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La découverte de 70 milliards de tonnes de phosphates en Norvège pourrait représenter une menace pour le Maroc (rapport)

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En fin de semaine dernière, plusieurs médias internationaux ont relayé la nouvelle de la découverte d’un gisement de roches phosphatées de 70 milliards de tonnes en Norvège. Si l’Union européenne a déjà salué la découverte, l’information ne devrait pas faire que des heureux, surtout en Afrique. 

Le Maroc, actuellement deuxième producteur mondial de phosphates, derrière la Chine, a des raisons de s’inquiéter de la découverte en Norvège d’un gisement d’un potentiel estimé à 70 milliards de tonnes. D’après un rapport publié début juillet sur Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels de plusieurs secteurs, si le potentiel de ce projet venait à être concrétisé, l’économie marocaine en serait négativement impactée. Les phosphates sont en effet le principal produit du secteur minier marocain qui a représenté en 2020 plus de 20 % des exportations et environ 10 % du PIB.

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Le Maroc détenait 70% des réserves mondiales de phosphates, jusqu’à ce jour. 

S’il est le dauphin de la Chine dans le classement des plus gros producteurs mondiaux de phosphate avec 38 millions de tonnes produites en 2021, le Maroc est le pays qui hébergeait jusque-là les plus grandes réserves de la matière première utilisée dans les engrais, mais aussi dans les secteurs énergétiques (panneaux solaires) et automobiles (batteries lithium fer phosphates des véhicules électriques). Citant comme source l’USGS, le rapport indique que les réserves marocaines totalisaient 50 milliards de tonnes en 2021, soit plus de 70% des 71 milliards de tonnes de réserves mondiales connues à cette date. Son premier poursuivant héberge à peine 3,2 milliards de tonnes de réserves.

Ainsi, l’arrivée d’un nouveau concurrent avec des capacités de production aussi grandes peut bouleverser la hiérarchie sur le marché et impacter les prix. Le fait que ce concurrent soit européen, ayant libre accès aux différents marchés de l’Union, pourrait également priver le Maroc d’un gros client que représente l’UE. Le royaume chérifien représente 28% des importations de l’Union européenne et est même le premier fournisseur de phosphate de la Zone Euro, loin devant la Russie (16%).

Alors que l’OCP, compagnie détenue par l’Etat et en charge de la production du phosphate, a lancé un programme en décembre 2022 pour augmenter ses capacités, le rapport rédigé par Louis-Nino Kansoun explique que le développement du projet norvégien est un risque à prendre en compte par les dirigeants.

Encore des zones d’ombres et du temps pour réadapter les stratégies

S’il faut pour le Maroc prendre en compte la potentielle menace qui se profile, le rapport indique que le royaume chérifien n’a, à court terme, pas de raisons de s’alarmer. Si plusieurs médias ont comparé les 70 milliards de tonnes aux 71 milliards de tonnes de réserves mondiales connues, l’auteur estime que la prudence doit être de mise dans la manière dont cette déclaration est accueillie. Déjà parce qu’il n’est pas précisé s’il s’agit de ressources ou de réserves, et surtout parce qu’il existe encore des zones d’ombre et un manque de données pour comprendre l’estimation.

Selon l’enquête d’Ecofin Pro, le projet sur lequel travaille Norge Mining est un ensemble de plusieurs gisements dont les plus avancés à l’heure actuelle sont au nombre de 3. Sur le gisement d’Øygrei, la compagnie a déclaré des ressources totales de 1,55 milliard de tonnes pour une valeur in situ de 55 milliards d’euros, lesquelles ressources contiendraient du vanadium, du titane et du phosphate. Le second, dénommé Storeknuten, hébergerait des ressources minérales estimées à près d’un milliard de tonnes. Sur le troisième à Skeipstad, une estimation est attendue.

« Ces chiffres sont très loin des 70 milliards de tonnes évoquées récemment dans les médias », peut-on lire dans le document qui indique que l’explication selon laquelle les géologues « n’ont évalué qu’un tiers du volume, à maximum 1 500 mètres de profondeur, car il est actuellement impossible de forer à des profondeurs de 4 500 mètres », n’apporte pas plus de réponses convaincantes.

