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Mauritanie : un nouveau programme de forage de 15 500 m pour augmenter les ressources d’uranium du projet Tiris

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En Mauritanie, Aura Energy prévoit de faire entrer en production son projet d’uranium Tiris d’ici 2 ans, à temps pour pouvoir profiter des bonnes perspectives du marché. Alors qu’elle accélère les travaux pour respecter cette échéance, l’exploration sur le site se poursuit.

La compagnie minière Aura Energy a annoncé l’imminence d’un programme de forage de 15 500 m destiné à tester de nouvelles cibles d’exploration à son projet d’uranium Tiris, en Mauritanie. L’objectif de la campagne est d’améliorer l’estimation de ressources du projet qui s’élèvent actuellement à 58,9 millions de livres d’U3O8.

Selon les détails fournis mardi 17 octobre, la société a identifié sept nouvelles cibles d’exploration grâce à des travaux préliminaires réalisés sur le projet. Elle a indiqué que ces cibles laissent penser à des extensions potentielles de la minéralisation uranifère et pourraient transformer Tiris en un projet de classe mondiale.

Elle s’attend non seulement à une augmentation des ressources à 100 millions de livres d’U3O8, mais aussi à l’amélioration des paramètres économiques. « L’extension de nos ressources […] renforce le potentiel pour la Mauritanie de devenir un important producteur à court terme. Les bases économiques solides de notre projet d’uranium Tiris seront encore renforcées par l’augmentation de nos ressources minérales et de nos réserves », a commenté le DG, David Woodall.

Selon l’étude de faisabilité définitive optimisée, publiée fin mars dernier, le développement du projet nécessitera un capital initial de 87,9 millions de dollars plus un capital additionnel de 90,3 millions $ pour produire annuellement 2 millions de livres d’oxyde d’uranium. La durée de vie du projet est actuellement estimée à 16 ans. 

Source : Agence Ecofin

Namibie : Deep-South confie au sud-africain Knight Piésold l’étude d’impact du projet de cuivre Haib

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Après plus de deux ans de litige, Deep-South a obtenu plus tôt cette année le droit de reprendre l’exploration à son projet de cuivre Haib. La compagnie accélère depuis quelques semaines les travaux en vue de pouvoir développer bientôt une mine dans le pays.

En Namibie, l’étude d’impact environnemental et social (ESIA) du projet de cuivre Haib sera réalisée par le sud-africain Knight Piésold. C’est l’annonce faite le 17 octobre par le propriétaire du projet, le canadien Deep-South Resources qui indique que les résultats de cette évaluation soutiendront une éventuelle demande de permis d’exploitation minière.

Knight Piésold est une société de conseil en ingénierie et en environnement fondée il y a un siècle en Afrique du Sud et qui dispose d’un bureau local en Namibie depuis 2008. Selon Deep-South, les travaux menés dans le cadre de l’ESIA concerneront non seulement l’impact sur environnement et les communautés locales, mais aussi sur l’eau. Des résultats positifs permettront à la compagnie d’obtenir notamment un certificat d’autorisation environnementale et un permis de prélèvement d’eau.

Pour rappel, le projet Haib constitue un atout pour la diversification du secteur minier namibien, actuellement dépendant surtout de l’exploitation des diamants et de l’uranium. Pendant plus de deux ans cependant, un différend judiciaire entre la compagnie et le ministère des Mines a empêché la poursuite des travaux d’exploration sur l’actif.

Ils devraient bientôt reprendre, à la faveur d’une décision de justice favorable à Deep-South.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Mali : la production industrielle d’or en bonne voie pour dépasser les 68,2 tonnes en 2023

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Selon les données d’Ecofin Pro, l’Afrique compte actuellement un seul pays dans le top 10 des plus grands producteurs d’or mondiaux. Il s’agit du Ghana, leader du continent avec 105,7 tonnes produites en 2022. Si le Mali est encore derrière, la production du pays devrait augmenter cette année.

Les mines industrielles d’or du Mali sont en bonne voie pour atteindre les prévisions de production de 67,7 tonnes pour l’année 2023. Si l’on en croit une nouvelle déclaration du ministère des Mines rapportée en ce début de semaine par Reuters, la production industrielle d’or pourrait même dépasser les 68,2 tonnes d’ici la fin de l’année.

