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Le projet Llurimagua de Codelco doit être suspendu, selon un tribunal équatorien

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Un tribunal a jugé que l’Équateur n’avait pas accordé aux communautés locales d’une province à forte biodiversité leur droit à une consultation environnementale sur une coentreprise d’extraction de cuivre par l’ENAMI et une filiale de Codelco du Chili, ont déclaré mercredi les avocats des communautés, et le projet doit être suspendu.

Le tribunal provincial d’Imbabura a déclaré qu’une licence environnementale de 2014 et d’autres autorisations accordées pour le projet Llurimagua, qui est en phase d’exploration avancée, ne sont pas conformes aux paramètres appropriés.

L’ENAMI n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat et a adressé ses demandes au ministère de l’énergie. Ni les ministères de l’énergie ni de l’environnement n’ont offert de réaction immédiate.

Codelco, qui a poursuivi l’Équateur en 2021 dans une affaire distincte pour des écarts à Llurimagua, n’a également fait aucun commentaire immédiat.

L’Équateur abrite d’abondantes ressources minérales, mais le développement de son secteur minier reste loin derrière celui de pays comme le Chili et le Pérou en raison de décisions de justice et de la résistance des communautés autochtones.

Le gouvernement du président conservateur Guillermo Lasso s’est engagé à accroître le développement minier pour aider l’économie en difficulté. Les exportations minières ont augmenté de 32,6 % l’an dernier pour atteindre 2,77 milliards de dollars.

La zone autour du projet Llurimagua abrite une espèce rare de grenouille que l’on croyait éteinte, a déclaré Andrea Teran, biologiste spécialisée dans les amphibiens.

Vingt-deux des 34 espèces d’amphibiens qui vivent dans la région sont considérées comme menacées, a-t-elle ajouté.

(Par Alexandra Valencia, Alexander Villegas et Julia Symmes Cobb)

Source : mining.com

ActuMines/ActuLex

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ActuMines

Afrique du Sud – Northam Platinum a mis fin à son offre d’achat de Royal Bafokeng Platinum (RBPlat) en invoquant la faiblesse des prix des métaux du groupe du platine, mettant ainsi un terme à une bataille d’un an avec son grand rival Impala Platinum. Pour rappel, Impala et Northam ont accumulé des participations dans RBPlat de 40,71 % et 34,52 % respectivement au cours de la bataille pour l’acquisition. (Miningweekly.com)

Burkina Faso – A l’issue du premier trimestre, la mine d’or Bomboré est bien placée pour livrer jusqu’à 155 000 onces en 2023. Le canadien Orezone a coulé le premier lingot d’or à sa mine Bomboré en septembre 2022, avant d’atteindre la production commerciale début décembre. La compagnie veut produire 140 à 155 000 onces au Burkina Faso en 2023. (Agenceecofin.com)

Mauritanie – QatarEnergy, la compagnie pétrolière publique du Qatar a annoncé, dimanche 2 avril, qu’elle a paraphé un accord avec l’Anglo-Néerlandaise Shell pour s’offrir 40 % des intérêts du bloc C-10 situé à 50 km des côtes mauritaniennes. Toutefois, Shell reste l’opératrice du périmètre avec 50 % de participation, et les 10 % restants sont détenus par la Société mauritanienne des Hydrocarbures (SMH). (Agenceecofin.com)

République Démocratique du Congo – Le canadien Ivanhoe Mines a annoncé le 5 avril une production de 93 603 tonnes de concentré de cuivre pour le complexe cuprifère de Kamoa-Kakula au premier trimestre 2023. Kamoa-Kakula a produit un record de 34 915 tonnes de cuivre en mars. Ivanhoe Mines publiera son sixième rapport annuel sur le développement durable le 13 avril. (Ivanhoemines).

