L’Australien Atlantic Lithium (LON : ALL) (ASX : A11) a déclaré vendredi qu’il était engagé dans des pourparlers avec le Minerals Income Investment Fund (MIIF) du Ghana pour un financement pouvant atteindre 30 millions de dollars.
La société d’exploration et de développement développe le projet Ewoyaa dans le centre du Ghana, qui serait la première mine de lithium du pays.
Atlantic affirme que l’opération, qui devrait commencer la production au second semestre 2024, a le potentiel de générer près de 5 milliards de dollars de revenus au cours de sa durée de vie de 12,5 ans.
Le MIIF a confirmé son intention de prendre une participation dans Atlantic Lithium et a déclaré que la société avait accepté de s’inscrire à la Bourse du Ghana. Atlantic Lithium a seulement déclaré que des discussions étaient en cours, ajoutant qu’il n’y avait aucune certitude qu’un investissement sera fait.
Une mise à jour des ressources pour Ewoyaa, publiée début février , montre une estimation des ressources minérales (MRE) de 35,3 millions de tonnes à 1,25 % d’oxyde de lithium (Li 2 O), dont 28 millions de tonnes dans les catégories mesurées et indiquées.
Le projet aurifère Cascades, anciennement dénommé Labola, héberge 635 000 onces d’or, dont 264 000 dans la catégorie indiquée et 371 000 dans la catégorie inférée, d’après la première estimation des ressources publiée en 2021.
Une campagne de forage de 10 000 mètres a démarré au projet aurifère Cascades, situé au sud-ouest du Burkina Faso, dans la ceinture de roches vertes de Banfora. L’objectif des travaux est d’augmenter les ressources du projet, indique un communiqué du propriétaire DFR Gold publié le lundi 13 février.
Ce programme se déroulera en deux phases dont la première, 5 000 mètres de forage, ciblera notamment les extensions des ressources actuelles ainsi que certaines zones du prospect de Daramandougou. La seconde phase sera axée sur les résultats de la première, et consistera donc à améliorer les résultats préalablement obtenus.
Pour rappel, le projet Cascades est piloté par Moydow Holdings, une coentreprise entre le canadien DFR Gold (80 %) et le britannique Panthera Resources (20 %). Selon la première estimation des ressources du projet, publiée en 2021, Cascades hébergerait 635 000 onces d’or, dont 264 000 dans la catégorie indiquée.
Plus tôt cette semaine, Galp annonçait la cession de ses actifs dans le segment amont de l’industrie pétrolière de l’Angola. Un portefeuille acquis par la société locale Somoil, pour 830 millions de dollars.
Après l’Angola, la compagnie pétrolière portugaise Galp souhaite limiter ses investissements au Mozambique. Des sources anonymes au sein du secteur ont révélé jeudi 16 février qu’elle a sollicité les services de Bank of America, l’un des plus importants groupes bancaires des États-Unis, pour se délester de sa participation de 10 % détenue dans la zone 4 du bassin gazier de Rovuma, situé dans le nord du pays.
Le prix de cession de l’actif n’a pas filtré et comme dans le cas de la vente de son portefeuille d’actifs dans le segment amont en Angola, l’entreprise n’a pas précisé les motifs de ce projet. On sait néanmoins que lors de précédentes sorties médiatiques, Galp a exprimé son souhait de réduire ses opérations dans le fossile pour s’engager davantage dans le renouvelable.
Ce choix pourrait probablement aussi avoir un lien avec la situation sécuritaire dans le nord mozambicain. En effet, l’insurrection armée qui a éclaté en 2017 dans la région de Cabo Delgado a mis en difficulté deux des trois projets de monétisation des gisements gaziers identifiés dans la région à savoir Rovuma LNG et Mozambique LNG.
Récemment, la Française TotalEnergies qui opère Mozambique LNG, a dépêché l’expert en action humanitaire Jean-Christophe Rufin, au Mozambique avec pour mission « d’évaluer si la situation actuelle permet une reprise des activités dans le respect des droits humains ».
Au Burkina Faso, le gouvernement a acheté 200 kilogrammes d’or appartenant à la Semafo,
une filiale du groupe canadien Endeavour Mining. Présentée comme une réquisition par
Ouagadougou, cette opération a suscité des spéculations à la suite desquelles les autorités
burkinabè ont réagi. Explications.
Selon un arrêté paru le 14 février 2023, le gouvernement burkinabè a réquisitionné 200
kilogrammes d’or appartenant à la Semafo, une filiale du groupe canadien Endeavour
Mining. Une réquisition qui est, en fait, un achat. Le gouvernement s’est d’ailleurs engagé à
respecter les conditions d’achat d’or sur le marché international pour cette transaction.
Mais, face aux spéculations que cette opération dite « de réquisition » a provoquées, le
gouvernement a réagi le 15 février au soir en rappelant qu’il demeure respectueux de ses
engagements pris avec les compagnies minières.
Le gouvernement reconnaît le caractère exceptionnel de l’opération
Le terme « réquisition » ne doit ainsi pas être pris au pied de la lettre. Il s’agit d’une
opération commerciale qui a même fait l’objet d’un contrat en bonne et due forme. Les 200
kilogrammes d’or ont été achetés au prix du marché, selon une source proche du dossier.
Endeavour Mining, la compagnie canadienne, les a déjà livrés et attend son paiement dans
les jours qui viennent. Mais tout le monde reconnaît que cette opération n’est pas ordinaire.
D’habitude, Endeavour Mining envoie son or en Suisse pour qu’il y soit raffiné. Car les lingots
qui sortent des mines burkinabè sont bruts et ne contiennent que 80% d’or. Le travail
consiste à arriver à un produit pur à 99,99%. Les compagnies minières vendent donc
généralement leur or à des raffineurs et non à des entités publiques comme des États.
Le gouvernement reconnaît d’ailleurs le caractère exceptionnel de l’opération. C’est une
transaction, affirme un communiqué de la primature, « dictée par un contexte exceptionnel
de nécessité publique ». D’ailleurs, la loi l’autorise parfaitement dès l’instant où l’exploitant
n’est pas lésé financièrement.
Reste la question que tout Ouagadougou se pose : pourquoi le gouvernement a besoin
d’acheter 200 kilogrammes d’or ? On sait que le Burkina Faso est engagé dans une lutte
contre les groupes jihadistes. Et que cette guerre nécessite des moyens importants. Mais on
sait aussi que l’État se finance normalement sur les marchés régionaux. Ainsi, ce mercredi 15
février, le Trésor public du Burkina Faso a encaissé près de 30 milliards de francs CFA en
bons du Trésor auprès de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Donc,
l’État burkinabè a de l’argent. Il a même reçu, en début de semaine, le soutien du patron de
la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Jean-Claude Kassi Brou.
En l’absence de précisions officielles sur le pourquoi de cet achat d’or, les Burkinabè en sont
réduits à spéculer.
La découverte d’un gisement de lithium recélant des ressources évaluées à 5,9 millions de tonnes, un des plus importants du monde, va placer l’Inde parmi les plus importants producteurs du monde. Elle offre également au pays une manne, ce métal, dont la demande et les prix explosent, est stratégique dans la transition énergétique car utilisé dans la production de batteries pour véhicules électriques et de panneaux solaires.
Dans la course aux métaux stratégiques qu’impose la transition énergétique, l’Inde vient de marquer un point en annonçant la découverte d’un des plus importants gisements de lithium du monde. Situé au nord du pays, dans les régions du Jammu et du Kashmir, ses ressources sont évaluées à 5,9 millions de tonnes. Jusqu’ici, le pays n’avait identifié qu’un seul gisement dans la région du Karnataka, dans le sud-ouest du pays. Mais les ressources identifiées ne s’élèvent qu’à 1.600 tonnes.
