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SOMISEN

La RDC peut supplanter le Pérou comme deuxième producteur mondial de cuivre d’ici 2026 (Wood Mackenzie)

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En 2022, la RDC a produit 2,36 millions de tonnes de cuivre. Cette performance place le pays au rang de troisième producteur mondial, juste derrière le Pérou (2,44 millions de tonnes). La production congolaise devrait continuer d’augmenter grâce aux investissements massifs des dernières années.

La RDC devrait devenir le deuxième producteur mondial de cuivre d’ici 2026-2027. C’est du moins ce que le cabinet Wood Mackenzie estime dans un rapport publié mardi 30 mai, précisant que le pays dépassera ainsi le Pérou après l’avoir presque égalé l’année dernière.

« Dans les années à venir, le Congo va dépasser le Pérou […]. Le Congo possède aujourd’hui des mines à haute teneur en minerai, plus importantes que celles du Chili et du Pérou », indique Ruben Arrieta, un responsable du cabinet cité par Reuters.

Selon les données officielles, le Pérou a produit 2,44 millions de tonnes de cuivre en 2022, soit une hausse d’environ 5 % par rapport à 2021. La RDC a enregistré une meilleure progression en glissement annuel, avec une hausse de 31 % à 2,36 millions de tonnes de cuivre. Alors que le Pérou restera probablement devant cette année, avec une production de cuivre attendue à 2,8 millions de tonnes, le pays fera face au manque de nouveaux projets sur les prochaines années, contrairement à la RDC.

Pour rappel, plusieurs mines sont entrées en production ces dernières années en RDC, dont le projet Kamoa-Kakula considéré comme la future deuxième plus grande mine de cuivre au monde. Le pays qui dispose encore d’immenses réserves inexploitées, continue d’attirer de nouveaux investissements dans un contexte où les grandes compagnies minières cherchent à répondre à l’explosion de la demande mondiale du métal rouge, du fait de la transition énergétique.

Longtemps cantonné au rôle d’exportateur de la matière première, Kinshasa cherche d’ailleurs à transformer localement son cuivre afin de produire des matériaux utilisables directement par l’industrie des batteries pour véhicules électriques. La faisabilité d’un tel projet, en partenariat avec la Zambie, est actuellement à l’étude.

En 2022, le Chili, le Pérou et la RDC ont été les trois premiers producteurs mondiaux de cuivre. Le premier pays cité domine l’approvisionnement mondial avec plus de 5 millions de tonnes livrées par ses mines l’année dernière.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Burkina Faso : comment les compagnies minières peuvent répondre à l’obligation de financer la lutte antiterroriste (Me Bourgeois)

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Au Burkina Faso, le Conseil des ministres du 19 avril 2023 a examiné un projet de loi visant à modifier la loi du 26 juin 2015 portant code minier afin d’introduire des dispositions permettant d’affecter une partie des ressources financières destinées au Fonds minier de développement local pour soutenir le Fonds de soutien patriotique. Dans l’attente de son éventuelle adoption par l’Assemblée législative de Transition, Charles Bourgeois, avocat associé du cabinet Bourgeois Itzkovitch & Delacarte et spécialiste en droit minier, s’entretient avec l’Agence Ecofin sur les enjeux juridiques liés à ce projet.

Agence Ecofin :  Comment pensez-vous que vont réagir les sociétés minières en cas d’adoption par l’Assemblée législative de Transition de ce projet de loi mettant à contribution le secteur minier pour soutenir le Fonds de soutien patriotique et la lutte antiterroriste au Burkina ?

Charles Bourgeois : Mal. Et ils auront raison de se plaindre, car l’industrie minière n’a pas vocation à être directement impliquée dans la lutte armée d’un pays contre des mouvements terroristes. Elle finance déjà des écoles, des centres de santé et des infrastructures civiles comme des routes ou des réseaux d’électricité. Les investisseurs miniers n’ont pas vocation à remplacer les fonctions régaliennes d’un Etat souverain, au Burkina ni dans aucun autre pays du monde !

