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Zanzibar va collaborer avec une société de Dubaï pour accélérer l’exploration minière

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Contrairement à la Tanzanie continentale où la contribution des Mines au PIB devrait être de 10 % d’ici 2025, l’archipel de Zanzibar n’exploite pas de ressources minérales. Alors que son économie a été fragilisée par la pandémie de Covid-19, les autorités veulent y diversifier les sources de revenus.

Le gouvernement de l’archipel tanzanien de Zanzibar a signé le week-end dernier deux protocoles d’accord avec la société basée à Dubaï, Aseel Oilfield Services Limited. Selon la presse locale, l’un des protocoles d’accord porte sur la modernisation et l’amélioration de la capacité d’exploration minière dans l’archipel avec l’acquisition d’équipements et technologies de pointe.

« Ces outils de pointe amélioreront considérablement l’efficacité et la précision des processus d’exploration, accélérant l’identification et l’extraction de minéraux précieux, tout en ouvrant la voie à un avenir énergétique durable », a expliqué Iman Al Jabry, président de la société émiratie.

Il faut souligner que ce partenariat qui verra également Aseel Oilfield Services investir environ 340 millions de dollars dans un projet d’énergie éolienne, s’inscrit dans la volonté du gouvernement de diversifier l’économie locale. Axée en majorité sur les services avec notamment le tourisme, l’économie de Zanzibar a en effet été fragilisée par la pandémie de Covid-19. Cela a poussé les autorités locales à développer une stratégie d’exploitation des ressources naturelles, dont le pétrole, le gaz et les ressources minérales.

Contrairement à son archipel situé dans l’océan Indien, rappelons que la Tanzanie continentale fait partie des grands pays miniers d’Afrique. Avec ses réserves d’or, de nickel, de graphite et de terres rares, le pays vise une contribution de 10 % des Mines au PIB d’ici 2025.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Burkina Faso : à fin juin, la mine Sanbrado est en bonne voie pour livrer plus de 6 tonnes d’or en 2023

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À environ 90 km de la capitale Ouagadougou, l’australien West African Resources exploite de l’or à Sanbrado depuis quelques années. La mine a livré 229 000 onces (6,49 t) en 2022, et son propriétaire veut rééditer la performance cette année.

Au Burkina Faso, la mine d’or Sanbrado a livré 113 009 onces au premier semestre 2023. C’est l’une des informations à retenir du rapport d’activités du deuxième trimestre publié le 25 juillet par l’australien West African Resources qui ajoute que son actif est bien placé pour atteindre l’objectif de 210 à 230 000 onces d’or produites sur l’année entière (5,95 t à 6,52 t).

Notons que la production de cette première moitié de 2023 est en baisse de 13 % par rapport à la période correspondante en 2022. Les ventes d’or ont également baissé, passant de 123 561 onces au premier semestre 2022, à 108 173 onces cette année.

Pour rappel, la mine d’or Sanbrado est située à environ 90 km au sud-est de la capitale Ouagadougou. Elle est détenue à 90 % par West African Resources, contre 10 % d’intérêts pour le gouvernement burkinabé, et peut être exploitée sur encore 10 ans au moins.

Source : Agence Ecofin

ActuMines/ActuLex

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ActuMines

 Sénégal – Le lancement des travaux de construction d’une centrale électrique à gaz dans la zone économique spéciale (ZES) de Sandiara au Sénégal devrait intervenir en 2024. L’information a été annoncée ce vendredi 14 juillet par Pierre Diouf, PDG de LFR Energy, l’une des sociétés engagées sur le projet. (Agenceecofin.com)

Angola – La construction de l’usine de raffinage portée par Gemcorp en Angola accuse plusieurs années de retard. Mais, le fonds d’investissement londonien veut croire au projet, pour lequel il a missionné à Luanda plusieurs hommes et femmes de confiance. (Africaintelligence.fr)

Botswana – Giyani Metals Corp a annoncé une mise à jour de l’estimation des ressources minérales (ERM) pour son projet de manganèse K.Hill. Elle montre une augmentation de 310 % des ressources minérales indiquées, qui atteignent 8,6 millions de tonnes, et de 97 % des ressources minérales présumées, qui passent à 6,1 Mt. La société entreprend actuellement une évaluation économique préliminaire afin d’évaluer la prolongation de la durée de vie du projet au-delà de 25 ans. (GiyaniMetals)

RDC – A la date du 5 juillet 2023, les dirigeants de la mine Kamoa-Kakula en République Démocratique du Congo ont annoncé que le complexe de Kamoa a enregistré une production record de 103 786 tonnes de concentré de cuivre au cours du deuxième trimestre de 2023, malgré un contexte relativement difficile. (Minesactu.info)

Malawi- Rio Tinto va investir 40,4 millions de dollars australiens dans la compagnie minière Sovereign Metals, active au Malawi sur le projet de rutile et de graphite Kasiya. L’annonce a été faite le 17 juillet par Sovereign Metals, qui précise que le géant minier Rio Tinto détiendra 15 % du capital de Sovereign avec la possibilité de porter cette participation à 19,99 % dans les 12 prochains mois. L’investissement sera utilisé pour faire avancer le projet Kasiya et Rio Tinto fournira assistance et conseils sur les aspects techniques et commerciaux de Kasiya. (SovereignMetals)

USA – NextDecade Corporation (NextDecade) est fière d’annoncer qu’elle a pris une décision finale d’investissement (DFI) positive pour la construction des trois premiers trains de liquéfaction (phase 1) à l’installation d’exportation de 27 millions de tonnes par an Rio Grande LNG (RGLNG) de la société à Brownsville, au Texas. (Euro-petrole.com)

