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Les termes clés du nouvel accord entre De Beers et le Botswana sur les diamants

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Depuis environ un demi-siècle, De Beers est le partenaire majeur du Botswana dans l’exploitation de ses immenses réserves de diamants. Le dernier accord entre les deux parties a expiré le 30 juin et son renouvellement était soumis à l’obtention par le gouvernement d’une plus grande part des revenus.

La compagnie nationale botswanaise de négoce de diamants Okavango Diamond Company (ODC) recevra désormais jusqu’à 50 % des pierres précieuses produites localement par Debswana, la coentreprise avec le groupe De Beers. C’est l’un des termes clés de l’accord de dernière minute annoncé le 30 juin 2023 par les deux parties et renouvelant leur partenariat jusqu’en 2033.

Dès la mise en œuvre de l’accord, ODC recevra 30 % de la production de Debswana, contre 25 % dans le précédent accord. Cette part augmentera progressivement pour atteindre 50 % d’ici la dernière année de l’accord. La hausse des quantités de diamants bruts obtenus par ODC devrait aider le gouvernement botswanais à honorer l’accord signé récemment avec le négociant de diamants belge HB Antwerp qui va céder 24 % de son capital à Gaborone en échange de la fourniture de pierres précieuses sur cinq ans.

Dans le nouvel accord avec De Beers, le gouvernement botswanais a également obtenu la création d’un fonds de développement économique Diamonds for Development. Doté d’un investissement initial de 1 milliard de pulas (environ 75 millions $), il soutiendra la diversification de l’économie locale, en vue de réduire la dépendance actuelle aux diamants. Sur la durée de l’accord, notons que l’investissement total de la filiale du groupe britannique Anglo American pourrait atteindre 10 milliards de pulas, soit 750 millions de dollars environ.

« Pour De Beers, c’est un privilège de renouveler son partenariat d’un demi-siècle avec le peuple botswanais […]. L’accord représente notre engagement à investir dans la production de diamants au Botswana, dans la chaîne de valeur du diamant du Botswana, dans l’économie de la connaissance du Botswana et, surtout, dans le peuple du Botswana », a commenté Al Cook, PDG du géant originaire d’Afrique du Sud.

Un exemple pour d’autres pays africains ?

De Beers produit 70 % de ses diamants au Botswana et son partenariat de longue date avec le gouvernement a joué un grand rôle dans le développement du pays, au point d’en faire un contre-exemple de la « malédiction des ressources naturelles » qui toucherait les pays africains. En arrachant à De Beers une plus grande part du gâteau grâce à la détermination du président Mokgweetsi Masisi, Gaborone montre à nouveau la voie à d’autres pays miniers du continent.

Alors que le président Félix Tshisekedi s’est rendu cette année dans le pays pour en apprendre plus sur le modèle botswanais afin de le dupliquer dans le secteur de l’exploitation des diamants en RDC, un autre pays africain est mieux placé pour s’inspirer du Botswana. Il s’agit de la Namibie, où la production du groupe De Beers a augmenté de 46 % l’année dernière pour atteindre 2,14 millions de carats. Dans l’accord actuel, la Namibie reçoit 15 % des diamants produits dans le pays par De Beers, mais le gouvernement souhaite revoir cette part à l’expiration du deal en 2026.

« Pour l’instant, nous sommes à 15 % et, par conséquent, lorsque nous reverrons l’accord, nous envisagerons également d’augmenter les 15 % à autre chose », déclarait en avril dernier le ministre des Mines Tom Alweendo en marge d’une réunion avec son homologue angolais.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Tanzanie : Shanta veut produire 169 000 onces d’or à Singida sur les cinq ans à venir

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La Tanzanie, plus important producteur d’or en Afrique de l’Est, abrite une nouvelle mine d’or depuis mars 2023. Il s’agit de Singida, pilotée par Shanta Gold. La compagnie compte sur cet actif pour atteindre dès 2024 une production globale de plus de 100 000 onces d’or par an.

Dans un communiqué publié le lundi 3 juillet, Shanta Gold a révélé son plan minier pour les 5 prochaines années à Singida, sa mine d’or en service depuis mars 2023 en Tanzanie. La compagnie veut y produire 169 000 onces d’or durant la période, soit une moyenne annuelle de 34 000 onces.

Pour y parvenir, Shanta étudie entre autres la possibilité d’ajouter un deuxième broyeur à son usine pour doubler la capacité de traitement actuelle de 1 000 tonnes par jour. En attendant, la société vise une production de 24 000 à 26 000 onces d’or à Singida cette année, en considérant la période allant d’avril à décembre 2023.