De 5.000 dollars en 2015, la tonne de lithium est passée à 48.000 dollars aujourd’hui.
Une méthode utilisant des mines souterraines hors services permet le stockage de l’énergie cinétique qui peut ensuite être convertie en énergie électrique. Ce nouveau procédé a été mis au point par une équipe internationale de chercheurs.
Le concept de stockage souterrain de l’énergie par gravité fonctionne en utilisant le poids du sable et en le laissant tomber dans un puits de mine grâce à des systèmes de freinage par régénération qui alimentent des dynamos, lesquelles produisent de l’électricité.
Plus le puits de mine est profond et large, plus la centrale peut extraire de l’énergie, et plus la mine est grande, plus la capacité de stockage d’énergie de la centrale est élevée, indique l’équipe.
Le projet Tiris peut faire entrer la Mauritanie dans le cercle des principaux producteurs d’uranium en Afrique. Son entrée en production est prévue d’ici deux ans, dans un contexte où la demande du combustible nucléaire est sur une pente ascendante.
En Mauritanie, le projet Tiris héberge désormais des ressources mesurées et indiquées de 29,6 millions de livres d’uranium. C’est ce que son propriétaire Aura Energy a annoncé le 14 février, précisant qu’il s’agit d’une augmentation de 52 % par rapport à l’estimation de février 2022, fruit d’une campagne de forages sur environ 12 000 mètres.
La province mozambicaine de Cabo Delgado héberge plusieurs activités minières, dont l’exploitation de graphite et des pierres précieuses. Elle fait aussi l’objet de fréquentes attaques djihadistes depuis quelques années.
Nairato Resources Limitada (NRL), filiale du britannique Gemfields, a suspendu ses activités au Mozambique. La décision, annoncée dans un communiqué de sa maison mère le mardi 14 février, survient après l’attaque d’un village situé à 15 km de son camp d’exploration le dimanche dernier peu avant minuit.
Cette attaque attribuée à des insurgés a en effet obligé la société, par mesure de précaution, à évacuer ses employés et ses sous-traitants, en attendant de sécuriser le site. Notons que l’autre filiale de Gemfields au Mozambique, Montepuez Ruby Mining, poursuit ses activités. La mine de rubis Montepuez est située plus loin du lieu de l’incident, le village se trouvant à environ 83 km au nord de la mine.
Pour rappel, Gemfields détient 75 % d’intérêts dans les deux filiales. La province de Cabo Delgado où elle opère fait l’objet de fréquentes attaques djihadistes depuis quelques années. Les compagnies minières actives dans la région sont donc régulièrement obligées de suspendre leurs activités par précaution, malgré le renforcement des mesures de sécurité sur les sites.
Le canadien Endeavour Mining est le plus grand producteur ouest-africain d’or, avec quatre mines au Burkina Faso, une au Sénégal et une en Côte d’Ivoire. En 2022, elle a lancé la construction d’une deuxième mine ivoirienne et un projet destiné à produire davantage d’or au Sénégal.
Plus de la moitié de la production d’or du géant canadien Endeavour Mining ne viendra plus du Burkina Faso d’ici 2024. C’est du moins ce qu’il faut retenir des propos du PDG Sébastien de Montessus rapportés par Reuters, qui a indiqué, en marge du Mining Indaba, que l’augmentation de la production d’or en Côte d’Ivoire et au Sénégal soutiendra ce changement de cap.
En 2022, la production d’Endeavour au pays des Hommes intègres a déjà baissé de 18 % en glissement annuel, notamment en raison de la vente de l’une de ses mines d’or. Si la société continue d’opérer malgré la menace terroriste, ce conflit a néanmoins entrainé une hausse des coûts. Le transport aérien fait en effet désormais partie des modes de déplacement du personnel vers et depuis ses mines, sans oublier les frais liés à un renforcement de la sécurité.
