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SOMISEN

Une vente aux enchères d’émeraudes produites en Zambie génère des revenus record de 43,7 millions $

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En 2020, Gemfields découvrait en Zambie une émeraude géante de 1,1 kg. Si cette découverte a fait couler beaucoup d’encre à l’époque, elle n’est pourtant pas la seule effectuée dans ce pays qui a régulièrement livré des émeraudes exceptionnelles qui suscitent toujours de l’engouement sur le marché.

La compagnie minière Gemfields active sur plusieurs projets de pierres précieuses en Afrique, a annoncé la semaine passée avoir tiré 43,7 millions $ de revenus d’une vente aux enchères d’émeraudes clôturée le 1er juin 2023. Les émeraudes vendues ont été produites sur sa mine zambienne de Kagem et les recettes enregistrées représentent un record pour une vente aux enchères de cette pierre précieuse dans l’histoire de la société.

Selon les détails publiés, 35 lots d’émeraude ont été proposés à la vente et un prix moyen par carat de 165,55 dollars a été enregistré. Le total de ventes aux enchères organisées depuis juillet 2009 pour des pierres précieuses produites à Kagem est désormais de 45, avec des revenus totaux de 964 millions $.

Pour Adrian Banks, DG produits et ventes chez Gemfields, ces résultats sont « positivement surprenants », et la compagnie ne peut que se ravir de voir un rebond des prix d’émeraudes sur le marché après qu’ils se soient « normalisés » en novembre 2022.

Gemfields dispose de 75 % d’intérêts dans la mine d’émeraudes de Kagem, les 25 % restants étant la propriété de l’État (via l’Industrial Development Corporation of Zambia). La compagnie opère également en Afrique sur le projet de rubis Montepuez, au Mozambique.

Louis-Nino Kansoun

Source : Agence Ecofin

Le Gabon inaugure sa première raffinerie d’or, d’une capacité de 7 à 10 tonnes/an

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La Raffinerie gabonaise de l’or (ROG), la première usine de transformation de l’or au Gabon est opérationnelle. D’une capacité de raffinage de 7 à 10 tonnes d’or par an, cette usine a été officiellement mise en service le 2 juin par le président Ali Bongo Ondimba.

Fruit d’un partenariat entre la Société équatoriale des mines (SEM) et la société à capitaux londoniens et émiratis, Alpha Centauri Mining (ACM), « elle est la première du genre en Afrique centrale. Elle symbolise la métamorphose de notre économie vers plus de diversification, de création d’emplois et de valeur ajoutée locale via la transformation sur place de nos matières premières », a commenté le président de la République.

Grâce à cette usine, le Gabon projette d’«affiner 100 % de l’or produit dans le pays, faire de notre pays un hub en matière de raffinage de l’or en Afrique centrale, permettre jusqu’à une troisième transformation sur place afin notamment de fabriquer des bijoux au Gabon », explique la présidence de la République.

Selon Le Nouveau Gabon, avec la mise en service de cette usine, le Gabon pourrait bientôt interdire l’exportation de l’or brut. Car, au cours du conseil des ministres du 14 avril dernier, le gouvernement a pris un projet de décret obligeant les opérateurs à raffiner sur place au Gabon l’or destiné à l’exportation. Car, jusqu’à présent, l’or produit au Gabon était exporté à l’état brut, faute de raffinerie.

D’après des informations de la SEM, la production aurifère gabonaise est de 2 tonnes par an. Une grande partie de cette production provient du traitement de l’or alluvial. Dans les prochaines années, le Gabon espère produire davantage dans l’optique de se constituer une réserve stratégique d’or, pour plus de crédibilité sur les marchés extérieurs.

SG

Source : Agence Ecofin

La société civile demande la renégociation du contrat minier entre la RDC et l’émirati Primera Group

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Fin décembre 2022, le gouvernement congolais a annoncé la signature d’un accord avec une société privée émiratie pour exporter l’or et les minerais 3T produits artisanalement dans le pays. Les termes du contrat ont été révélés depuis quelques jours et suscitent des critiques.