« Notre stratégie est axée sur trois piliers clairs: l’optimisation des opérations, la réduction des coûts et la maximisation de la durée de vie de la mine. […] Nous avons déjà identifié un potentiel d’augmentation de la production d’or grâce à des ressources supplémentaires à la fois dans nos licences minières existantes et environnantes », explique Eric Zurrin, DG de Shanta Gold.

Actuellement, la compagnie examine en effet des cibles de forage potentielles afin de lancer une campagne d’exploration au troisième trimestre 2023. Des résultats concluants pourraient lui permettre de prolonger la durée de vie de la mine, qui peut être exploitée jusqu’à 2030 selon les données actualisées. Notons que durant cette période de 7 ans, une production moyenne annuelle de 31 000 onces d’or est attendue à Singida.

Rappelons que Shanta Gold possède une autre mine d’or en Tanzanie, New Luika, où elle prévoit produire entre 66 000 et 72 000 onces en 2023. La société table par ailleurs sur une production globale de 90 000 à 98 000 onces cette année.

Source : Agence Ecofin

ActuMines/ActuLex

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ActuMines

 Côte d’Ivoire – La junior minière Firering Strategic Minerals a annoncé ce 30 juin les résultats de l’année 2022. La société a précisé l’obtention d’un investissement de 18,6 millions de dollars de la part de Ricca Resources Ltd pour financer l’avancement du projet Atex et la licence Alliance adjacente. Un programme de forage RC est prévu durant cette seconde moitié de l’année 2023. (Fireringplc)

Barrick Gold a versé 56 millions de dollars à titre de redevances et d’impôts en 2022, grâce à la mine d’or Tongon, selon le rapport fiscal annuel publié au deuxième trimestre 2023 par le géant minier canadien. Barrick précise qu’il a versé 113 millions un an plus tôt, ce qui constitue une baisse de 50,4 % en glissement annuel. Les dividendes perçus par l’État en raison de sa participation minoritaire dans l’actif ont également diminué de 60 % en glissement annuel pour atteindre 8 millions de dollars. (Agenceecofin.com)

Ghana – Galiano Gold Inc. a annoncé le 30 juin 2023, la sélection d’un entrepreneur minier pour la mise en œuvre de son plan d’exploitation minière à sa mine d’or Asanko, située dans la ceinture aurifère d’Asankrangwa. Matt Badylak, PDG de la compagnie, a déclaré « Galiano reste sur la bonne voie pour réaliser le plan de vie de la mine décrit dans le rapport technique de 2023, avec une moyenne de près de 220 000 onces par an sur une durée de vie de la mine de 8,5 ans. » (Galianogold)

Mali – Le gouvernement a subi le week-end dernier son premier remaniement d’ampleur en deux ans. Ce changement d’équipe annoncé le 1er juillet 2023 via un décret du président de la Transition Assimi Goïta a été marqué par la nomination du professeur de droit Amadou Keita au poste de ministre des Mines. Le portefeuille du ministre des Mines a été amputé des volets Énergie et Eau dans le nouveau gouvernement. (Agenceecofin.com)

Zambie – Les mines de cuivre de Mopani ont livré 72 694 tonnes en 2022, contre 87 618 tonnes en 2021, soit une diminution de 17 % en glissement annuel. C’est ce qu’a indiqué la compagnie minière nationale ZCCM Investment Holdings (ZCCM-IH) dans son bilan annuel, précisant que cette baisse de la production de cuivre a entrainé une perte de 298,1 millions de dollars l’année dernière, en hausse de plus de 300 % par rapport aux 74,2 millions de dollars de 2021. (Agenceecofin.com)

Afrique – Le récent essoufflement du rythme des ventes des véhicules électriques (VE) à l’échelle mondiale jette l’incertitude sur les projets liés aux minéraux stratégiques en Afrique et risque de perturber les plans des pays producteurs, selon un rapport publié le 29 juin par Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels de plusieurs secteurs. (Agenceecofin.com)

France – La réduction des émissions industrielles et des transports passe par le développement de carburants non-fossiles de synthèse : pour promouvoir les projets de production de ces électro-carburants, des acteurs de la filière ont annoncé mardi la création d’un “Bureau français des e-fuels”. (Connaissancedesenergies.org)

Russie-Arabie Saoudite – Les prix du pétrole ont augmenté mardi matin à la suite de nouvelles annonces de réduction de la production par la Russie et l’Arabie saoudite. La Russie a annoncé lundi une réduction de 500 000 barils par jour, tandis que l’Arabie saoudite a confirmé qu’une réduction quotidienne de 1 million se poursuivrait jusqu’en août. (Proactiveinvestors.co.uk)