Grèce – Eldorado Gold (TSX : ELD) (NYSE : EGO) obtient 80 % du financement du projet or-cuivre de Skouries. La société canadienne a déclaré mercredi qu’elle avait obtenu la facilité de financement d’environ 744 millions de dollars pour le développement de ce projet, longtemps retardé, dans le nord de la Grèce. (Mining.com)

Brésil – Un juge de la Cour suprême a soutenu une mesure gouvernementale visant à empêcher l’extraction illégale d’or au Brésil, en suspendant une pratique légale selon laquelle les acheteurs acceptent l’origine du métal précieux sur la base de reçus en papier, fondés sur la « bonne foi » du vendeur. L’injonction du juge Gilmar Mendes a donné au gouvernement 90 jours pour adopter un nouveau cadre réglementaire pour le commerce de l’or afin de mettre fin à la vente d’or extrait illégalement de terres indigènes et d’autres zones protégées sur le plan environnemental. (Mining.com)

Suisse – Une cour d’appel a déclaré mardi qu’elle avait confirmé le verdict de culpabilité pour corruption, prononcé à l’encontre du magnat de l’industrie minière Beny Steinmetz, condamné à Genève il y a deux ans. Pour rappel, Steinmetz et deux autres personnes ont été accusés d’avoir verser des pots-de-vin pour obtenir des permis d’exploration des gisements de fer inexploités les plus riches du monde en Guinée, et avaient falsifié des documents pour dissimuler leurs agissements. (Mining.com)

 

ActuLex

 

Règlement des différends : affaires en cours
Parties Objet du litige Instruments invoqués Date de constitution du tribunal Derniers développements
South32 SA Investments Limited c/ Republic of Colombia

 

 

Concession minière

TBI Colombie – Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord 2010  

17 novembre 2020

15 mars 2023 – 17 mars 2023 – Le Tribunal tient une audience sur la compétence, le fond et le quantum à Washington, D.C.

 

Mozambique : Triton engage le chinois Yentai pour la conception de l’usine de traitement de graphite à Ancuabe

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Le projet Ancuabe peut livrer annuellement 60 000 tonnes de concentré de graphite sur 27 ans. Alors que la croissance des ventes de véhicules électriques a entrainé une demande accrue du produit, Triton Minerals veut accélérer le développement de son actif mozambicain.

Au Mozambique, Triton Minerals a confié à la société chinoise Yentai Oriental Metallurgical Engineering (YOME), la conception technique initiale (FEED) de l’usine de traitement à son projet de graphite Ancuabe. C’est l’annonce faite le 3 avril par la compagnie minière australienne qui précise que cette avancée fait suite à la décision prise fin 2022 de suivre le scénario d’un développement à grande échelle pour son actif.

Selon une étude de faisabilité publiée en 2017, cela implique une usine de traitement d’une capacité d’environ un million de tonnes par an, capable de livrer annuellement environ 60 000 tonnes de concentré de graphite sur 27 ans. La décision de passer directement à l’exploitation à grande échelle se justifie par la croissance rapide de la demande mondiale de graphite, liée à l’explosion des ventes de véhicules électriques ces dernières années.

Notons que l’investissement initial pour développer Ancuabe est estimé à 99,4 millions de dollars, avec une période de récupération de 3,8 ans après l’entrée en production de la mine. L’objectif du présent contrat d’ingénierie est d’améliorer la conception et l’efficacité de l’usine de traitement afin d’en réduire potentiellement le coût. Cela permettrait, indique Triton, de négocier au mieux le contrat d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction de l’usine (EPC).

« Nous sommes convaincus que les résultats de la FEED apporteront des avantages au projet en améliorant les résultats attendus […]. Il s’agit d’une étape cruciale alors que nous travaillons à l’obtention d’un financement et à l’attribution d’un contrat EPC pour la construction du projet de graphite d’Ancuabe », a commenté Andrew Frazer, directeur exécutif de la compagnie.

Pour rappel, le Mozambique est le premier producteur africain de graphite, matériau utilisé pour fabriquer les batteries de véhicules électriques.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Soudan : une décision finale d’investissement pour le projet aurifère Meyas Sand attendue d’ici septembre 2023

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Le Soudan est l’un des plus grands producteurs africains d’or. S’il a longtemps dépendu des mineurs artisanaux, le pays a lancé depuis quelques années, grâce à la levée de certaines sanctions occidentales, un processus d’industrialisation aurifère marqué par l’arrivée de compagnies étrangères.

