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Burkina Faso : le gouvernement renouvelle un permis d’exploration d’or à 230 km de Ouagadougou

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La production d’or a atteint 57,6 tonnes en 2022 au Burkina Faso, en baisse de 14 % par rapport à 2021. Une baisse qui s’explique par la fermeture de certaines mines d’or en raison du contexte sécuritaire. Le pays continue cependant d’attirer des investissements dans son secteur aurifère.

Au Burkina Faso, la compagnie minière australienne Golden Rim Resources est autorisée à poursuivre l’exploration aurifère à son projet Kouri pour trois années supplémentaires. C’est ce qu’elle a annoncé le 28 août, précisant avoir obtenu auprès du ministère de l’Énergie, des Mines et des Carrières un renouvellement de son permis d’exploration jusqu’au 10 avril 2026.

« Cette prolongation de trois ans du permis de Kouri permet à la compagnie de continuer à explorer les possibilités de désinvestissement de l’actif qui détient actuellement une base de ressources significative de 50 millions de tonnes à 1,3 g/t d’or pour un total de 2 000 000 d’onces d’or, ou de mener d’autres activités d’exploration », a commenté Tim Strong, DG de la compagnie.

Situé à 230 km au nord-est de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, le projet Kouri couvre 242 km². La zone qui a fait l’objet du renouvellement ne concerne cependant que 20 % de l’ensemble du projet, soit 42,5 km², mais couvre tout de même 97 % de l’estimation de ressources minérales susmentionnée.

Source : Agence Ecofin

RDC : le Royaume-Uni abandonne l’enquête pour corruption contre une filiale d’Eurasian Resources Group

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Entre 2009 et 2012, la société Eurasian Natural Resources Corporation, contrôlée aujourd’hui par les propriétaires d’Eurasian Resources Group, aurait versé des pots-de-vin afin d’obtenir des contrats miniers en RDC. Une enquête a été ouverte en 2013 au Royaume-Uni pour prouver ces allégations.

Dans une mise à jour publiée le 24 août 2023, le Serious Fraud Office du Royaume-Uni a annoncé la fin d’une enquête ouverte en 2013 contre Eurasian Natural Resources Corporation (ENRC), contrôlée désormais par Eurasian Resources Group.

L’agence britannique antifraude et anticorruption reprochait à cette société le paiement présumé de pots-de-vin entre 2009 et 2012 en vue d’obtenir des « contrats miniers lucratifs » en RDC. « À la suite de notre dernier examen de l’enquête, nous avons conclu que nous ne disposions pas de suffisamment de preuves admissibles pour engager des poursuites, et nous avons classé l’affaire », indique-t-elle sur son site web.

Ce n’est pas la première fois qu’une enquête judiciaire est ouverte à l’étranger pour des faits de corruption impliquant des compagnies et hommes d’affaires opérant dans le secteur extractif africain. L’une de ces enquêtes menées par le Serious Fraud Office a, par exemple, conduit la justice britannique à condamner Glencore à une amende de 276 millions de livres sterling en novembre dernier, pour des faits de corruption au Nigeria, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Guinée équatoriale et au Soudan du Sud.

Pour rappel, ENRC est une compagnie qui partage les mêmes fondateurs que la société Eurasian Resources Group, une compagnie non cotée en bourse propriétaire aujourd’hui de plusieurs projets de cuivre et cobalt en Zambie et en RDC. Or, une partie de ces projets a été obtenue via le rachat d’ENRC en 2013 par les fondateurs des deux groupes, en l’occurrence Patokh Chodiev, Alexander Machkevich et Alijan Ibragimov.

Notons que la compagnie est engagée depuis quelques semaines dans des discussions avec le gouvernement congolais, après que ce dernier a indiqué vouloir lui racheter certains projets miniers. L’information, rapportée par Bloomberg, n’a pas été confirmée par les autorités locales ni la compagnie qui ne publie pas régulièrement des mises à jour sur ses opérations. Il faut aussi souligner que l’une de ses filiales en RDC a fait l’objet plus tôt cette année d’une interdiction d’opérer pendant trois mois, à la suite d’accusations de pollution environnementale.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

BMI Research revoit à la baisse ses prévisions pour le prix du charbon thermique, en raison d’une demande plus faible

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En 2022, la production mondiale de charbon a atteint un nouveau pic historique, selon les données de l’AIE. L’impact de la guerre russo-ukrainienne sur le secteur énergétique a augmenté l’intérêt pour le combustible fossile dont le prix a atteint des sommets. Quid de la tendance en 2023 ?

