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SOMISEN

Dans le reste de l’actualité minière africaine de la semaine… : Top 5

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Cette semaine s’est tenue en Afrique du Sud le sommet Mining Indaba, la plus grande conférence minière du continent. L’occasion de grandes annonces par les compagnies et décideurs politiques, au point d’éclipser d’autres développements dans le secteur minier africain. La rédaction Ecofin fait le tour des infos passées relativement inaperçues.

De Beers signe un accord d’exploitation de diamants avec l’Angola

Le gouvernement angolais a signé avec De Beers un protocole d’accord portant sur l’exploitation des diamants dans ce pays d’Afrique centrale. Les deux parties ont officialisé l’accord le 6 février, en marge du Mining Indaba, précisant que la collaboration portera notamment sur l’évaluation du potentiel économique de certains gisements angolais, ainsi que la promotion de la transparence et de la traçabilité de la production de diamants.

Liberia : Pasofino Gold lève des fonds pour l’étude de faisabilité du projet aurifère Dugbe

La junior minière Pasofino Gold a annoncé le 9 février une levée de fonds à hauteur de 2,3 millions de dollars. Le produit net de ce placement d’actions sera utilisé pour optimiser l’étude de faisabilité définitive achevée en 2022 sur ce projet. Selon l’étude, Dugbe peut livrer 200 000 onces par an au cours de ses 5 premières années de vie, pour une production totale de 2,27 millions d’onces sur 14 ans.

Le think tank américain Atlantic Council lance un programme de travail de trois ans axé sur les minéraux critiques en Afrique

Le Centre pour l’Afrique de l’Atlantic Council, un think tank américain spécialisé dans les relations internationales, a annoncé le 7 janvier le lancement d’un programme de trois ans axé sur les minéraux critiques en Afrique. Le groupe de travail constitué à cet effet a tenu une réunion inaugurale en marge du Mining Indaba. Les travaux de ce groupe fourniront une orientation aux investisseurs sur le climat des affaires en Afrique, notamment des pistes sur la nécessité de développer des chaines de valeur locales liées aux minéraux critiques.

Zimbabwe : l’État devient seul propriétaire de la société Kuvimba Mining House

Au Zimbabwe, le Fonds souverain a acquis la totalité de la société minière d’État Kuvimba Mining House, a rapporté Bloomberg le 8 février. Auparavant contrôlée à 35% par des investisseurs privés, la société possède plusieurs actifs miniers qui appartenaient autrefois à une société contrôlée par le magnat Kudakwashe Tagwirei, sous sanctions américaines. Le gouvernement n’a jamais donné de détails sur la façon dont ces actifs sont passés sous son contrôle.

Namibie : Bezant Resources a finalisé l’étude d’impact environnemental et social pour son projet d’or et de cuivre Hope

La junior minière britannique Bezant Resources a publié le 9 février une mise à jour pour son projet de cuivre-or Hope en Namibie. Elle y indique notamment avoir achevé une étude d’impact environnemental et social, dont les résultats sont désormais soumis aux parties prenantes pour commentaire. Cette étape précède l’obtention du permis d’exploitation minière qui permettra à Bezant d’accélérer son plan visant à produire de l’or et du cuivre dès 2024.

Source : Agence Ecofin

Volt négocie un financement de plus de 100 millions de dollars des États-Unis pour transformer le graphite tanzanien

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Les États-Unis accélèrent depuis quelques années les mesures visant à sécuriser l’approvisionnement des industries américaines en minéraux nécessaires à la transition énergétique. Parmi ceux-ci, on retrouve le graphite, dont plus de 10 % de l’offre mondiale devrait provenir de Tanzanie d’ici 2030.

Volt Resources active notamment sur le projet Bunyu, a annoncé le 12 février l’approbation par le département américain de l’Énergie, du document de projet de son usine de production intégrée d’anodes en graphite naturel. La compagnie minière précise que des discussions restent encore à mener pour débloquer une subvention de 100 millions $, avec dans la course plus d’une dizaine d’autres candidats qui visent le même financement.

Les fonds permettraient de construire et mettre en service aux États-Unis une usine d’une capacité de 10 250 tonnes par an destinée à la production de poudre d’anodes à partir du graphite de Bunyu, entre autres. Les anodes sont utilisées par les fabricants de batteries électriques, notamment pour les voitures électriques.

La subvention serait accordée dans le cadre de la loi bipartisane sur les infrastructures, votée en 2021 par le Congrès américain, et destinée notamment à garantir l’approvisionnement des États-Unis en minéraux critiques, comme le graphite.