Au Soudan, la compagnie minière australienne Perseus Mining prendra une décision finale d’investissement pour le projet aurifère Meyas Sand (ex-Block 14) au troisième trimestre 2023. C’est ce qu’elle a indiqué lundi 3 avril, après avoir obtenu un refinancement à hauteur de 300 millions $ de sa facilité de crédit syndiquée.

Les fonds ont été obtenus auprès d’un consortium composé de six banques internationales, dont quatre originaires d’Afrique du Sud, en l’occurrence les filiales d’Absa Bank, Nedbank, Standard Bank of South Africa et FirstRand. Cette facilité, combinée à la trésorerie nette de l’entreprise au 31 décembre dernier, 405 millions $, lui donne 705 millions $ de liquidités à consacrer à sa stratégie croissance sur le continent africain.

« Grâce aux liquidités accrues que nous procure notre facilité de crédit, nous sommes en mesure de poursuivre résolument notre stratégie de croissance continue qui implique une combinaison équilibrée d’activités de croissance organique et non organique », explique Jeff Quartermaine, PDG de Perseus.

Pour rappel, Meyas Sand est détenu à 70 % par Perseus Mining qui a racheté le projet à Orca Gold en 2022. La participation restante est détenue par le gouvernement du Soudan (20 %) et une société locale (10 %). Selon une étude de faisabilité publiée en 2020 par l’ancien propriétaire, le projet peut livrer 167 000 onces d’or par an sur 13,6 ans, dont 228 000 onces par an en moyenne sur les sept premières années.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

RDC : la production de cuivre a augmenté de 68 % à Kamoa-Kakula au premier trimestre 2023

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La RDC est le premier producteur africain de cuivre, mais dispose encore de millions de tonnes de réserves. Le pays cherche depuis quelques années à améliorer ses performances pour profiter de la forte demande du métal rouge et le complexe Kamoa-Kakula d’Ivanhoe s’inscrit dans cette stratégie.

En RDC, le canadien Ivanhoe Mines a annoncé le 5 avril une production de 93 603 tonnes de concentré à sa mine de cuivre Kamoa-Kakula au premier trimestre 2023, avec un record de 34 915 tonnes pour le mois de mars. Selon les calculs de l’Agence Ecofin, il s’agit d’une hausse de 68 % en glissement annuel.

« Nous sommes particulièrement satisfaits de l’amélioration des tendances en matière de récupération du cuivre, qui a permis aux usines de concentration d’atteindre des taux de récupération de 90 % en mars, ce qui a entraîné des chiffres de production record jusqu’à la fin du mois », a commenté Robert Friedland, coprésident exécutif de la compagnie.

Il faut souligner que la production de cuivre devrait encore augmenter dans les mois à venir, avec la montée en puissance progressive de la deuxième usine de traitement inaugurée fin février. Au cours du deuxième trimestre 2023, Kamoa-Kakula devrait en effet disposer d’une capacité de production annuelle de 450 000 tonnes de cuivre. Cela permettrait à Ivanhoe Mines d’atteindre la limite supérieure de ses prévisions de production (390 à 430 000 tonnes) pour 2023.

Source : Agence Ecofin

Burkina Faso : à l’issue du premier trimestre, la mine d’or Bomboré est bien placée pour livrer jusqu’à 155 000 onces en 2023

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Le canadien Orezone a coulé le premier lingot d’or à sa mine Bomboré en septembre 2022, avant d’atteindre la production commerciale début décembre. La compagnie veut produire 140 à 155 000 onces au Burkina Faso en 2023.

La compagnie minière canadienne Orezone Gold a publié le 5 avril ses résultats de production pour le premier trimestre de l’année. Son actif phare, la mine d’or Bomboré au Burkina Faso, a livré 4 301 onces d’or sur la période, plaçant le propriétaire en bonne voie pour atteindre ses prévisions annuelles.