Chine – Le pays profite de la chute des prix du cobalt pour augmenter ses réserves, a rapporté Bloomberg. L’Administration nationale chinoise des réserves alimentaires et stratégiques prévoit d’acheter environ 2 000 tonnes de cobalt, selon des personnes proches du dossier. Les raffineurs chinois dépendent fortement des mines de cobalt de la RDC, bien que l’Indonésie émerge rapidement comme un grand producteur. (Oilprice.com)

ActuLex

 Vente d’actions d’une société minière – Le géant des mines et des matières premières Glencore (LON : GLEN) a proposé à PolyMet Mining (NYSE : PLM) (TSX : POM) d’acheter les actions de la société qu’elle ne possède pas déjà pour 2,11 dollars en espèces chacune, soit environ 71 millions de dollars. Cette décision donnera au géant suisse une propriété directe de NorthMet, en passe de devenir la première mine de cuivre-nickel du Minnesota. (Mining.com)

Octroi de permis d’assèchement pour la mine d’or galloise – Alba Mineral Resources PLC a bondi de près de 50 % après avoir appris qu’elle avait obtenu les permis écologiques requis pour l’assèchement prévu et l’exploration associée des chantiers de Lower Llechfraith, sa principale cible dans la mine d’or de Clogau-St David’s, dans le nord du Pays de Galles. (Proactiveinvestors.co.uk)

Négociation pour le règlement d’un différend gazier – Le Koweït a de nouveau appelé l’Iran lundi à des négociations à propos du champ gazier de Dorra, objet d’un différend entre les deux pays, après que Téhéran a dit se préparer pour y lancer les opérations de forage. Le Koweït a réaffirmé qu’il partageait avec l’Arabie saoudite voisine les “droits exclusifs” sur ce gisement, dont une grande partie est située à la frontière maritime entre les deux pays arabes du Golfe. (Zonebourse.com)

Transaction – Marex, l’un des plus grands courtiers privés en matières premières au monde, basé à Londres, a annoncé lundi qu’il avait acquis Global Metals Network (GMN), une société de négoce de métaux recyclés basée à Hong Kong, afin d’étendre ses activités dans le secteur axé sur le développement durable. (Zonebourse.com)

Non-respect des obligations dans les opérations minières – Les motivations du tycoon des mines et du pétrole, Benedict Peters, à développer le projet de platine de Maflox Claims se sont émoussées depuis son arrivée au Zimbabwe en 2019. Sa société Bravura n’a ni tenu ses obligations réglementaires, ni engagé les investissements promis aux autorités. En revanche, elle se positionne discrètement sur le gisement de lithium de Kamativi. (Africaintelligence.fr)

Règlement des différends devant CIRDI relatif aux Blocs 321 et 323 – La société nationale coréenne KNOC porte son conflit contre Abuja en arbitrage. Après avoir épuisé tous ses recours au Nigeria, Korea National Oil Corp en appelle au CIRDI pour régler son conflit au sujet des blocs 321 et 323. (Africaintelligence.fr)

Attribution de permis d’exploration – La société minière canadienne Trigon Metals a annoncé dans un communiqué publié le mercredi 28 juin 2023, qu’elle a décroché 07 nouveaux permis d’exploration d’argent et de plomb dans le projet Addana, situé dans la ville de Tata, dans le sud du Maroc pour une période trois ans renouvelables. (Minesactu.info)

Accord d’exploitation conjointe de gisements de pétrole Arabie Saoudite et Iran – En mars dernier, l’Arabie saoudite et l’Iran ont annoncé qu’ils avaient convenu de rétablir les relations diplomatiques dans le cadre d’un accord négocié par la Chine, mettant fin à une rupture de sept ans. A titre de rappel, L’Iran et l’Arabie saoudite partagent plus de 28 gisements de pétrole et de gaz qui n’ont jamais été exploités en raison de désaccords en termes de volume d’exploitation et de niveau d’accès. (Oilprice.com)

Zambie : la baisse de la production de cuivre contribue à une perte de 298 millions $ à Mopani

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Des centaines de millions $ doivent être investis afin d’exploiter pleinement le potentiel des mines de cuivre de Mopani en Zambie. Un processus visant à trouver l’investisseur idéal est en cours, avec la participation du sud-africain Sibanye-Stillwater et du chinois Zijin Mining.

En Zambie, les mines de cuivre de Mopani ont livré 72 694 tonnes en 2022, contre 87 618 tonnes en 2021, soit une diminution de 17 % en glissement annuel. C’est ce qu’a indiqué la compagnie minière nationale ZCCM Investment Holdings (ZCCM-IH) dans son bilan annuel, précisant que cette baisse de la production de cuivre a entrainé une perte de 298,1 millions $ l’année dernière, en hausse de plus de 300 % par rapport aux 74,2 millions $ de 2021.