Azerbaïdjan – Anglo Asian Mining PLC (AIM:AAZ, OTC:AGXKF) a fait le point sur la construction de sa deuxième digue à résidus dans le district de Gedabek en Azerbaïdjan. Le producteur d’or, de cuivre et d’argent a déclaré que le site préféré pour le barrage, situé près de son barrage existant, a reçu l’allocation de terres nécessaire du gouvernement azerbaïdjanais. (Proactiveinvestors.co.uk)

Kosovo – Ariana Resources PLC (AIM:AAU) a confirmé une nouvelle mise à niveau des ressources du projet aurifère de Slivova au Kosovo, détenu via sa propriété à 75% Western Tethyan Resources Ltd. La nouvelle vision de Slivova prévoit une augmentation de 78 % des onces d’or par rapport à l’estimation précédente, le nombre total d’onces de ressources dépassant désormais 645 000. (Proactiveinvestors.co.uk)

ActuLex 

Contrat de coentreprise – Unigold Inc. a annoncé la signature d’un accord contraignant avec Barrick Gold Corporation qui définit les conditions dans lesquelles la société permettra à Barrick de gagner et de former une coentreprise pour la concession d’exploration Neita Norte en République dominicaine. Unigold accordera à Barrick l’option exclusive d’acquérir une participation de 60 % dans la concession d’exploration de Neita Norte en engageant des dépenses d’au moins 2,5 millions de dollars. (News.dayfr.com)

Négociation pour une participation dans une entreprise – Le producteur d’acier indien JSW Steel envisage une offre pour une participation pouvant atteindre 20% dans l’entreprise canadienne de charbon sidérurgique Teck Resources, a rapporté samedi Bloomberg News. Le sidérurgiste indien est en pourparlers avec des banques sur le financement potentiel de l’acquisition, qui pourrait totaliser environ 2 milliards de dollars. (Mining.com)

Les effets des transactions pétrolières – Les transactions pétrolières et gazières réduisent les budgets de forage dans le Dakota du Nord, le troisième État producteur de pétrole des États-Unis, et risquent d’éroder la production future, a déclaré vendredi un fonctionnaire de l’État. La production du Dakota du Nord a baissé de 2 000 barils par jour (bpj) à 1,13 million de bpj en mai par rapport à avril, selon les données de la Commission industrielle de l’État, qui supervise les ressources pétrolières et gazières. (Zonebourse.com)

L’acquisition du projet aurifère Gunga West finalisé – FMR Investments Pty Ltd a finalisé l’acquisition du projet aurifère Gunga West en Australie occidentale auprès de Horizon Minerals Limited.  En vertu de l’accord, FMR paiera 0,4 million de dollars australiens en espèces. (Zonebourse.com)

Rapport ONG – Selon un nouveau rapport de l’ONG canadienne IMPACT Transforming Natural Resources Management, les familles du sud de la République RDC sont devenues dépendantes des revenus générés par leurs enfants travaillant dans les mines de cobalt. La RDC est connue pour son extraction de cobalt — environ 70 % du cobalt mondial y est extrait et entre 15 et 30 % du métal provient de mines informelles ou artisanales. (Mining.com)

Contrat de service minier – La société Corica Mining Services, basée à Abidjan en Côte d’Ivoire, vient d’obtenir un contrat de services miniers d’une valeur d’environ 348 millions de dollars pour la première mine de lithium du Mali. Il comprend six mois d’activités de préproduction suivis d’une durée fixe de cinq ans, renseigne un communiqué en date du 14 juillet émanant du propriétaire du projet, Leo Lithium. (Agenceecofin.com)

GRAPHIQUES : la valeur des 50 plus grandes sociétés minières du monde chute de 356 milliards de dollars par rapport au pic post-pandémique

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Le classement de MINING.COM des plus grands mineurs du monde accueille la première entreprise indonésienne au premier rang et Perth comme la ville abritant le plus grand nombre sur la liste.

À la fin du premier trimestre de 2022, les métaux et les minéraux établissaient des records de tous les temps, menés par le cuivre phare qui s’échangeait brièvement au-dessus de 5 $ la livre ou plus de 11 000 $ la tonne. Le minerai de fer, le deuxième produit en vrac le plus échangé après le pétrole brut et la vache à lait du plus haut niveau du monde minier, était supérieur à 150 dollars la tonne. 

Les deux matières premières ont baissé de plus de 20% depuis lors – officiellement un marché baissier. 

À la fin du premier trimestre 2022, le classement MINING.COM TOP 50* des plus grands mineurs du monde a atteint un record absolu de 1,75 billion de dollars. 

À mi-chemin de 2023, les valorisations minières ont chuté d’un total de 356 milliards de dollars après avoir renoncé à 47 milliards de dollars au cours du deuxième trimestre.

Le Top 50 a désormais une valeur marchande combinée de 1,38 billion de dollars – retour aux niveaux observés fin juin 2021.

Débuts indonésiens 

La première entreprise indonésienne à figurer dans le top 50 est Amman Minerals Internasional, propriétaire et exploitant de la mine de cuivre et d’or de Batu Hijau et développeur du projet adjacent d’Elang. 

Elang est l’un des plus grands gisements de porphyre de cuivre et d’or non développés au monde et est actuellement au stade de la faisabilité. 

L’Indonésie est devenue un marché d’introduction en bourse brûlant cette année et Amman a été le plus important de l’année jusqu’à présent. 

La société a fait ses débuts à Jakarta le 7 juillet, levant plus de 700 millions de dollars, et entre dans le classement au 46e rang avec une valorisation d’un peu moins de 9 milliards de dollars ou 135 billions de roupies, en nette hausse depuis l’introduction en bourse.