« Les investisseurs miniers n’ont pas vocation à remplacer les fonctions régaliennes d’un Etat souverain, au Burkina ni dans aucun autre pays du monde ! »

Il faut se rappeler que la plupart des sociétés minières internationales installées au Burkina opèrent selon des normes environnementales et sociales définissant un cadre très strict pour mener leurs activités dans des régions en conflit (citons par exemple le Guide OCDE sur le devoir de diligence pour des chaînes d’approvisionnement responsables en minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque) et que le financement de la lutte antiterroriste au Burkina par le biais d’un prélèvement sur le Fonds minier de développement local va être un véritable casse-tête pour tous les responsables « éthique & conformité » de ces sociétés et des banques et institutions qui les finance.

Agence Ecofin : Doit-on considérer en effet que l’affectation d’une partie des ressources financières destinées au Fonds minier de développement local pour soutenir le Fonds de soutien patriotique viole les engagements internationaux des sociétés minières concernant l’extraction de minerais provenant de zone de conflit ?

CB : Le financement par le Fonds de soutien patriotique des Volontaires de Défense pour la Patrie (VDP), milice destinée à soutenir l’armée régulière burkinabé, va poser dans ce sens d’immenses questions aux sociétés minières et à leurs partenaires financiers en cas d’adoption de ce projet de loi par l’Assemblée législative de Transition… 

Agence Ecofin : Quels sont plus précisément les risques juridiques de cette réforme pour les sociétés minières internationales opérants au Burkina Faso ?

CB : Être rendus complices de crimes de guerre, voire même de crimes contre l’humanité… La récente demande du Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, que soit menée une enquête « impartiale » après le massacre de 28 personnes à Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi (nord-ouest), dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022, et attribué selon certains médias aux Volontaires de Défense pour la Patrie, montre à quel point ce sujet est brulant dans un contexte d’augmentation des violences entre communautés. Mais ce n’est pas tout.

Quid de l’hypothèse où les rumeurs sur la présence du groupe Wagner dans le pays se révèleraient exactes et que tout ou partie des sommes récoltées par le Fonds de soutien patriotique soient en fait directement versées à Wagner pour financer son aide dans la lutte contre les mouvements terroristes ?

Dans ce cas, les opérateurs miniers pourraient être accusés de financer une organisation sous sanctions américaines et européennes et considérée par certains pays comme terroriste. On est bien loin de l’aide au développement local initialement prévue par le Code minier de 2015 sur recommandation de l’Union africaine…

« Dans ce cas, les opérateurs miniers pourraient être accusés de financer une organisation sous sanctions américaines et européennes et considérée par certains pays comme terroriste.»

Les opérateurs miniers et leurs partenaires financiers installés au Burkina doivent impérativement prendre la mesure du problème et définir immédiatement une stratégie juridique, voire judiciaire, en cas d’adoption de ce texte par l’Assemblée législative de Transition conformément à leur devoir de diligence raisonnable en matière de conflits et de droits de l’homme.

Compte tenu par ailleurs de la place grandissante des critères ESG en matière de financement du secteur minier et de la pratique du « name & shame » potentiellement dévastateur pour la valorisation d’une société, l’enjeu est donc immense pour les sociétés minières installées au Burkina. 

Agence Ecofin : Les opérateurs miniers ont-ils la possibilité de s’opposer au paiement de cette contribution au Fonds minier de développement local ? Que conseilleriez-vous aux opérateurs miniers en cas d’adoption par l’Assemblée législative de transition de ce projet de loi ?

CB : Il semble qu’un certain nombre d’opérateurs miniers disposant d’une convention minière établie avant l’entrée en vigueur du code minier 2015 se sont opposés à toute contribution au Fonds minier de développement local en invoquant les clauses de « stabilisation fiscale » desdites conventions.

D’autres auraient accepté de contribuer « volontairement » à cette contribution au Fonds minier de développement local sous réserve de la prise en compte de leurs investissements réalisés au profit des populations dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) en déduction du montant devant être versé à ce fonds.

Sans revenir sur la légalité de ces oppositions, ces derniers ont un argument tout trouvé pour continuer à financer volontairement leurs propres programmes de RSE au lieu et place du Fonds minier de développement local.