Toutefois, même si les ressources ne sont pas confirmées dans les proportions annoncées, il ne fait pas de doute que Norge Mining se trouve sur un gros projet capable de bousculer la hiérarchie mondiale. Il lui faudra néanmoins du temps pour concrétiser ce potentiel, et ce temps, qui pourrait se chiffrer à plusieurs années, devrait servir au Maroc et aux autres pays producteurs sur le continent (la Tunisie, le Sénégal, le Togo, etc.) à réadapter leurs stratégies commerciales.

Source : Agence Ecofin

Mozambique : Altona relance l’exploration de terres rares à Monte Muambe

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Acquis en juin 2021, Monte Muambe est l’actif phare d’Altona Rare Earths. La junior minière a pour principaux objectifs à court terme une estimation de ressources minérales et la réalisation d’une étude exploratoire pour évaluer la viabilité économique d’une exploitation minière.

Au Mozambique, la junior minière Altona Rare Earths reprendra les travaux de forage sur son projet de terres rares Monte Muambe vers le 15 juillet. C’est ce qu’elle a annoncé mercredi 5 juillet dans une mise à jour opérationnelle, précisant que le forage sera réalisé par la société Spartan Drilling Services pour la troisième saison consécutive.

Les travaux seront menés sur deux cibles prioritaires, dont la première fait partie de la première estimation de ressources minérales du projet Monte Muambe. Attendue pour le premier trimestre 2023, cette estimation devrait être publiée finalement en août. Quant à la seconde cible, découverte en 2021, elle n’a pas encore été explorée, mais a le potentiel d’augmenter la base de ressources du projet pour le minerai à haute teneur.

« Nous avons devant nous un deuxième semestre 2023 très chargé, avec un certain nombre d’objectifs à atteindre ; l’estimation de ressources minérales et l’étude exploratoire étant notre objectif immédiat […]. La stratégie d’Altona est de concentrer son exploration sur le minerai à haute teneur afin d’accélérer le projet vers la production », résume Cédric Simonet, PDG d’Altona.

L’estimation de ressources minérales et l’étude exploratoire fourniront des informations importantes pour la viabilité économique d’une potentielle mine de terres rares à Monte Muambe. Un succès sur ce projet renforcerait l’importance du Mozambique comme fournisseur de métaux stratégiques, car le pays est déjà le premier producteur africain de graphite et l’un des plus importants au monde.

Source : Agence Ecofin

Évaluation : le marché du pétrole par rapport aux 10 principaux marchés des métaux combinés

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La taille du marché du pétrole par rapport aux 10 principaux marchés des métaux

Alors que l’économie mondiale repose sur de nombreux produits de base, aucun ne se rapproche de l’ampleur massive du marché pétrolier.

En plus d’être la principale source d’énergie pour le transport, le pétrole est une  matière première clé  pour de nombreuses autres industries comme les plastiques, les engrais, les cosmétiques et la médecine. En conséquence, le marché mondial du pétrole physique est d’une taille astronomique et a une influence économique et géopolitique importante, quelques pays dominant la  production mondiale de pétrole .

Remarque : Cette analyse se concentre sur les matières premières et physiques, à l’exclusion des marchés dérivés et des alliages comme l’acier.

Quelle est la taille du marché pétrolier ?

En 2022, le monde  produisait  en moyenne 80,75 millions de barils de pétrole par jour (y compris les condensats). Cela place la production annuelle de pétrole brut à environ 29,5 milliards de barils, la taille du marché dépassant 2 000 milliards de dollars aux prix actuels.

Ce chiffre éclipse la taille combinée des 10 plus grands marchés des métaux :

La taille combinée du marché des 10 principaux marchés des métaux s’élève à  967 milliards de dollars , soit moins de la moitié de celle du marché du pétrole. En fait, même si nous ajoutions tous les petits  marchés de métaux bruts restants , le marché du pétrole serait encore beaucoup plus important.

Cela reflète également l’ampleur massive de la consommation mondiale de pétrole chaque année, la ressource étant omniprésente dans notre vie quotidienne.

La grande image

Alors que le marché du pétrole domine les marchés des métaux, il est important de reconnaître que cela ne minimise pas l’importance de ces matières premières.

Les métaux constituent un élément essentiel de l’économie mondiale, jouant un rôle clé dans les infrastructures, les technologies énergétiques, etc. Pendant ce temps, les métaux précieux comme  l’or  et l’argent constituent d’importantes réserves de valeur.

Alors que le monde évolue vers un avenir plus durable et s’éloigne des combustibles fossiles, il sera intéressant de voir comment les marchés du pétrole et des autres matières premières évoluent.

