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Tanzanie : un financement de 20 millions $ approuvé pour le projet de graphite Lindi Jumbo

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Selon un récent rapport de Benchmark Mineral, la Tanzanie devrait produire plus de 10 % de l’offre mondiale de graphite d’ici 2030. L’un des projets qui permettront au pays de réaliser ces prévisions est la mine Lindi Jumbo qui vient de franchir une nouvelle étape décisive.

La compagnie minière Walkabout Resources a annoncé l’approbation par le gestionnaire de fonds Gemcorp d’un prêt de 20 millions de dollars pour le développement du projet de graphite Lindi Jumbo en Tanzanie. Les deux parties sont en train de finaliser la documentation et la première tranche du financement devrait être reçue d’ici la fin du mois de juin.

Selon les détails donnés en mars dernier lors de la signature du protocole d’accord concernant le prêt, les fonds serviront à terminer la construction de la mine. « Le stade de développement avancé et les marges élevées attendues de Lindi Jumbo nous permettent d’accéder à des emprunts à haut rendement, ce qui n’est pas le cas pour d’autres projets », a commenté mercredi 14 juin le PDG de Walkabout, Andrew Cunningham.

La compagnie a indiqué être en bonne voie pour boucler la construction de la mine Lindi Jumbo d’ici la fin de l’année 2023. Une fois en production, la mine devrait livrer annuellement 40 000 tonnes de graphite sur une durée de vie de 24 ans.

Louis-Nino Kansoun 

Source : Agence Ecofin

Zimbabwe : le permis environnemental délivré, Red Rock peut commencer à exporter du lithium

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Fin mars 2023, Red Rock Resources a annoncé le dépôt d’une étude d’impact environnemental au Zimbabwe, dans le but d’obtenir un permis pour lancer ses opérations de lithium. Cela pourrait contribuer à l’objectif du gouvernement de générer 12 milliards de dollars de revenus miniers cette année.

Les autorités du Zimbabwe ont accordé un permis environnemental à Red Rock Resources pour l’exploitation du lithium de Tin Hill. C’est l’annonce faite le 15 juin par la compagnie minière britannique qui précise qu’elle peut désormais commencer l’exploitation minière sur le site, ainsi que l’expédition « immédiate » de produits.

« Le Zimbabwe est l’un des dix premiers producteurs de lithium et le plus grand producteur d’Afrique, et il est réputé pour la qualité élevée de ses produits. Il s’agit d’une étape importante pour Red Rock, et nous en évaluons les implications financières », a commenté Andrew Bell, président de la compagnie.

Avec la mise en service de cette mine, Red Rock deviendrait la dernière compagnie en date à se lancer dans l’exploitation du lithium au Zimbabwe. Alors qu’aucun détail n’est encore disponible sur la capacité de production du projet ni sur sa durée de vie, on peut néanmoins s’attendre à ce que la mine contribue à la hausse de la production nationale et des revenus miniers du pays, attendus à 12 milliards de dollars cette année.

Source : Agence Ecofin

RDC : Ivanhoe Mines s’associe à Bill Gates et l’UE pour réduire l’énergie utilisée dans les mines

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Ivanhoe Mines qui exploite la mine de cuivre Kamoa-Kakula en RDC, va s’associer à une société cofondée par un fonds financé par l’UE et Bill Gates afin d’améliorer le processus de production minière. La compagnie peut espérer à terme réduire son empreinte carbone et augmenter ses revenus.

La compagnie minière Ivanhoe Mines active à la mine de cuivre Kamoa-Kakula en RDC, a annoncé le 15 juin un investissement de 76 millions de dollars dans la société américaine I-Pulse, maison mère d’I-ROX. Cofondée en novembre dernier par un fonds d’investissement financé par l’Union européenne et le milliardaire Bill Gates, I-ROX développe une technologie permettant de réduire l’énergie utilisée pour concasser et broyer le minerai dans les mines.

« L’énergie pulsée est une technologie qui libère l’équivalent de la puissance d’une centrale nucléaire en un milliardième de seconde. Cette technologie a déjà trouvé des applications commerciales dans le formage et le soudage des métaux à grande vitesse, ainsi que dans l’exploration minière », indique le communiqué.

