En septembre dernier, la junior Tertiary Minerals a conclu un accord avec le premier producteur zambien de cuivre, First Quantum Minerals, pour utiliser les données historiques collectées par ce dernier au profit de ses projets d’exploration dans le pays. Une stratégie déjà payante…
En Zambie, la junior minière britannique Tertiary Minerals va bientôt commencer les travaux d’exploration au projet Mukai, dans le but de confirmer le potentiel de l’actif en cuivre et nickel. C’est ce qu’elle a indiqué dans un communiqué publié le 5 avril, précisant que cette campagne qui commencera à la fin de la saison des pluies se concentrera sur un programme d’échantillonnage du sol couplé à une analyse en temps réel des résultats et un suivi sur le terrain des zones présentant des anomalies.
Il faut souligner que ces travaux sont consécutifs à la réussite de la coopération technique conclue l’année dernière avec le canadien First Quantum Minerals. Ce dernier, leader local de la production de cuivre, a mis à disposition de Tertiary une base de données magnétiques, électromagnétiques et radiométriques aéroportées et des interprétations géologiques qui proviennent de zones proches des permis d’exploration de Tertiary.
À en croire la junior britannique, ces données lui ont permis de découvrir une minéralisation de cuivre et de nickel dans un prospect immédiatement adjacent à la limite de la concession de Mukai. « Des anomalies historiques dans les échantillons de sol suggèrent que cette minéralisation pourrait se poursuivre dans la licence de Mukai », précise Tertiary.
Faire aussi bien que First Quantum ?
Le portefeuille d’exploration de Tertiary en Zambie inclut aussi les projets de cuivre Jacks, Mushima North, Lubuila et Konkola West. Si rien ne garantit que tous ces actifs deviennent plus tard des mines économiquement rentables, il faut tout de même noter qu’ils sont situés pour la plupart dans la ceinture de cuivre d’Afrique centrale et ont le potentiel pour être à l’origine de la prochaine grande découverte de métal rouge en Zambie.
Une telle perspective s’inscrit parfaitement dans les plans de la Zambie, qui veut plus que tripler sa production annuelle de cuivre d’ici 2032, afin de tirer profit des conditions favorables sur le marché.
Indispensable à la transition énergétique avec ses multiples usages (véhicules électriques, éoliennes, panneaux solaires), en plus de son utilisation plus traditionnelle dans l’industrie et la construction, le cuivre bénéficie depuis quelques années de cours élevés et d’une demande en hausse. Ce sont des arguments qui pourraient aider Tertiary à obtenir auprès des investisseurs les fonds dont elle a besoin pour financer ses travaux d’exploration.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin