Le gisement pétrogazier Baleine a été découvert il y a deux ans, à la suite du forage réussi du puits d’exploration Baleine East 1X. Selon les prévisions des parties prenantes, l’exploitation de la réserve devait commencer cette année.
Le groupe énergétique italien Eni a annoncé, lundi 28 août, le lancement de la production pétrolière et gazière sur le gisement Baleine. Il s’agit d’une découverte réalisée en Côte d’Ivoire, en septembre 2021, dans le bloc offshore CI-101, un périmètre localisé dans le prolifique bassin de Tano.
Baleine livre actuellement 15 000 b/j de pétrole brut pour environ 25 millions de pieds cubes standard de gaz associé par jour. Une production initiale qui devrait atteindre 50 000 b/j, pour 70 millions de pieds cubes de gaz, au terme de la deuxième phase de développement prévue pour être finalisée d’ici la fin de l’année prochaine.
« La première huile de Baleine est une étape importante dans les opérations d’Eni. Grâce à une exploration extraordinairement réussie, nous avons atteint un délai de mise sur le marché de moins de deux ans à partir de la déclaration de découverte commerciale, ce qui est un record dans l’industrie », a déclaré Claudio Descalzi, PDG d’Eni.
Ce dernier a rappelé que l’ambition des parties prenantes est d’atteindre un plateau de production de 150 000 b/j de pétrole, pour environ 200 millions de pieds cubes standard de gaz associé par jour. Ceci, au terme de la troisième phase de développement du gisement.
La mise en service de ce dernier intervient moins d’un an et demi après la décision finale d’investissement (FID). Une étape importante qui devrait favoriser un renforcement des capacités de la Côte d’Ivoire, à répondre efficacement à sa demande intérieure d’électricité.
Notons que les intérêts d’Eni dans le secteur pétrogazier ivoirien couvrent, outre, le bloc CI-101, les blocs CI-205, CI-401, CI-501, CI-801 et CI-802 sur lequel des ressources pétrogazières ont été découvertes en juillet dernier. L’entreprise est engagée en partenariat avec Petroci Holding, la société publique du pétrole de Côte d’Ivoire.
Le rapport souligne que le fait d’empêcher les enfants de venir travailler dans les mines en érigeant des clôtures, en aménageant des points d’accès et en organisant des patrouilles ne fait que les refouler vers d’autres zones ou secteurs où ils sont parfois exposés à un risque accru.
Dans les communautés entourant les mines de cobalt en République démocratique du Congo (RDC), l’amélioration des revenus des exploitantes minières artisanales représente le meilleur moyen de lutter contre le travail des enfants dans le secteur, selon un rapport publié le 13 juillet par IMPACT, une ONG canadienne qui œuvre pour la transformation de la gestion des ressources naturelles dans les zones où la sécurité et les droits de la personne sont menacés.
Intitulé « Dépendance des familles envers le travail des enfants : arguments en faveur d’une amélioration des moyens de subsistance des femmes pour mettre fin au travail des enfants dans le secteur du cobalt en République démocratique du Congo », le rapport rappelle que la RDC produit plus de 70% de ce minerai utilisé dans les batteries rechargeables à travers le monde.
La majorité des volumes de production de ce pays d’Afrique centrale sont extraits par de grandes sociétés minières. Mais avec la demande de cobalt qui devrait dépasser l’offre, l’exploitation minière artisanale a gagné du terrain.
On estime que 20 à 30 % du cobalt de la RDC est extrait de manière artisanale, puis vendu à des négociants qui évoluent en marge des grandes sociétés minières, afin d’être intégrés ensuite à leur chaîne d’approvisionnement légitime.