Depuis le rachat des actifs de cuivre de Mopani auprès de Glencore en 2021, la compagnie traverse diverses difficultés liées à la vétusté des infrastructures minières. C’est d’ailleurs un arrêt de la fonderie pendant 45 jours, en raison de travaux de maintenance et de remise en état indispensables, qui a contribué à la baisse de la production de cuivre. Les dépenses effectuées à Mopani, principalement pour le développement minier, la maintenance et la remise en état, ont ainsi presque doublé, passant de 39 millions $ en 2021 à 77,4 millions $ l’année dernière.

Pour rappel, ZCCM-IH estime à plus de 300 millions de dollars l’investissement nécessaire au cours des trois prochaines années pour développer de nouvelles infrastructures en vue de doubler la production de cuivre. 150 millions $ supplémentaires seront nécessaires pour le capital de maintien sur la même période. Grâce à ces fonds, Mopani devrait pouvoir livrer annuellement plus de 200 000 tonnes de cathodes de cuivre à partir de 2027.

Pour obtenir ces deux financements, ZCCM Investment Holdings a engagé il y a un an, la banque d’investissements Rothschild pour un examen stratégique en vue de trouver un partenaire. Quatre compagnies minières sont actuellement dans la dernière ligne droite pour s’engager à ses côtés à Mopani, dont le chinois Zijin Mining et le sud-africain Sibanye-Stillwater. Le choix des autorités zambiennes devrait être annoncé d’ici la fin du mois de juillet, selon le ministre des Finances Situmbeko Musokotwane.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Côte d’Ivoire : les impôts et redevances générées par la mine d’or Tongon ont baissé de 50 % en 2022

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Située à 55 km au sud de la frontière avec le Mali, la mine d’or Tongon est en production depuis 2010, avec 201 000 onces livrées l’année dernière. Son propriétaire revendique une contribution économique de 268 millions de dollars en Côte d’Ivoire en 2021.

En Côte d’Ivoire, Barrick Gold a versé 56 millions de dollars à titre de redevances et d’impôts en 2022, grâce à la mine d’or Tongon. C’est l’une des informations contenues dans le rapport fiscal annuel publié au deuxième trimestre 2023 par le géant minier canadien, qui précise qu’il a versé 113 millions un an plus tôt, ce qui constitue une baisse de 50,4 % en glissement annuel.

Les dividendes perçus par l’État en raison de sa participation minoritaire dans l’actif ont également diminué de 60 % en glissement annuel pour atteindre 8 millions de dollars. Aucune explication n’a été fournie par la compagnie pour expliquer cette réduction des recettes publiques. La production totale d’or a seulement baissé de 4 % à 201 000 onces, alors que les ventes attribuables d’or se sont établies à 178 000 onces en 2022, contre 185 000 onces en 2021.

En définitive, la contribution économique de Barrick en Côte d’Ivoire a diminué de 9 % en glissement annuel pour atteindre 244 millions de dollars. Cette contribution inclut aussi bien les impôts, redevances minières et les dividendes, que les salaires des employés et les paiements aux fournisseurs locaux.

Tongon est située à 628 kilomètres au nord de capitale économique ivoirienne Abidjan et à 55 kilomètres au sud de la frontière avec le Mali. La mine est détenue à 89,7 % par Barrick, avec une participation de 10 % de l’État ivoirien et des intérêts de 0,3 % contrôlés par des investisseurs locaux. Entrée en production en 2010, la mine peut être exploitée jusqu’en 2026.

« Au cours des 13 dernières années, nous avons contribué à l’économie ivoirienne à hauteur de plus de 2,1 milliards de dollars sous forme d’impôts, de redevances, de dividendes, de salaires, de paiements aux fournisseurs locaux et de développement des infrastructures », précise Barrick.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

En Centrafrique, comment Wagner contrôle l’État et pille les ressources naturelles par la terreur (rapport)

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En cinq ans de présence, la société militaire privée a réussi à infiltrer et à contrôler la chaîne de commandement militaire de la République centrafricaine ainsi que ses systèmes politiques et économiques. Un rapport détaille son mode opératoire qui repose sur des campagnes militaires extrêmement violentes qui visent à soumettre la population par la terreur.

Avec le soutien du président Faustin-Archange Touadéra, le groupe paramilitaire russe Wagner a pénétré le cœur du pouvoir en République centrafricaine et installé son emprise économique en répandant intentionnellement la terreur et la peur, selon un rapport publié le 27 juin par l’organisation d’investigation anti-corruption The Sentry, soutenue par l’acteur George Clooney.