« Après une mise en production commerciale réussie au quatrième trimestre de 2022, le résultat marque un solide premier trimestre complet de production à Bomboré. La société reste bien positionnée pour atteindre son objectif de production annuelle de 140 000 à 155 000 onces pour 2023 », a commenté Patrick Downey, PDG d’Orezone.

Notons que la compagnie a généré des revenus de 81,6 millions de dollars au premier trimestre, en vendant 43 139 onces à un prix moyen avoisinant 1 900 dollars l’once.

En parallèle au fonctionnement de la mine, la compagnie a continué les travaux visant à augmenter sa capacité de production annuelle, grâce au développement d’une exploitation des gisements de sulfures présents sur le site. Une étude de faisabilité en ce sens est en cours et sera achevée au troisième trimestre 2023.

Source : Agence Ecofin

Le mineur de nickel australien Chalice en pourparlers avec les constructeurs automobiles sur une participation minoritaire

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SINGAPOUR – Chalice Mining  est en pourparlers avec des parties, y compris des constructeurs automobiles mondiaux, pour prendre une participation minoritaire dans la société alors qu’elle développe sa découverte de nickel Julimar en Australie occidentale et construit potentiellement une usine de produits chimiques, a déclaré son PDG.

“Nous avons eu des discussions préliminaires avec de grands constructeurs automobiles en Amérique du Nord et en Europe”, a déclaré mercredi le PDG Alex Dorsch à Reuters , ajoutant qu’il avait également des discussions avec des fabricants de produits chimiques et des sociétés minières .

“Nous visons à faire des transactions cette année”, a-t-il déclaré en marge d’une conférence sur les matières premières à Singapour.

Le projet de nickel Julimar , l’une des plus importantes découvertes de sulfure de nickel de ces dernières années, contient également du cuivre et du palladium.

Le site se trouve à seulement 70 km (43,5 miles) au nord-est de la capitale de l’État, Perth, contrairement aux nombreuses mines éloignées d’Australie-Occidentale, ce qui signifie qu’il se trouve à proximité d’ infrastructures et d’une main-d’œuvre qualifiée.

Julimar ne devrait pas entrer en production avant 2028.

La recherche d’un investisseur intervient alors que les constructeurs automobiles, dont Volkswagen et Stellantis, investissent directement dans les mineurs pour garantir l’approvisionnement en minéraux essentiels aux batteries des véhicules électriques.

Volkswagen a déclaré le mois dernier qu’il souhaitait couvrir la moitié de ses besoins mondiaux en batteries grâce à sa propre production à plus long terme.

Les mineurs recherchent également des approvisionnements en nickel alors qu’ils installent des usines de transformation, souvent avec l’aide de généreuses subventions gouvernementales, cherchant à ajouter de la valeur, à augmenter les marges et à diversifier les chaînes d’approvisionnement en dehors de la Chine.

Toujours près de Perth, BHP Group cherche plus de nickel pour alimenter son usine de sulfate de Nickel West tandis que le mineur de lithium-nickel IGO envisage de construire une usine de sulfate de nickel dans la même zone. 

ÉDITÉ PAR : REUTERS

Source : mining weekly

Kamoa-Kakula affiche une solide production trimestrielle et une performance record en mars

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Le complexe cuprifère de Kamoa-Kakula, en République démocratique du Congo, qui connaît toujours le succès, a produit 93 603 t de cuivre sous forme de concentré au cours du premier trimestre de l’année.

L’actionnaire à 39,6 % coté à la Bourse de Toronto du complexe Ivanhoe Mines affirme que les concentrateurs des phases 1 et 2 fonctionnent désormais régulièrement à un taux de traitement de 9,2 millions de tonnes par an, suite à l’achèvement d’un programme de désengorgement.

Le programme de dégoulottage de 50 millions de dollars a été achevé dans les limites du budget et en avance sur le calendrier à la fin de février, augmentant la capacité de production à 450 000 t/a de cuivre sous forme de concentré.