Selon les détails fournis par les autorités maliennes, les mines d’or ont produit 45,4 tonnes à fin août 2023, un niveau supérieur aux prévisions de 43 tonnes à cette période. « Si cette tendance se maintient, nous pensons que les prévisions pour 2023 seront atteintes, voire dépassées », a déclaré Mamadou Sidibe, chef du département des statistiques du ministère des Mines.

Si ces prévisions se réalisent et que le niveau de production artisanale de six tonnes est maintenu, la production aurifère totale devrait s’élever à 74,2 tonnes pour l’année 2023. En 2022, le pays a produit 72,2 tonnes d’or, dont 66,2 tonnes provenaient des mines industrielles opérées entre autres par des compagnies comme Barrick, B2Gold ou encore Resolute Mining.

Notons que l’exploitation de l’or représente environ 9 % du PIB et plus de la moitié des recettes fiscales. En 2022, les recettes publiques générées par l’exploitation des richesses aurifères du pays ont atteint un chiffre record de 763,7 milliards de francs CFA (1,3 milliard de dollars) soit une hausse de 35 % en glissement annuel.

Pour rappel, le Mali a adopté le 8 août dernier un nouveau code minier qui permet notamment à l’État d’augmenter sa participation dans les mines d’or du pays, et de générer des revenus annuels supplémentaires de 500 milliards de francs CFA pour les caisses publiques. 

Source : Agence Ecofin

Gaz naturel : le Forum des pays exportateurs met en garde contre les appels « malavisés » à l’arrêt des investissements

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L’organisation intergouvernementale connue sous l’appellation de « l’OPEP du gaz » estime qu’un arrêt des investissements dans le combustible fossile le moins polluant pourrait favoriser un retour potentiel au charbon et compromettre les objectifs de réduction des émissions.

Le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) a mis en garde, dans un communiqué publié mardi 10 octobre, à l’issue de sa réunion ministérielle tenue à Malabo (Guinée équatoriale), contre les appels « malavisés » à l’arrêt des investissements dans le gaz naturel, estimant que ces demandes pourraient favoriser des pénuries de ce combustible fossile le moins polluant et compromettre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effets de serre.

« Les participants à la réunion ont mis en garde contre les appels malavisés à l’arrêt des investissements dans le gaz naturel. De telles actions pourraient conduire à des pénuries d’approvisionnement, à une hausse des prix et à un retour potentiel au charbon, comme en 2022, ce qui compromettrait les objectifs de réduction des émissions », a souligné l’organisation intergouvernementale qui défend les intérêts des principaux pays exportateurs de gaz naturel.

Le forum appelé également « l’OPEP du gaz » a également exprimé son « soutien indéfectible aux efforts des pays africains visant l’éradication de la pauvreté énergétique », rappelant que plus de 600 millions de personnes en Afrique n’ont toujours pas accès à l’électricité et plus de 970 millions n’ont pas accès à des moyens de cuisson propres.

Créé en 2001, le Forum des pays exportateurs de gaz vise notamment à permettre aux pays membres d’anticiper de façon collective les évolutions du marché du gaz naturel et de développer l’exploitation de leurs ressources dans les meilleures conditions, notamment économiques et environnementales. Contrairement à l’OPEP, le Forum ne se présente pas comme un cartel de producteurs et il ne fixe pas des quotas de production à ses membres.

Le GECF compte 12 pays membres à part entière : 5 en Afrique (Algérie, Egypte, Guinée équatoriale, Libye, Nigeria) ; 3 au Moyen-Orient (Iran, Qatar, Emirats arabes unis) ; 3 en Amérique du Sud (Bolivie, Trinité-et-Tobago, Venezuela), en plus de la Russie. Ces pays détiennent ensemble 70 % des réserves mondiales prouvées de gaz naturel, 42 % de la production commercialisée, 55 % des exportations par gazoduc et 50 % des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL).

Par ailleurs, 8 pays ont actuellement un statut d’observateur, dont l’Angola, le Mozambique et la Mauritanie.

Source : Agence Ecofin

Dans le reste de l’actualité minière africaine cette semaine… : Top 5

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Chaque semaine, la rédaction Ecofin liste des infos passées relativement inaperçues dans le secteur minier africain. Au menu, le renforcement de la stratégie américaine d’approvisionnement en minéraux critiques en Afrique, des travaux d’exploration sur un projet de cuivre en Namibie, et une nouvelle possibilité de réduction du lithium dans les batteries électriques.