Harita Nickel, qui a été cotée à Jakarta en avril et a levé 672 millions de dollars , a eu du mal et le titre a perdu plus de 30 % depuis lors, alors que les prix du nickel baissent à un rythme similaire. 

En dollars américains, Harita Nickel vaut moins de 4 milliards de dollars, ce qui place le titre en dehors des 70 titres miniers les plus précieux au monde.     

Les rangs du lithium grandissent 

Le producteur de lithium Pilbara Minerals fait une entrée spectaculaire dans le Top 50 à la 42e position après avoir passé plusieurs trimestres à bouillonner sous le classement. 

Les actions de Pilbara Minerals ont augmenté de plus de 40 % jusqu’à présent cette année, portant sa valeur à plus de 10 milliards de dollars, dépassant celle de son collègue mineur de lithium et voisin de Perth, Mineral Resources. 

Pilbara Minerals, qui est la plus performante du classement pour le trimestre, porte à cinq le nombre d’entreprises basées dans la capitale de l’Australie-Occidentale, dépassant le décompte de Vancouver, en Colombie-Britannique, en tant que premier port d’attache. 

Un autre mineur de lithium basé à Perth, IGO, a grimpé dans les classements et se situe actuellement au 52e rang du classement avec une valorisation d’un peu moins de 8 milliards de dollars. D’une valeur collective de 101 milliards de dollars, les actions de lithium représentent 7,4 % de la valeur du Top 50.     

La vigueur du secteur du lithium en dehors de la Chine a été remarquable compte tenu de la chute vertigineuse des prix du métal des batteries depuis qu’il a atteint des sommets historiques en novembre de l’année dernière. 

Les projections officielles du premier producteur australien, responsable de la moitié de la production mondiale de lithium, sont plus douloureuses au cours des trois prochaines années dans un contexte de boom de la production.  

Le lancement décevant cette semaine des contrats à terme sur le lithium à Guangzhou en Chine est un autre signe avant-coureur de faiblesse et indique de nouvelles pertes pour les actions de Ganfeng et de Tianqi, déjà en baisse de 50 % au cours des 12 derniers mois. 

Problèmes de potasse

Les prix des engrais ont chuté de façon spectaculaire au cours de la dernière année et après avoir atteint des sommets en 14 ans en avril de l’année dernière à la suite de la guerre en Ukraine, la potasse au port de Vancouver a maintenant diminué de moitié en valeur. 

Les actions des poids lourds du secteur Nutrien, qui ont réduit leurs prévisions et leur production dans l’une de ses mines de la Saskatchewan ce mois-ci en raison d’une grève portuaire, et Mosaic ont fortement chuté en conséquence, les sociétés nord-américaines ayant perdu 10 milliards de dollars au cours du trimestre. 

Le recul de la capitalisation boursière du fabricant d’engrais ICL Group à Tel Aviv voit l’entreprise abandonner complètement le Top 50.

Alors que la potasse russe se retrouve sur les marchés mondiaux, les livraisons de la Biélorussie restent inférieures au total d’avant-guerre.

Dans le même temps, de nouveaux projets de grande envergure sont en cours de développement, notamment au Brésil, le premier importateur mondial de nutriment pour cultures, et au Canada, où la province du Manitoba a inauguré une nouvelle mine de potasse et une usine de traitement en juin.   

Plus tôt cette année, le gouvernement canadien a injecté 75 millions de dollars dans le projet Jansen de BHP alors que le géant anglo-australien cherche à accélérer la construction de la mine qui, si elle est construite à pleine capacité, sera la plus grande du monde . 

*REMARQUES:

Source : MINING.COM, Mining Intelligence, Morningstar, GoogleFinance, rapports des entreprises. Données de négociation de la bourse cotée au 17 juillet 2023, le cas échéant, taux croisés des devises au 18 juillet 2023. 

Variation en pourcentage basée sur la différence de capitalisation boursière en dollars américains, et non sur la variation du cours de l’action en devise locale.

Comme pour tout classement, les critères d’inclusion sont controversés. Nous avons décidé d’exclure au départ les entreprises non cotées et publiques en raison d’un manque d’informations. Cela exclut bien sûr des géants comme Codelco au Chili, Navoi Mining en Ouzbékistan, qui possède la plus grande mine d’or du monde, Eurochem, une grande entreprise de potasse, et un certain nombre d’entités en Chine et dans les pays en développement du monde entier.

Un autre critère central était la profondeur de l’implication dans l’industrie avant qu’une entreprise puisse à juste titre être qualifiée de société minière.

Par exemple, les fonderies ou les négociants en matières premières qui détiennent des participations minoritaires dans des actifs miniers devraient-ils être inclus, surtout si ces investissements n’ont pas de composante opérationnelle ou justifient un siège au conseil d’administration ?

Il s’agit d’une structure courante en Asie et l’exclusion de ces types d’entreprises a supprimé des noms bien connus comme Marubeni et Mitsui au Japon, Korea Zinc et Copec au Chili. 

Les niveaux d’implication opérationnelle ou stratégique et la taille de l’actionnariat étaient d’autres considérations centrales. Les sociétés de streaming et de redevances qui reçoivent des métaux provenant d’opérations minières sans participation sont-elles éligibles ou ne sont-elles que des véhicules de financement spécialisés ? Nous avons inclus Franco Nevada, Royal Gold et Wheaton Precious Metals sur la base de leur profonde implication dans l’industrie.