En RDC, la coalition de la société civile « Le Congo n’est pas à vendre » a dénoncé ce week-end l’accord conclu fin 2022 entre le gouvernement et la société Primera Group, basée aux Émirats arabes unis. Elle demande notamment la suppression du monopole de 25 ans accordé à cette société pour l’exportation de la production artisanale congolaise d’or et de minerais 3T (coltan, étain, tungstène).

À en croire la coalition, les termes de l’accord, révélés par les autorités fin mai, accordent aussi « des allègements fiscaux très généreux » aux deux filiales locales de Primera. Selon le contrat dont l’Agence Ecofin a pu obtenir copie, Primera Group a en effet obtenu un taux d’imposition exclusif pour chacune de ses deux filiales, « non accordé à une autre entité ». Primera Gold DRC est ainsi imposé à hauteur de 0,25 % sur les exportations d’or, contre 3,5 % pour Primera Metals DRC sur les exportations de minerais 3T, sur une période de 25 ans renouvelables.

Le taux d’imposition sur l’or est 10 fois inférieur aux taxes appliquées aux autres sociétés d’exportation d’or artisanal, assure Le Congo n’est pas à vendre. Selon Gregory Mthembu Salter, ancien membre du groupe d’experts des Nations unies sur la RDC cité par Reuters, le taux est aussi 40 fois inférieur à celui imposé à une petite société locale de raffinerie d’or.

La coalition constate par ailleurs que les bénéficiaires réels du contrat avec Primera Group ne sont toujours pas connus. Notons pourtant qu’il s’agit d’une exigence de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives, organisation à laquelle appartient la RDC. On sait seulement que le gouvernement détient 45 % du capital social de Primera Gold DRC et Primera Metals DRC, contre 55 % pour Primera Group.

Pour rappel, les activités des deux filiales de Primera concernées par le partenariat avec le gouvernement congolais doivent aider à la lutte contre les exportations illégales d’or et de minerais 3T produits artisanalement. Entre janvier et février, Primera Gold a ainsi permis d’exporter plus d’or artisanal qu’au cours des deux dernières années.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Namibie : Andrada Mining se rapproche des investisseurs américains avec une nouvelle cotation

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Andrada Mining est une compagnie minière active dans l’exploitation de l’étain en Namibie et qui va bientôt commencer à produire du lithium. Anciennement connue sous le nom d’AfriTin Mining, elle était jusque-là cotée uniquement sur le marché AIM de la bourse de Londres.

Les actions de la compagnie minière Andrada Mining sont désormais cotées sur la place de marché OTCQB aux États-Unis. C’est l’annonce faite le 5 juin par la compagnie minière active en Namibie et qui précise que cette plateforme permettra aux investisseurs particuliers américains d’en devenir actionnaires.

« Cette base d’investisseurs est connue pour sa compréhension et son fort appétit pour les sociétés minières, en particulier pour les actions du secteur du lithium. À cet effet, Andrada démarrera ses efforts de marketing et de sensibilisation […] afin d’accroitre la notoriété de notre important projet de lithium à court terme », a commenté Anthony Viljoen, PDG d’Andrada.

Pour rappel, l’actif phare d’Andrada Mining en Namibie est la mine d’étain Uis, sur laquelle la compagnie se prépare à lancer bientôt la production de lithium. L’objectif est d’accroitre les revenus en tirant profit de l’explosion de la demande du métal pour les batteries lithium-ion.

Source : Agence Ecofin

En 2022, le stockage d’énergie est devenu le deuxième plus gros consommateur de vanadium (rapport)

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L’acier est de loin le plus gros consommateur de vanadium. Cependant, l’intérêt croissant que suscitent les batteries au vanadium pourrait entrainer une augmentation de la demande de ce minéral. L’Afrique du Sud, la Namibie, la Mauritanie ou encore le Maroc surveillent de près le marché.