Pour analyser le mode opératoire de cette société militaire privée, le rapport « Architects of Terror The Wagner Group’s Blueprint for State Capture in the Central African Republic », s’appuie sur des  photos, des images satellites, des vidéos et documents ainsi que sur des entretiens menés avec plus de 45 personnes, dont 11 membres des Forces armées centrafricaines (FACA) et de groupes armés déployés dans des opérations militaires gouvernementales, des victimes et des sources bien informées en matière de sécurité et de défense.

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Tout a commencé par une rencontre secrète qui a eu lieu en octobre 2017 à Sotchi, en Russie, entre une délégation centrafricaine et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. À cette occasion, Moscou et Bangui ont discuté de trois composantes principales concernant l’engagement de la Russie en Centrafrique : un soutien politique, une assistance en matière de sécurité et des opérations minières.

À l’issue de la réunion, la décision a été prise d’envoyer en Centrafrique des instructeurs russes, appelés à cette époque « spécialistes armés d’origine étrangère ». Sewa Security Services, une société enregistrée en Centrafrique affiliée au groupe Wagner, a ainsi été créée en novembre 2017.

En janvier 2018, la Russie a livré à l’aide d’un avion militaire russe, la première cargaison d’armes en plus de cinq instructeurs militaires et 170 civils russes, qui se sont avérés être des mercenaires de Wagner. Le pays était alors ravagé par 20 ans de crises politico-militaires et de cycles de conflits armés sanglants pour lesquels l’ONU et les pays occidentaux ne parvenaient pas à apporter des solutions adéquates.

La tentative du coup d’Etat menée le 13 janvier 2021 par la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), une coalition de groupes armés dirigée par l’ancien président et putschiste François Bozizé, a marqué un tournant dans la stratégie militaire du groupe Wagner dans le pays. Les autorités russes ont annoncé le déploiement de 900 membres supplémentaires du groupe Wagner, avant de porter le nombre total des mercenaires à environ 2600 à fin 2021. Une armée parallèle d’environ 5000 hommes a été aussi constituée, formée et déployée contre les milices de la CPC et leurs sympathisants présumés. Certaines communautés comme les Gbaya et les Peuls ont été particulièrement ciblées par les FACA et les mercenaires du groupe Wagner.

La terreur comme arme de guerre

L’enquête de The Sentry, étayée par des rapports de l’ONU, a également révélé que la Russie avait livré des armes de guerre qui n’étaient pas apparues auparavant dans le conflit centrafricain, notamment des hélicoptères de combat, des avions, des véhicules terrestres, des drones de reconnaissance et des armes lourdes, y compris des canons de 14,5 mm.

Des sources bien informées ont aussi révélé que le groupe Wagner, dont les hommes ont « activement participé aux opérations de combat sur le terrain » utilisait des mines terrestres dans le pays. Les opérations militaires menées par les FACA et les mercenaires de Wagner se sont soldées par des attaques aveugles contre des civils perçus comme des ennemis de M. Touadéra et de la Russie. Un groupe d’experts de l’ONU a fait état « d’exécutions sommaires massives, de détentions arbitraires, de violences sexuelles, de torture pendant les interrogatoires, de disparitions forcées, de déplacements forcés de la population civile, de ciblage indiscriminé d’installations civiles, de violations du droit à la santé et d’attaques croissantes contre les acteurs humanitaires ».

L’évolution du mode opératoire de la CPC vers la guérilla et la chute des effectifs de Wagner suite au déclenchement de la guerre en Ukraine, ont poussé l’entourage proche de M. Touadéra et les mercenaires russes à former des milliers de miliciens.

Les instructeurs du groupe Wagner ont dispensé des formations militaires d’une durée comprise entre un à six mois qui comprenaient une formation aux armes à feu, du combat au corps à corps et des techniques d’espionnage, d’interrogatoire et de torture.

Un membre de la garde présidentielle qui a reçu cette formation a déclaré à The Sentry : « Formation commando, formation interrogatoire, technique agressive, torture, violence. C’était un instructeur russe qui donnait la formation ». Pour obtenir des informations sensibles de leurs ennemis, plusieurs soldats et miliciens entraînés ont expliqué qu’on leur avait appris à couper les mains, les doigts et les jambes ; arracher les ongles ; utiliser des couteaux pour couper la chair ; étrangler ; jeter du carburant et brûler des gens vivants ; organiser des enlèvements ciblés ; et plus.

Un vif intérêt pour les sites miniers

Alors que les commandants de Wagner et le président Touadéra ont justifié la présence du Groupe Wagner comme un moyen de traquer les groupes rebelles armés et de protéger le régime actuel, le rapport révèle que la société militaire privée russe avait pris le commandement et le contrôle des forces armées gouvernementales, leur ordonnant de tuer des femmes et des enfants, de déployer des techniques de torture et de mener des campagnes de « nettoyage » pour massacrer des communautés entières susceptibles d’entraver les opérations d’extraction d’or et de diamant à l’échelle industrielle par le groupe Wagner. Dans des entretiens avec The Sentry, des soldats impliqués dans ces activités ont témoigné que l’intention de Wagner est de créer la terreur et d’instiller la peur, non seulement parmi les rebelles, mais dans l’ensemble de la population et parmi les soldats et les miliciens sous son contrôle.

Conséquence : 5,6 % de la population centrafricaine est décédée en 2022, ce qui représente « plus du double des estimations pour tout autre pays dans le monde », selon un récent rapport de l’Université Columbia, qui a directement lié l’ampleur de cette mortalité à la présence du groupe Wagner.

Parallèlement aux campagnes militaires brutales, le groupe Wagner a montré un vif intérêt pour les minerais de la Centrafrique, ciblant les sites miniers et menant de violentes attaques pour chasser les civils et en prendre le contrôle. « Les sites miniers sont des cibles prioritaires. Nous ne faisons que nettoyer, pas besoin de parler, nous tuons seulement », a déclaré à The Sentry un membre de la garde présidentielle déployé dans le cadre d’opérations militaires.

Les sociétés minières affiliées au groupe Wagner, principalement Lobaye Invest, Midas Ressources et Diamville, ont obtenu des licences minières et des autorisations d’exportation. La société militaire a également utilisé ses réseaux transnationaux en Centrafrique, au Soudan, au Cameroun, à Madagascar et en Russie pour construire un site de production industrielle dans le secteur aurifère qui échappe à la surveillance nationale et internationale.

Pour contrer les actions « malveillantes » de Wagner en Centrafrique et au-delà , le rapport précise que la communauté internationale, y compris les États africains, dispose de divers outils, dont l’établissement d’une coalition similaire à la Coalition mondiale contre Daech, en se concentrant particulièrement sur les flux de financement du groupe, le mouvement des combattants étrangers et la propagande ainsi que la désignation de la société militaire privée russe comme organisation terroriste.

Source : Agence Ecofin

L’essoufflement des ventes des véhicules électriques pourrait pousser l’Afrique à réadapter ses stratégies minières (rapport)

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Alors que les ventes des véhicules électriques ont ralenti au premier trimestre 2023, les pays africains producteurs de matières premières pourraient être obligés de revoir leurs ambitions à la baisse, en attendant des jours meilleurs.

Même si les experts ne savent pas encore s’il s’agit d’un coup de mou ponctuel ou des prémices d’un ralentissement durable, le récent essoufflement du rythme des ventes des véhicules électriques (VE) à l’échelle mondiale jette l’incertitude sur les projets liés aux minéraux stratégiques en Afrique et risque de perturber les plans des pays producteurs, selon un rapport publié le 29 juin par Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels de plusieurs secteurs.

Intitulé « Ralentissement des ventes de VE, une incertitude qui pèse sur les stratégies minières en Afrique », le rapport souligne qu’une récente alerte lancée par la compagnie minière australienne Syrah Resources est passé inaperçue. Dans une note publiée début mai dernier, cette compagnie qui exploite la mine de graphite Balama au Mozambique, le plus grand gisement de ce minerai en Afrique, a fait état d’un ralentissement du rythme de croissance des ventes de véhicules électriques qui a impacté négativement ses résultats au premier trimestre 2023. Elle a également indiqué que la hausse de 32% en glissement annuel des ventes de VE observée sur les trois premiers mois de l’année en cours ne doit pas masquer le ralentissement observé par rapport au dernier trimestre 2022. Le ralentissement des ventes des véhicules les plus sobres en émissions de gaz à effet de serre ne fait pas référence à une baisse des volumes écoulés, mais plutôt à un rythme de croissance des ventes plus faible que celui prévu par les spécialistes du marché.

Le rapport rédigé par notre confrère Louis-Nino Kansoun précise que d’autres organismes avaient déjà évoqué un ralentissement potentiel des ventes des véhicules électriques avant Syrah Resources. Un sondage publié en mars 2023 par ABB Robotics montre que 59% des personnes interrogées pensent que les objectifs d’adoption des VE ne sont pas réalisables dans les délais convenus (2030-2040), alors que 18% estiment que les objectifs actuels ne seront jamais atteints.

Un autre sondage publié en décembre 2022 par le cabinet de conseil KPMG a fait ressortir que les acteurs de l’industrie automobile sont eux-mêmes de plus en plus inquiets quant au rythme d’adoption des véhicules électriques. 76% des dirigeants du secteur automobile sondés « craignent que l’inflation et les taux d’intérêt élevés n’aient un impact négatif sur leurs activités en 2023 ». Aux Etats-Unis, ce taux grimpe à 84%.

Le rapport indique que l’optimisme, qui prévalait dans le secteur automobile il y a quelques années concernant le boom des véhicules électriques, en train de céder la place au réalisme.

Réaménager les calendriers et patienter…

Entre la diminution des subventions à l’achat des voitures électriques, les préoccupations de plus en plus vives quant à la disponibilité des matières premières pour les batteries, le prix élevé des VE et le ralentissement de l’économie mondiale, le marché est en train de refroidir. Cela intervient alors que plusieurs gouvernements, compagnies minières et autres investisseurs mettent en œuvre actuellement des stratégies pour augmenter l’extraction et la vente des minéraux stratégiques utilisés dans la fabrication des batteries de ces véhicules à l’instar du cobalt, du lithium, du nickel et du graphite.

En Afrique, plusieurs pays tentent de se positionner sur ce marché en mettant en œuvre des plans pour augmenter la production (pour ceux qui produisent déjà) ou en entamant la production. D’autres pays comme la RD Congo et la Zambie se montrent plus ambitieux, en essayant de développer un projet de production de batteries électriques pour monter dans la chaîne de valeur. Il n’est pas difficile dès lors d’imaginer les conséquences que pourrait avoir un ralentissement durable des ventes des véhicules électriques sur les divers plans en cours d’exécution sur le continent.

Les compagnies et autres parties impliquées dans l’exploitation des minéraux, qui consentent des investissements de plusieurs centaines de millions de dollars, s’attendent à vendre leur produit à un certain prix pour être rentables. Mais, si la demande de ces minéraux par le secteur automobile baisse ou n’atteint pas les niveaux prévus, il y a un risque de surplus de l’offre disponible, et cela se traduirait par une chute des prix. Le cas de Syrah Resources offre un bel exemple de ce qui pourrait se passer à une échelle plus large. Pour s’adapter au ralentissement de ses ventes de graphite au premier trimestre 2023, cette junior minière a indiqué qu’elle compte « modérer la production de la mine de Balama », jusqu’à ce que des conditions plus favorables justifient une augmentation de la capacité.

Le rapport indique par ailleurs qu’un ralentissement durable ou même ponctuel obligera les producteurs de matières premières à réaménager leurs calendriers et à patienter un peu plus pour profiter des opportunités.

Ainsi, les pays africains producteurs des minéraux stratégiques sont appelés à prendre en considération le risque d’un tassement des ventes des véhicules électriques dans leurs plans sur les projets en cours pour s’adapter à la nouvelle donne.

Source : Agence Ecofin

BYD franchit les prochaines étapes d’un projet de lithium de 290 millions de dollars au Chili

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Le mastodonte chinois des voitures électriques BYD Co. déploie une équipe d’ingénieurs dans le cadre d’un projet visant à commencer à traiter le lithium au Chili, qui abrite les plus grandes réserves mondiales de métal qui est un composant clé des batteries de véhicules électriques.

Cette décision fait partie des plans de BYD, déjà le deuxième fabricant mondial de batteries, de construire une usine de cathodes au lithium de 290 millions de dollars dans le nord du Chili. La majeure partie du traitement de l’entreprise a été concentrée en Chine, donc s’installer dans ce pays d’Amérique du Sud lui permettra un accès plus stratégique aux réserves de lithium.

“Maintenant, nous envoyons l’équipe d’ingénierie pour faire l’étude de faisabilité et choisir le site”, a déclaré la vice-présidente exécutive Stella Li dans une interview depuis les bureaux de Bloomberg à Sao Paulo.

Les fabricants de véhicules électriques et de batteries rechargeables récoltent les fruits de l’augmentation de la demande liée à l’abandon des combustibles fossiles. Mais ils sont également confrontés à des marchés serrés pour les matières premières. Dans le but de sécuriser les approvisionnements futurs, ils ont commencé à financer davantage de projets d’exploitation minière et de traitement.

Au Chili, BYD achève les contrats définitifs pour son projet à un moment où le gouvernement du pays adopte un nouveau modèle d’extraction du lithium qui donnera à l’État une participation dans de nouvelles entreprises. Parallèlement, le gouvernement intensifie ses efforts pour encourager les investissements en aval.

BYD est disposé à travailler avec les autorités chiliennes, notamment en offrant sa technologie au gouvernement, a déclaré Li.

Grâce à l’obtention du statut de producteur spécialisé de lithium, BYD pourra accéder à des prix préférentiels pour 11 244 tonnes par an de carbonate de lithium de qualité batterie jusqu’en 2030 auprès du chilien SQM, deuxième producteur mondial de lithium.

(Par James Attwood et Leonardo Lara, avec l’aide de Vanessa Dezem)

Source : mining.com

La Chine s’apprête à augmenter ses réserves publiques de cobalt après la chute des prix

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La Chine profite de la chute des prix du cobalt pour constituer ses stocks de métal utilisé dans les batteries de véhicules électriques et les alliages aérospatiaux.

L’Administration nationale des réserves alimentaires et stratégiques, l’organisme gouvernemental de stockage, pourrait acheter environ 2 000 tonnes de cobalt, selon des personnes proches du dossier.

La Commission nationale du développement et de la réforme, qui supervise l’administration des réserves, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires par télécopieur.

Les prix mondiaux du cobalt ont chuté de plus de 60 % depuis mai 2022 en raison de l’augmentation de la production de la République démocratique du Congo et de l’Indonésie. Il pourrait y avoir un excédent mondial de 30 000 tonnes de métal cette année, qui pourrait encore se creuser en 2024, selon Rystad Energy.

Les raffineurs chinois, qui dominent le traitement du cobalt, dépendent fortement des matériaux provenant des mines de la RDC, bien que l’Indonésie émerge rapidement comme une source importante. La montée de la violence dans l’est de la RDC pourrait déstabiliser davantage le pays alors qu’il se prépare pour les élections de décembre, a averti le mois dernier un groupe d’experts des Nations Unies.

La chute des prix du cobalt a soulagé les fabricants et les constructeurs automobiles, mais certains tentent d’éliminer progressivement le métal de leurs batteries en raison de préoccupations éthiques concernant la production en RDC et après des épisodes de volatilité des prix ces dernières années. Cependant, l’abandon du cobalt sera probablement très progressif, ce qui signifie que le métal sera nécessaire pour les années à venir.

La dernière fois que la Chine s’est approvisionnée en cobalt remonte à 2020 lorsqu’elle a acheté 2 000 tonnes de métal pour ses réserves stratégiques de matières premières, afin de contrer les ruptures d’approvisionnement en RDC dues au Covid-19.

(Par Annie Lee et Alfred Cang)

Source : mining.com

La région chinoise du Yunnan accélère sa production d’aluminium alors que les restrictions d’électricité se relâchent

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Les fonderies d’aluminium de la province du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine, ont commencé à augmenter leur production alors que les restrictions sur la consommation d’électricité sont assouplies après une récente reprise de la production hydroélectrique, a déclaré à Reuters un analyste qui s’est rendu dans la province la semaine dernière.

Le marché de l’aluminium surveille les prévisions météorologiques dans le Yunnan, la quatrième plus grande région productrice d’aluminium électrolytique de Chine, où la réduction de la production hydroélectrique a entraîné une capacité de production inactive pendant de nombreux mois.

“La plupart des fonderies d’aluminium du Yunnan augmentent activement leur production”, a déclaré Li Lin, directeur de l’aluminium chez le cabinet de conseil chinois Aize, estimant que jusqu’à 2,35 millions de tonnes métriques de capacité reviendraient progressivement en ligne.

Les analystes s’attendaient auparavant à ce qu’entre 1 et 1,3 million de tonnes de production reprenne dans la région du Yunnan pendant les mois d’été.

Le redémarrage de la production d’aluminium est coûteux, mais les fonderies du Yunnan bénéficient d’une énergie hydroélectrique relativement bon marché, et leurs coûts de production, selon l’estimation de Li, sont inférieurs de près de 4 000 yuans (552 $) au prix de juin d’une tonne métrique d’aluminium.

Les prix de référence de l’aluminium ont baissé de 10 % jusqu’à présent cette année à 2 149 $ la tonne métrique à la Bourse des métaux de Londres. Le contrat d’août sur le Shanghai Futures Exchange a gagné 0,7% à 18 120 yuans lundi.

Les analystes de Macquarie s’attendent à ce que le Yunnan reprenne progressivement 50 % de sa capacité totale réduite en juin-août.

Des approvisionnements plus élevés augmenteront les stocks en Chine dans les semaines à venir, selon les négociants, et pourraient exercer une pression sur les prix régionaux du métal utilisé dans le transport, la construction et l’emballage.

Cependant, beaucoup dépend de la stabilité des alimentations.

“Nous pensons que les faibles niveaux de barrage (d’eau) entraîneront toujours des pénuries d’électricité pendant l’été, limitant ainsi la croissance de la production”, ont déclaré les analystes d’ANZ dans une note.

(1 $ = 7,2414 yuan renminbi chinois)

(Par Siyi Liu et Polina Devitt; Montage par David Holmes)

Source : mining.com