Le prix de la tonne de charbon thermique au port de Newcastle en Australie, l’indice de référence, devrait se situer entre 150 et 200 dollars pour le reste de l’année, si l’on en croit les nouvelles prévisions de la firme BMI Research rapportées par Mining Weekly.

Alors qu’elle prévoyait une moyenne de 220 dollars, elle a revu à la baisse ses prévisions, le prix moyen devant se situer désormais à 180 dollars, en raison d’une demande mondiale plus faible combinée à une offre dynamique et un dollar plus fort.

Si cette prédiction se réalise, cela représenterait une baisse de près de 50 % par rapport au prix moyen de 358 dollars/tonne affiché par le charbon thermique en 2022. Toutefois, il faut noter que même à 180 dollars/tonne, le prix reste largement supérieur aux niveaux d’avant le conflit russo-ukrainien.

BMI prévoit une baisse continue des prix jusqu’à 130 $/t d’ici 2027, à mesure que l’économie mondiale se détourne des énergies fossiles. La consommation de charbon thermique devrait augmenter modérément cette année, mais à un rythme inférieur à celui de 2022, ce qui devrait augmenter l’excédent qui passera de 293 millions de tonnes en 2022 à 521 millions de tonnes.

Comme le rapportait l’Agence Ecofin dans un article publié fin juillet, la production mondiale de charbon a atteint en 2022 un nouveau pic historique, augmentant de 8 % en glissement annuel pour atteindre 8,6 milliards de tonnes en 2022.

D’après les données du Coal Market Update de l’AIE, cette croissance de la production est portée principalement par la Chine, l’Inde et l’Indonésie. Le premier producteur du combustible fossile en Afrique reste l’Afrique du Sud, qui devrait voir ses volumes baisser à 220 millions de tonnes en 2023, selon les prévisions de l’AIE.

Source : Agence Ecofin

Égypte : la famille Sawiris rachète plusieurs projets d’or d’Elemental Altus Royalties

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Naguib Sawiris est présent dans le secteur minier africain depuis plus d’une décennie et détient, à travers La Mancha, des parts du 1er producteur ouest-africain d’or, Endeavour Mining. Ce nouvel investissement en Égypte témoigne du regain d’intérêt des investisseurs miniers pour cette juridiction.

En Égypte, la puissante famille d’hommes d’affaires Sawiris vient de prendre le contrôle de la société Akh Gold, détentrice dans le pays de plusieurs permis d’exploration aurifère. C’est l’annonce faite le 28 août, par le désormais ex-propriétaire Elemental Altus Royalties qui a conclu un accord avec la société In2Metals contrôlée par les Sawiris.

Selon les termes de l’accord, In2Metals va investir 10 millions de dollars par le biais d’une souscription d’actions Akh Gold sur 4 ans. Les fonds seront utilisés pour financer l’exploration sur les projets égyptiens de la société sur cette période. Elemental Altus Royalties recevra un paiement en espèces de 1,5 million de dollars, et aura droit à une redevance de 1,5 % sur les revenus nets de fonderie sur les différents projets inclus dans l’accord. Le vendeur conservera également une participation de 19,9 % dans le projet.

« Nous sommes ravis de réaliser ce premier investissement dans le secteur minier aurifère égyptien par le biais de notre transaction stratégique avec Elemental Altus. La famille Sawiris augmentera directement son contrôle sur les activités d’exploration en Égypte en finançant les prochaines étapes de l’exploration », a commenté Gérard de Hert, PDG d’In2Metals.