Des entreprises intégrées verticalement comme Alcoa et des sociétés énergétiques telles que Shenhua Energy, où l’électricité, les ports et les chemins de fer représentent une grande partie des revenus, posent un problème, tout comme les fabricants de batteries comme CATL, qui se déplacent de plus en plus en amont, mais où l’exploitation minière ne représente toujours qu’une petite partie de sa valorisation.  

Une autre considération concerne les sociétés diversifiées telles qu’Anglo American avec des filiales détenues majoritairement cotées séparément. Nous avons inclus Angloplat dans le classement mais exclu Kumba Iron Ore dans lequel Anglo détient une participation de 70 % pour éviter un double comptage. De même, nous avons exclu Hindustan Zinc qui est répertorié séparément mais détenu majoritairement par Vedanta.

De nombreux sidérurgistes possèdent et exploitent souvent des mines de minerai de fer et d’autres métaux, mais dans un souci d’équilibre et de diversité, nous avons exclu l’industrie sidérurgique, et avec cela de nombreuses entreprises qui possèdent des actifs miniers importants, notamment des géants comme ArcelorMittal, Magnitogorsk, Ternium, Baosteel, Adani Enterprises et bien d’autres.

Le siège social fait référence au siège opérationnel le cas échéant, par exemple BHP et Rio Tinto sont indiqués comme Melbourne, Australie, mais Antofagasta est l’exception qui confirme la règle. Nous considérons que le siège social de la société se trouve à Londres, où elle est cotée depuis la fin des années 1800.

Veuillez nous faire part de toute erreur, omission, suppression ou ajout au classement ou suggérer une méthodologie différente.

Source : mining.com

La 6e édition du MOTA prend fin et dégage des pistes de solutions pour une exploitation minière juste en Afrique.

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(MOTA) – Au terme de ces travaux, il ressort l’exigence de nouvelles plateformes pertinentes pour un dialogue efficace entre les parties prenantes du secteur minier sur le continent.

La 6e édition du Sommet Annuel Africain des Mines (MOTA) s’est achevé aujourd’hui. Un moment clé de l’industrie minière sur le continent au cours duquel différents experts du domaine ont défini de nouvelles idées qui permettront une exploitation minière non seulement optimale en Afrique, mais également permettre à cette industrie d’être équitablement rentable, autant aux entreprises extractives qu’aux gouvernements, aux communautés riveraines et à l’écologie, sans oublier un accent particulier à accorder à l’innovation.

interieure MOTA

Au cours des deux derniers jours, MOTA 2023 a réuni avec succès 230 délégués provenant de 25 pays, rassemblant ainsi des experts, des acteurs clés de l’industrie minière. Le sommet a été marqué par plus de 50 intervenants et honoré par la présence de personnalités éminentes telles que Samou SEIDOU ADAMBI, ministre de l’Energie, de l’Eau et des Mines du Bénin, Mamadou SANGAFOWA-COULIBALY, Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie de la Côte d’Ivoire, Ousseini Hadizatou YACOUBA, Ministre des Mines de la République du Niger, Prof. Hilaire ELENGA, Directeur Général du Centre de Recherches Géologiques et Minières de la République du Congo, Bachir CAMARA, Secrétaire Général du Ministère des Mines et de la Géologie de la République de Guinée, et Ibrahima Arona DIALLO, Directeur de Cabinet du Ministre des Mines et de la Géologie du Sénégal. Collectivement les orateurs du MOTA 2023 ont cherché à explorer le thème de « l’exploitation minière de demain », sur l’axe de l’exploitation minière durable en Afrique.

Les discussions captivantes, qui ont eu lieu lors de MOTA 2023 ont mis en évidence une période sans précédent dans l’histoire de l’industrie minière mondiale. La demande croissante en minerais, induite par la transition énergétique, a été identifiée comme un moteur majeur de ces développements. Les délégués ont projeté l’impact actuel et futur de ces évolutions, tout en abordant les nombreuses opportunités et les défis qui en découlent.

L’un des exemples les plus frappants de la diversité croissante de la chaîne d’approvisionnement en minerais entre l’Afrique et l’Europe a été présenté par Global Atomic Corporation. Le projet d’extraction d’uranium de Dasa au Niger, a été annoncé comme étant en bonne voie pour approvisionner les centrales nucléaires européennes dès 2025.

Benjamin GALLEZOT, Délégué Interministériel français aux métaux critiques, a partagé une vision précise du rôle de la France dans ce partenariat UE-Afrique. Il a souligné l’importance de l’Afrique pour la transition énergétique et l’économie mondiale, mettant en avant la valeur de la diversification de la chaîne d’approvisionnement pour renforcer la résilience économique.

Les ministres invités ont partagé une vision commune de l’exploitation minière en Afrique, fondée sur la durabilité et une valeur ajoutée locale maximale. Ils ont décrit les réformes politiques envisagées et mises en œuvre sur le continent pour attirer les investissements et assurer que les richesses minérales de l’Afrique profitent à ses habitants.

L’exploitation minière responsable a été identifiée comme l’avenir de l’industrie minière mondiale lors des discussions de MOTA 2023. Les intervenants ont souligné la nécessité pour l’industrie minière d’intégrer des pratiques durables en prenant en compte tous ses impacts futurs.