(Cet article est paru pour la première fois dans  Visual Capitalist Elements )

Source : mining.com

Les restrictions métalliques de Xi risquent de se retourner contre le G-7 à la recherche d’une alternative à la Chine

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La décision de la Chine de contrôler l’exportation de deux métaux clés a montré qu’elle avait un certain pouvoir de représailles contre les mesures prises par les États-Unis, le Japon et l’Europe pour couper Pékin de la technologie de pointe. Mais cela risque aussi de se retourner contre vous.

Le nouveau système de licences d’exportation dévoilé lundi soir a mis en évidence la position dominante de la Chine dans la production mondiale de gallium et de germanium, qui sont utilisés pour fabriquer des puces, des voitures électriques et des équipements de télécommunications. L’annonce – quelques jours seulement avant la visite de la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen à Pékin – semble opportune pour donner un effet de levier à la Chine alors qu’elle pousse la Maison Blanche à supprimer les contrôles à l’exportation qui risquent d’entraver le développement du pays.

“Cela fait partie du jeu du tac au tac que la RPC joue avec les États-Unis et ses alliés”, a déclaré Ja Ian Chong, professeur agrégé de sciences politiques à l’Université nationale de Singapour. Il faisait référence au nom officiel du pays, la République populaire de Chine. “Il peut y avoir un choc initial sur les marchés et les entreprises, mais avec le temps, si ces restrictions persistent, les marchés et les entreprises s’adaptent.”

Cette décision souligne le dilemme auquel est confronté le président Xi Jinping alors qu’il cherche à contrer les efforts américains pour empêcher la Chine d’accéder aux puces nécessaires pour dominer des technologies telles que l’intelligence artificielle et l’informatique quantique. Toute action réciproque ne fait que donner aux États-Unis et à l’Europe plus de munitions pour pousser à la réduction des risques, ce que le gouvernement de Xi a cherché à contrer.

“La Chine adopte toujours une approche donnant-donnant”, a déclaré Roy Lee, vice-ministre des Affaires étrangères de Taïwan, à propos des nouvelles mesures, qu’il a qualifiées de représailles aux contrôles des exportations par les États-Unis et d’autres nations démocratiques. Ceux-ci “deviendront un accélérateur pour des pays comme Taïwan, la Corée du Sud et le Japon pour réduire notre dépendance à l’égard de l’approvisionnement de la Chine en ces minéraux et matériaux critiques”.

Arme de terre rare

Les efforts antérieurs de la Chine pour restreindre la vente de terres rares n’ont fait que diminuer sa part de marché alors que d’autres pays s’efforcent de sécuriser les approvisionnements en métaux qui ne sont pas contrôlés par la Chine.

La Chine a introduit pour la première fois un système de licences d’exportation pour les terres rares dans les années 1990, tout en augmentant progressivement les taxes, en écrasant les entreprises au Japon et ailleurs qui dépendaient des approvisionnements chinois. Mais le grand changement s’est produit en 2010, lorsque Pékin a temporairement interrompu les exportations vers le Japon en réaction à une collision entre un bateau de pêche chinois et les garde-côtes japonais près des îles revendiquées par les deux pays.

Cet incident a déclenché une course pour trouver des approvisionnements alternatifs en provenance de Chine. La production en Australie et aux États-Unis a ensuite augmenté, faisant chuter la part de la production minière de la Chine à 70 % de l’offre mondiale en 2022, contre un pic de 98 % en 2010, selon l’US Geological Survey.

La Chine représente actuellement environ 94 % de la production mondiale de gallium, selon le UK Critical Minerals Intelligence Centre. Pourtant, les métaux ne sont pas particulièrement rares ou difficiles à trouver, bien que la Chine les ait gardés bon marché et qu’ils puissent être relativement coûteux à extraire.

“Imposer des restrictions à l’exportation risque de réduire la domination du marché”, ont écrit des chercheurs d’Eurasia Group, dont Anna Ashton, dans une note. “Si elles sont mises en œuvre telles quelles, les nouvelles restrictions chinoises à l’exportation de minerais pourraient donner un nouvel élan aux fabricants étrangers pour déplacer leur production hors de Chine, accélérant la tendance à la diversification de la chaîne d’approvisionnement.”