Alors que la demande de ce matériau explose, l’offre reste en effet largement dominée par la Chine. Les États africains producteurs et futurs producteurs de graphite peuvent donc se positionner comme des alternatives à l’offre chinoise, en approvisionnant les marchés occidentaux en matières premières, mais surtout en négociant des accords permettant de transformer localement la production.

Notons que la plus grande mine de graphite d’Afrique, Balama au Mozambique, fournit déjà l’usine de matériau d’anodes de Vidalia aux États-Unis, destinée notamment à approvisionner le constructeur automobile Tesla.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Mali : la mine Loulo-Gounkoto permet à Barrick de réduire sa dépendance vis-à-vis des acquisitions et du prix de l’or

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Plus grande mine d’or du Mali, le complexe Loulo-Gounkoto continue de démontrer son importance pour le portefeuille de la compagnie Barrick. Alors que sa production est restée stable en 2023, l’actif performe également sur le plan de l’exploration.

Fin 2023, les réserves prouvées et probables de la compagnie minière Barrick ont augmenté de plus de 1 million d’onces d’or en glissement annuel, passant de 76 millions oz à 77 millions oz. Il s’agit de la troisième année consécutive de croissance, performance que la société attribue entre autres aux succès de l’exploration à sa mine malienne de Loulo-Gounkoto.

Plus précisément, c’est l’extension du gisement Yalea qui a été évoquée comme ayant porté la croissance des réserves de la région Afrique/Moyen-Orient. Les autres projets évoqués dans la région comprennent les mines Bulyanhulu (Tanzanie) et Kibali (RDC).

En continuant d’augmenter ses réserves prouvées et probables d’or par le biais d’activités internes comme l’exploration et le développement de nouveaux gisements, Barrick réduit sa dépendance à l’égard des acquisitions de nouvelles propriétés minières pour maintenir ou accroître sa production future.

Cette stratégie qui consiste à investir dans la croissance organique présente plusieurs avantages, parmi lesquels on retrouve la réduction des risques associés aux fluctuations des prix des métaux et à l’incertitude liée à l’intégration des acquisitions, tout comme la création d’une valeur durable pour les actionnaires grâce à la pérennité des opérations minières sur le long terme.

C’est d’ailleurs l’avis du PDG de Barrick, Mark Bristow qui indique que la stratégie d’investir dans la croissance organique par l’exploration et la gestion des ressources minérales a distingué la société au sein de l’industrie, « créant une réelle valeur par la découverte et le développement, plutôt que de compter sur l’augmentation des prix des matières premières pour apporter de la valeur à des fusions et acquisitions à hauts prix ».

Par ailleurs, le rôle joué par la mine Loulo-Gounkoto dans cette stratégie continue de démontrer l’importance de cet actif pour le portefeuille de Barrick. Pour l’année 2023, rappelons que la compagnie a annoncé une production attribuable d’or de 4,05 millions d’onces, dont 547 000 onces sur son complexe aurifère Loulo-Gounkoto détenu à 80 % au Mali.

Louis-Nino Kansoun

Source : Agence Ecofin

Namibie : découverte de ressources pétrogazières dans le bloc en mer 2913B opéré par TotalEnergies

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Le groupe TotalEnergies avait conclu une entente avec l’un de ses partenaires sur le bloc 2913B pour augmenter sa participation dans cette zone d’intérêt située dans les eaux territoriales de la Namibie.

La compagnie canadienne Africa Oil, propriétaire d’intérêts dans Impact Oil and Gas, elle-même partenaire de la société française TotalEnergies dans le bloc en mer 2913B situé en Namibie, a annoncé, jeudi 8 février, la découverte d’un potentiel en hydrocarbures sur ce périmètre d’exploration.

Selon les détails fournis par Roger Tucker, le PDG d’Africa Oil, ce développement est intervenu dans le cadre des activités de prospection menées par TotalEnergies sur le site à travers notamment le forage du puits Mangetti-1X du champ Mangetti Fan.

Ce dernier a entrecoupé des intervalles contenant des hydrocarbures confirmant non seulement la présence d’hydrocarbures sur le site, mais aussi sur la zone d’extension nord du trend pétrolier Venus, l’autre découverte pétrolière majeure réalisée par TotalEnergies en 2022.