Commentant la portée du MOTA, Frédéric BOUZIGUES, Directeur Général de la Société Minière de Boké (SMB) confie : « Le MOTA est un forum stratégique pour les acteurs de l’industrie minière en Afrique. Parler de la mine de demain, thème du sommet cette année, ne peut se faire sans parler de l’intégration des facteurs  environnementaux, sociaux et de gouvernance dans nos pratiques. C’est pourquoi, le Winning Consortium Simandou  et le sponsor du panel dédié aux pratiques ESG et ce, sous le prisme de l’innovation. Il est crucial de souligner que l’innovation, soutenue par une vision stratégique, claire, peut permettre de maximiser des engagements liés à l’ESG. »

Durant le sommet des appels ont été lancés pour renforcer le lien entre la transition énergétique et le développement du secteur minier grâce à des modèles de financement innovants et des partenariats d’investissement plus équitables. La nécessité de réviser les codes miniers obsolètes, d’améliorer la facilité de faire des affaires et de promouvoir la formation et le développement communautaire a été soulignée. Un partenariat véritable et équitable entre l’Europe et l’Afrique a été considéré comme essentiel pour une transition énergétique réussie. MOTA 2023 a été une plateforme efficace pour le réseautage et le développement des affaires. Les organisateurs remercient les sponsors et partenaires pour leur soutien.

Pour plus d’informations sur le Sommet Annuel Africain de Mines (MOTA), veuillez visiter le site web officiel : www.miningontopafrica.com.

À propos d’AME Trade Ltd : Leaders dans notre métier, nous facilitons le développement du commerce et des investissements en organisant des conférences et des événements commerciaux ainsi que via des rapports de veille économique, des formations au renforcement des capacités et des services de marketing numérique. Notre savoir-faire et notre expérience dans l’organisation évènementielle dans les pays en développement est unique. Nous bénéficions de plus de 20 ans d’expérience dans 29 pays. Nous comprenons et respectons les besoins spécifiques de nos partenaires. Nos événements, rapports, formations et webinaires ont pour but d’informer, d’innover et de vous permettre de tisser des liens d’affaires sur les marchés africains qui connaissent une croissance rapide et dynamisme fort. www.ametrade.org 

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Source : Agence Ecofin

Tanzanie : l’australien Adavale mobilise 2,47 millions de dollars pour continuer l’exploration de nickel à Kagera

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Les ressources de nickel de la Tanzanie suscitent de l’engouement sur le marché. Après les avancées réalisées par Lifezone Metals sur son projet Kabanga, une autre entreprise étrangère accélère l’exploration sur un autre projet prometteur.

Adavale Resources a annoncé cette semaine avoir obtenu des fonds supplémentaires pour accélérer ses travaux d’exploration de nickel au projet Kabanga Jirani, situé dans la région de Kagera. Grâce à l’intérêt de nouveaux investisseurs, elle a porté à 2,47 millions de dollars la somme levée dans le cadre d’un placement annoncé plus tôt ce mois.

« L’intérêt que nous avons reçu à la suite de l’annonce du placement a été très positif, ce qui nous a permis d’accepter des fonds supplémentaires qui donnent à Adavale une plus grande marge de manœuvre pour son programme de forage d’exploration en cours à Kabanga Jirani », a commenté le directeur exécutif David Riekie.

Les précédents travaux réalisés par la société sur le site du projet ont déjà permis de mettre en évidence une minéralisation de sulfure de nickel, notamment au prospect Luhuma Central. Confortée par ces résultats, Adavale a mobilisé sur le site deux nouvelles foreuses pour explorer de nouvelles cibles prioritaires.

Le projet de nickel Kabanga Jirani ne doit pas être confondu avec un autre projet de nickel plus avancé dénommé Kabanga. Ce dernier est piloté par Lifezone Metals, compagnie qui a fait son entrée à la bourse de New York début juillet. Kabanga sera à l’origine de la première usine de production de nickel de qualité batterie en Tanzanie, un projet qui sera développé par Lifezone avec le soutien du gouvernement local. Les premières tonnes arriveront sur le marché international dès 2026.

Source : Agence Ecofin

Lindian boucle une levée de fonds pour développer une usine de terres rares au Malawi

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Lindian Resources a acquis le projet de terres rares Kangankunde en 2022, avec l’intention de le mettre en production à court terme. La junior minière australienne table notamment sur le développement d’une usine de traitement en deux étapes, avec une mise en service d’ici fin 2024.

Au Malawi, la junior minière Lindian Resources a annoncé le 20 juillet la réussite d’une levée de fonds ayant permis de mobiliser 35 millions de dollars australiens (23,55 millions $) pour son projet de terres rares Kangankunde. Le financement permettra de payer la troisième tranche de 10 millions $ pour l’acquisition dudit projet démarrée en 2022, et financera en partie la construction de l’usine de traitement de la phase 1.

L’usine de la phase 1 du projet Kangankunde disposera d’une capacité de traitement initial de 220 000 tonnes qui pourra être portée par la suite à 440 000 tonnes par an. Son entrée en service est attendue pour la fin 2024 et elle produira du concentré de monazite. Notons qu’une phase 2, plus importante, est prévue, avec un débit annuel allant jusqu’à 1,5 million de tonnes.

Pour rappel, une première estimation de ressources minérales est attendue dans les prochaines semaines, pour le projet. Lindian Resources y détient déjà un permis minier valable jusqu’en 2032.

Source : Agence Ecofin

RDC : Glencore annonce une hausse de 7% de sa production de cobalt au 1er semestre 2023

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Glencore exploite du cobalt sur deux mines en RDC, Katanga et Mutanda. En 2022, ses deux actifs ont livré plus de 40 000 tonnes de cobalt, une performance que la compagnie suisse est en bonne voie de rééditer.

En RDC, le géant suisse des matières premières Glencore a produit 20 400 tonnes de cobalt et 120 200 tonnes de cuivre au premier semestre 2023. C’est l’une des informations disponibles dans son rapport de production publié le 21 juillet, où il est précisé que la production de cobalt a augmenté de 7% en glissement annuel, alors que celle de cuivre est en hausse de 9%.