La Chine a déclaré que le nouveau système de licences pour les exportations de gallium et de germanium, ainsi que leurs composés chimiques, visait à protéger la sécurité nationale – la même justification donnée par les États-Unis et leurs alliés pour leurs contrôles à l’exportation.

L’annonce a néanmoins suscité des inquiétudes en Europe quant à une perturbation potentielle des chaînes d’approvisionnement à court terme et devrait susciter des discussions sur la manière de réduire la dépendance du bloc vis-à-vis de la Chine.

L’Union européenne a annoncé le mois dernier une nouvelle stratégie de sécurité économique et a lancé une loi sur les matières premières critiques pour faciliter le financement et l’autorisation de nouveaux projets miniers et de raffinage, ainsi que pour conclure des alliances commerciales afin de réduire la dépendance du bloc vis-à-vis des fournisseurs chinois. Si les nouvelles règles étaient utilisées pour restreindre les exportations, cette escalade des tensions pourrait menacer la capacité du bloc à transformer son économie pour devenir plus respectueuse de l’environnement.

L’effet immédiat des changements semble être limité, selon un communiqué du ministère coréen de l’Industrie mardi, qui a noté qu’il existe d’autres approvisionnements des deux métaux.

Cependant, même si la Chine n’utilise pas cette nouvelle règle pour limiter les exportations à un moment donné dans le futur, elle a sans doute plus à perdre que les États-Unis, d’autant plus que ses défis économiques croissants soulèvent la question de savoir si elle deviendra jamais la plus grande au monde. économie.

L’outil le plus efficace de Pékin pour sanctionner les autres est de couper l’accès à son immense marché ou de limiter les exportations de biens stratégiquement importants. Mais cela renforce encore le découplage de la Chine que Pékin veut éviter, car cela saperait ses objectifs déclarés de garantir que la nation domine les nouvelles technologies et est essentielle dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Pour le moment, cependant, la lutte idéologique croissante entre les États-Unis et la Chine prend le pas sur la mondialisation, a déclaré mardi Morris Chang, le fondateur du géant des puces Taiwan Semiconductor Manufacturing Co., lors d’un événement de l’industrie à Taipei.

“À l’heure actuelle, la sécurité nationale, la technologie et le leadership économique ont la priorité sur la mondialisation”, a-t-il déclaré. “Les relations entre les États-Unis et la Chine sont plus une question de concurrence que de collaboration.”

(Avec l’aide de Rebecca Choong Wilkins, Betty Hou et Jennifer Creery)

Source : mining.com

L’activité mondiale de fusion du cuivre ralentit en juin, malgré la force de la Chine

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L’activité mondiale de fusion du cuivre a chuté en juin, reprenant une tendance à la baisse observée plus tôt cette année, ont montré mardi les données de la surveillance par satellite des usines de traitement des métaux, malgré l’activité en Chine atteignant son plus haut niveau depuis janvier 2021.

“En dehors de la Chine, l’activité de fonderie s’est affaiblie à partir de mai dans toutes les régions à l’exception de l’Asie et de l’Océanie”, ont déclaré le courtier en matières premières Marex et le service satellite SAVANT dans un communiqué.

Son indice de dispersion mondiale est tombé à 45,9 en juin contre 46,2 en mai, tandis que l’activité de fonderie en Chine a augmenté de 3 points à 55,7.

Une mesure de 50 points indique que les fonderies fonctionnent au niveau moyen des 12 derniers mois.

Dans le nickel, l’indice de dispersion mondiale est tombé à 40,4 en juin contre 41,8 en mai, la septième baisse mensuelle consécutive et son plus bas niveau en un an.

L’indice de dispersion de la fonte brute de nickel (NPI) de la Chine est retombé à 44,0 contre 47,1 en mai, enregistrant son quatrième mois consécutif sous la moyenne de 50.

(Par Pratima Desai; Montage par David Evans)

Source : mining.com

Chronique : L’ancienne économie entraîne une baisse des métaux de base au premier semestre 2023

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Le secteur manufacturier chinois s’est contracté pour le troisième mois consécutif en juin.

L’indice officiel des directeurs d’achat (PMI) s’est établi à 49,0, une légère amélioration par rapport au mois de mai, mais toujours sous la barre des 50 points qui sépare l’expansion de la contraction.

Pris ensemble, les PMI suggèrent que le secteur des usines géantes chinoises a du mal à maintenir son élan de début d’année et que les métaux de base en paient le prix.