Le trimestre sous revue comprenait une production mensuelle record de 34 915 t de cuivre en mars, soutenue par une production hebdomadaire record de 9 016 t de cuivre et une production journalière record de 1 563 t de cuivre en mars.

Kamoa-Kakula a également réalisé des récupérations moyennes record de cuivre en mars à des taux supérieurs à 88 %.

Ivanhoe maintient les prévisions de production 2023 pour Kamoa-Kakula entre 390 000 t et 430 000 t de cuivre en concentré.

Avec l’expansion de la phase 3 en bonne voie pour 2024, Kamoa-Kakula représente une histoire de croissance rare et à marge élevée dans l’industrie du cuivre, déclare Ivanhoe.

Le projet est l’un des complexes de cuivre les plus grands et les plus riches au monde.

De plus, Ivanhoe intensifiera bientôt ses efforts d’exploration sur ses licences Western Foreland détenues à 90% et 100% adjacentes à Kamoa-Kakula, où la société prévoit de forer 75 000 m sur le reste de cette année. 

EDITÉ PAR : CHANEL DE BRUYN
CREAMER MEDIA RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE EN LIGNE

Source : mining weekly

Quatre raffineries d’or seulement accaparent 66% des relations d’affaires avec les mines industrielles en Afrique (rapport)

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Swissaid souligne que 79% des relations d’affaires identifiées par une enquête couvrant la période allant de janvier 2015 à février 2023 impliquent des raffineries d’or basées en Suisse, en Afrique du Sud et, dans une moindre mesure, en Inde.  

Quatre raffineries d’or concentrent 66% des relations d’affaires avec les sociétés minières impliquées dans l’extraction de ce métal précieux en Afrique, selon un rapport publié en mars 2023 par SWISSAID, une fondation suisse spécialisée dans la coopération au développement.

Intitulé « De l’ombre à la lumière : les relations d’affaires entre les mines d’or industrielles en Afrique et les raffineries », ce rapport documente les relations d’affaires existantes ou ayant existé entre les mines d’or industrielles africaines et les raffineries entre janvier 2015 et février 2023. Il met en lumière 142 relations d’affaires entre 116 mines d’or industrielles et 16 raffineries impliquées dans l’extraction et le raffinage de plus de 450 tonnes d’or industriel africain d’une valeur supérieure à 25 milliards de dollars par an (chiffre relatif l’année 2020).

Deux tiers du total de ces relations d’affaires identifiées (96 relations) concernent quatre raffineries seulement : Rand Refinery (49 relations d’affaires identifiées), Metalor (26) et deux raffineries du groupe MKS PAMP (21).

Fondée en 1920, Rand Refinery est basée en Afrique du Sud. Cette raffinerie est détenue par les principales compagnies minières aurifères sud-africaines spécialisées dans l’or comme AngloGold Ashanti, Sibanye Gold et DRDGOLD.

L’or traité au cours de la période sous revue par la raffinerie de Rand Refinery provient à hauteur de 96 à 99,6% de mines industrielles situées dans quatorze pays africains, dont l’Afrique du Sud, le Ghana, la Tanzanie, la Namibie et la RD Congo.

Trois pays dominent l’activité du raffinage

Basé en Suisse, Metalor traite de l’or provenant de 11 pays africains, dont le Burkina Faso, le Mali, le Maroc et le Nigeria.

Basé à Genève, le groupe MKS PAMP dispose de deux raffineries, implantées en Suisse et en Inde, qui traitent de l’or provenant de sept pays du continent, dont la Tanzanie, la Mauritanie, le Liberia et le Burkina Faso.

Le rapport, qui s’intéresse uniquement à l’or industriel et ne couvre pas les approvisionnements des raffineries en or artisanal et en or recyclé provenant du continent africain, précise que 79% des relations d’affaires identifiées par l’enquête menée par SWISSAID impliquent des raffineries basées en Suisse, en Afrique du Sud et, dans une moindre mesure, en Inde. Cela suggère que l’or industriel africain est raffiné principalement dans ces trois pays.