Africa Oil détient une participation de 31,1 % dans Impact Oil & Gas qui a récemment cédé une partie de ses intérêts dans le bloc 2913B à TotalEnergies. Parallèlement des travaux sur le puits Venus-2A sont en cours en plus de l’acquisition de données sismiques 3D dans la partie sud du bloc visant à identifier des pistes d’explorations potentielles.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

Guinée équatoriale : le départ d’ExxonMobil du pays pourrait intervenir plus tôt que prévu

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Fin 2022, des sources proches de la compagnie pétrolière américaine ExxonMobil ont annoncé l’intention de la société de se retirer du pays une fois sa licence pétrolière arrivée à expiration en 2026.

La décision d’ExxonMobil de se retirer de la Guinée équatoriale après près de trois décennies de présence active dans l’industrie pétrogazière, pourrait se concrétiser en avance sur le calendrier initialement annoncé.

Selon des informations communiquées jeudi 8 février par des analystes du secteur pétrolier, l’entreprise devrait officialiser son départ de la Guinée équatoriale dans les semaines à venir, ceci dans un contexte de réorientation stratégique de ses plans opérationnels.

Récemment, Darren Woods, le PDG d’ExxonMobil a réitéré l’ambition de la compagnie de miser davantage sur des opportunités à la fois à forte croissance et à faible coût, soulignant l’évolution des priorités de l’entreprise.

Or, la baisse des niveaux de production des actifs pétrogaziers d’ExxonMobil en Guinée équatoriale, ajoutée à la perte d’attractivité pour les investissements, a soutenu l’entreprise dans son projet de départ.

En novembre 2023, la compagnie a concrétisé un processus de transfert au gouvernement équato-guinéen de ses intérêts dans le bloc producteur offshore B. ExxonMobil avait tenté de trouver un potentiel repreneur pour son portefeuille d’actifs en Guinée équatorial, mais en vain.

Abdel-Latif Boureima 

Source : Agence Ecofin

Pétrole : Petrobras veut se repositionner sur le marché africain

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Récemment, la société publique du pétrole du Brésil Petrobras a annoncé l’acquisition de participations dans les blocs d’exploration 10, 11 et 13 dans l’offshore de São Tomé et Príncipe.

En officialisant début janvier l’acquisition auprès de Shell, d’une participation de 45 % dans les blocs 10 et 13, et de 25 % dans le bloc 11, tous les trois situés dans les eaux territoriales de São Tomé et Príncipe, Petrobras, l’entreprise pétrolière publique du Brésil, souhaite se repositionner sur un marché pétrogazier africain en pleine croissance.

En effet, à travers ces opérations, Petrobras réinvestit un secteur qu’elle avait pourtant abandonné quelques années auparavant à la suite de son retrait du Nigeria où la compagnie détenait notamment des intérêts sur les champs producteurs Egina, Agbami et Akpo.

D’après les analystes, l’entreprise compte s’y maintenir grâce à un plan d’investissement qui met l’accent sur le pétrole et le gaz naturel en tant que principaux moteurs de sa croissance.

En outre Petrobras s’aligne sur les tendances de l’industrie orientées vers des pratiques énergétiques durables. La compagnie reconnaît ainsi l’importance de la transition vers des sources d’énergie moins polluantes même si le pétrole et le gaz restent au cœur de sa stratégie de croissance.

Abdel-Latif Boureima 

Source : Agence Ecofin

Gaz : la société allemande VNG s’accorde avec Sonatrach pour se faire approvisionner par gazoduc

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L’Allemagne fait partie des pays d’Europe qui cherchent à diversifier activement leurs sources d’approvisionnement en gaz depuis l’envahissement de l’Ukraine par la Russie en février 2022.

VNG, une entreprise allemande contrôlée par le fournisseur d’énergie EnBW Baden-Wuerttemberg AG, a conclu un accord gazier avec Sonatrach, la société publique chargée des hydrocarbures en Algérie, en vue de se faire fournir du gaz par gazoduc. L’information a été rapportée ce jeudi 8 février, par des sources proches des parties prenantes.

Cet accord intervient dans un contexte où l’Allemagne s’efforce de diversifier ses sources d’énergie après la réduction des livraisons de gaz en provenance de Russie à la suite du conflit en Ukraine.

Si le gaz naturel liquéfié (GNL) a permis de combler certains des besoins énergétiques, les contrats à long terme pour la livraison de gaz naturel restent limités en Allemagne, la plupart des importations dépendant du marché au comptant connu pour sa volatilité.