Pour les autres, c’est-à-dire pour les sociétés minières ayant obtenu leurs permis d’exploitation après l’adoption du code minier 2015, plusieurs actions pourraient être envisagées en cas d’adoption de ce projet de loi, dont peut être une action devant les juridictions compétentes afin de placer sous séquestre judiciaire les sommes devant être reversées au Fonds minier de développement local dans l’attente d’une décision de justice rendue sur la légalité de cette réforme.

Agence Ecofin : Quelles sont les actions judiciaires qui pourraient être engagées à l’encontre des opérateurs miniers contribuant au Fonds de soutien patriotique ?

CB : Tout dépend des juridictions saisies. En ce qui concerne les juridictions françaises, la récente jurisprudence Lafarge en Syrie montre que le Parquet national antiterroriste français pourrait ouvrir une enquête sur des allégations de complicité et de responsabilité pénale potentielle de sociétés minières en matière de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en vertu du Code pénal français.

« En ce qui concerne les juridictions françaises, la récente jurisprudence Lafarge en Syrie montre que le Parquet national antiterroriste français pourrait ouvrir une enquête. »

L’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Département du trésor américain pourrait aussi par exemple décider de diligenter une enquête dans l’hypothèse où tout ou partie des sommes récoltées par le Fonds de soutien patriotique soient en fait directement versés au groupe Wagner.

En tout état de cause, le récent rapport d’Amnesty International faisant état de la responsabilité de l’armée régulière dans le massacre, le 20 avril dernier, d’au moins 147 personnes dans le village de Karma dans le nord du pays, montre que la situation est en train de dégénérer et que l’ensemble des opérateurs miniers et de leurs partenaires financiers vont devoir définir rapidement une stratégie en cas d’adoption du projet de réforme du code minier 2015 par l’Assemblée législative de Transition.

Agence Ecofin : Que répondriez-vous à quelqu’un qui pense qu’on peut lier « financement du développement des populations » à « sécurité desdites populations » ?

CB : La légitimité d’une telle réforme appartient à l’Etat et au peuple burkinabé qui est souverain pour définir le cadre juridique lui permettant de financer la lutte antiterroriste dans le pays.

Il est toutefois important de rappeler que la question de la mise à contribution du Fonds de développement minier à la lutte antiterroriste est posée dans un contexte de baisse de la production d’or dans le pays, liée notamment à de graves problèmes d’insécurité.

La baisse des revenus miniers de l’Etat le force à trouver des solutions alternatives pour financer la sécurisation du pays et la lutte contre les groupes terroristes, mais il n’est pas certain que l’aide au développement doive être utilisée pour financer la lutte armée.

Agence Ecofin : La question de la sécurité au Burkina touche aussi bien les populations que les compagnies minières elles-mêmes. De nombreuses attaques meurtrières ont été perpétrées ces derniers temps contre d’importants sites d’exploitation aurifère, en l’occurrence les mines Karma, Boungou ou encore Essakane. Si vous estimez que le modus operandi de l’Etat avec cette réforme n’est pas bon ni judicieux, que pensez-vous qu’il puisse faire et comment les compagnies peuvent-elles aider aux questions sécuritaires ?

CB : C’est une question difficile, mais que vous avez tout à fait raison de la poser. Si l’Etat ne peut garantir la sécurité de sites miniers contre des groupes armés, il me semble que ce dernier n’a pas d’autre choix que de recommander aux opérateurs de procéder à la fermeture temporaire des sites concernés.

L’Etat doit avoir le monopole de la force et l’utilisation de milices civiles, voire de mercenaires étrangers, pour sécuriser des sites miniers dans des pays fragiles engendre très souvent des cycles de violences qui ne mettront pas un terme aux problèmes sécuritaires dans le pays.

Les sociétés minières ont un devoir de vigilance et de diligence dans leurs opérations, non de soutien à toute violence – même légitime – dans un pays en guerre. Dans certains cas, elles ont la possibilité d’invoquer la force majeure pour suspendre leurs opérations et doivent à tout prix s’interdire de participer directement à l’effort de guerre afin d’éviter d’être accusées, à tort ou à raison, d’exploiter des « minerais de conflit ».