Trois raisons poussent les femmes vers l’exploitation minière artisanale : son caractère lucratif qui en fait le travail le mieux rémunéré de tous ; la possibilité d’empocher de l’argent à la fin de chaque journée ; et l’absence d’investissement et le peu de formation et de compétences nécessaires. Les inégalités règnent toutefois dans les mines. Les femmes y sont parfois ostracisées et interdites d’accès, car il est traditionnellement d’usage de croire que leur présence porte malheur. Et quand elles y sont admises, elles assument les tâches les moins lucratives comme le lavage du minerai. De plus, elles se disent flouées au moment de vendre leur minerai. Les femmes affirment toucher entre 2,15 et 8,60 dollars US jour, les sommes les plus élevées correspondant aux jours où elles découvrent du cobalt.
S’attaquer aux racines du mal
Le rapport, qui se base notamment sur des entretiens avec des exploitantes minières artisanales, révèle que beaucoup de femmes ont ainsi du mal à joindre les deux bouts alors que leur famille dépend en grande partie de leur revenu. Cette situation prévaut même si elles sont mariées, puisque le revenu de leur mari est variable ou insuffisant. De plus, les hommes abandonnent souvent aux femmes la responsabilité de s’occuper des enfants et de gérer le foyer.
A bout de ressources, les familles n’ont d’autres choix que de permettre à leurs enfants de travailler dans les mines pour les aider à payer les coûts de la nourriture, des vêtements, des frais de scolarité. Certains enfants sont encouragés par leurs parents. D’autres suivent d’eux-mêmes les traces de leurs frères et sœurs, amis et voisins.
L’exploitation minière représente la source de revenus la plus lucrative pour les enfants de la région. Le soir venu, chacun d’entre eux rentre à la maison avec un pactole variant entre 0,86 et 2,50 dollars US.
Toutes les personnes à qui IMPACT a parlé savent pourtant que le travail des enfants est interdit par la loi congolaise et néfaste pour la santé, la sécurité et le développement. Les mères d’enfants qui travaillent disent cependant qu’elles ne voient pas d’autres issues pour s’en sortir.
Les enfants contournent l’interdiction de travailler en se déplaçant d’un site minier à l’autre, en adaptant leurs horaires de travail et en acceptant de payer des « droits d’accès » informels à des agents de sécurité ou du gouvernement.
IMPACT estime que la solution ne peut se cantonner au simple fait d’interdire les enfants dans les mines. Si les enfants extraient du cobalt par désespoir et par faim – et que leur famille les y encourage – le besoin de travailler ne disparaîtra pas. Clôturer des zones minières ne fait que les refouler vers d’autres sites qui sont parfois plus dangereux ou exploités par des acteurs sans scrupules. S’ils sont bannis des mines, les enfants risquent de se tourner vers l’agriculture, les corvées domestiques, les marchés de producteurs ou même les travaux en tout genre au village, tous comportant des risques qui leur sont propres.
Le rapport recommande de s’attaquer aux causes profondes du travail des enfants en augmentant le revenu du principal soutien de famille, c’est-à-dire celui des femmes. Dans ce cadre, les exploitantes minières artisanales du secteur du cobalt ont besoin de compétences et d’outils pour assumer des tâches plus lucratives à l’intérieur des mines ; d’aide pour négocier des prix justes, appliquer des mesures de santé et sécurité, et créer un groupe d’épargne et de crédit ; d’un poids décisionnel au sein de leur foyer, leur mine et leur communauté ; et d’un accès à des groupes de femmes comme des coopératives et des associations d’exploitantes minières.
La production d’or a atteint 57,6 tonnes en 2022 au Burkina Faso, en baisse de 14 % par rapport à 2021. Une baisse qui s’explique par la fermeture de certaines mines d’or en raison du contexte sécuritaire. Le pays continue cependant d’attirer des investissements dans son secteur aurifère.
Au Burkina Faso, la compagnie minière australienne Golden Rim Resources est autorisée à poursuivre l’exploration aurifère à son projet Kouri pour trois années supplémentaires. C’est ce qu’elle a annoncé le 28 août, précisant avoir obtenu auprès du ministère de l’Énergie, des Mines et des Carrières un renouvellement de son permis d’exploration jusqu’au 10 avril 2026.
