeudi qu’il avait approuvé le nickel produit par Quzhou Huayou Cobalt New Material, une filiale du chinois Zhejiang Huayou Cobalt, en tant que marque de référence et s’attend à davantage d’applications de marque dans les mois à venir.

Il s’agit de la première nouvelle marque approuvée pour livraison dans le cadre du contrat de nickel LME depuis que la bourse a réduit le temps d’attente pour la cotation dans le cadre de son programme de relance des volumes d’échanges de nickel après une crise de 2022.

Les volumes se sont relancés depuis lors, certains acteurs du marché étant revenus au contrat, mais le moment de la reprise complète est encore incertain.

“Nous nous attendons à voir davantage d’applications accélérées dans les mois à venir”, a déclaré le LME, propriété de Hong Kong Exchanges and Clearing.

Des sources de l’industrie ont déclaré que les applications accélérées pourraient aider à augmenter la liquidité du nickel LME, bien qu’il faudrait plus d’une nouvelle marque pour résoudre le problème des stocks de nickel dans les entrepôts enregistrés au LME, qui sont au plus bas depuis 2007.

Le métal dit de classe 1 – qui peut être livré dans le cadre du contrat LME – ne représente qu’environ 18 % des approvisionnements mondiaux estimés à environ 3,3 millions de tonnes cette année.

“Compte tenu de la croissance attendue de la production de nickel de classe 1 à partir de nouvelles sources, l’approche accélérée du LME et l’exonération des frais pour les nouvelles marques LME Nickel visent à encourager plus de stock et de liquidité au contrat, sans assouplir nos exigences d’approvisionnement métallurgique ou responsable”, a déclaré LME.

(Par Polina Devitt; Montage par Jan Harvey et Jane Merriman)

Source : mining.com

Les États-Unis imposent des sanctions au producteur de cuivre russe UMMC

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Les États-Unis ont imposé des sanctions au principal producteur de cuivre russe Ural Mining And Metallurgical Company (UMMC) dans le but de “réduire les revenus de la Russie provenant du secteur des métaux et des mines”, ont annoncé jeudi les départements du Trésor et de l’État.

Washington, avec ses alliés occidentaux, a imposé des sanctions à des centaines d’entreprises et d’individus russes depuis que Moscou a envahi l’Ukraine en 2022. Jeudi, il a ajouté près de 120 individus et entités à la liste.

UMMC n’a pas divulgué sa production de cuivre ces dernières années. En 2020, elle produisait environ 40 % du cuivre russe, ce qui correspond globalement à son homologue Nornickel, qui n’a jusqu’à présent pas été visé par les sanctions occidentales.

Le London Metal Exchange (LME), le plus grand et le plus ancien forum des métaux au monde, a restreint les nouvelles livraisons de cuivre de l’UMMC après que la Grande-Bretagne a sanctionné son actionnaire majoritaire en 2022.

Depuis octobre, le cuivre produit par l’UMMC ne pouvait être livré aux entrepôts enregistrés au LME que si le propriétaire pouvait prouver à la bourse qu’il ne constituait pas une violation des sanctions.

En juin, lorsque les stocks de cuivre dans les entrepôts enregistrés au LME ont connu d’importantes annulations, la proportion d’origine russe dans les stocks disponibles a grimpé à 66 % contre 33 % en mai.

Cependant, la quantité réelle de cuivre fabriqué en Russie dans les stocks est tombée à 22 750 tonnes métriques le mois dernier contre 29 600 en mai, et le total des stocks disponibles a augmenté depuis lors.

(Par Polina Devitt; Montage par Leslie Adler)

Source : mining.com