Avec cet investissement dans I-Pulse, Ivanhoe pourra collaborer avec I-ROX afin d’accroitre les revenus générés par sa mine de cuivre Kamoa-Kakula. Pour atteindre cet objectif, la compagnie minière canadienne enverra des échantillons de minerai de cuivre et de résidus provenant du complexe cuprifère congolais au siège d’I-Pulse à Toulouse, en France.

Dans le sud-ouest de l’Hexagone, des tests seront menés afin d’augmenter les taux de récupération du cuivre via deux méthodes. La première consiste à améliorer le processus de broyage et de flottation pour récupérer davantage de métal rouge, alors que la deuxième devrait permettre de récupérer du cuivre supplémentaire à partir des résidus miniers. Outre le gain financier résultant d’un processus moins énergivore, Ivanhoe pourrait produire davantage de cuivre à Kamoa-Kakula et accroitre ainsi ses revenus.

Pour rappel, Kamoa-Kakula est en bonne voie pour devenir la deuxième plus grande mine de cuivre au monde dans quelques années. En 2023, la mine devrait livrer 390 à 430 000 tonnes de métal rouge.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Guinée : Kiniero peut ajouter 24 tonnes d’or à la production nationale sur 10 ans (Robex)

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Une étude de préfaisabilité publiée en 2022 estime que la mine d’or Kiniero peut produire 712 000 onces (20 tonnes) sur 6,5 ans. Alors que l’entrée en production de l’actif est attendue en 2024, le propriétaire Robex Resources vient de publier une étude de faisabilité qui améliore ces chiffres.

En Guinée, la future mine d’or Kiniero peut livrer 851 000 onces (24,12 tonnes) sur une durée de vie de 9,5 ans. C’est ce que révèle une étude de faisabilité publiée le 14 juin par le propriétaire canadien du projet, Robex Resources, ajoutant qu’il faudra 160 millions de dollars pour les travaux de construction.

Au cours des derniers mois, notons que des travaux d’exploration ont permis une hausse de 21 % des réserves minérales du projet par rapport à l’étude de préfaisabilité. Cela a entrainé une amélioration de 46 % de la durée de vie du projet, même si la capacité de production annuelle a diminué de 18 % pour s’établir à 90 000 onces d’or.

« Kiniero devrait maintenant atteindre une moyenne supérieure à 100 000 onces par an au cours des sept premières années et nous continuerons à forer pour espérer augmenter la teneur moyenne, la capacité de production et la durée de vie de la mine », a ajouté Aurélien Bonneviot, PDG de la compagnie.

Au niveau des paramètres financiers, Kiniero affiche une valeur actuelle nette de 170 millions de dollars après impôts, en hausse de 48 % par rapport à l’étude de préfaisabilité, alors que le taux de rentabilité interne est passé de 32 à 31 %. Ce scénario de référence se base sur un prix de l’or à 1 650 dollars l’once et peut être amélioré en tenant compte d’un prix de l’or à 1 950 dollars l’once. Dans ce dernier cas, la valeur actuelle nette du projet atteindrait 301 millions $ après impôts, pour un taux de rentabilité internet de 48 %.

Pour rappel, la construction de la mine a déjà commencé et la coulée du premier lingot d’or est attendue à Kiniero à la mi-2024.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le producteur de platine Implats s’intéresse au lithium du Zimbabwe

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Impala Platinum est une compagnie minière active sur les métaux du groupe de platine en Afrique du Sud et au Zimbabwe. Dans ce dernier pays, elle a produit 579 000 onces de platine, palladium, rhodium, iridium, ruthénium et d’or, en 2021.

Au Zimbabwe, la filiale locale de la compagnie minière Impala Platinum (Implats) envisage d’investir dans d’autres métaux, dont le lithium. Spécialisée jusque-là dans la production de platine, l’entreprise est la dernière en date à se signaler dans ce secteur en plein essor dans le seul pays africain à produire actuellement le lithium, métal essentiel aux batteries de véhicules électriques.