« Cette prolongation de trois ans du permis de Kouri permet à la compagnie de continuer à explorer les possibilités de désinvestissement de l’actif qui détient actuellement une base de ressources significative de 50 millions de tonnes à 1,3 g/t d’or pour un total de 2 000 000 d’onces d’or, ou de mener d’autres activités d’exploration », a commenté Tim Strong, DG de la compagnie.
Situé à 230 km au nord-est de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, le projet Kouri couvre 242 km². La zone qui a fait l’objet du renouvellement ne concerne cependant que 20 % de l’ensemble du projet, soit 42,5 km², mais couvre tout de même 97 % de l’estimation de ressources minérales susmentionnée.
Entre 2009 et 2012, la société Eurasian Natural Resources Corporation, contrôlée aujourd’hui par les propriétaires d’Eurasian Resources Group, aurait versé des pots-de-vin afin d’obtenir des contrats miniers en RDC. Une enquête a été ouverte en 2013 au Royaume-Uni pour prouver ces allégations.
Dans une mise à jour publiée le 24 août 2023, le Serious Fraud Office du Royaume-Uni a annoncé la fin d’une enquête ouverte en 2013 contre Eurasian Natural Resources Corporation (ENRC), contrôlée désormais par Eurasian Resources Group.
L’agence britannique antifraude et anticorruption reprochait à cette société le paiement présumé de pots-de-vin entre 2009 et 2012 en vue d’obtenir des « contrats miniers lucratifs » en RDC. « À la suite de notre dernier examen de l’enquête, nous avons conclu que nous ne disposions pas de suffisamment de preuves admissibles pour engager des poursuites, et nous avons classé l’affaire », indique-t-elle sur son site web.
Ce n’est pas la première fois qu’une enquête judiciaire est ouverte à l’étranger pour des faits de corruption impliquant des compagnies et hommes d’affaires opérant dans le secteur extractif africain. L’une de ces enquêtes menées par le Serious Fraud Office a, par exemple, conduit la justice britannique à condamner Glencore à une amende de 276 millions de livres sterling en novembre dernier, pour des faits de corruption au Nigeria, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Guinée équatoriale et au Soudan du Sud.
Pour rappel, ENRC est une compagnie qui partage les mêmes fondateurs que la société Eurasian Resources Group, une compagnie non cotée en bourse propriétaire aujourd’hui de plusieurs projets de cuivre et cobalt en Zambie et en RDC. Or, une partie de ces projets a été obtenue via le rachat d’ENRC en 2013 par les fondateurs des deux groupes, en l’occurrence Patokh Chodiev, Alexander Machkevich et Alijan Ibragimov.
Notons que la compagnie est engagée depuis quelques semaines dans des discussions avec le gouvernement congolais, après que ce dernier a indiqué vouloir lui racheter certains projets miniers. L’information, rapportée par Bloomberg, n’a pas été confirmée par les autorités locales ni la compagnie qui ne publie pas régulièrement des mises à jour sur ses opérations. Il faut aussi souligner que l’une de ses filiales en RDC a fait l’objet plus tôt cette année d’une interdiction d’opérer pendant trois mois, à la suite d’accusations de pollution environnementale.
En 2022, la production mondiale de charbon a atteint un nouveau pic historique, selon les données de l’AIE. L’impact de la guerre russo-ukrainienne sur le secteur énergétique a augmenté l’intérêt pour le combustible fossile dont le prix a atteint des sommets. Quid de la tendance en 2023 ?
Le prix de la tonne de charbon thermique au port de Newcastle en Australie, l’indice de référence, devrait se situer entre 150 et 200 dollars pour le reste de l’année, si l’on en croit les nouvelles prévisions de la firme BMI Research rapportées par Mining Weekly.