Pour rappel, la famille Sawiris est une dynastie égyptienne présente dans les télécommunications, la construction et le tourisme. Elle est également présente dans le secteur minier africain à travers l’un de ses membres, Naguib Sawiris et sa société La Mancha. Cette dernière a des intérêts dans le premier producteur ouest-africain d’or, Endeavour Mining, et est le principal actionnaire d’Elemental Altus Royalties.

Un vent nouveau souffle sur l’or en Égypte

La transaction conclue entre In2Metals et Elemental Altus Royalties est le dernier exemple en date d’un certain renouveau du secteur minier égyptien depuis plus de trois ans. En 2020, les autorités locales ont en effet introduit une nouvelle réglementation destinée à stimuler les investissements dans ce secteur.

Jusque-là, l’exploitation minière en Égypte était caractérisée par un système de coentreprises obligatoires, de redevances élevées et d’accords de partage de bénéfices jugé non compétitif par les compagnies minières. Malgré d’importantes réserves d’or, le pays ne disposait donc que d’une seule mine industrielle d’or, exploitée par Centamin.

Ces règles ont été assouplies, et le gouvernement a lancé dans la foulée des appels d’offres internationaux pour attribuer de nouvelles licences d’exploration aurifère. Plusieurs compagnies minières ont manifesté leur intérêt pour ces licences, dont Barrick, le deuxième producteur mondial d’or. Grâce à ces initiatives, le cabinet de recherche britannique Oxford Business Group a estimé en 2021 que la contribution du secteur minier au PIB pourrait passer de 0,6 % début 2021 à 5 % d’ici 2025.

« Cette refonte de l’industrie facilitera les efforts du gouvernement pour atteindre des exportations minières de 10 milliards de dollars, et multiplier par dix la contribution du secteur au PIB d’ici 2026 et la porter à 20 milliards de dollars d’ici 2040 », ont ajouté les auteurs.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Namibie : l’option de relocaliser l’usine de traitement de la mine de graphite Okanjande est viable (PEA)

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Northern Graphite a acquis un projet de graphite exploité en Namibie entre 2017 et 2018, puis mis en régime de maintenance et entretien par les anciens propriétaires. Pour relancer la production, la compagnie canadienne envisage des modifications, y compris le déplacement de l’usine de traitement.

La compagnie minière canadienne Northern Graphite a publié le 28 août les résultats d’une évaluation économique préliminaire (PEA) actualisée pour sa future mine de graphite en Namibie. L’étude a confirmé la viabilité du projet de relocalisation de l’usine de traitement depuis l’ancien site d’Okorusu sur le site de la mine à Okanjande.

Cette option entraine une hausse du capital initial nécessaire pour lancer la production, qui passe de 15,1 millions de dollars dans l’évaluation de juillet 2022 à 34,6 millions de dollars un an plus tard. La compagnie estime néanmoins que cette hausse est compensée à long terme par d’autres facteurs, dont la suppression du coût du transport par camion du minerai sur 70 km, depuis Okanjande vers Okorusu. Les coûts directs (C1) nécessaires à la production d’une tonne de concentré de graphite passent ainsi de 775 dollars à 666 dollars.

 « Le déplacement de l’usine offre également un espace pour une future extension potentielle du point de vue de la capacité de traitement des résidus, ce dont nous ne disposons pas sur le site actuel », a ajouté Kirsty Liddicoat, directrice des opérations de la compagnie.

Pour rappel, Northern Graphite a finalisé en mai 2022 l’acquisition de la mine Okanjande et de l’usine de traitement d’Okorusu auprès d’une filiale du français Imerys et de son partenaire de coentreprise. Le projet Okanjande/Okorusu a été exploité entre 2017 et 2018 avant d’être placé en régime de maintenance après des problèmes au niveau de l’usine.

Notons que la PEA actualisée table sur une durée de vie de la mine de 10 ans avec une production annuelle moyenne de 31 315 tonnes de concentré de graphite. La valeur actuelle nette du projet est de 70,21 millions de dollars après impôts, avec un taux de rentabilité interne de 36 %. La production devrait redémarrer en 2024.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le magnat indien de l’acier Jindal demande des droits de douane sur les importations

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Le magnat indien de l’acier, Sajjan Jindal, souhaite que le gouvernement contrecarre les tarifs douaniers américains et la taxe carbone européenne par un prélèvement similaire, afin d’égaliser les règles du jeu pour les entreprises comme la sienne.