« Nous n’allons pas nous précipiter dans des zones non testées […]. Nous examinons en permanence tout ce qui peut nous permettre de nous assurer que ce que nous faisons est durable sur le plan environnemental », prévient néanmoins Thandi Orleyn, présidente d’Implats.

Rappelons que l’exploitation du lithium au Zimbabwe est dominée par les entreprises chinoises qui ont investi ces dernières années plusieurs centaines de millions de dollars dans le pays.

Les immenses réserves du pays attirent également d’autres investisseurs comme Marula Mining qui y a ouvert récemment un bureau local, ou Red Rock Resources. Le gouvernement compte sur la multiplication de ces projets pour accroitre les revenus miniers afin de soutenir une économie locale en difficulté.

Source : Agence Ecofin

Le marché du cuivre est prêt pour une croissance sans précédent : les informations et les prévisions de Citigroup

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Le marché du cuivre pourrait connaître un afflux « sans précédent » dans les années à venir alors que les investisseurs cherchent à profiter de la hausse anticipée de la valeur du métal, tirée par la demande croissante de véhicules électriques (VE) et d’énergies renouvelables, selon Citigroup.

Dans une interview avec Bloomberg la semaine dernière, Max Layton, directeur général de Citi pour la recherche sur les matières premières, a déclaré qu’il pensait que c’était le moment  idéal pour les investisseurs d’acheter,  car le prix du cuivre est toujours en sourdine en raison des préoccupations liées à la récession mondiale. Le métal rouge se négocie actuellement autour de 8 300 dollars la tonne, en baisse d’environ 26 % par rapport à son sommet historique de près de 11 300 dollars, établi en octobre 2021.
Citt voit le cuivre atteindre 15 000 $ d'ici 2025

Citi a également souligné que le cuivre pourrait baisser davantage à court terme, mais pourrait commencer à se redresser au cours des six à 12 prochains mois, car le marché reconnaît pleinement le déséquilibre massif entre l’offre et la demande, un écart qui devrait se creuser à mesure que la demande de véhicules électriques et les énergies renouvelables se développent.

Les ventes de véhicules à combustion interne devraient culminer cette décennie: BloombergNEF

Comme je l’ai déjà mentionné, les véhicules électriques (VE) nécessitent jusqu’à trois fois plus de cuivre que les véhicules traditionnels à moteur à combustion interne (ICE). Cela représente un défi car le nombre de gisements de cuivre nouvellement découverts diminue et le temps nécessaire pour passer de la découverte à la production augmente en raison de la hausse des coûts. Selon S&P Global, sur les 224 gisements de cuivre découverts entre 1990 et 2019,  seuls 16 ont été découverts au cours de la dernière décennie.

Pendant ce temps, les ventes de véhicules électriques continuent d’augmenter. L’année dernière, ces ventes ont atteint un total de 10,5 millions, et les projections de Bloomberg New Energy Finance (NEF) suggèrent qu’elles pourraient atteindre environ 27 millions d’ici 2026. Bloomberg prédit que la flotte mondiale de véhicules ICE atteindra son pic en aussi peu que deux ans. années, après quoi le marché sera dominé principalement par les véhicules électriques et, dans une moindre mesure, par les hybrides. D’ici 2030, les véhicules électriques pourraient représenter 44 % de toutes les ventes de véhicules de tourisme, et d’ici 2040, trois pourraient représenter les trois quarts de toutes les ventes de véhicules.

Les véhicules à combustion interne devraient culminer en 2025

L’action Tesla soutenue par une série de nouvelles positives

Tesla, qui reste le plus grand fabricant de véhicules électriques au monde, a vu son stock augmenter de plus de 100 % depuis le début de l’année 2023, ce qui en fait le troisième meilleur acteur du S&P 500, après NVIDIA (+166 %) et Meta (120 %) . En fait, les actions de Tesla se sont maintenant complètement rétablies (et même plus) à partir d’octobre 2022, lorsque le PDG Elon Musk a acheté Twitter pour 44 milliards de dollars. Cela a soulevé des inquiétudes parmi les investisseurs quant à la capacité de Musk à diriger le fabricant de véhicules électriques tout en entreprenant un nouveau projet chronophage, sans oublier de jongler avec SpaceX.