L’utilisation du vanadium dans le stockage de l’énergie a connu en 2022 une croissance en glissement annuel de 42 %. Si l’on en croit les données de l’organisation Vanitec relayées par Mining Review, cette croissance permet au secteur du stockage de l’énergie de devenir pour la première fois de l’histoire, le deuxième plus grand consommateur de vanadium, avec 4,3 % de la consommation mondiale.

Alors qu’environ 90 % du vanadium produit dans le monde continue d’être utilisé par le secteur de l’acier selon un rapport du même organisme, la part consommée par le stockage d’énergie n’a cessé de croître sur les dernières années. Le secteur consomme désormais plus de vanadium que les produits chimiques et catalyseurs ou encore les alliages de titane.

Pour Vanitec, cette augmentation s’explique principalement par la croissance rapide de l’utilisation de la technologie VRFB (Vanadium Redox Flow Battery) qui permet de stocker de plus grandes quantités d’énergie renouvelable. Elle reflète la reconnaissance du grand rôle que peut jouer ce composé sur le marché du stockage par plusieurs gouvernements, y compris ceux de la Chine, de l’Australie, du Canada ou encore des États-Unis. Plusieurs pays, dont ceux de l’UE, les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Japon, le Brésil, l’Afrique du Sud et le Royaume-Uni, classent d’ailleurs aujourd’hui le vanadium comme un minéral essentiel.

Quelles perspectives ?

Pour le cabinet Guidehouse Insights, les déploiements annuels mondiaux de systèmes VRFB devraient atteindre environ 32,8 GWh par an d’ici à 2031, soit un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 41 %. Selon John Hilbert, PDG de Vanitec, l’utilisation accrue du minéral dans le stockage de l’énergie devrait faire augmenter la consommation de vanadium dans les prochaines années.

Ce sentiment semble partagé par plusieurs firmes d’analyse, y compris Fastmarkets qui reconnait, dans une récente note, un développement et une utilisation accrus des batteries au vanadium. Ces dernières seraient plus rentables à long terme compte tenu de leur cycle de vie plus long que celui des autres systèmes de stockage.

Cependant, la firme a relevé quelques obstacles qui pourraient entraver leur expansion, avec en tête de liste le coût de construction d’un projet de stockage d’énergie à base de vanadium, « nettement supérieur au coût de construction d’un projet à base de lithium ». « La fabrication d’une batterie au vanadium coûte environ 3 000 à 4 000 yuans par kWh, tandis que celle d’une batterie au lithium coûte environ 1 500 yuans par kWh », peut-on lire dans la note, qui cite également comme inconvénients une maintenance plus importante et une efficacité énergétique plus faible. Malgré ces défis à relever, le taux de pénétration des batteries au vanadium pourrait atteindre 5 % d’ici 2025 et 10 % d’ici 2030, d’après un analyste cité par Fastmarkets, qui indique que les batteries au lithium resteront tout de même majoritaires.

Louis-Nino Kansoun

Source : Agence Ecofin

Sénégal : vers l’enseignement de l’efficacité énergétique dans les écoles

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Le Sénégal est en campagne contre le gaspillage énergétique. Le gouvernement veut réduire ses factures d’électricité. Une initiative qui implique une éducation collective sur l’utilisation efficace des énergies.

Les écoles au Sénégal proposeront bientôt des modules de formation sur l’efficacité énergétique. Ce projet est porté par l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie du Sénégal (AEME) en partenariat avec le ministère de l’Education. Les partenaires ont tenu, mercredi 31 mai, un atelier de concertation en vue du démarrage de ce projet.

« Nous nous sommes réunis pour le démarrage effectif de la convention que nous avons signée en 2021. Cette convention lie le ministère du Pétrole et des Energies, à travers l’AEME, et le ministère de l’Education nationale pour introduire des modules de formation sur l’utilisation rationnelle de l’énergie dans les curricula de l’éducation nationale », explique le directeur général de l’AEME, Saër Diop.

Cette initiative vise à assurer aux Sénégalais une éducation collective sur l’utilisation rationnelle de l’énergie dans le but de réduire les factures de consommation énergétique. Selon l’AEME la facture publique de l’administration relative à la consommation de l’énergie tourne autour de 60 milliards FCFA (98,4 millions de dollars) par an.