En décembre 2022, VNG avait déjà entamé une collaboration avec Sonatrach, axée sur l’hydrogène. Une initiative qui s’inscrit dans la stratégie plus large de l’Allemagne visant à établir une chaîne de valeur de l’hydrogène avec l’Algérie.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

Sierra Leone : FG Gold signe un accord d’achat d’électricité de 20 ans en faveur du projet aurifère de Baomahun

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Le projet aurifère de Baomahun est appelé à devenir la première mine d’or commerciale à grande échelle de la Sierra Leone. Tous les permis miniers et les licences environnementales ayant été accordés, le projet est actuellement en phase de construction et la première coulée d’or est prévue pour 2025.

La société privée d’exploration et de développement aurifère FG Gold Limited a annoncé le 8 février la signature d’un contrat d’achat d’électricité de 20 ans avec CrossBoundary Energy Limited (CBE) pour le développement d’une centrale électrique hybride afin d’alimenter le projet aurifère de Baomahun

En tant que producteur d’électricité indépendant, CBE développera la centrale sur la base d’une construction et d’un transfert. Elle sera composée d’une centrale thermique de 21 MW, d’une installation solaire de 23,8 MW et d’un système de stockage d’énergie par batterie de 13,8 MWh.

« La signature du contrat d’achat d’électricité avec CrossBoundary Energy pour cette centrale électrique hybride est une étape importante pour le développement du projet, car elle garantit la sécurité de l’alimentation électrique de la mine. Cette centrale électrique hybride illustre notre engagement à faire en sorte que toutes les composantes du projet soient durables, conformément à notre stratégie de faible émission de carbone et à notre souci de gestion de l’environnement », a déclaré Oliver Andrews, président exécutif de FG Gold.

L’installation solaire qui sera la plus grande ferme solaire de Sierra Leone, couvrira jusqu’à 90 % de la demande de la mine pendant la journée et permettra d’éviter l’émission d’environ 380 000 tonnes de CO2 sur 20 ans.

Abdoullah Diop

Source : Agence Ecofin

Zambie : pour lever les fonds nécessaires au redémarrage de la mine, Vedanta envisage de vendre des parts de Konkola

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En novembre 2023, Vedanta a signé un accord avec le gouvernement zambien pour récupérer le contrôle de sa filiale locale Konkola Copper Mines. La société du milliardaire indien Anil Agarwal doit désormais mobiliser plus d’un milliard de dollars pour la reprise des activités.

Vedanta est en négociations avec différents partenaires financiers pour lever des fonds nécessaires à la reprise des activités de son unité de production de cuivre Konkola Copper Mines (KCM) en Zambie. Parmi les options envisagées, figure la vente d’une participation minoritaire dans KCM, a indiqué mercredi Chris Griffith, PDG de Vedanta Base Metals.

Vedanta détient actuellement 80 % d’intérêts dans KCM, contre 20 % pour le gouvernement zambien. En novembre 2023, le gouvernement a signé un accord avec Vedanta pour lui rendre le contrôle de KCM, mettant ainsi fin à un différend judiciaire existant depuis 2019. En échange, la compagnie du milliardaire indien Anil Agarwal doit investir plus d’un milliard de dollars dans la reprise des activités.

Sous le contrôle du liquidateur judiciaire nommé après la saisie des actifs en 2019, Konkola est en effet devenu largement déficitaire et la production a drastiquement baissé. Dans des propos relayés par Reuters, M. Griffith a indiqué que l’objectif était de collecter 1,3 milliard de dollars grâce à la vente de parts de KCM. Vedanta va rester l’actionnaire majoritaire et l’opérateur de la mine, et envisage de produire annuellement 200 000 tonnes de cuivre, après la montée en puissance des opérations.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Cameroun : la Sonamines souhaite acheter 6 tonnes d’or auprès des producteurs locaux pour constituer des réserves stratégiques

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L’attrait perpétuel des États et des banques centrales pour l’or s’explique notamment par la confiance en la stabilité de la valeur de ce métal précieux qu’ont les investisseurs de par le monde.

Au Cameroun, la Société nationale des mines ambitionne d’acheter au cours de l’année 2024 au total 6 tonnes d’or chez les producteurs en activité dans les champs miniers du pays, a révélé Serge Hervé Boyogueno, le DG de cette société d’État.

« À date, nous avons bouclé avec la stratégie de déploiement et d’achat d’or sur le terrain. Généralement, on parle de canalisation. Nous avons engagé des discussions avec tous les opérateurs du segment semi-mécanisé, qui nous ont déjà donné leur accord de principe pour vendre le reste de la production, lorsque la Sonamines a prélevé l’impôt synthétique minier libératoire et le droit de sortie. Actuellement, nous sommes en train de boucler les financements avec les équipes du ministère des Finances. Une fois que nous aurons bouclé avec le financement, les équipes qui sont prêtes et n’attendent que le signal, vont se déployer sur le terrain ».

À travers ces achats d’or, la Sonamines, bras séculier de l’État dans la mine solide, entend lancer une activité dont l’exclusivité lui est dévolue par la législation minière en vigueur au Cameroun.

« L’exclusivité de l’achat et de la commercialisation de l’or et du diamant est une disposition qui figurait déjà dans le décret portant création de la Sonamines, et qui a été reprise dans la loi portant code minier qui renforce davantage les missions de la Sonamines, notamment l’approvisionnement du marché local pour ce qui concerne les substances précieuses et semi-précieuses, la collecte de l’impôt synthétique minier libératoire, surtout le contrôle et le suivi de la production, de la transformation et de la commercialisation, voire même de la valorisation des substances précieuses et semi-précieuses, ainsi que l’estampillage de l’or à la sortie du Cameroun. La Sonamines se positionne donc comme le comptoir unique, qui va gérer les comptoirs de commercialisation, lorsque l’État décidera de renoncer à son droit de préemption » relève Investir au Cameroun.

Pour pouvoir réaliser ses ambitions en matière d’achat d’or au cours de l’année courante, la Sonamines devrait dépenser plus de 200 milliards FCFA, selon les propres estimations de l’entreprise. À en croire Serge Hervé Boyogueno, l’or ainsi acheté permettra à l’État du Cameroun de poursuivre son projet de constitution des stocks d’or stratégiques, dans l’optique de disposer de réserves à la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), l’institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale).

De ce point de vue, selon les officiels, le Cameroun dispose d’ores et déjà d’un premier stock de 500 kg d’or de 24 carats (standard de la London Bullion Market, marché des lingots d’or de Londres, qui fait figure de référence en matière de négoce de ce métal précieux dans le monde), susceptible de constituer les réserves du pays à la Beac. Cet or est le fruit de l’opération d’affinage du stock d’or détenu par le Trésor public, dont les premiers résultats ont été présentés le 3 octobre 2023 à Yaoundé. C’était au cours d’une cérémonie de rétrocession à l’État du Cameroun de 218,5 kg d’or brut collectés en seulement 16 mois d’activités par la Sonamines, au titre de l’impôt synthétique minier libératoire.

L’or, un métal précieux pour les États

Avec ce premier stock d’or affiné (en attendant l’affinage des 218,5 kg rétrocédés le 3 octobre 2023), le Cameroun franchissait une étape importante dans son projet Gold, lancé au cours de l’année 2012. Ce projet, selon le ministère des Finances, a pour objectif principal de collecter auprès des sociétés minières la part d’or revenant à l’État (et désormais les volumes achetés par la Sonamines), selon les dispositions du code minier ; et de la rétrocéder au Trésor public (cette prérogative devrait désormais revenir à la Caisse des dépôts et consignations, selon une récente « instruction présidentielle »), qui se chargera alors d’en faire des lingots aux standards internationaux requis. En vue de la constitution des réserves d’or du Cameroun auprès de la banque centrale des pays de la CEMAC.

La constitution des réserves d’or présente de multiples avantages pour les États et les banques centrales. À ce titre, la plateforme spécialisée www.goldinfo.fr révèle, par exemple, qu’en 2022, « les achats d’or des banques centrales ont atteint 1 136 tonnes. Un niveau record depuis 1967, sans aucun doute amplifié par la guerre en Ukraine ».

En effet, analyse la plateforme susmentionnée, « en période d’incertitude économique ou de volatilité des marchés financiers, le métal précieux joue pleinement son rôle de protection. En outre, détenir de l’or permet aux banques centrales d’accroître la confiance en leur monnaie et leur économie nationale. (…) En tant qu’actif décorrélé, l’or est même susceptible, en temps de crise, de prendre de la valeur ».

« Ainsi, les banques centrales, à l’instar de nombreux investisseurs, choisissent le métal jaune comme couverture contre l’érosion de la monnaie causée par la hausse des prix. (…) Parce que le marché de l’or est mondial, les réserves du métal précieux peuvent être utilisées pour pallier les besoins de liquidités à court terme. Également, par sa stabilité et la confiance qui lui est portée, l’or renforce la crédibilité des banques centrales… » et des États qui y détiennent des réserves d’or.