Selon le rapport, deux pays africains seulement disposent de raffineries opérationnelles, en l’occurrence l’Afrique du Sud (Rand Refinery) et le Zimbabwe (Fidelity Gold Refinery).

SWISSAID indique d’autre part qu’à l’exception d’une raffinerie zimbabwéenne et quelques raffineries émiraties et chinoises impliquées dans un nombre restreint d’approvisionnements provenant de l’Afrique, les 16 raffineries ayant des relations d’affaires identifiées avec des mines d’or industrielles africaines sont certifiées selon le standard de la London Bullion Market Association (LBMA), l’organisation professionnelle qui supervise les marchés de gros de l’or et de l’argent à Londres.

Les pratiques de ces raffineries en matière de transparence de leurs relations d’affaires sont pourtant mitigées. Interrogées au sujet de leurs relations d’affaires, six raffineries ont confirmé les noms des mines industrielles africaines auprès desquelles elles s’approvisionnent. C’est le cas de Metalor (26 mines), PX Precinox (1), The Perth Mint (5), Nadir Metal Rafineri (2), Italpreziosi (1) et Emirates Minting (3).

D’autres raffineries ont cependant refusé de confirmer leurs relations à moins que SWISSAID signe un accord de non-divulgation. Il s’agit de Rand Refinery, MKS PAMP, MMTC-PAMP, Argor-Heraeus, Asahi Refining Canada et Emirates Gold DMCC.

Des arguments très discutables

Certaines raffineries se sont aussi opposées à ce que des compagnies minières divulguent leurs noms. La plupart des raffineries rétives à la divulgation des données demandées se sont réfugiées derrière l’argument de la confidentialité des contrats et des accords de raffinage. En plus de cet argument, MKS PAMP a également invoqué « des raisons de concurrence et de sécurité ».

Le rapport note dans ce cadre que l’argument de la concurrence est peu convaincant dans la mesure où une partie des raffineries acceptent de confirmer ce type d’information alors que l’argument de la sécurité est également difficilement compréhensible. D’autant plus que les positions géographiques des sites miniers sont dans le domaine public et que la sécurité du transport n’est aucunement impactée par la révélation de la destination finale de l’or.

A l’instar de plusieurs raffineries, certaines compagnies minières ont également refusé de confirmer leurs relations d’affaires bien que des informations à ce sujet figurent déjà dans le domaine public, que leurs concurrentes publient ce type d’information ou encore que les parties avec lesquelles elles sont sous contrat le font.

SWISSAID note par ailleurs que des raisons liées aux problèmes dans les mines semblent être prépondérantes dans la volonté de plusieurs raffineries et compagnies minières de garder leurs relations d’affaires confidentielles.

Pour la majorité des mines industrielles couvertes par l’enquête, l’ONG affirme avoir découvert de « graves problèmes, en particulier des violations des droits humains (atteintes à la santé des populations locales, décès des employés de la mine, expropriations des terres, déplacements forcés des populations locales…etc.), des dégradations environnementales (rejet de particules fines, pollution des nappes phréatiques, pollution des terres causée par l’usage de cyanide, d’arsenic et de plomb… etc.) et des accusations de corruption et de fraude fiscale », notant que ces problèmes ont été déjà été identifiés dans des rapports d’organisations de la société civile, des rapports d’organisations internationales, des enquêtes journalistiques et des études scientifiques.

Source : Agence Ecofin

Climat : sept pays africains figurent dans le Top 20 mondial des émetteurs de gaz torchés (rapport)

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Malgré une augmentation de 5% de la production mondiale de brut en 2022, les volumes de gaz torché à l’échelle planétaire ont enregistré une baisse de 3% atteignant leur plus bas niveau depuis 2010. Mais la marge de progression est énorme, surtout en Russie, Irak et Iran.

Sept pays producteurs de pétrole en Afrique figurent parmi les vingt pays du monde ayant torché les plus importants volumes de gaz associé à la production de brut en 2022, selon un rapport publié le 29 mars par la Banque mondiale.