Tanzanie : Volt Resources trouve un potentiel acheteur américain pour le graphite de Bunyu

En Tanzanie, Volt Resources envisage de vendre une partie de la production de sa future mine de graphite Bunyu, aux clients de l’américain M2i Global. Il s’agit de l’une des clauses d’une lettre d’intention annoncée le l1 octobre avec ladite société et qui concerne dans un premier temps un contrat d’approvisionnement en graphite avec le département de la Défense des États-Unis. Le contrat sera alimenté par du graphite provenant d’une mine de graphite contrôlée à 70% par Volt en Ukraine.

Namibie : Deep-South lance 5 000 de forage sur son projet de cuivre Haib

Deep-South Resources a annoncé le 12 octobre la conclusion d’un accord avec Ferrodrill Namibia pour un programme de forage au diamant (DD) de 5 000 mètres au projet de cuivre Haib. Les travaux s’inscrivent dans la continuité d’un programme d’exploration lancé il y a quelques années, puis interrompu par un différend judiciaire avec le ministère des Mines concernant la licence minière.

Les États-Unis accélèrent leur offensive sur le secteur des minéraux critiques africains

Lors d’une conférence au Cap jeudi 12 octobre, la secrétaire adjointe du Bureau des ressources énergétiques, Kimberly Harrington, a indiqué la tenue récente d’ateliers en Zambie et en RDC pour la mise en place d’opérations locales de fabrication de batteries. Ces rencontres ont enregistré la présence d’experts américains, à un moment où les États-Unis s’efforcent de nouer des partenariats à long terme avec les producteurs africains de cuivre, cobalt et lithium, métaux indispensables à la transition énergétique.

Tanzanie : le propriétaire du projet aurifère Buckreef perd son fondateur James E. Sinclair

TRX Gold, compagnie minière canadienne active sur le projet aurifère Buckreef en Tanzanie, a annoncé lundi 9 octobre le décès de son fondateur et président James E. Sinclair, survenu le 6 octobre. Il est notamment connu dans l’industrie pour avoir prédit avec succès que le prix de l’or  passerait de 150 $ l’once troy à 900 $ l’once troy, entre 1977 et 1980,  a indiqué la société.

Une nouvelle étude en Australie promet de réduire la quantité de lithium dans les batteries

Dans un article publié récemment, des professeurs de deux universités australiennes ont dévoilé une nouvelle technologie de batterie utilisant moins de lithium, et qui coûterait la moitié du prix des batteries lithium-ion actuelles. Rapportée cette semaine par Mining Weekly, cette information illustre à nouveau les risques qui pèsent sur la croissance de la demande mondiale de lithium et qu’un récent rapport Ecofin Pro a mis en évidence.

Source : Agence Ecofin

La production d’or de Barrick en Afrique a atteint 400 000 onces au troisième trimestre 2023

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Deuxième producteur mondial d’or, Barrick exploite cinq mines d’or en Afrique, dont deux en Tanzanie, une en Côte d’Ivoire et une au Mali. La compagnie détient la mine d’or Kibali en coentreprise avec AngloGold Ashanti en RDC. Deux de ces actifs font partie des 10 plus grandes mines d’or au monde.

Barrick Gold a publié le 12 octobre son bilan préliminaire de production pour le troisième trimestre 2023. La compagnie basée au Canada a enregistré une production attribuable de 1,04 million d’onces d’or sur la période, dont 396 000 onces sur ses mines d’or en Afrique.

Le complexe aurifère Loulo-Gounkoto, détenu à 80 % au Mali, a livré 142 000 onces, contre 99 000 onces pour la mine d’or Kibali en RDC, dans laquelle la société détient 45 % d’intérêts. Les mines North Mara et Bulyanhulu, détenues à 84 % en Tanzanie, ont respectivement livré 62 et 46 000 onces d’or. Quant à la mine d’or Tongon en Côte d’Ivoire, contrôlée à 89,7 % par Barrick, elle a produit 47 000 onces.

Au cours des neuf premiers mois de l’année, l’ensemble des mines d’or africaines de Barrick a livré 1,14 million d’onces d’or, soit plus d’un tiers de la production totale de la compagnie sur la période, 3 millions d’onces. Deuxième producteur mondial d’or, Barrick vise une production attribuable de 4,2 à 4,6 millions d’onces d’or en 2023.