La compagnie explique la hausse de la production de cuivre en partie par une amélioration du débit de broyage à Mutanda. La mine en a livré 17 900 tonnes sur la période, contre 13 900 t au premier semestre 2022. La production de cobalt y a en revanche baissé de 25% en glissement annuel pour atteindre 5 800 t, une contre-performance compensée par l’amélioration des récupérations de cobalt à Katanga. Cette mine a en effet vu sa production de cobalt atteindre 14 600 t, soit une progression de 29% par rapport à 2022.

Pour rappel, Glencore est l’un des principaux producteurs industriels de cobalt en RDC. Le géant suisse pourrait néanmoins perdre sa place de leader mondial de l’offre du métal stratégique au profit du chinois CMOC, également actif en RDC, et qui est en passe de doubler sa production dès cette année.

Source : Agence Ecofin

Artisanat minier en RDC : « On a plus besoin d’un esprit coopératif que d’un esprit de critique des uns envers les autres », Hans Merket (IPIS)

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Chercheur pour l’International Peace Information Service (IPIS), une ONG de recherche basée à Anvers, Hans Merket fait des recherches sur l’impact de l’exploitation des ressources naturelles sur la sécurité, le développement et les droits humains. Après des recherches sur l’or en RDC et en Tanzanie, il s’est spécialisé depuis quatre ans sur le diamant en Afrique, avec un focus sur les défis liés aux droits humains dans le secteur. Dans un entretien accordé à Agence Ecofin, il donne son point de vue sur le secteur des diamants de la RDC, 4e producteur mondial de la pierre précieuse.

Agence Ecofin : La RDC, 4e producteur mondial de diamant selon le Processus de Kimberley, est un pays que vous connaissez bien. Quelle perception un acteur de la société civile comme vous a de l’évolution de son secteur du diamant sur les dernières années ?

Hans Merket : D’abord, pour donner un peu de contexte, c’est vrai que la RDC est un pays sur lequel on a beaucoup d’expertise. Mais je dois ajouter que nous ne travaillons pas souvent sur les diamants en RDC. Et en fait, il n’y a pas beaucoup d’ONG qui le font. Et c’est quelque chose d’important à prendre en compte, parce que je trouve qu’il y a un grand manque de suivi et d’information sur ce secteur en RDC. Et je pense que c’est lié à deux points.

D’un côté, il y a les bailleurs de fonds qui se sont beaucoup intéressés aux minerais du conflit à l’est de la RDC, et donc, il y a moins de financement qui est disponible pour une province comme le Kasaï où se trouve le diamant. Et de l’autre côté, on a souvent eu la perception que le processus de Kimberley couvre les diamants et donc que c’est quelque chose que le processus de Kimberley va régler. Mais le processus de Kimberley n’a pas de budget pour faire du suivi, pour soutenir les recherches.

C’est donc quelque chose qu’on doit prioriser, pour avoir beaucoup plus d’informations actuelles sur ce secteur en RDC. C’est quelque chose qu’on a commencé à faire à l’IPIS. L’année passée, on a travaillé avec deux partenaires congolais, le CENADEP ((Centre National d’Appui au Développement et à la Participation Populaire, NDLR) et GAERN (Groupe d’Appui aux Exploitants des Ressources Naturelles, NDLR). On a piloté un système de cartographie de diamants. C’est quelque chose qui nous a donné un peu plus de données actualisées. C’était seulement un programme pilote, mais qu’on devrait élargir et répéter pour avoir plus d’informations.

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Hans Merket : « On doit tous contribuer activement à trouver des solutions. »

Mais pour répondre à votre question, ce n’est pas qu’on ne connaît rien de ce secteur. Tout d’abord, ce qui est très remarquable et que vous avez mentionné dans votre question, la RDC est en effet un des plus grands producteurs de diamants au monde. Mais presque toute cette production est faite de façon très rudimentaire dans des conditions très difficiles. On a vu ces dernières années une évolution positive avec un certain nombre de coopératives qui ont commencé à s’organiser de manière professionnelle, afin de partager les coûts et les risques d’investir dans ce secteur et qui sont en train de développer des équipements miniers qui sont plus durables et mieux gérés. Et c’est une évolution qu’on doit soutenir parce que c’est de cette façon qu’on peut professionnaliser ce secteur.

De l’autre côté, il y a deux entreprises minières à grande échelle, mais tous les deux font face à des difficultés. Le premier, c’est la SAKIM. C’est une co-entreprise entre le gouvernement de la RDC et une entreprise chinoise qui s’appelle AFECC, et qui a récemment, il y a quelques semaines, suspendu ses activités, mettant 1000 personnes au chômage. Ces dernières années, plusieurs rapports sur cette entreprise avaient déjà signalé des violations des droits de travailleurs. Il y avait des rapports sur des directeurs chinois qui battaient le personnel congolais, des pratiques discriminatoires pour le staff congolais, etc.

« Il y avait des rapports sur des directeurs chinois qui battaient le personnel congolais, des pratiques discriminatoires pour le staff congolais, etc. »

Il y a eu beaucoup de difficultés dans la période de la pandémie de Covid-19. Beaucoup d’employés n’ont pas eu leur salaire. Ils ont été confinés sur place pendant des mois. Ils ont travaillé dans des puits profonds sans équipements appropriés de protection. La deuxième entreprise, c’est la Société d’État MIBA qui est lourdement endettée depuis des années et qui peine à développer ses activités. Il y a beaucoup d’efforts pour essayer de revigorer cette entreprise, mais ça n’a pas vraiment réussi jusqu’à maintenant. A la fin de 2021, la MIBA a signé un protocole d’accord avec l’entreprise publique russe Alrosa censé impulser une nouvelle dynamique au développement de l’industrie minière de la RDC. Quelques mois plus tard, on a vu le conflit entre la Russie et l’Ukraine et Alrosa est devenu une cible des sanctions occidentales. Et donc, c’est probablement ce qui explique pourquoi on n’a plus entendu parler de cet engagement.