Tesla Stock s'est remis de l'accord Twitter de Musk

Vendredi a marqué le 12e jour consécutif où les actions de Tesla ont progressé, ce qui représente une séquence de victoires remarquable que nous n’avons pas vue depuis janvier 2021.

Le constructeur automobile basé à Austin a reçu un énorme coup de pouce la semaine dernière après avoir annoncé que son populaire modèle 3 était désormais admissible à un crédit d’impôt à la consommation de 7 500 $ pour les véhicules électriques. Cette action signifie qu’en Californie, qui applique son propre remboursement de taxe de 7 500 $ pour les achats de véhicules électriques, une toute nouvelle Tesla Model S est  moins chère qu’une Toyota Camry.

Pour bénéficier du crédit d’impôt américain, Tesla a dû modifier la façon dont elle s’approvisionnait en matériaux pour ses batteries conformément à la loi sur la réduction de l’inflation (IRA), promulguée en août 2022. L’IRA stipule que 40 % des matériaux des batteries de véhicules électriques et les composants doivent être extraits ou transformés aux États-Unis ou dans un pays qui a un accord de libre-échange avec les États-Unis. Ce seuil de fabrication augmentera chaque année, et d’ici 2027, 80 % de la batterie devra être produite aux États-Unis ou dans un pays partenaire pour bénéficier du remboursement complet.

L’action Tesla a également bénéficié de l’annonce de jeudi dernier selon laquelle les conducteurs de véhicules électriques fabriqués par son rival General Motors (GM) pourraient utiliser le réseau de suralimentation nord-américain de Tesla à partir de l’année prochaine. L’accord permet non seulement aux clients de GM d’accéder à 12 000 bornes de recharge supplémentaires à travers le continent, mais il augmente également considérablement la part de marché de Tesla dans l’infrastructure de recharge essentielle.

La quête du cuivre de Musk

En pensant à l’avenir, Musk aurait rencontré pratiquement le mois dernier L. Oyun-Erdene, Premier ministre de Mongolie. Les détails de leur discussion n’ont pas été entièrement divulgués, mais il convient de souligner que la Mongolie est un pays riche en cuivre, qui abrite la quatrième plus grande mine de cuivre au monde, exploitée conjointement par Rio Tinto et le gouvernement mongol. En mai, Rio Tinto a annoncé que  la production avait enfin commencé à la mine,  qui se trouve à 1,3 kilomètre (0,8 mille) sous le désert de Gobi.

Avec l’accès à ce cuivre, peut-être que Tesla envisage de construire une usine de traitement des métaux en Mongolie ? Cela aurait du sens, car l’entreprise possède une usine à Shanghai, en Chine.

(Par Frank Holmes)

Source : mining.com

L’OPEP maintient ses perspectives concernant la hausse de la demande mondiale de brut

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Alors que l’OPEP a réduit son offre pétrolière à deux reprises cette année, elle s’attend toujours à voir la demande mondiale de brut augmenter et avec elle, les cours du combustible.

Dans son rapport mensuel sur la situation du marché pétrolier global publié mardi 13 juin, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a maintenu ses projections au sujet de la croissance de la demande globale de brut.

L’organisation table sur une augmentation de la demande pétrolière globale de l’ordre de 2,35 millions de barils par jour pour l’année. Ce chiffre rejoint dans une certaine mesure les 2,32 millions de barils par jour qu’elle avait annoncés en février.

Si l’OPEP maintient ses perspectives au sujet de la croissance de la demande pétrolière globale, c’est essentiellement lié au contexte économique en Chine et Europe. En effet, le cartel note une augmentation substantielle de la demande chinoise de brut même si celle-ci est en partie contrebalancée par une baisse en Europe.

Le cartel estime que la demande totale de pétrole pour 2023 ne devrait pas excéder 101,91 millions de barils par jour.

Abdel-Latif Boureima 

Source : Agence Ecofin

Cameroun : Perenco signe un contrat de partage de production de 20 ans sur Rio del Rey

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Le bassin pétrolifère de Rio del Rey est l’un des plus stratégiques pour l’industrie pétrolière et l’économie du Cameroun. Il fournit, à lui seul, environ 70 % de la production totale du pays.