Ces pays sont dans l’ordre l’Algérie, la Libye, le Nigeria, l’Egypte, le Congo, l’Angola et le Gabon.

Avec plus de 8 milliards de m3 de gaz torchés en 2022, l’Algérie occupe le quatrième rang mondial en matière de volumes de gaz brûlé sur les sites de production pétrolière, derrière la Russie (plus de 25 milliards de m3), l’Irak (près de 18 milliards de m3) et l’Iran (environ 17 milliards de m3).

Les volumes de gaz torché durant l’année écoulée avoisinent 6 milliards de m3 en Libye et dépassent 5 milliards de m3 au Nigeria. Dans chacun des quatre autres pays africains figurant dans le Top 20 mondial, les volumes de gaz torché sont inférieurs à 2 milliards de m3.

Le rapport, qui se base sur des données issues de l’imagerie satellitaire, souligne également que neuf pays (Russie, Irak, Iran, Algérie, Venezuela, États-Unis, Mexique, Libye et Nigeria) sont à l’origine de 74% des volumes de gaz torché dans le monde, alors qu’ils comptent pour moins 50% de la production mondiale de pétrole.

Le torchage est une pratique qui consiste à brûler le gaz qui remonte à la surface avec le pétrole sur les sites de production pétrolière. Le recours à cette opération, qui se manifeste par une flamme sortant d’une torchère et s’accompagne d’importantes émissions de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone et le méthane, est justifié par l’absence d’infrastructures de traitement et de transport permettant de commercialiser ce gaz dit « associé » (à la production de pétrole).

Le gaz ainsi gaspillé pourrait pourtant remplacer des sources d’énergie plus polluantes, améliorer l’accès à l’énergie dans certains des pays les plus pauvres du monde, et assurer à de nombreux autres, la sécurité énergétique dont ils ont tant besoin.

 Un découplage progressif et durable

Le rapport révèle d’autre part que les volumes de gaz torché dans le monde ont enregistré une baisse de 3% durant l’année écoulée, atteignant leur plus bas niveau depuis 2010. Ces volumes se sont établis à 139 milliards de m3 de gaz qui ont été torchés en 2022 contre 144 milliards de m3 en 2021. Dans le même temps, la production mondiale de brut a augmenté de 5 %, passant de 77 millions de barils par jour en 2021 à 80 millions de barils par jour en 2022.

La Banque mondiale estime dans ce cadre que cette évolution témoigne du « découplage progressif et durable de la production de pétrole et du torchage ».

Trois pays sont à l’origine de la plus grande part de la baisse des volumes de gaz torché constatée en 2022 : le Nigeria, le Mexique et les États-Unis.

Le Nigeria a été le pays qui a contribué le plus à la baisse, en réduisant ses volumes de gaz torché de 1,3 milliard de m3 en 2022, soit une baisse 20 % par rapport aux niveaux de 2021.

Cette réduction s’explique en grande partie par la baisse de 14 % de la production pétrolière du pays l’an passé. Mais le Nigeria a également réussi à réduire son intensité de torchage (la quantité de gaz torché par baril de pétrole produit), la faisant passer de 11,8 m3 par baril en 2021 à 11,1 m3 par baril en 2022.

Au Mexique, la production pétrolière est restée relativement stable en 2022, mais le pays a réduit de 13% ses volumes de gaz torché.

De leur côté, les États-Unis ont réduit leurs volumes de gaz torché de 0,8 milliard de m3 (-9% par rapport à 2021), et ont fait passer leur intensité de torchage de 2,1 m3 par baril en 2021 à 1,8 m3 par baril en 2022.

Outre le manque à gagner important résultant du torchage du gaz, la Banque mondiale souligne par ailleurs que les émissions de méthane issues de cette pratique contribuent substantiellement au réchauffement de la planète à court et à moyen terme, puisque que les effets de ce gaz sont 84 fois plus puissants que ceux du dioxyde de carbone en termes de potentiel de réchauffement global (PRG) sur un horizon de 20 ans.

Source : Agence Ecofin