AE : Malgré son statut de 4e producteur mondial de diamants, plusieurs analystes pensent que le potentiel de croissance du secteur en RDC est encore grand. Qu’est-ce qui peut être encore fait pour concrétiser ce potentiel ?

HM : Je pense que l’image de la RDC amène beaucoup d’entreprises à hésiter pour investir dans le pays. Et donc ça, c’est quelque chose qu’on ne peut pas changer rapidement, c’est quelque chose qui prend du temps. Et on a vu les dernières années beaucoup d’efforts, par exemple, pour atténuer les risques dans le secteur minier, pour sensibiliser les personnes qui vivent dans ce secteur à opérer d’une façon plus responsable. Et je pense que ce sont toutes des initiatives qui ont eu des effets positifs. Le souci est évidemment que les causes profondes des problèmes subsistent, parce que le secteur minier n’est pas une île. Il fait partie intégrante de la société où, par exemple, la pauvreté reste endémique. Et donc on peut essayer de convaincre, par exemple, de ne pas avoir de travail d’enfants dans le secteur, mais si les gens restent pauvres, ils vont continuer à chercher des solutions pour avoir assez à manger.

« On peut essayer de convaincre, par exemple, de ne pas avoir de travail d’enfants dans le secteur, mais si les gens restent pauvres, ils vont continuer à chercher des solutions pour avoir assez à manger. »

Et donc s’ils ont besoin de leurs enfants pour les aider, ils vont continuer à le faire, peu importe combien de sensibilisations on fait. Ça ne veut pas dire que cette sensibilisation n’est pas importante, c’est juste qu’on doit avoir des moyens d’accompagnement et des attentes réalistes. On ne doit pas penser que ces problèmes vont être résolus très rapidement. On doit accepter que ça va prendre du temps.

« Et c’est aussi une responsabilité des médias, de la société civile, pour essayer d’aider les entreprises à investir, et de ne pas seulement se concentrer sur des campagnes qui sont très sensationnelles. »

Et je pense que ça, c’est une responsabilité pour les entreprises d’essayer de s’engager avec ces problèmes, de ne pas dire que c’est un pays avec trop de risques et qu’il vaut mieux investir ailleurs. Et c’est aussi une responsabilité des médias, de la société civile, pour essayer d’aider les entreprises à investir, et de ne pas seulement se concentrer sur des campagnes qui sont très sensationnelles, à propos des risques qui existent dans ce secteur, mais essayer de donner plus de contexte, d’expliquer la raison pour laquelle ces défis sont si persistants, et essayer aussi de trouver des façons d’analyser le contexte, de formuler des recommandations pour les entreprises, comment elles peuvent trouver une façon d’investir de façon responsable.

AE : Selon la présidence congolaise, la visite récente de Félix Tshisekedi au Botswana doit permettre d’en apprendre sur le modèle du pays afin de le dupliquer en RDC. Voyez-vous la gouvernance du secteur du diamant comme un exemple à suivre pour la RDC ?

HM : Oui et non, je dirais. D’une part, je pense que le Botswana est en effet un pays modèle pour ce qui est d’attirer les investissements dans son secteur d’extraction de diamants et de veiller à ce que les bénéfices servent au développement du pays. Le Botswana est devenu une économie avec un revenu moyen supérieur dans une large mesure grâce au secteur de l’extraction de diamants. Mais de l’autre côté, le Botswana est un pays très différent de la RDC. Par exemple, le Botswana compte 2,5 millions d’habitants, la RDC plus de 100 millions. Donc, on ne peut pas compter sur deux entreprises minières (De Beers et Lucara Diamond, NDLR) pour conduire un développement inclusif du pays. Et c’est la raison pour laquelle je pense qu’en RDC on doit aussi compter sur le potentiel du secteur de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle. Parce que c’est ce secteur qui emploie une multitude de personnes et le secteur qui a le plus grand potentiel en termes de développement avec des bénéfices qui restent dans les communautés qui sont affectées ou qui disposent de ces ressources de diamants.

AE : D’une manière plus générale, la RDC a consenti ces dernières années beaucoup d’efforts pour assainir le regard porté sur le secteur minier contre lequel des accusations de violation de droit de l’homme et des enfants dans les mines persistent. Vous qui avez travaillé sur cette question, pensez-vous que le pays est sur la bonne voie actuellement ?

HM : On a vu des initiatives prometteuses, et avec une coopération entre les services de l’État et des ONG, je pense au service de l’État qui s’appelle SAEMAPE (service d’assistance et d’encadrement de l’exploitation minière artisanale et des mines à petite échelle, NDLR) qui travaille dans le secteur artisanal donne un soutien très important à ce secteur, mais les ressources sont assez limitées pour un secteur qui est si énorme avec des milliers de mines.

On est donc sur la bonne voie oui, mais je dirais que le chemin est encore très long. Je pense qu’il sera important de trouver de meilleures façons de soutenir ce secteur, pour qu’il devienne plus professionnel, plus responsable. Alors que maintenant le focus est encore trop sur réglementer ce secteur, sur trouver des façons de taxer ce secteur par exemple. Je pense que tous les efforts mis dans la taxation de ce secteur ne sont pas la bonne priorité. Le potentiel de ce secteur se trouve dans les milliers de personnes qu’il emploie, les milliers de familles qui en dépendent.