Pour rappel, Kibali est la plus grande mine d’or d’Afrique, alors que le complexe Loulo-Gounkoto, la plus grande mine d’or du Mali, fait partie des 10 plus grandes mines d’or au monde.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Gabon : lancement d’une campagne de régularisation des artisans miniers (or, diamants, sable, gravier, etc.)

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Le gouvernement gabonais souhaite par là encourager l’exercice légal demétiers artisanaux des mines et susciter en passant l’intérêt des locaux pour ces secteurs d’activités.

Le Gabon veut régulariser les artisans miniers des filières or, diamant et matériaux de carrières (sable, gravier, etc.). Une campagne a été lancée à cet effet par le ministère des Mines, pour les doter de cartes d’exploration artisanale.

Les artisans miniers gabonais doivent ainsi « se présenter individuellement auprès des équipes de l’administration en charge des Mines en fonction des zones d’exploitation, munis d’un dossier comprenant entre autres une somme de 50 000 FCFA. Les équipes du ministère des Mines qui déployées dans le pays à partir du 16 octobre 2023 leur délivreront des cartes d’exploration artisanales ».

Selon le calendrier établi, les équipes du ministère se déploieront dans le Moyen-Ogooué du 16 octobre au 5 novembre, dans le Woleu-Ntem et la Ngounié du 13 novembre au 3 décembre, dans la Nyanga du 4 décembre au 11 décembre, dans l’Ogooué-Ivindo du 6 décembre au 26 décembre, dans le Haut-Ogooué du 14 décembre au 23 décembre, dans l’Ogooué-LoIo du 24 décembre au 13 janvier 2024, puis dans l’Estuaire du 29 décembre 2023 au 4 janvier 2024.

La campagne intervient 3 semaines après la levée de la suspension des activités d’orpaillage au Gabon, remarque Le Nouveau Gabon. Une mesure prise en 2018 pour de lutter contre le développement des sites d’exploitation illicite d’or. Le développement de cette activité préjudiciable à l’économie et à la sécurité des populations était devenu préoccupant dans plusieurs localités de l’intérieur du Gabon.

Source : Agence Ecofin

Comment le Ghana a ravi à l’Afrique du Sud le titre de premier producteur africain d’or (rapport)

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Depuis 2018, le Ghana est le premier producteur africain d’or, à l’exception de l’année 2021 où l’Afrique du Sud a récupéré un titre qu’il a détenu sans partage pendant plusieurs décennies. La dynamique à long terme reste néanmoins en faveur de l’ex Gold Coast, selon un récent rapport d’Ecofin Pro.

La production d’or du Ghana et de l’Afrique du Sud présente deux dynamiques différentes depuis quelques années, avec une pente ascendante du côté de l’ex Gold Coast et une tendance à la baisse dans la nation arc-en-ciel. C’est ce que confirme la lecture d’un rapport publié le 12 octobre par Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels.

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Intitulé « Comment le Ghana a ravi à l’Afrique du Sud le titre de producteur d’or africain No1 », le document précise que le Ghana est redevenu le premier producteur africain d’or en 2022, après avoir perdu ce statut au profit de son rival sud-africain en 2021. Un accident de parcours à en croire notre confrère Louis-Nino Kansoun, auteur du rapport. Il indique en effet que la production d’or du Ghana est passée de 17 tonnes en 1990 à 105 tonnes en 2021. Elle s’est même stabilisée au-dessus de 125 tonnes à partir de 2016, avant d’attendre un pic à 149 tonnes en 2018, année où le Ghana a dépassé pour la première fois la nation arc-en-ciel.

Dans le même temps, l’Afrique du Sud a vu sa production d’or chuter progressivement pour tomber à moins de 100 tonnes sur deux des trois dernières années alors qu’elle produisait 605 tonnes en 1990, année où le pays était encore le leader de la production mondiale d’or.

Des défis persistants dans les deux pays

Au nombre des raisons qui ont contribué à la baisse de performance de l’industrie minière sud-africaine, le rapport mentionne la difficulté à extraire de l’or. Les mines d’or sud-africaines sont vieillissantes et il faut creuser de plus en plus profondément pour récupérer le précieux minerai, ce qui entraine des coûts plus élevés. À cela il faut ajouter les problèmes de logistique et d’électricité qui touchent l’ensemble du secteur minier local.