La société pétrolière franco-britannique a annoncé, mardi 13 juin, qu’elle a signé avec la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), un contrat de partage de production portant sur le bassin pétrolier de Rio del Rey, situé dans les eaux territoriales du Cameroun.

L’entente est conclue pour une durée de 20 ans et devrait permettre aux parties prenantes de poursuivre les activités de développement du site. Depuis au moins une décennie, ce dernier livre avec régularité, une production de brut de 35 000 b/j en moyenne.

« Ce nouveau contrat crée une base solide sur laquelle nous pourrons construire un programme ambitieux de modernisation de nos installations, de réduction des émissions, d’exploration de la zone, de saisie de nouvelles opportunités, de développement de projets satellites et de soutien au pays pour relever ses futurs défis énergétiques », a déclaré Armel Simondin, responsable de la filiale camerounaise de Perenco.

En 2020, la compagnie avait annoncé un plan consistant à réaliser sur Rio Del Rey, une production de brut de plus de 5 millions de barils.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

Malawi : la construction de la première mine de niobium d’Afrique commencera d’ici septembre 2024

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Fin mars 2023, le gouvernement du Malawi a signé une convention minière avec Globe Metals & Mining pour le développement de la première mine de niobium du continent africain. Il s’agit d’un produit utilisé dans plusieurs industries, dont la sidérurgie, l’électronique et les batteries lithium-ion.

La construction de la première mine de niobium d’Afrique devrait démarrer au plus tard en septembre 2024 au Malawi. C’est du moins ce qu’il faut retenir d’une note transmise par le ministère des Mines du Malawi à Globe Metals & Mining, propriétaire du projet Kanyika.

La correspondance indique en effet que le développement de la mine doit commencer dans un délai de 18 mois après la signature de l’accord de développement minier datée, rappelons-le, de fin mars 2023. Par ailleurs, le gouvernement attend la production commerciale sur l’actif dans un délai de 60 mois après la signature de l’accord, soit d’ici 2028.

Le projet Kanyika a une capacité de production annuelle de 3 250 tonnes de niobium sur une durée de vie de 23 ans. Ce produit que le Malawi ambitionne d’être le premier à extraire à l’échelle industrielle en Afrique, est utilisé dans diverses industries, notamment la sidérurgie, l’aérospatiale, l’électronique, etc. Le niobium gagne aussi un intérêt croissant dans l’industrie des véhicules électriques, car il est considéré comme un élément permettant d’accroitre la durée de vie d’une batterie lithium-ion tout en réduisant son temps de charge.

Source : Agence Ecofin

Au Zimbabwe, comment des politiciens et des jeunes du ghetto s’enrichissent dans l’exploitation artisanale de l’or (rapport)

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Le rapport souligne que l’essor de l’exploitation artisanale de l’or s’explique notamment par la crise économique qui sévit dans le pays, l’ouverture du secteur minier à « toutes les personnes compétentes » et la hausse des prix du métal jaune.

L’exploitation minière artisanale et à petite échelle (Artisanal small-scale mining/ASM) contribue à hauteur de 62% à la production d’or au Zimbabwe, selon un rapport publié le 8 juin par Megatrends Afrika, une plateforme de recherche lancée par la République fédérale d’Allemagne pour étudier les grandes tendances qui façonnent l’Afrique de demain.

Ce rapport précise que l’exploitation minière artisanale et à petite échelle est un secteur pourvoyeur d’emplois au Zimbabwe. Les données officielles montrent que plus de 500 000 petits exploitants miniers – principalement des orpailleurs – opèrent dans ce pays d’Afrique australe et font vivre environ trois millions de personnes à leur charge. De son côté, la Fédération des mineurs du Zimbabwe indique que les quelque 50 000 mineurs artisanaux enregistrés emploient en moyenne au moins 10 travailleurs chacun.