L’année a commencé avec de fortes attentes d’un rebond chinois survolté après les confinements stricts de l’année dernière, mais cela ne s’est pas produit.

En effet, la faiblesse s’est étendue au-delà de la Chine, l’Europe et les États-Unis connaissant également des ralentissements manufacturiers.

L’indice London Metal Exchange (LME) des métaux de base est passé d’un sommet de janvier de 4 356 à 3 704.

Les prix seraient probablement encore plus bas s’il n’y avait pas de solides canaux de demande verte et des stocks visibles obstinément bas.

Indice LME des métaux de base
Indice LME des métaux de base

Ancienne vs nouvelle économie

Qu’est-il arrivé au super cycle des métaux ?

En fait, il existe de nombreuses preuves que les secteurs de la transition énergétique tels que l’investissement dans le réseau se portent très bien.

Les dépenses de la Chine pour son réseau électrique national ont légèrement diminué au cours de la période 2015-2020, mais 2021 a marqué un revirement, les investissements augmentant encore en 2022 et le rythme s’accélérant cette année, selon les analystes de Citi.

Les dépenses du réseau ont augmenté de 11 % au cours des cinq premiers mois de 2023 et ont été l’investissement de janvier à mai le plus élevé depuis 2017, note Citi.

Cela devrait être une bonne nouvelle pour les métaux comme le cuivre et l’aluminium.

Le problème est que les canaux de la demande verte ne font que compenser la faiblesse de longue date du secteur immobilier chinois, qui est le principal moteur de la demande de métaux du pays depuis plus d’une décennie.

L’impact des problèmes immobiliers de la Chine est évident sur les marchés du minerai de fer doux et ferreux, les produits sidérurgiques tels que les barres d’armature étant particulièrement exposés à une activité de construction réduite.

Performance relative des métaux au LME au S1 2023
Performance relative des métaux au LME au S1 2023

Faiblesse relative

Un seul métal de base du LME a résisté à la tendance généralement plus faible au premier semestre.

L’étain a clôturé le mois de juin à 26 787 $ la tonne métrique, en hausse de 7,5 % par rapport au début de janvier. L’étain a été pris dans une autre forte pression, la prime en espèces sur le métal sur trois mois fléchissant à 1 704 dollars la tonne métrique en juin, la plus large depuis la fin de 2021.

Le cuivre était essentiellement inchangé à la fin du mois dernier par rapport au début de l’année et les quatre autres composants de l’indice LME se sont tous échangés en juin à des niveaux inférieurs.

Le nickel et le zinc ont été particulièrement touchés, chutant respectivement de 34 % et 21 % sur les six premiers mois de 2023.

Les deux métaux partagent un récit d’offre excédentaire, bien que le zinc soit tombé à un niveau qui cause désormais de réelles souffrances à certains producteurs.

Le suédois Boliden a annoncé le mois dernier la suspension des opérations de sa mine de Tara en Irlande en raison de ce qu’il a qualifié de “pertes énormes et insoutenables”.

Les considérations de la courbe des coûts peuvent limiter la baisse du zinc à partir d’ici, mais il est peu probable qu’il en soit de même pour le nickel, qui est alourdi par une augmentation de la capacité de production indonésienne.

Pas que vous le sachiez grâce aux stocks de nickel du LME, qui ont chuté de 16 872 tonnes métriques, soit 32 %, au cours des six premiers mois de 2023.

Le problème du nickel est que la poussée de la production indonésienne se présente sous une forme de métal qui n’est pas livrable ni au LME ni au Shanghai Futures Exchange.

Le pari est que l’explosion de la production de classe II finira par se répercuter sur le marché du métal de classe I qui est négocié sur les deux bourses. Le moment exact de ce croisement reste un sujet de discussion clé sur le marché du nickel.

Stocks faibles

Il n’y a pas que le nickel qui se négocie dans un environnement de faibles stocks.

Les stocks de cuivre du LME ont également baissé de 18 850 tonnes sur le premier semestre à 69 700 tonnes, dont la moitié est annulée et en attente de chargement physique.

Le zinc et le plomb ont récemment vu plus d’arrivées dans le système d’entrepôt LME, mais les augmentations ont été modestes et pas encore suffisantes pour générer une reconstitution soutenue des stocks à partir de niveaux extrêmement épuisés.