Propos recueillis par Louis-Nino Kansoun

Source : Agence Ecofin

ActuMines/ActuLex

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ActuMines

Botswana – Le gouvernement campe sur ses positions et continue de réclamer une part plus importante au géant De Beers, à un mois de l’échéance de leur accord sur les diamants. Selon le dirigeant cité par Reuters, les termes actuels de l’accord avec De Beers sont très « restrictifs » pour le Botswana. Il a été signé à une époque où le pays n’était pas pleinement conscient des enjeux autour de ses diamants, ajoute-t-il, estimant que la donne a désormais changé. Pour rappel, le sud-africain De Beers est actif sur les diamants au Botswana depuis un siècle. (Agenceecofin.com)

Guinée – Predictive Discovery Limited (ASX:PDI) a annoncé qu’elle a reçu des engagements fermes de la part d’investisseurs institutionnels pour un placement de 40,4 millions de dollars australiens pour stimuler la croissance et l’avancement du projet aurifère de Bankan.  (Predictive Discovery)

Mali – L’australien Leo Lithium Ltd a déclaré lundi qu’elle avait signé un accord contraignant avec le chinois Ganfeng Lithium Group Co Ltd pour lever 106,1 millions de dollars australiens (72 millions de dollars) et coopérer ainsi à la montée en puissance de son projet de lithium Goulamina. (Mining.com)

Namibie – L’Etat envisage de prendre des participations minoritaires dans des sociétés minières et pétrolières. Le ministre des mines et de l’énergie, Tom Alweendo, a déclaré lundi : « Nous défendons l’idée que la propriété locale doit commencer par l’État, qui détient la propriété de nos ressources naturelles ». La Namibie rejoint ainsi d’autres pays tels que le Zimbabwe, le Brésil, le Chili, l’Indonésie, les Philippines qui cherchent à valoriser davantage leurs minéraux ou envisagent une intervention accrue de l’État. (Mining.com)

Nigeria – Le géant français du pétrole et du gaz, TotalEnergies, a annoncé lundi le renouvellement pour 20 ans d’une licence de production dans un bloc en eaux profondes au large du pays.

Tunisie – Le pays est en mesure d’exporter 5,5 à 6 millions de tonnes d’hydrogène vert vers l’Europe d’ici 2050, selon le directeur général de l’électricité et de la transition énergétique au ministère de l’énergie, M. Belhassen Chiboub. Cette quantité représenterait la part du pays dans les importations prévues par l’Europe en provenance de la région, soit un total de 11 millions de tonnes. (Agenceecofin.com)

Colombie – La ministre colombienne des mines et de l’énergie, Irene Vélez, a déclaré que la nouvelle politique minière du pays envisagera de réorganiser les zones de développement du pays autour de la conservation des ressources en eau. Mme Vélez a également indiqué que le ministère entendait élaborer un plan de connaissances géoscientifiques qui guidera le processus décisionnel relatif aux industries extractives. (Mining.com)

Gaz naturel – La demande de gaz naturel pour la production d’électricité et l’industrie continue d’être modérée en Europe, ce qui a fait chuter les prix de cette matière première ces huit dernières semaines. Si cette tendance se poursuit et que la demande reste faible, des pays africains tels que le Sénégal, le Ghana, le Mozambique, le Cameroun, la Guinée équatoriale et le Nigeria, qui ont trouvé dans la production et l’exportation de gaz naturel un relais de croissance de leurs produits intérieurs bruts risqueraient de faire face à des déséquilibres budgétaires. (Agenceecofin.com)

ActuLex

Règlement des différends CIRDI : affaires en cours (Source)
 

Parties

 

Objet du litige

 

Règles applicables

Date de constitution du Tribunal  

Résultat de la procédure

EEPL Holdings (Mauritian) C/. Republique du Congo  

Concession minière

 

Convention CIRDI – Règlement d’arbitrage

 

26 Avril 2022

Dernier développement :

4 Avril 2023 mai 2023 – Le défendeur retire sa demande de traiter le déclinatoire de compétence en tant que question préliminaire.

 

TC Energy Corporation (Canadian), TransCanada Pipelines Limited (Canadian) C/. USA

 

 

Projet d’oléoduc

 

 

 

Convention CIRDI – Règlement d’arbitrage

 

 

21 Septembre 2022

Dernier développement :

13 Avril 2023

Le Tribunal rend l’Ordonnance de procédure n° 2 concernant la demande du Défendeur de traiter le déclinatoire de compétence en tant que question préliminaire.

Nigeria : l’ex-ministre du Pétrole, Diezani Alison-Madueke, intente un procès en diffamation

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L’ancienne ministre du Pétrole Diezani Alison-Madueke a fait l’objet ces dernières années, de plusieurs ordonnances de saisie de biens pour corruption et détournement de deniers publics. Des faits qu’elle a toujours contestés.

Lundi 29 mai, Diezani Alison-Madueke (photo), l’ancienne ministre du Pétrole du Nigeria, a intenté un procès en diffamation, selon Bloomberg, contre l’Economic and Financial Crimes Commission (EFCC) qui la poursuit pour des faits de corruption et de détournement de deniers publics depuis l’arrivée au pouvoir du président Muhammadu Buhari.

Dans sa plainte déposée vendredi 26 mai, l’ex-responsable accuse l’agence d’État de l’avoir « faussement et malicieusement » décrite comme une « criminelle de droit commun qui a pillé les fonds publics », et qui aurait détourné des centaines de millions de dollars.

Ceci, ajoute-t-elle, en lui déniant les droits les plus élémentaires à défendre son honneur dans le cadre d’une procédure pénale équitable et contradictoire. Procédure dont elle accuse l’EFCC et les autorités judiciaires du pays d’avoir systématiquement bloqué le bon déroulement tout au long des 8 ans de règne du président Buhari.

Pour toutes ces raisons, Diezani Alison-Madueke réclame à l’État nigérian, des dommages et intérêts de 215 millions de dollars pour les propos « diffamatoires » qui auraient été proférés contre sa personne.

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Buhari en 2015, et dans la foulée des nombreuses actions judiciaires lancées à son encontre dans son pays, l’ancienne ministre du Pétrole du Nigeria s’est installée au Royaume-Uni.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

Gaz naturel : une baisse de la demande européenne pèse sur les perspectives de revenus de certains pays en Afrique

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Pour beaucoup de pays d’Afrique subsaharienne, le gaz naturel constitue un relais de croissance et l’espoir de générer encore plus de revenus pour financer les priorités budgétaires. Mais encore faudrait-il que les principaux consommateurs soient prêts à payer les prix forts.

La demande de gaz naturel pour la production d’électricité et l’industrie continue d’être modérée en Europe, ce qui a fait chuter les prix de cette matière première ces huit dernières semaines. C’est la plus longue série de perte hebdomadaire depuis plus de 6 ans, selon des données de marché consultées par l’Agence Ecofin.

Si cette tendance se poursuit et que la demande reste faible, des pays africains tels que le Sénégal, le Ghana, le Mozambique, le Cameroun, la Guinée équatoriale et le Nigeria, qui ont trouvé dans la production et l’exportation de gaz naturel un relais de croissance de leurs produits intérieurs bruts risqueraient de faire face à des déséquilibres budgétaires.

Le secteur du GNL (gaz naturel liquéfié), en particulier au Mozambique, en Guinée équatoriale et au Sénégal, a connu une croissance significative ces dernières années, avec des investissements importants dans l’exploration et la production de gaz. Une réduction des exportations de GNL vers l’Europe pourrait remettre en question la rentabilité de ces projets et ralentir le développement de ces pays.

Cependant, il convient de noter que la situation est en constante évolution et que d’autres facteurs peuvent influencer les prix du gaz naturel en Europe. Par exemple, une augmentation de la demande en été due à des vagues de chaleur et des vitesses de vent faibles pourrait inverser la tendance à la baisse des prix. De plus, une reprise de la demande asiatique de GNL pourrait également soutenir les prix en Europe.