D’autres sources estiment cependant que le nombre de mineurs artisanaux a grimpé à environ 1,5 million ces dernières années, en raison notamment l’aggravation de la crise économique et de la hausse des cours du métal jaune.

Elaboré par Victor Muchineripi Gwande, un professeur d’histoire à l’Université de l’État libre (University of the Free State) en Afrique du Sud dont les travaux de recherche portent notamment sur  l’histoire économique des pays d’Afrique australe, le rapport souligne que la propagation de l’exploitation minière artisanale s’explique notamment par la crise économique qui sévit au Zimbabwe depuis l’échec de la réforme agraire de l’ex-président Robert Mugabe et la décision du gouvernement d’ouvrir le secteur minier à « toutes les personnes compétentes ». Auparavant, l’exploitation minière était l’apanage des grandes sociétés minières internationales.

Connexions politiques

Le troisième facteur qui favorise l’essor de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle est la forte demande d’or dans un contexte du hausse des prix de ce métal sur le marché international.

Bien que l’activité soit souvent perçue comme étant des fouilles non coordonnées, opportunistes et précipitées, effectuées par des individus ayant peu de liens entre eux, le rapport précise qu’une hiérarchie a émergé au sein du secteur. Cette hiérarchie se compose d’un détenteur de titre, d’un commanditaire, d’un acheteur et de creuseurs.

Le détenteur d’un titre est essentiel pour donner un vernis de légalité à ce type d’exploitation minière alors que le commanditaire est une personne disposant de ressources importantes pour financer les activités des groupes de creuseurs.

Le commanditaire, qui possède ou loue le matériel nécessaire à l’extraction de l’or, est souvent un homme d’affaires local ayant des connexions avec des hommes politiques puissants, y compris des chefs traditionnels, des membres du Parlement ou encore des élus locaux.

Cet environnement opérationnel expose l’activité à plusieurs abus et l’empêche de contribuer plus efficacement à la croissance économique.

Théoriquement, la loi sur les mines permet à tous les Zimbabwéens de demander des permis miniers. Dans les faits, un nombre limité de personnes sont en mesure d’obtenir des licences d’exploitation minière, en raison des coûts élevés des permis de prospection et des frais nécessaires au paiement de consultants miniers et de géologues d’exploration. A cela s’ajoutent les obstacles bureaucratiques, étant donné que tout demandeur d’un permis minier et appelé à traiter avec de nombreuses institutions gouvernementales, telles que le ministère des Mines, la police, l’agence de gestion de l’environnement (EMA), l’autorité nationale de l’eau du Zimbabwe (ZINWA) et les autorités locales.

Alléger les procédures administratives

D’autre part, l’exploitation artisanale informelle de l’or est marquée par la violence perpétrée par des gangs armés qui opèrent souvent en toute impunité, en raison de leurs liens avec des politiciens qui les exploitent pour perpétrer des violences contre leurs adversaires. Ces pratiques clientélistes empêchent les jeunes de formaliser leurs activités minières artisanales.

Le rapport fait remarquer par ailleurs que l’exploitation artisanale et à petite échelle de l’or a permis l’apparition d’une caste d’exploitants miniers appelés localement les « mbingas », un terme d’argot zimbabwéen qui signifie « jeune individu riche et crasseux ». Ces jeunes riches, dont l’opulence est admirée par les populations locales, sont malgré tout perçus comme des influenceurs positifs qui incarnent l’esprit entrepreneurial. Certains « mbingas » ont formalisé leurs activités. Le cas de Pedzai Sakupwanya, plus connu localement sous le surnom de « Scott » est très remarquable. Cette « enfant de ghetto », qui affirme employer plus de 400 mineurs artisanaux, a créé les entreprises formelles à l’instar Better Brands Jewellery et Better Brands Mining Company.  

Pour faciliter la formalisation de l’exploitation artisanale de l’or, l’auteur du rapport recommande notamment aux autorités zimbabwéennes de créer un fonds spécialisé dans l’octroi de financements aux jeunes souhaitant obtenir des permis miniers, d’alléger les procédures administratives, et de renforcer l’Etat de droit pour mettre fin à la corruption et à la violence qui gangrènent le secteur.

Source : Agence Ecofin