En effet, les stocks de zinc du LME ont connu une activité d’annulation accrue au cours des deux dernières semaines, 20 % des stocks enregistrés attendant désormais d’être chargés.

L’inventaire total du LME de tous les métaux a augmenté de 124 000 tonnes métriques au cours des six premiers mois de 2023, reflétant en grande partie une augmentation nette de 94 000 tonnes métriques de l’inventaire d’aluminium.

Cependant, le tonnage ouvert a augmenté d’un niveau plus modeste de 91 500 tonnes métriques, ce qui témoigne des taux d’annulation toujours élevés observés dans plusieurs des principaux contrats de métaux de base.

Les stocks d’échange restent un signal anticonformiste clé dans l’environnement de récession plus large et dissuadent les paris baissiers plus agressifs.

Tous les métaux de base du LME, à la seule exception du nickel, ont connu des tensions temporelles à un moment donné cette année.

En attendant la Chine… encore

Les métaux industriels, semble-t-il, ne peuvent pas encore se libérer de leur dépendance vis-à-vis des moteurs de l’ancienne économie chinoise tels que l’immobilier et les exportations.

Même le super-haussier Goldman Sachs a été contraint de tempérer ses prévisions de prix face à ce qui menace d’être un ralentissement synchronisé de l’activité manufacturière mondiale.

“Le potentiel d’une dynamique haussière soutenue des prix sera probablement lié à une amélioration de la dynamique des données d’activité en Chine”, a déclaré la banque dans une note de recherche du 23 mai.

Ce qui laisse les marchés des métaux espérer, une fois de plus, que les décideurs chinois augmenteront les dépenses d’infrastructure pour échapper au piège actuel de la faible croissance.

Le super-cycle vert commence peut-être à prendre forme mais n’est pas encore assez fort pour que les métaux atteignent la vitesse de fuite de l’ancien cycle industriel.

(Les opinions exprimées ici sont celles de l’auteur, Andy Home, chroniqueur pour Reuters.)

(Édité par Alexander Smith)

Source : mining.com

Colonne : Les exportations australiennes de métaux de transition énergétique vers le charbon thermique en tête

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Les exportations australiennes de nouveaux métaux énergétiques devraient augmenter en valeur au-dessus de celles du charbon thermique, le combustible polluant qui a été le pilier de la production d’électricité dans une grande partie de l’Asie.

Les exportations de métaux utilisés dans la transition énergétique devraient rester supérieures à 40 milliards de dollars australiens (26,6 milliards de dollars) au cours de l’exercice qui a débuté le 1er juillet, selon le dernier rapport trimestriel du ministère australien de l’Industrie, des Sciences et des Ressources.

L’Australie est le plus grand exportateur mondial de lithium, un métal clé pour batteries, et se classe au quatrième rang des exportations de cuivre.

C’est aussi le premier producteur mondial de bauxite, la matière première clé de l’aluminium, et le troisième producteur de manganèse et le cinquième de nickel.

L’Australie est le deuxième exportateur mondial de charbon thermique derrière l’Indonésie et le premier exportateur de charbon à coke, principalement utilisé pour fabriquer de l’acier.

Le pays est également le plus grand exportateur mondial de minerai de fer, le plus grand exportateur net d’or et rivalise avec les États-Unis et le Qatar en tant que premier expéditeur de gaz naturel liquéfié (GNL).

Alors que les exportations de métaux pour batteries devraient dépasser celles du charbon thermique au cours de cet exercice, le moteur n’est pas l’augmentation des volumes d’expéditions de métaux ou la diminution des exportations de charbon.

Le principal facteur est plutôt une baisse attendue du prix du charbon thermique maritime, alors que la flambée des prix causée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie s’estompe.

Le gouvernement s’attend à ce que le volume des exportations de charbon thermique augmente en 2023-2024 pour atteindre 201 millions de tonnes métriques, contre 178 millions en 2022-23.

Mais le gain de volumes est plus qu’anéanti par une baisse du prix du grade de référence Newcastle de 6 000 kilocalories par kg pour atteindre en moyenne 158 $ la tonne métrique en 2023-24, presque divisé par deux par rapport aux 303 $ en 2022-23.