Les pays africains concernés devront surveiller de près l’évolution du marché européen du gaz naturel et diversifier leurs économies, en développant d’autres secteurs et en renforçant leur intégration régionale. Une dépendance excessive vis-à-vis des exportations de gaz naturel peut rendre ces pays vulnérables aux fluctuations des prix mondiaux du gaz. Cette option nécessite des coûts et n’est abordée que très lentement par les pays concernés.

Source : Agence Ecofin

Les présidents chinois et congolais se rencontrent à Pékin sur fond de conflits miniers

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Le président chinois Xi Jinping a rencontré vendredi à Pékin son homologue de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, alors que les deux pays cherchent à relancer un partenariat représentant des dizaines de milliards de dollars d’échanges chaque année.

Les gouvernements ont convenu de procéder à des examens réguliers de leur coopération dans l’industrie minière et de régler les différends connexes par le biais de “négociations amicales”, a rapporté la chaîne de télévision publique chinoise CCTV , citant une déclaration conjointe des deux nations.

La Chine est la principale destination de la plupart des minerais du Congo, mais Tshisekedi est devenu mécontent de ce qu’il considère comme la maigre part de son pays dans cet accord.

La nation centrafricaine est le plus grand producteur mondial de cobalt, un ingrédient clé pour les batteries, et l’une des sources les plus riches en cuivre. Les entreprises chinoises, dont China Railway Group Co., CMOC Group Ltd. et Zijin Mining Group Co., sont des acteurs majeurs du secteur.

Le président mécontent

Tshisekedi est particulièrement mécontent de l’accord de 6,2 milliards de dollars sur les minerais contre les infrastructures conclu avec la Chine en 2008. Selon l’accord, les entreprises chinoises étaient censées construire pour 3 milliards de dollars d’infrastructures financées par le produit d’une entreprise de cuivre et de cobalt de 3,2 milliards de dollars connue sous le nom de Sicomines.

Alors que la mine fonctionne depuis des années, moins d’un tiers des fonds de développement ont été décaissés, selon le gouvernement congolais. Le Congo demande des milliards de fonds nouveaux et promis et plus que le double de sa participation dans Sicomines, a rapporté mercredi Reuters.

China Railway et PowerChina Ltd., les deux principaux actionnaires de Sicomines, n’ont pas répondu aux courriels demandant des commentaires.

Les négociations sur une refonte de l’accord se déroulent “à merveille” et devraient être achevées d’ici la fin de l’année, a déclaré vendredi à la presse à Pékin Erik Nyindu Kibambe, directeur de la communication de Tshisekedi.

Le Congo veut que l’accord soit d’État à État, et non entre le Congo et les entreprises, a-t-il déclaré.

La Chine a déclaré qu’elle pousserait ses entreprises à accélérer les projets d’infrastructure déjà convenus et encouragerait les entreprises à investir dans de nouvelles initiatives de développement de la chaîne de valeur des batteries énergétiques au Congo, selon le communiqué conjoint.

Les deux pays élargiront également leur coopération dans les domaines de l’agriculture, des hydrocarbures, de la santé, de la défense et de la sécurité.

Paix régionale

La Chine a déclaré qu’elle soutenait les pourparlers de paix régionaux pour mettre fin au conflit dans l’est du Congo, selon le communiqué. Le Congo accuse le Rwanda voisin de soutenir un groupe rebelle qui a contribué à une catastrophe humanitaire et a demandé à la Chine d’utiliser son rôle aux Nations Unies pour faire pression sur le pays, a déclaré Nyindu Kibambe.

Xi et d’autres dirigeants chinois – dont le Premier ministre Li Qiang et Zhao Leji, président de l’Assemblée populaire nationale – ont rencontré Tshisekedi lors d’un événement somptueux vendredi dans le Grand Hall du Peuple sur la place Tiananmen à Pékin, avec des saluts au canon.

Après avoir rencontré Xi, Tshisekedi devrait se rendre avec neuf de ses ministres à Shenzhen, Shanghai et Hong Kong.

Les deux pays ont signé six accords de coopération lors de la réunion, a indiqué vendredi le bureau de Tshisekedi dans un SMS. Il s’agit notamment d’accords sur l’exploitation écologique des ressources naturelles, le développement d’une économie numérique, l’échange d’informations, la promotion de la croissance verte et la coopération entre les réseaux de télévision nationaux de chaque pays, a-t-il précisé.