Alors qu’elle prévoyait une moyenne de 220 dollars, elle a revu à la baisse ses prévisions, le prix moyen devant se situer désormais à 180 dollars, en raison d’une demande mondiale plus faible combinée à une offre dynamique et un dollar plus fort.
Si cette prédiction se réalise, cela représenterait une baisse de près de 50 % par rapport au prix moyen de 358 dollars/tonne affiché par le charbon thermique en 2022. Toutefois, il faut noter que même à 180 dollars/tonne, le prix reste largement supérieur aux niveaux d’avant le conflit russo-ukrainien.
BMI prévoit une baisse continue des prix jusqu’à 130 $/t d’ici 2027, à mesure que l’économie mondiale se détourne des énergies fossiles. La consommation de charbon thermique devrait augmenter modérément cette année, mais à un rythme inférieur à celui de 2022, ce qui devrait augmenter l’excédent qui passera de 293 millions de tonnes en 2022 à 521 millions de tonnes.
Comme le rapportait l’Agence Ecofin dans un article publié fin juillet, la production mondiale de charbon a atteint en 2022 un nouveau pic historique, augmentant de 8 % en glissement annuel pour atteindre 8,6 milliards de tonnes en 2022.
D’après les données du Coal Market Update de l’AIE, cette croissance de la production est portée principalement par la Chine, l’Inde et l’Indonésie. Le premier producteur du combustible fossile en Afrique reste l’Afrique du Sud, qui devrait voir ses volumes baisser à 220 millions de tonnes en 2023, selon les prévisions de l’AIE.
Naguib Sawiris est présent dans le secteur minier africain depuis plus d’une décennie et détient, à travers La Mancha, des parts du 1er producteur ouest-africain d’or, Endeavour Mining. Ce nouvel investissement en Égypte témoigne du regain d’intérêt des investisseurs miniers pour cette juridiction.
En Égypte, la puissante famille d’hommes d’affaires Sawiris vient de prendre le contrôle de la société Akh Gold, détentrice dans le pays de plusieurs permis d’exploration aurifère. C’est l’annonce faite le 28 août, par le désormais ex-propriétaire Elemental Altus Royalties qui a conclu un accord avec la société In2Metals contrôlée par les Sawiris.
Selon les termes de l’accord, In2Metals va investir 10 millions de dollars par le biais d’une souscription d’actions Akh Gold sur 4 ans. Les fonds seront utilisés pour financer l’exploration sur les projets égyptiens de la société sur cette période. Elemental Altus Royalties recevra un paiement en espèces de 1,5 million de dollars, et aura droit à une redevance de 1,5 % sur les revenus nets de fonderie sur les différents projets inclus dans l’accord. Le vendeur conservera également une participation de 19,9 % dans le projet.
« Nous sommes ravis de réaliser ce premier investissement dans le secteur minier aurifère égyptien par le biais de notre transaction stratégique avec Elemental Altus. La famille Sawiris augmentera directement son contrôle sur les activités d’exploration en Égypte en finançant les prochaines étapes de l’exploration », a commenté Gérard de Hert, PDG d’In2Metals.
Pour rappel, la famille Sawiris est une dynastie égyptienne présente dans les télécommunications, la construction et le tourisme. Elle est également présente dans le secteur minier africain à travers l’un de ses membres, Naguib Sawiris et sa société La Mancha. Cette dernière a des intérêts dans le premier producteur ouest-africain d’or, Endeavour Mining, et est le principal actionnaire d’Elemental Altus Royalties.
Un vent nouveau souffle sur l’or en Égypte
La transaction conclue entre In2Metals et Elemental Altus Royalties est le dernier exemple en date d’un certain renouveau du secteur minier égyptien depuis plus de trois ans. En 2020, les autorités locales ont en effet introduit une nouvelle réglementation destinée à stimuler les investissements dans ce secteur.
Jusque-là, l’exploitation minière en Égypte était caractérisée par un système de coentreprises obligatoires, de redevances élevées et d’accords de partage de bénéfices jugé non compétitif par les compagnies minières. Malgré d’importantes réserves d’or, le pays ne disposait donc que d’une seule mine industrielle d’or, exploitée par Centamin.
Ces règles ont été assouplies, et le gouvernement a lancé dans la foulée des appels d’offres internationaux pour attribuer de nouvelles licences d’exploration aurifère. Plusieurs compagnies minières ont manifesté leur intérêt pour ces licences, dont Barrick, le deuxième producteur mondial d’or. Grâce à ces initiatives, le cabinet de recherche britannique Oxford Business Group a estimé en 2021 que la contribution du secteur minier au PIB pourrait passer de 0,6 % début 2021 à 5 % d’ici 2025.
« Cette refonte de l’industrie facilitera les efforts du gouvernement pour atteindre des exportations minières de 10 milliards de dollars, et multiplier par dix la contribution du secteur au PIB d’ici 2026 et la porter à 20 milliards de dollars d’ici 2040 », ont ajouté les auteurs.
Northern Graphite a acquis un projet de graphite exploité en Namibie entre 2017 et 2018, puis mis en régime de maintenance et entretien par les anciens propriétaires. Pour relancer la production, la compagnie canadienne envisage des modifications, y compris le déplacement de l’usine de traitement.
La compagnie minière canadienne Northern Graphite a publié le 28 août les résultats d’une évaluation économique préliminaire (PEA) actualisée pour sa future mine de graphite en Namibie. L’étude a confirmé la viabilité du projet de relocalisation de l’usine de traitement depuis l’ancien site d’Okorusu sur le site de la mine à Okanjande.
Cette option entraine une hausse du capital initial nécessaire pour lancer la production, qui passe de 15,1 millions de dollars dans l’évaluation de juillet 2022 à 34,6 millions de dollars un an plus tard. La compagnie estime néanmoins que cette hausse est compensée à long terme par d’autres facteurs, dont la suppression du coût du transport par camion du minerai sur 70 km, depuis Okanjande vers Okorusu. Les coûts directs (C1) nécessaires à la production d’une tonne de concentré de graphite passent ainsi de 775 dollars à 666 dollars.
« Le déplacement de l’usine offre également un espace pour une future extension potentielle du point de vue de la capacité de traitement des résidus, ce dont nous ne disposons pas sur le site actuel », a ajouté Kirsty Liddicoat, directrice des opérations de la compagnie.
Pour rappel, Northern Graphite a finalisé en mai 2022 l’acquisition de la mine Okanjande et de l’usine de traitement d’Okorusu auprès d’une filiale du français Imerys et de son partenaire de coentreprise. Le projet Okanjande/Okorusu a été exploité entre 2017 et 2018 avant d’être placé en régime de maintenance après des problèmes au niveau de l’usine.
Notons que la PEA actualisée table sur une durée de vie de la mine de 10 ans avec une production annuelle moyenne de 31 315 tonnes de concentré de graphite. La valeur actuelle nette du projet est de 70,21 millions de dollars après impôts, avec un taux de rentabilité interne de 36 %. La production devrait redémarrer en 2024.
Le magnat indien de l’acier, Sajjan Jindal, souhaite que le gouvernement contrecarre les tarifs douaniers américains et la taxe carbone européenne par un prélèvement similaire, afin d’égaliser les règles du jeu pour les entreprises comme la sienne.
Dans une interview à New Delhi, le président du groupe JSW a parlé des perspectives du produit phare JSW Steel Ltd. et a confirmé un article de Bloomberg News sur ses projets d’acquisition.
Les extraits ci-dessous sont légèrement modifiés pour plus de clarté :
Taxes carbone
Chaque région réfléchit à sa propre protection. Les États-Unis imposent des droits de douane sur l’importation d’acier. L’Europe a le CBAM. L’UE subventionne ou soutient ses propres industries en leur accordant d’énormes sommes d’argent, alors que d’autres régions du monde ne reçoivent pas ce type de soutien.