Recettes d'exportation pour certains produits australiens
Recettes d’exportation pour certains produits australiens

Lithium doux

Des prix plus bas sont également prévus pour le lithium, le gouvernement s’attendant à ce que les exportations s’élèvent à 18 milliards de dollars australiens en 2023-24, contre 19 milliards de dollars australiens l’année précédente, même si le volume expédié devrait passer de 3,25 millions à 3,42 millions de tonnes métriques. .

Les exportations de cuivre devraient passer de 12 milliards de dollars australiens à 13 milliards de dollars australiens en 2023-2024, tandis que les volumes devraient passer de 836 000 à 865 000 tonnes métriques.

Les volumes d’exportation de nickel et de zinc devraient augmenter cette année, mais les valeurs devraient rester sensiblement les mêmes alors que les prix continuent de baisser.

Le minerai de fer est le plus gros des produits de base exportés par l’Australie, et la principale matière première de l’acier n’est pas classée comme un métal de nouvelle énergie, même si l’acier est un composant essentiel de nombreuses éoliennes et réseaux de transmission nécessaires à la transition énergétique.

Comme pour d’autres produits de base, la baisse des prix devrait réduire les recettes d’exportation du minerai de fer, avec 110 milliards de dollars australiens attendus en 2023-24, contre 123 milliards de dollars australiens l’année précédente, même si les volumes devraient augmenter à 918 millions de tonnes métriques à partir de 892 millions.

Les exportations de GNL devraient également chuter en valeur à 68 milliards de dollars australiens en 2023-24, contre 92 milliards de dollars australiens auparavant, avec des volumes en légère baisse à 81 millions de tonnes métriques contre 82 millions en 2022-23.

Dans l’ensemble, les recettes d’exportation totales des ressources en 2023-24 devraient s’élever à 389,7 milliards de dollars australiens, en baisse par rapport au niveau record de 459,5 milliards de dollars australiens en 2022-23.

Le principal point à retenir du rapport est que l’impact sur les matières premières énergétiques de la guerre en Ukraine s’est estompé et que les prix devraient être plus conformes aux normes historiques.

Mais peut-être plus important encore, le gouvernement australien ne prévoit pas une forte augmentation des recettes et des volumes d’exportation pour les principaux métaux de transition énergétique.

Au contraire, les gains de volume devraient être progressifs et les prix devraient être largement stables, les risques étant orientés à la baisse.

(Les opinions exprimées ici sont celles de l’auteur, Clyde Russell, chroniqueur pour Reuters.)

(Édité par Shri Navaratnam)

Source : mining.com

Angola-RDC : un consortium mené par Trafigura investira 555 millions $ dans le corridor ferroviaire de Lobito

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Le corridor ferroviaire, qui s’étendra sur une longueur de plus de 1700 km, servira notamment à transporter les minerais et les matières premières agricoles de la RDC vers un port situé sur la façade atlantique de l’Angola. Il devrait être étendu à la Zambie voisine dans une étape ultérieure.

Un consortium mené par le groupe de négoce de matières premières Trafigura va investir 555 millions de dollars dans un corridor ferroviaire qui reliera le port de Lobito en Angola à la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé le ministère angolais des Transports dans un communiqué publié mardi 4 juillet.

Appelé Lobito Atlantic Railways, le consortium mobilisera 455 millions de dollars pour la construction d’un chemin de fer de 1 344 kilomètres en Angola et environ 100 millions de dollars pour une ligne ferroviaire de 400 kilomètres en RDC, a-t-on précisé de même source.

Outre Trafigura, le consortium comprend le groupe de BTP portugais Mota-Engil Engenharia e Construcao Africa et Vecturis SA, un opérateur ferroviaire privé basé à Bruxelles.

En juillet 2022, le gouvernement angolais avait attribué à Lobito Atlantic Railways un contrat de concession de 30 ans pour exploiter le corridor de Lobito, avec la possibilité de porter la durée à 50 ans si le chemin de fer est étendu à la Zambie voisine.

Les États-Unis avaient annoncé, en mai dernier, un investissement de 250 millions de dollars dans le corridor ferroviaire de Lobito. Cet investissement sera réalisé via l’agence gouvernementale US International Development Finance Corporation (DFC) dans le cadre de l’initiative « The Partnership for Global Infrastructure and Investment (PGII) », un vaste programme d’investissement dans les infrastructures dans les pays en développement lancé en juin 2022 par le groupe des sept pays les plus industrialisés (G7).

Le corridor ferroviaire de Lobito reliera les mines de la RDC au port de Lobito en Angola.

Les minerais extraits en RDC, tels que le cuivre et le cobalt, sont actuellement expédiés vers le marché international via les ports des pays voisins, notamment de Dar Es-Salaam (Tanzanie), Beira (Mozambique), ou Durban (Afrique du Sud). L’acheminement des minerais vers ces ports se fait par voie terrestre et génère une congestion des routes et de longs délais de livraison.

Hormis le transport des ressources minières et d’autres catégories de marchandises, notamment des matières premières agricoles, le corridor de Lobito assurera aussi la mobilité des personnes, le volet transport de voyageurs étant confié à la société publique angolaise Benguela Railway.

Source : Agence Ecofin

Zambie : Metso obtient une commande de 22 millions $ d’équipements à la mine de cuivre Kansanshi

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En 2022, la mine de cuivre Kansanshi a livré 146 282 tonnes de cuivre. Son propriétaire canadien First Quantum Minerals veut y porter la production annuelle à 250 000 tonnes jusqu’en 2044 et a lancé en 2022 un projet de 1,25 milliard de dollars pour y arriver.

En Zambie, le fournisseur de technologies et d’équipements miniers Metso a obtenu un contrat de 20 millions d’euros (21,80 millions $) à la mine de cuivre Kansanshi. C’est l’annonce faite le 4 juillet par la société finlandaise qui précise que cette commande s’inscrit dans le cadre du projet d’agrandissement S3 annoncé en mai 2022 à la mine par son propriétaire canadien First Quantum Minerals.

Grâce à un investissement de 1,25 milliard $, le projet S3 permettra notamment d’ajouter une usine de traitement d’une capacité de 25 millions de tonnes par an à Kansanshi, résultant en une production annuelle de 250 000 tonnes jusqu’en 2044. À titre de comparaison, Kansanshi a livré 146 282 tonnes l’année dernière.

Pour rappel, Metso est un partenaire de longue date de First Quantum en Zambie. Peu après l’approbation de l’investissement suscité, la compagnie canadienne a ainsi passé commande en juillet 2022 de deux grands broyeurs d’une puissance totale de 50 MW. La commande annoncée ce mardi comprend notamment des concasseurs à cône, des cellules de flottation mécanique, des épaississeurs et un clarificateur.

Source : Agence Ecofin

Tanzanie : le prêt de 20 millions $ pour le projet de graphite Lindi Jumbo sera disponible « sous peu »

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La construction de la mine de graphite Lindi Jumbo devrait être achevée au dernier trimestre 2023. Son propriétaire australien Walkabout Resources est en bonne voie pour atteindre cet objectif annoncé mi-juin, grâce au financement nécessaire pour achever les travaux.

Attendue pour fin juin, la première tranche du prêt de 20 millions de dollars approuvé le mois dernier par le gestionnaire de fonds Gemcorp sera finalement disponible « sous peu ». C’est du moins ce qui ressort d’un communiqué publié le 4 juillet par le bénéficiaire Walkabout Resources à l’occasion de la signature de la documentation finale de ce financement destiné au développement de son projet de graphite Lindi Jumbo en Tanzanie.

La compagnie minière australienne précise que le premier tirage de la dette servira principalement à rembourser les fonds provisoires utilisés pour la construction. Ces mesures de financement provisoires comprenaient le paiement des fournisseurs par deux sous-traitants, TNR et Jinpeng, et un prêt-relais accordé par les actionnaires et les administrateurs, et ont permis de financer en grande partie les coûts de construction de la mine depuis février 2023.

Notons que la facilité de crédit de 20 millions de dollars est assortie d’une marge d’intérêt de 14% au-dessus du taux de référence SOFR. Le remboursement du capital devrait démarrer au troisième trimestre 2024, soit quelques mois après la fin des travaux de construction de la mine Lindi Jumbo, attendue pour le dernier trimestre 2023.

« Nous sommes très satisfaits de l’exécution finale de la facilité de crédit et du soutien de Gemcorp alors que nous entamons les dernières étapes de la construction de la mine de graphite de Lindi Jumbo », a commenté Andrew Cunningham, PDG de Walkabout.

Selon un rapport de Benchmark Mineral Intelligence publié cette année, la Tanzanie devrait produire plus de 10 % de l’offre mondiale de graphite d’ici 2030. L’entrée en production de Lindi Jumbo constitue une avancée dans la concrétisation de cette prévision.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin