Depuis qu’il a été annoncé, le projet de pipeline EACOP est au cœur de nombreuses controverses. Plusieurs ONG se sont constituées en partie civile pour défendre les intérêts environnementaux et ceux des populations riveraines du projet.
Le gouvernement tanzanien a salué la décision d’un tribunal français de rejeter une plainte contre TotalEnergies, concernant la construction du pipeline EACOP en Ouganda et en Tanzanie. L’affaire avait été soumise par six ONG actives dans la lutte pour la protection de l’environnement. Il s’agit de quatre ONG ougandaises et deux françaises.
Ces organisations cherchaient à faire suspendre le projet d’oléoduc, évoquant des risques environnementaux graves. De plus, elles accusaient TotalEnergies d’avoir pris des terres à plus de 100 000 personnes sans les indemniser adéquatement. Les organisations ont également fait valoir que les développeurs de l’oléoduc ont omis de respecter les dispositions légales qui exigent des entreprises qu’elles évitent les atteintes graves aux droits de l’homme, à la santé, à la sécurité et à l’environnement.
« Nous pensons que cette décision est encourageante. Le verdict écarte un nuage sombre qui planait sur la mise en œuvre de ce projet d’envergure », a indiqué un communiqué du ministère tanzanien de l’Énergie.
Le pipeline EACOP est censé transporter le pétrole brut extrait en Ouganda vers le port tanzanien de Tanga. Il aura une capacité d’acheminement de 216 000 barils par jour.
Olivier de Souza
Source : Agence Ecofin