« La première préoccupation doit être de trouver des façons pour assister ce secteur à devenir plus sécurisé, plus professionnel, pour trouver comment on peut aussi utiliser la valeur qui est créée pour développer les communautés locales. »

Je ne dis pas qu’on ne doit pas taxer ce secteur, mais ça ne doit pas être la première préoccupation. La première préoccupation doit être de trouver des façons pour assister ce secteur à devenir plus sécurisé, plus professionnel, pour trouver comment on peut aussi utiliser la valeur qui est créée pour développer les communautés locales. Parce que c’est un secteur qui est axé sur la pauvreté, ce sont des gens pauvres qui entrent dans ce secteur, mais qui ne réussissent pas à échapper à la pauvreté. On doit trouver des façons pour exploiter d’une façon plus durable, durable dans le sens environnemental, mais aussi dans le sens de créer une activité durable qui aide les gens à créer de la valeur qu’ils peuvent utiliser pour améliorer leur vie à eux-mêmes.

AE : Quels conseils donneriez-vous pour en finir définitivement avec ce problème y compris pour toutes les matières premières produites dans le pays ou dans la région (or, diamant, coltan, cassitérite, etc.) ? Que doivent faire chacune des parties prenantes pour que ce soit un succès (État, société civile, communauté internationale, compagnies minières).

Cette recommandation de passer d’une réglementation descendante à un soutien ascendant pour ce secteur artisanal peut s’appliquer à tous les minerais dans beaucoup de pays différents. Et je pense qu’il y a des pays où cette évolution a déjà commencé. Par exemple, j’ai aussi fait beaucoup de recherches en Tanzanie. On voit en Tanzanie que ce changement de perspective, de réglementer pour soutenir est déjà en cours. On est en train de faire beaucoup d’efforts pour mieux comprendre le contexte de ce secteur, quels sont leurs défis, leurs exigences, de quoi ont-ils besoin pour se professionnaliser et trouver des façons de les aider. Et par exemple, pour améliorer l’accès qu’ils ont au financement. C’est quelque chose qui est très difficile pour un secteur informel. Il n’y a aucune banque qui veut investir dans ce secteur à cause des risques. Mais en fait, si on explique à une banque quel est le contexte spécifique, et quel est le potentiel de ce secteur, on trouve des banques qui veulent s’engager. Donc je pense effectivement que c’est un changement de perspective qui peut s’appliquer partout.

Si on parle des responsabilités de toutes les parties prenantes, moi je dirais qu’on doit tous, et je parle des entreprises, société civile, journalistes, gouvernement, changer de perspective, ne plus seulement identifier des problèmes, mais aussi contribuer activement à trouver des solutions. Par exemple, pour moi qui suis de la société civile, c’est très facile de juste dire voilà ici un problème et dire qui est responsable du problème. C’est beaucoup plus difficile d’essayer de trouver des solutions.

« C’est très facile de juste dire voilà ici un problème et dire qui est responsable du problème. C’est beaucoup plus difficile d’essayer de trouver des solutions.»

C’est aussi plus risqué parce qu’on doit oser prendre des risques pour résoudre les problèmes et on doit aussi soutenir les acteurs qui prennent ces risques et pas discréditer directement quand quelque chose ne marche pas, mais vraiment essayer de commencer un mouvement d’amélioration progressive avec des investissements qui vont parfois être compliqués, qui ne vont parfois pas réussir complètement, mais après regarder ce qui a été réussi, ce qui ne marche pas, ce qui marche, et comme ça avancer. Donc on a plus besoin d’un esprit coopératif entre les ONG, l’État, les entreprises que d’un esprit de critique des uns envers les autres.

Interview réalisée par Emiliano Tossou et Louis-Nino Kansoun

Source : Agence Ecofin

Platine et palladium : la production d’Amplats baisse de 9 % au deuxième trimestre 2023

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L’Afrique du Sud est le premier producteur mondial de platine et l’un des deux principaux producteurs de palladium, avec la Russie. Amplats filiale d’Anglo American, apporte une contribution essentielle à ce statut. En 2022, elle a produit plus de 4 millions d’onces de métaux du groupe de platine.

Les mines d’Anglo American Platinum (Amplats) ont livré 943 100 onces de métaux du groupe de platine (PGM) au deuxième trimestre 2023, dont 437 000 onces de platine et 292 500 onces de palladium. C’est l’annonce faite le 20 juillet par la compagnie minière active en Afrique du Sud et au Zimbabwe, qui précise qu’il s’agit d’une baisse de 9 % en glissement annuel.

Dans le détail, la production totale des mines entièrement gérées par l’entreprise a diminué de 10 % pour s’établir à 526 700 onces, en raison notamment de problèmes opérationnels (Amandelbult) et de teneurs plus faibles (Mogalakwena). D’une manière générale, Amplats a également subi les fréquents délestages du fournisseur national d’électricité, l’Eskom, comme le reste des compagnies minières présentes en Afrique du Sud.

« Bien que nous ayons continué à gérer la réduction de la capacité d’Eskom, celle-ci a eu un impact sur 29 jours de production au cours du trimestre », explique Natascha Viljoen, PDG d’Anglo American Platinum.

Du côté des mines gérées avec d’autres compagnies, notons que la production a aussi diminué de 14 % pour s’établir à 172 000 onces. Quant aux achats de PGM à des tiers, ils ont atteint 244 400 onces sur la période.

Pour rappel, Anglo American Platinum veut produire 3,6 à 4 millions d’onces de PGM en 2023. À la fin du premier semestre de l’année où elle a enregistré une production de 1,98 million d’onces, la compagnie s’estime en bonne voie pour atteindre ces objectifs.

Source : Agence Ecofin