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Transnet, société nationale chargée de transporter les minéraux vers les ports d’exportation, fait notamment face à l’insuffisance de locomotives et les vols massifs de câbles. En raison des problèmes des centrales à charbon fournissant la majeure partie de l’électricité dans le pays, les opérations minières fonctionnent 20 à 30% en dessous de leur capacité, indique le Minerals Council. En conséquence, le secteur aurifère a perdu de son attractivité pour les investisseurs et certaines compagnies ont entrepris de quitter le pays ou de se diversifier, à l’instar d’AngloGold Ashanti ou de Sibanye-Stillwater.

Quant au Ghana, s’il connait une forte croissance de sa production d’or ces dernières années, il doit encore gérer plusieurs défis. Selon le rapport, la gestion de l’exploitation aurifère artisanale demeure le problème le plus épineux à régler, en raison de la présence dans ce secteur de nombreux acteurs opérant dans l’illégalité. Les autorités tentent d’en venir à bout en associant répression, sensibilisation et mise en place d’alternative pour les artisans miniers.

Quelles perspectives pour l’or au Ghana et en Afrique du Sud ?

Au Ghana, plus de 90% de la production minière provient du sous-secteur de l’or. L’or joue donc un rôle prépondérant dans la contribution de 7,6% au PIB enregistrée pour le secteur minier en 2022. Pour accroitre cette contribution, les autorités ghanéennes misent non seulement sur la hausse de la production d’or, mais aussi sur diverses mesures. Il s’agit de la création d’un ETF adossé à l’or au niveau de la bourse locale, de la construction d’une raffinerie ou encore de l’utilisation des réserves d’or pour sauvegarder les réserves nationales de change.

En Afrique du Sud, la contribution du secteur minier au PIB y est stable à un peu plus de 7% ces dernières années. Pour l’augmenter, le rapport suggère aux autorités de s’attaquer aux problèmes qui nuisent à l’attractivité du secteur minier local, en renforçant la main-d’œuvre et les infrastructures. Il faudra aussi en finir avec les problèmes de délestage chroniques dans le pays.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Guinée : Golden Rim publie sa première estimation de ressources minérales indiquées pour l’or de Kada

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En mars 2022, Golden Rim Resources a publié une estimation de ressources minérales inférées de 930 000 onces pour son projet aurifère guinéen Kada. Depuis, la société a poursuivi les travaux d’exploration pour améliorer ce chiffre et convertir une partie de la ressource dans la catégorie indiquée.

En Guinée, Golden Rim Resources a publié le 10 octobre une estimation de ressources minérales actualisée pour son projet aurifère Kada. Cette mise à jour contient pour la première fois des ressources minérales indiquées qui totalisent 224 000 onces sur un total de 923 000 onces.

Lors de l’estimation initiale publiée en mars 2022, Golden Rim n’avait identifié que des ressources minérales inférées, la catégorie la moins précise en vue d’une future exploitation minière. Avec cette actualisation, la compagnie accroit donc le degré de certitude dans son projet et se rapproche un peu plus d’une prochaine évaluation de la viabilité économique de produire l’or à Kada.

Pour rappel, le secteur aurifère guinéen est caractérisé par une forte production artisanale, puisque les exportations d’or artisanal se chiffrent à plus de 63 tonnes en 2022, selon les données officielles, contre 25 tonnes pour les exportations d’or industriel et semi-industriel.

Le développement de projets aurifères industriels comme Kada pourrait donc contribuer à accroitre la part du secteur industriel dans la production nationale d’or en Guinée. Notons que Golden Rim Resources peut gagner jusqu’à 75 % d’intérêts dans le projet.

L’offre de zinc raffiné sera supérieure à la demande en 2023 et 2024 : quel impact sur les prix ?

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 Le zinc utilisé pour recouvrir et protéger l’acier est utilisé dans les secteurs de la construction et de l’automobile. Si son prix a grimpé l’année passée et a maintenu des niveaux élevés jusqu’en mars dernier, les perspectives à court et moyen terme sont différentes.

Le marché mondial du zinc raffiné sera excédentaire en 2023 et en 2024, selon de nouvelles prévisions publiées lundi 9 octobre par l’International Lead and Zinc Study Group (ILZSG), un organe de l’ONU. En 2023, l’offre dépassera la demande de 248 000 tonnes alors qu’en 2024 le surplus devrait être de 367 000 tonnes.

D’après les détails fournis par l’ILZSG, la situation d’excédent sur le marché serait due à une croissance de la demande plus lente que prévu alors que l’année passée elle avait baissé de 4,3 %. Pour l’année globale 2023, l’organisation s’attend à ce que la demande mondiale de zinc raffiné augmente de seulement 1,1 % pour atteindre 13,59 millions de tonnes (contre 13,84 millions de tonnes pour l’offre), alors qu’en 2024 la croissance devrait être de 2,5 % à 13,93 millions de tonnes (contre 14,30 millions de tonnes pour l’offre).

Les principaux facteurs mis en avant sont une reprise lente de la demande chinoise. « Après avoir chuté de 12 % en 2022, la production de tôles galvanisées en Chine a augmenté de 12,1 % au cours des sept premiers mois de cette année. La production de voitures de tourisme et d’appareils électroménagers a également augmenté sur la même période, mais l’investissement dans le secteur immobilier est resté déprimé », écrit l’ILZSG dans sa note, ajoutant que la demande européenne affectée par les signaux négatifs en Allemagne, en Pologne, en Slovaquie ou encore au Royaume-Uni, devrait baisser de 1,8 % cette année.

Perspectives pour la production minière

Alors que la demande de zinc raffiné ne croît pas aussi vite que prévu, la production de zinc brut devrait augmenter de 0,1 % pour atteindre 12,43 millions de tonnes en 2023, puis de 3,9 % à 12,91 millions de tonnes en 2024. Malgré des réductions de production attendues dans plusieurs pays, y compris le Burkina Faso, les performances des mines en Chine, en Inde, en Russie ou encore en Mongolie devraient permettre de largement compenser en 2023. En 2024, de grandes augmentations de production sont attendues en Australie et en Russie.

Quel impact sur le prix du zinc ?

Les prévisions de l’ILZSG vont dans le même sens qu’une analyse de marché publiée la semaine passée par l’Australian Office of Chief Economist (AOCE). Cette analyse mettait également l’accent sur le fait que la crise immobilière continue en Chine a affaibli les perspectives de la demande de zinc. Elle indique aussi que l’adoption croissante de véhicules électriques affaiblit également la demande de zinc, car les constructeurs automobiles préfèrent des matériaux plus légers que l’acier (en particulier l’aluminium) pour compenser le poids des batteries.

Le prix au comptant du zinc s’est stabilisé sur le London Metal Exchange (LME) au deuxième trimestre 2023 à environ 2 500 dollars la tonne, alors que durant le trimestre terminé en mars les prix affichaient une moyenne de 3 100 dollars la tonne. En examinant l’évolution des stocks de zinc du LME, les analystes de l’AOCE relevaient déjà la possibilité que le marché du zinc soit entré en excédent.

Selon l’AOCE, le prix au comptant du zinc devrait ainsi atteindre en moyenne environ 2 700 dollars la tonne en 2023. La croissance faible de la demande en zinc attendue sur les années suivantes devrait faire chuter les prix à une moyenne de 2 500 dollars en 2024 et 2 600 dollars en 2025.

À long terme, les perspectives restent cependant solides, car la demande devrait être soutenue par la transition énergétique mondiale. « À l’échelle mondiale, le déploiement de l’infrastructure d’énergie renouvelable devrait soutenir la demande de zinc, en raison de son rôle clé dans les éoliennes, les panneaux solaires et les pylônes de transmission », peut-on lire dans le rapport trimestriel de l’AOCE.

Pour rappel, sur le continent africain qui représente moins de 5 % de l’offre mondiale, la Namibie et l’Afrique du Sud font partie des principaux producteurs de zinc. Le Burkina Faso, longtemps membre de ce cercle restreint, a fermé Perkoa, sa principale mine de zinc, l’année dernière, après qu’une inondation a provoqué la mort de huit mineurs et la faillite de l’entreprise exploitante. Parmi les pays hôtes de futures grandes mines de zinc qui entreront bientôt en production, on retrouve la RDC et l’Érythrée.

Source: Agence Ecofin