J’espère que l’Inde mettra également en place des barrières non tarifaires ou des barrières à l’importation d’acier. Tout acier où l’État soutient l’industrie.
Des droits de douane sur l’acier chinois ?
À coup sûr. L’acier chinois est soutenu par l’État. Alors que nous ne sommes pas soutenus par l’État. C’est donc une concurrence déloyale.
La demande de la Chine, de l’Europe et de l’Inde
La production d’acier en Chine reste très élevée et produit plus de 50 % de l’acier mondial. Leurs exportations ont légèrement augmenté, mais pas au point de refléter une baisse de la demande intérieure. L’Europe, en revanche, a ralenti et des signes clairs montrent qu’elle est en difficulté.
L’Inde est très forte. À l’avenir, l’Inde restera forte parce que les dépenses publiques en infrastructures sont très, très élevées. Depuis 2004-2005, je n’ai pas vu l’Inde aussi forte qu’aujourd’hui.
Actifs de charbon de Teck
Il s’agit de charbon métallurgique de très haute qualité, dont nous avons besoin en Inde pour la fabrication de l’acier. En tant que plus grande entreprise sidérurgique indienne, nous pensons que cela pourrait constituer un choix très stratégique pour nous. Nous y prenons donc une part importante.
Nous envisageons d’en acheter 20 à 40 % et il y aura d’autres acteurs dans le consortium, des investisseurs stratégiques du Japon et de Corée, car ces pays n’ont pas de charbon à coke.
Le coût total d’acquisition approximatif est de 8 milliards de dollars. La transaction devrait être finalisée d’ici un mois.
Véhicules électriques
L’avenir de la mobilité en Inde doit être celui des véhicules électriques.
L’accord avec MG Motor (selon certaines informations, Jindal envisage d’acquérir une participation de 45 à 48 %) est proche, mais il n’est toujours pas là. Que cela soit réalisé ou non, nous allons de toute façon construire notre propre véhicule électrique – dans environ un an, un an et demi, nous viserons une version de test. Construit par JSW, connu sous le nom de JSW. Nous allons l’appeler ainsi, comme BMW. pour l’appeler ainsi, comme BMW.
Le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré qu’il existe un risque d’apparition d’un « nouveau modèle de colonialisme » si les pays possédant des minéraux critiques ne considèrent pas la garde comme une « responsabilité mondiale », alors que les entreprises se précipitent pour sécuriser les ressources essentielles aux objectifs de transition énergétique.
« Nous vivons ce défi pour les matériaux critiques, les terres rares et autres. Ces choses sont abondantes dans certains endroits et pas du tout présentes dans d’autres, mais toute l’humanité en a besoin », a déclaré Modi lors du sommet Business 20 à New Delhi dimanche.
«Ceux qui les possèdent, s’ils ne considèrent pas cela comme une responsabilité mondiale, alors cela favorisera un nouveau modèle de colonialisme. C’est mon avertissement », a déclaré Modi.
Ces commentaires interviennent alors que l’approvisionnement adéquat en minéraux essentiels à la transition vers une énergie plus respectueuse de l’environnement est loin d’être assuré en raison de défis tels que la diversification géographique inégale des ressources.
La Chine représentait 70 % de la production minière mondiale de terres rares en 2022 et abrite au moins 85 % de la capacité mondiale de traitement. Cette année, il a imposé des restrictions à l’exportation sur le gallium et le germanium destinés à être utilisés dans les puces informatiques et autres composants – une mesure largement considérée comme des représailles aux restrictions américaines sur les ventes de technologies à la Chine et qui a suscité des inquiétudes quant à de nouvelles restrictions.
S’adressant à des dirigeants d’entreprises mondiales et à des chefs d’industrie, Modi a déclaré que l’Inde pouvait construire une chaîne d’approvisionnement efficace et fiable, contrairement à la chaîne d’approvisionnement d’avant Covid-19 qui « s’est effondrée lorsque le monde en avait le plus besoin ».
Dans le cadre d’efforts plus larges visant à diversifier les chaînes d’approvisionnement, les États-Unis et l’Inde ont annoncé en juin des accords dans des secteurs aussi variés que les puces, les minéraux, la technologie, l’espace et la défense lors de la visite de Modi à Washington.
(Par Shivangi Acharya ; édité par Christopher Cushing)
Une étude récente publiée dans la revue Nature a révélé que l’exploitation de l’or et des minéraux dans et à proximité des rivières tropicales dégrade les cours d’eau dans 49 pays.
Le document explique que l’exploitation minière des rivières implique souvent des excavations intensives, ce qui entraîne une déforestation et une érosion accrue . Une grande partie des matériaux excavés est rejetée dans les rivières, perturbant la vie aquatique des écosystèmes proches et en aval. Ces sédiments inorganiques, constitués de particules d’argile, de limon et de sable, sont transportés par les rivières sous forme de « sédiments en suspension », transmettant les effets environnementaux de l’exploitation minière en aval.
Des recherches antérieures ont montré que ces sédiments en suspension contiennent également des toxines telles que le mercure utilisé dans les processus d’exploitation minière des rivières, ce qui affecte encore davantage la qualité de l’eau et peut être préjudiciable à la santé humaine et à l’environnement.
“Depuis des centaines, voire des milliers d’années, l’exploitation minière a lieu sous les tropiques, mais jamais à l’échelle que nous avons vue au cours des deux dernières décennies”, a déclaré Evan Dethier, qui a travaillé sur l’étude alors qu’il était postdoctoral. chercheur au Dartmouth College, a déclaré dans un communiqué aux médias. « La dégradation des rivières due à l’or et à l’exploitation minière fluviale dans toutes les régions tropicales constitue une crise mondiale. »
Exploitation minière tropicale
Pour la première partie de l’étude, Dethier et ses collègues chercheurs ont mené une analyse complète de l’exploitation minière fluviale à travers les tropiques de 1984 à 2021. Ils ont évalué les informations provenant des médias et de la littérature, les rapports des sociétés minières, les médias sociaux, les images satellite via le NASA/United States. Programme Landsat du States Geological Survey et données Sentinel-2, ainsi que des images aériennes provenant de sources publiques.
Ils ont enregistré plus de 7,5 millions de mesures de rivières à travers le monde pour cartographier les zones minières ainsi que les impacts de la déforestation et des sédiments. Ils ont également identifié des minéraux cibles sur les sites miniers.
Les résultats montrent qu’il existe environ 400 districts miniers individuels dans 49 pays à travers les tropiques. Plus de 80 % des sites miniers sont situés à moins de 20 degrés de l’équateur en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie et en Océanie.
L’équipe a également identifié une hausse majeure de l’exploitation minière au 21e siècle, avec l’émergence de l’exploitation minière sur 60 % des sites après 2000 et 46 % après 2006, ce qui coïncide avec la crise financière mondiale . Cette augmentation de l’exploitation minière s’est poursuivie même pendant la pandémie de covid-19.
Pour la deuxième partie de l’étude, les chercheurs ont évalué l’ampleur que les opérations minières ont eu sur la quantité de sédiments en suspension dans 173 rivières tropicales affectées. Pour détecter le transport de sédiments en suspension à l’aide des données Landsat, l’équipe a appliqué des algorithmes développés au cours des sept dernières années.
Du clair au boueux
Les données montrent que plus de 35 000 kilomètres de rivières tropicales sont affectées par l’exploitation minière de l’or et des minéraux dans le monde. Cela équivaut à 6 % des 500 000 kilomètres de rivières tropicales qui parcourent la planète. De plus, l’exploitation minière a fait doubler les concentrations de sédiments en suspension dans 80 % des 173 rivières représentées dans l’étude, par rapport aux niveaux d’avant l’exploitation minière.