La Chine et le Congo signeront également un accord global dans les mois à venir, a annoncé mercredi le bureau du président.

Le Congo est également en train de finaliser les négociations avec CMOC pour augmenter les paiements de redevances de sa coentreprise de mine de cuivre et de cobalt Tenke avec la société minière d’État Gécamines. Des responsables de la Gécamines sont également du voyage.

Tshisekedi, qui doit être réélu en décembre, invitera Xi à visiter la nation centrafricaine d’ici la fin de cette année, a déclaré Nyindu Kibambe.

(Avec l’aide de Jing Li)

Source : mining.com

L’Irak augmente ses réserves d’or de 2% en une seule journée grâce à une accumulation progressive

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La banque centrale irakienne a augmenté ses réserves d’or d’environ 2% en une seule journée la semaine dernière dans le cadre de ce qu’elle appelle un plan progressif de stockage du métal précieux considéré comme un refuge traditionnel en période de détresse économique.

L’Irak a acheté 2,5 tonnes de lingots jeudi pour porter ses réserves à 132,73 tonnes, a déclaré Mazin Sabah, directeur général du département des investissements de la banque centrale, dans une interview à Bagdad. La stratégie consiste à acquérir plus d’or au cours du second semestre de l’année, a déclaré Sabah.

Les banques centrales du monde entier augmentent leurs avoirs en lingots dans un contexte de risques géopolitiques et économiques croissants. L’Irak, deuxième producteur de pétrole de l’OPEP, a repris ses achats d’or en 2022 après une interruption de quatre ans, dans le cadre d’un programme visant à diversifier ses quelque 100 milliards de dollars d’actifs étrangers.

La banque centrale irakienne a acheté 34 tonnes d’or en juin dernier, une augmentation unique de 35 % de ses avoirs. Il stocke des lingots auprès de la Banque d’Angleterre et de la Banque de France.

Sabah a déclaré que l’approche de la banque centrale consiste à augmenter ses réserves d’or chaque fois que le prix du métal précieux atteint un niveau qui correspond aux directives du département des investissements.

L’or, qui était à portée de main d’un record plus tôt ce mois-ci, a connu sa troisième perte hebdomadaire consécutive alors que les signes de résilience de l’économie américaine ont augmenté la probabilité que la Réserve fédérale continue d’augmenter les taux d’intérêt. Le métal est plus attrayant pour les investisseurs pour les rendements lorsque les taux sont bas.

La demande d’or des banques centrales est tombée à 228,4 tonnes au premier trimestre, en baisse de 40% par rapport aux trois mois précédents, selon un rapport du World Gold Council. Bien que cela soit encore fort, il s’agit du deuxième trimestre consécutif de baisse, signe que la frénésie historique des lingots des institutions pourrait toucher à sa fin.

(Par Khalid Al-Ansary)

Source : mining.com

Mozambique : TotalEnergies et EDF choisis pour le projet hydroélectrique Mphanda Nkuwa de 1 500 MW

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L’hydroélectricité représente environ 81 % de la capacité installée actuellement au Mozambique. Avec ce nouveau projet, le pays augmentera l’accès à l’électricité pour sa population et sera en mesure d’en exporter vers l’Afrique du Sud.

Le Mozambique a choisi TotalEnergies et Electricité de France SA (EDF) comme partenaires stratégiques dans le cadre du projet hydroélectrique Mphanda Nkuwa d’un cout estimé à 4,5 milliards $, selon un communiqué du gouvernement rapporté par Bloomberg.

Le consortium sélectionné comprendrait également le groupe Sumitomo Corp et devrait investir entre 500 et 700 millions de dollars. En octobre 2022, les autorités mozambicaines avaient sélectionné sept investisseurs potentiels pour le développement du projet Mphanda Nkuwa.

Pour rappel, le projet comprend la construction d’un barrage au fil de l’eau à 61 km en aval du barrage de Cahora Bassa, d’une centrale hydroélectrique de 1 500 MW et d’une ligne de transport d’énergie de 1 300 km reliant Tete à la capitale, Maputo. Le gouvernement mozambicain prévoit son bouclage financier en 2024 et son achèvement en 2030.

Abdoullah Diop 

Source : Agence Ecofin

Tanzanie : la première estimation de ressources minérales pour l’or de Tembo attendue d’ici juillet 2023

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La Tanzanie est l’un des plus grands producteurs d’or en Afrique de l’Est. Le deuxième producteur mondial d’or, Barrick Gold, y est très actif et l’une de ses mines est adjacente au projet aurifère Tembo. Une découverte importante d’or sur ce site participerait à accroitre la production nationale.

La première estimation de ressources minérales du projet aurifère Tembo sera publiée d’ici six à huit semaines. C’est l’annonce faite le 25 mai par son propriétaire canadien Tembo Gold, indiquant que les données obtenues jusque-là grâce à sa propre activité d’exploration et au forage historique sur le site sont suffisamment importantes pour justifier une modélisation et une quantification des ressources.

Pour réaliser cette estimation, Tembo va s’appuyer sur trois cibles principales (Ngula 1, Nyakagwe Village et Nyakagwe East) où de l’or à haute concentration a déjà été intercepté à plusieurs endroits, dont 22,18 g/t d’or sur 15 m à partir de 299 m de profondeur, 16,58 g/t d’or sur 3,55 m à partir de 43,88 m ou encore 27,88 g/t d’or sur 3 m à partir de 65,90 m.

Notons qu’une fois l’estimation de ressources minérales publiée, Tembo Gold va poursuivre les travaux de forage pour accroitre sa certitude par rapport aux ressources identifiées, avant de lancer le cas échéant une évaluation économique préliminaire. Si cette première étape destinée à évaluer la viabilité économique du projet est concluante, la compagnie poursuivra avec des études de préfaisabilité et de faisabilité et demandera les permis nécessaires pour exploiter l’or.

Pour rappel, Tembo détient 100 % d’intérêts dans le projet aurifère éponyme. Ce dernier est adjacent à la mine Bulyanhulu de Barrick Gold, l’une des mines d’or les plus riches du pays.

Source : Agence Ecofin

La collaboration entre le Botswana et De Beers est plus que jamais menacée

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Le sud-africain De Beers est actif sur les diamants au Botswana depuis un siècle. Au premier trimestre 2023, la compagnie a produit dans le pays 6,90 millions de carats, ce qui représente 77 % de sa production globale.

A un mois de l’échéance de leur accord sur les diamants, le gouvernement du Botswana campe sur ses positions et continue de réclamer une part plus importante du gâteau au géant De Beers. C’est ce qu’il faut retenir de la sortie du président Mokgweetsi Masisi jeudi 25 mai, alors que les négociations entre les deux parties arrivent bientôt à terme.

Selon le dirigeant cité par Reuters, les termes actuels de l’accord avec De Beers sont très « restrictifs » pour le Botswana. Il a été signé à une époque où le pays n’était pas pleinement conscient des enjeux autour de ses diamants, ajoute-t-il, estimant que la donne a désormais changé.

Le gouvernement remet en effet en question le système actuel de son partenaire De Beers consistant à vendre sous forme brute la majorité des diamants extraits dans le pays via leur coentreprise Debswana. Symbole de ce changement, Gaborone vient d’ailleurs de signer un accord avec le groupe belge HB qui aide les producteurs de diamants sur les autres étapes de la chaine de valeur comme le polissage.

Si le scénario d’une rupture définitive n’est pas à exclure entre les deux associés, il faut rappeler que le Botswana joue également gros. De Beers produit certes environ 70 % de ses diamants dans le pays, mais l’accord avec la compagnie originaire d’Afrique du Sud est aussi vital pour le gouvernement, car l’économie botswanaise dépend largement de l’exploitation des diamants.

« Même si nous perdons le procès [différend judiciaire éventuel en cas de rupture avec De Beers, Ndlr], nos diamants resteront les nôtres et nous ne céderons jamais. Si je dois perdre des voix à cause de cette question, qu’il en soit ainsi », prévient néanmoins le président Masisi, qui sera candidat à sa réélection en 2024.

Source : Agence Ecofin