Pendant ce temps, la compagnie canadienne a lancé l’année dernière la construction de sa deuxième mine d’or en Côte d’Ivoire, d’une capacité de production annuelle de plus de 200 000 onces sur 12 ans, avec une première coulée d’or attendue au troisième trimestre 2024.
Au Sénégal, Endeavour a lancé, toujours en 2022, un projet destiné à augmenter la capacité de production de son complexe aurifère Sabodala-Massawa. La première coulée d’or est prévue pour début 2024 et, selon l’étude de faisabilité définitive, cela ajoutera une capacité de production annuelle de 194 000 onces d’or entre 2024 et 2028.
Pour rappel, Endeavour Mining exploite actuellement six mines en Afrique de l’Ouest et est le premier producteur d’or de la sous-région. Ses actifs ont livré 1,4 million d’onces en 2022.
Le groupe français de minéraux industriels, Imerys, a annoncé, lundi 24 octobre, l’ouverture de l’une des plus grandes mines de lithium en Europe d’ici à 2028. Ancien fleuron de l’industrie du charbon, la France compte encore plusieurs sites miniers.
Le groupe Imerys prévoit l’ouverture d’ici à 2028 d’une des plus grandes mines de lithium, ce métal nécessaire à la construction de batteries de voitures électriques notamment, pour réduire la dépendance de la France vis-à-vis de la Chine dans son approvisionnement.
Selon le code civil français, le sous-sol appartient au propriétaire du sol, mais la gestion du sous-sol minier appartient à l’État qui peut en concéder l’exploitation à une compagnie minière. Le secteur des industries minières d’activité pèse 12 % du PIB industriel de la France et 110 000 emplois d’après Bercy.
Sel, bauxite et kaolin
Le terme de « mine » renvoie à la nature du matériau exploité (combustibles, métaux ou ressources minérales et chimiques) que cela se fasse en sous-sol ou à ciel ouvert. À l’inverse, on parle de carrière pour l’extraction des matériaux de construction comme le calcaire, le sable ou l’argile. En France, les principaux métaux exploités dans les mines sont le sel de gemme (ou halite), la bauxite, l’or et le nickel.
Le sel de gemme, ou sel minier, principale ressource minérale exploitée dans l’Hexagone, est extrait de gisements souterrains formés de couches de sel marin fossile. En France, les principaux gisements se situent dans le Grand Est, à proximité de Nancy, où l’on recense neuf exploitations minières de sel de sodium, une exploitation en Bresse, une au Châtelard (Drôme), deux en Provence et deux le long des Pyrénées.
La bauxite, qui permet notamment la production d’aluminium, est extraite dans l’Hérault, sur deux sites, à l’ouest de Montpellier. Enfin la carrière d’Échassieres, dans l’Allier, où sera implantée la future mine de lithium, abrite déjà une exploitation minière, consacrée à l’extraction de kaolin et d’un concentré d’autres métaux (tantale, niobium, étain).
Or et nickel dans les Outre-mer
En Guyane, l’intégralité des exploitations est consacrée à l’extraction de l’or, pour une production annuelle entre 1,2 et 1,5 tonne, essentiellement exploitée par des PME et des mineurs artisans. En parallèle de cette exploitation, l’orpaillage illégal représenterait environ 10 tonnes d’or par an, extraites par 6 000 à 10 000 mineurs clandestins.
En Nouvelle-Calédonie, les sites miniers extraient du nickel, depuis la fin du XIXe siècle. En 2019 et 2020, près de 210 000 tonnes de matériau avaient été extraites, plaçant le territoire dans la liste des premiers producteurs mondiaux de nickel.
Encadrée par le code minier, l’exploitation des ressources du sous-sol jugées d’intérêt général est toutefois critiquée par plusieurs ONG environnementales. Ce code avait été modifié dans le cadre de la loi climat, votée en août en 2021, pour renforcer la surveillance de l’exploitation sur l’environnement et le suivi de la réhabilitation des sites après fermeture.