“Ces rivières tropicales passent de claires tout au long de l’année ou au moins sur une partie de celle-ci, à des rivières obstruées par des sédiments ou boueuses toute l’année”, a déclaré Dethier. « Nous avons constaté que presque chacune de ces zones minières présentait des sédiments en suspension transmis en aval, en moyenne, à au moins 150 à 200 kilomètres du site minier lui-même, mais jusqu’à 1 200 kilomètres en aval. »
Il existe 30 pays qui possèdent à la fois des opérations minières fluviales actives et de grands fleuves tropicaux mesurant plus de 50 mètres de large. Les chercheurs ont découvert que dans ces pays, en moyenne, 23 % de la longueur de leurs grands fleuves est affectée par l’exploitation minière. Dans certains pays, plus de 40 % de la longueur totale de ces grands fleuves est altérée par l’exploitation minière, notamment en Guyane française (57 %), en Guyane (48 %), en Côte d’Ivoire et au Sénégal (40 %).
L’étude a également porté sur des fleuves tels que le Congo en Afrique, l’Irrawaddy en Asie, le Kapuas en Océanie, ainsi que l’Amazone et le Magdalena en Amérique du Sud.
“Beaucoup de ces systèmes fluviaux tropicaux sont des endroits très riches en biodiversité , voire parmi les plus riches en biodiversité de la planète, et sont encore peu étudiés à l’heure actuelle”, a déclaré David Lutz, auteur principal de l’étude. “Le défi ici est qu’il existe de nombreuses espèces qui pourraient potentiellement disparaître avant même que nous sachions qu’elles existent.”
Normes des pays développés
Pour évaluer l’impact écologique de l’exploitation minière des rivières sous les tropiques, l’équipe a examiné les directives de gestion environnementale utilisées aux États-Unis et ailleurs et a appliqué les normes à leurs données.
Depuis le début de l’exploitation minière, ils ont constaté que les deux tiers des rivières représentées dans l’étude dépassaient les lignes directrices en matière de turbidité pour protéger les poissons pendant 90 % des jours ou plus, ce qui signifie que la nébulosité des rivières était plus élevée que celle recommandée.
“Lorsque les rivières et les ruisseaux connaissent des niveaux élevés de sédiments en suspension, les poissons sont incapables de voir leurs proies ou leurs prédateurs et leurs branchies peuvent être obstruées par les sédiments et endommagées, ce qui peut entraîner des maladies, voire la mort”, a noté Lutz.
« Bien que l’exploitation de l’or ait un grand potentiel pour sortir les gens de la pauvreté, en particulier dans les régions tropicales reculées, la façon dont cela est réalisé a désormais un coût sociétal énorme en raison de la dégradation de l’environnement, de la pollution par le mercure, de la corruption et des réseaux criminels », Miles Silman , co-auteur de l’article, a déclaré.
Alors que l’or est la principale cible des mineurs et représente près de 80 % ou plus des sites miniers, l’exploitation minière le long des rivières d’Afrique centrale et centrale occidentale, en particulier en Angola, en République démocratique du Congo et au Cameroun, fait du diamant la principale cible des mineurs. deuxième minéral le plus exploité sous les tropiques.
Les « roches d’engagement » sont suivies par le nickel, notamment en Asie du Sud-Est , et par le cobalt, le coltan, le tungstène et la tantalite, en République démocratique du Congo.
« Ces minéraux deviennent de plus en plus nécessaires à mesure que nous passons des combustibles fossiles aux énergies propres », a souligné M. Dethier. « C’est donc un domaine important à suivre. »
Les co-auteurs appellent les décideurs politiques à travailler avec les parties prenantes pour contribuer à atténuer les impacts environnementaux et sociaux de l’exploitation minière sur les rivières tropicales, étant donné qu’elle est susceptible de se poursuivre dans un avenir prévisible.