Dans une interview à New Delhi, le président du groupe JSW a parlé des perspectives du produit phare JSW Steel Ltd. et a confirmé un article de Bloomberg News sur ses projets d’acquisition.

Taxes carbone

Chaque région réfléchit à sa propre protection. Les États-Unis imposent des droits de douane sur l’importation d’acier. L’Europe a le CBAM. L’UE subventionne ou soutient ses propres industries en leur accordant d’énormes sommes d’argent, alors que d’autres régions du monde ne reçoivent pas ce type de soutien.

J’espère que l’Inde mettra également en place des barrières non tarifaires ou des barrières à l’importation d’acier. Tout acier où l’État soutient l’industrie.

Des droits de douane sur l’acier chinois ?

À coup sûr. L’acier chinois est soutenu par l’État. Alors que nous ne sommes pas soutenus par l’État. C’est donc une concurrence déloyale.

La demande de la Chine, de l’Europe et de l’Inde

La production d’acier en Chine reste très élevée et produit plus de 50 % de l’acier mondial. Leurs exportations ont légèrement augmenté, mais pas au point de refléter une baisse de la demande intérieure. L’Europe, en revanche, a ralenti et des signes clairs montrent qu’elle est en difficulté.

L’Inde est très forte. À l’avenir, l’Inde restera forte parce que les dépenses publiques en infrastructures sont très, très élevées. Depuis 2004-2005, je n’ai pas vu l’Inde aussi forte qu’aujourd’hui.

Actifs de charbon de Teck

Il s’agit de charbon métallurgique de très haute qualité, dont nous avons besoin en Inde pour la fabrication de l’acier. En tant que plus grande entreprise sidérurgique indienne, nous pensons que cela pourrait constituer un choix très stratégique pour nous. Nous y prenons donc une part importante.

Nous envisageons d’en acheter 20 à 40 % et il y aura d’autres acteurs dans le consortium, des investisseurs stratégiques du Japon et de Corée, car ces pays n’ont pas de charbon à coke.

Le coût total d’acquisition approximatif est de 8 milliards de dollars. La transaction devrait être finalisée d’ici un mois.

Véhicules électriques

L’avenir de la mobilité en Inde doit être celui des véhicules électriques.

L’accord avec MG Motor (selon certaines informations, Jindal envisage d’acquérir une participation de 45 à 48 %) est proche, mais il n’est toujours pas là. Que cela soit réalisé ou non, nous allons de toute façon construire notre propre véhicule électrique – dans environ un an, un an et demi, nous viserons une version de test. Construit par JSW, connu sous le nom de JSW. Nous allons l’appeler ainsi, comme BMW. pour l’appeler ainsi, comme BMW.

(Par Menaka Doshi)

Source : mining.com

Modi, de l’Inde, exhorte les pays possédant des minéraux essentiels à considérer la garde comme une « responsabilité mondiale »

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Le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré qu’il existe un risque d’apparition d’un « nouveau modèle de colonialisme » si les pays possédant des minéraux critiques ne considèrent pas la garde comme une « responsabilité mondiale », alors que les entreprises se précipitent pour sécuriser les ressources essentielles aux objectifs de transition énergétique.

« Nous vivons ce défi pour les matériaux critiques, les terres rares et autres. Ces choses sont abondantes dans certains endroits et pas du tout présentes dans d’autres, mais toute l’humanité en a besoin », a déclaré Modi lors du sommet Business 20 à New Delhi dimanche.

Ces commentaires interviennent alors que l’approvisionnement adéquat en minéraux essentiels à la transition vers une énergie plus respectueuse de l’environnement est loin d’être assuré en raison de défis tels que la diversification géographique inégale des ressources.

La Chine représentait 70 % de la production minière mondiale de terres rares en 2022 et abrite au moins 85 % de la capacité mondiale de traitement. Cette année, il a imposé des restrictions à l’exportation sur le gallium et le germanium destinés à être utilisés dans les puces informatiques et autres composants – une mesure largement considérée comme des représailles aux restrictions américaines sur les ventes de technologies à la Chine et qui a suscité des inquiétudes quant à de nouvelles restrictions.

S’adressant à des dirigeants d’entreprises mondiales et à des chefs d’industrie, Modi a déclaré que l’Inde pouvait construire une chaîne d’approvisionnement efficace et fiable, contrairement à la chaîne d’approvisionnement d’avant Covid-19 qui « s’est effondrée lorsque le monde en avait le plus besoin ».

Dans le cadre d’efforts plus larges visant à diversifier les chaînes d’approvisionnement, les États-Unis et l’Inde ont annoncé en juin des accords dans des secteurs aussi variés que les puces, les minéraux, la technologie, l’espace et la défense lors de la visite de Modi à Washington.

(Par Shivangi Acharya ; édité par Christopher Cushing)

Source : mining.com

Boom minier sous les tropiques, dégradant les systèmes fluviaux

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Une étude récente publiée dans la revue Nature a révélé que l’exploitation de l’or et des minéraux dans et à proximité des rivières tropicales dégrade les cours d’eau dans 49 pays.

Le document explique que l’exploitation minière des rivières implique souvent des excavations intensives, ce qui entraîne une déforestation et une érosion accrue . Une grande partie des matériaux excavés est rejetée dans les rivières, perturbant la vie aquatique des écosystèmes proches et en aval. Ces sédiments inorganiques, constitués de particules d’argile, de limon et de sable, sont transportés par les rivières sous forme de « sédiments en suspension », transmettant les effets environnementaux de l’exploitation minière en aval.

“Depuis des centaines, voire des milliers d’années, l’exploitation minière a lieu sous les tropiques, mais jamais à l’échelle que nous avons vue au cours des deux dernières décennies”, a déclaré Evan Dethier, qui a travaillé sur l’étude alors qu’il était postdoctoral. chercheur au Dartmouth College, a déclaré dans un communiqué aux médias. « La dégradation des rivières due à l’or et à l’exploitation minière fluviale dans toutes les régions tropicales constitue une crise mondiale. »

Exploitation minière tropicale

Pour la première partie de l’étude, Dethier et ses collègues chercheurs ont mené une analyse complète de l’exploitation minière fluviale à travers les tropiques de 1984 à 2021. Ils ont évalué les informations provenant des médias et de la littérature, les rapports des sociétés minières, les médias sociaux, les images satellite via le NASA/United States. Programme Landsat du States Geological Survey et données Sentinel-2, ainsi que des images aériennes provenant de sources publiques.

Ils ont enregistré plus de 7,5 millions de mesures de rivières à travers le monde pour cartographier les zones minières ainsi que les impacts de la déforestation et des sédiments. Ils ont également identifié des minéraux cibles sur les sites miniers.

Les résultats montrent qu’il existe environ 400 districts miniers individuels dans 49 pays à travers les tropiques. Plus de 80 % des sites miniers sont situés à moins de 20 degrés de l’équateur en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie et en Océanie.

L’équipe a également identifié une hausse majeure de l’exploitation minière au 21e siècle, avec l’émergence de l’exploitation minière sur 60 % des sites après 2000 et 46 % après 2006, ce qui coïncide avec la crise financière mondiale . Cette augmentation de l’exploitation minière s’est poursuivie même pendant la pandémie de covid-19.

Pour la deuxième partie de l’étude, les chercheurs ont évalué l’ampleur que les opérations minières ont eu sur la quantité de sédiments en suspension dans 173 rivières tropicales affectées. Pour détecter le transport de sédiments en suspension à l’aide des données Landsat, l’équipe a appliqué des algorithmes développés au cours des sept dernières années.

Les fleuves d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et d’Amérique du Sud modifiés par le boom minier du 21e siècle.
Les fleuves d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et d’Amérique du Sud modifiés par le boom minier du 21e siècle. (Figure d’Evan Dethier) .

Du clair au boueux

Les données montrent que plus de 35 000 kilomètres de rivières tropicales sont affectées par l’exploitation minière de l’or et des minéraux dans le monde. Cela équivaut à 6 % des 500 000 kilomètres de rivières tropicales qui parcourent la planète. De plus, l’exploitation minière a fait doubler les concentrations de sédiments en suspension dans 80 % des 173 rivières représentées dans l’étude, par rapport aux niveaux d’avant l’exploitation minière.

“Ces rivières tropicales passent de claires tout au long de l’année ou au moins sur une partie de celle-ci, à des rivières obstruées par des sédiments ou boueuses toute l’année”, a déclaré Dethier. « Nous avons constaté que presque chacune de ces zones minières présentait des sédiments en suspension transmis en aval, en moyenne, à au moins 150 à 200 kilomètres du site minier lui-même, mais jusqu’à 1 200 kilomètres en aval. »

Il existe 30 pays qui possèdent à la fois des opérations minières fluviales actives et de grands fleuves tropicaux mesurant plus de 50 mètres de large. Les chercheurs ont découvert que dans ces pays, en moyenne, 23 % de la longueur de leurs grands fleuves est affectée par l’exploitation minière. Dans certains pays, plus de 40 % de la longueur totale de ces grands fleuves est altérée par l’exploitation minière, notamment en Guyane française (57 %), en Guyane (48 %), en Côte d’Ivoire et au Sénégal (40 %).

L’étude a également porté sur des fleuves tels que le Congo en Afrique, l’Irrawaddy en Asie, le Kapuas en Océanie, ainsi que l’Amazone et le Magdalena en Amérique du Sud.

“Beaucoup de ces systèmes fluviaux tropicaux sont des endroits très riches en biodiversité , voire parmi les plus riches en biodiversité de la planète, et sont encore peu étudiés à l’heure actuelle”, a déclaré David Lutz, auteur principal de l’étude. “Le défi ici est qu’il existe de nombreuses espèces qui pourraient potentiellement disparaître avant même que nous sachions qu’elles existent.”

Normes des pays développés

Pour évaluer l’impact écologique de l’exploitation minière des rivières sous les tropiques, l’équipe a examiné les directives de gestion environnementale utilisées aux États-Unis et ailleurs et a appliqué les normes à leurs données.

Depuis le début de l’exploitation minière, ils ont constaté que les deux tiers des rivières représentées dans l’étude dépassaient les lignes directrices en matière de turbidité pour protéger les poissons pendant 90 % des jours ou plus, ce qui signifie que la nébulosité des rivières était plus élevée que celle recommandée.

“Lorsque les rivières et les ruisseaux connaissent des niveaux élevés de sédiments en suspension, les poissons sont incapables de voir leurs proies ou leurs prédateurs et leurs branchies peuvent être obstruées par les sédiments et endommagées, ce qui peut entraîner des maladies, voire la mort”, a noté Lutz.

Les travaux antérieurs de l’équipe ont montré à quel point l’exploitation de l’or constitue un problème dans la région de Madre de Dios , en Amazonie péruvienne, en empoisonnant la faune et les humains.

« Bien que l’exploitation de l’or ait un grand potentiel pour sortir les gens de la pauvreté, en particulier dans les régions tropicales reculées, la façon dont cela est réalisé a désormais un coût sociétal énorme en raison de la dégradation de l’environnement, de la pollution par le mercure, de la corruption et des réseaux criminels », Miles Silman , co-auteur de l’article, a déclaré.

Alors que l’or est la principale cible des mineurs et représente près de 80 % ou plus des sites miniers, l’exploitation minière le long des rivières d’Afrique centrale et centrale occidentale, en particulier en Angola, en République démocratique du Congo et au Cameroun, fait du diamant la principale cible des mineurs. deuxième minéral le plus exploité sous les tropiques.

Les « roches d’engagement » sont suivies par le nickel, notamment en Asie du Sud-Est , et par le cobalt, le coltan, le tungstène et la tantalite, en République démocratique du Congo.

« Ces minéraux deviennent de plus en plus nécessaires à mesure que nous passons des combustibles fossiles aux énergies propres », a souligné M. Dethier. « C’est donc un domaine important à suivre. »

Les co-auteurs appellent les décideurs politiques à travailler avec les parties prenantes pour contribuer à atténuer les impacts environnementaux et sociaux de l’exploitation minière sur les rivières tropicales, étant donné qu’elle est susceptible de se poursuivre dans un avenir prévisible.

Source : mining.com

Zambie : Xtract se lance dans la recherche d’un gisement semblable à Kamoa-Kakula

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La plus grande découverte de cuivre des dernières années en Afrique est sans doute le projet Kamoa-Kakula piloté en RDC par Ivanhoe Mines. Alors que la mine bat des records de production, d’autres sociétés espèrent trouver dans la zone qui s’étend jusqu’en Zambie, le même type de minéralisation.

La compagnie minière Xtract Resources active sur l’or au Mozambique, a conclu un nouvel accord de coentreprise avec Cooperlemon Consultancy pour explorer du cuivre sur deux licences en Zambie. Les deux licences couvrent une superficie totale de 107 000 ha et pourraient contenir, apprend-on, une minéralisation de haute qualité semblable à celle du gisement Kamoa exploité en RDC par Ivanhoe Mines.

Les espoirs d’y trouver une minéralisation « de type Kamoa » s’expliquent par le fait que les deux licences se trouvent dans le même district géologique que le gisement Kamoa-Kakula. Alors qu’il s’exprimait il y a quelques années au sujet du district dénommé Western Foreland, Robert Friedland, patron d’Ivanhoe, l’avait décrit comme « une toute nouvelle province minérale susceptible d’accueillir de nombreuses découvertes de cuivre ».

Selon les termes de l’accord conclu avec Cooperlemon, Xtract pourra gagner 65 % d’intérêts dans la coentreprise en finançant l’exploration des licences sur deux ans à hauteur de 2 millions de dollars. Cette première phase sera suivie d’une autre phase conditionnelle qui verra la compagnie dépenser 3 millions de dollars. Xtract pourrait détenir jusqu’à 75 % de ces licences si elles s’avèrent viables pour un développement minier. Les travaux d’exploration commenceront en septembre prochain.

Louis-Nino Kansoun 

Source : Agence Ecofin

Zimbabwe : le propriétaire de la future mine de lithium Zulu veut lever 5 millions $

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Le Zimbabwe est le premier producteur africain de lithium. Alors qu’il sera bientôt rejoint par le Mali, le Ghana ou la RDC, le pays continue d’accroitre son avance avec l’entrée en production de nouvelles mines. Le projet Zulu est en bonne voie pour rejoindre cette tendance.

La compagnie minière Premier African Minerala cotée sur la bourse de Londres, a annoncé le 25 août l’émission de 1,14 milliard de nouvelles actions ordinaires à 0,35 penny l’unité. L’objectif est de lever 4 millions de livres sterling (5 millions $) pour financer le développement de son projet de lithium Zulu au Zimbabwe.

La société a par ailleurs conclu des accords avec les entrepreneurs du projet, JR Goddard Contracting chargé de la mine à ciel ouvert et Stark International Projects Limited chargé de la conception, l’approvisionnement, l’installation et mise en service, pour leur payer une partie des factures dues en actions ordinaires Premier African Minerala. Ces accords devraient demeurer en place jusqu’en décembre 2023 et concerneront un nombre limité de factures.

« Sur la base des projections actuelles, ce financement et les accords [susmentionnés, Ndlr] devraient permettre à Zulu de sortir de la situation actuelle de redressement provisoire et à la société d’atteindre la production nominale cible à Zulu », explique George Roach, PDG de la compagnie.

Pour rappel, une usine pilote de production de concentré de spodumène est en cours d’installation sur le projet, depuis quelques mois. Le nouveau financement devrait permettre d’accélérer les travaux pour garantir une production génératrice de revenus d’ici novembre 2023. Notons qu’une partie de la production sera livrée à une compagnie chinoise qui a financé une partie des travaux.

Source : Agence Ecofin