Avant de toucher les élèves, des ateliers de formation et de sensibilisation seront orientés vers les enseignants et les responsables de l’éducation, afin que ces derniers, à leur tour puissent transmettre les compétences aux élèves.

Vanessa Ngono Atangana

Source : Agence Ecofin

ActuMines/ActuLex

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ActuMines

Cap-Vert – Le ministère de l’Énergie du Cap-Vert et le développeur finlandais de projet d’hydrogène vert Flexens ont signé un protocole d’accord pour collaborer davantage à l’élaboration d’études de faisabilité pour la mise en œuvre d’une production Power-to-X verte à grande échelle dans le pays, selon une annonce faite le 31 mai. (Agenceecofin.com)

Mali – La production industrielle d’or devrait s’élever à 67,7 tonnes en 2023, en hausse de 2,3 % en glissement annuel. C’est ce qu’a rapporté Reuters le 31 mai, citant des données du ministère malien des Mines. Cette nouvelle estimation contredit les précédentes prévisions qui tablaient sur une baisse de 3,5% de la production industrielle d’or en 2023. (Agenceecofin.com)

Namibie – Suite à l’information relayée plus tôt dans la semaine par plusieurs médias et portant sur la volonté de l’Etat de prendre des participations minoritaires dans les entreprises minières et pétrolières opérant sur son sol, le gouvernement a indiqué qu’il « n’a pas l’intention de s’emparer des parts des détenteurs actuels de licences minières ou pétrolières et reste déterminé à faire respecter le caractère sacré des contrats ». (Agenceecofin.com)

République Démocratique du Congo – Le projet de cuivre et de cobalt Boss Mining d’Eurasian Resources Group a été interrompu par le gouvernement congolais, qui invoque des préoccupations environnementales. Le projet a été suspendu pour au moins trois mois et une enquête a été ordonnée sur d’éventuelles réparations pour dommages. (Mining.com)

Zambie – La compagnie minière Mwembeshi Resources est interdite de toute activité à son projet de cuivre Kangaluwi, situé dans le parc national Lower Zambezi. Selon le ministre de l’Économie verte et de l’Environnement, Collins Nzovu, cité par Reuters, la compagnie a enfreint certaines conditions environnementales qui ont justifié cet ordre donné mercredi 31 mai par l’Agence zambienne de gestion de l’environnement (ZEMA). (Agenceecofin.com)

Métaux critiques – L’Union européenne engagera en juin des négociations avec la République Démocratique du Congo pour sécuriser son approvisionnement en métaux nécessaires à la transition énergétique. C’est ce qu’a déclaré mercredi 31 mai Elisabetta Sartorel, responsable des politiques de l’UE sur les matières premières critiques, ajoutant que les discussions devraient s’étendre à d’autres pays de la région des Grands Lacs, en l’occurrence le Rwanda, la Zambie, l’Ouganda et la Tanzanie. (Agenceecofin.om)

Venezuela – Les inondations ont provoqué l’effondrement d’une mine d’or dans le sud du pays. La mine de Talavera, dans l’état de Bolivar, a été inondée mercredi en raison de fortes pluies, tuant au moins 12 mineurs alors que 112 personnes ont été secourues, selon les autorités locales dimanche. (Mining.com)

Panama – Des groupes d’activistes ont annoncé une action de protestation ce lundi contre l’approbation par le ministère panaméen de l’environnement de l’étude d’impact environnemental d’Orla Mining pour son projet Cerro Quema. Ces groupes mettent en garde contre les impacts négatifs potentiels du projet dans la région sud-ouest d’Azuero, déjà confrontée à la sécheresse, à la déforestation, à la destruction de la mangrove et à la pollution des sources d’eau douce. (Mining.com)

ActuLex

Négociation de contrat – La société GoviEx Uranium Inc., spécialisée dans l’exploration et le développement de l’uranium en Afrique a annoncé ce 03 juin que l’accord de vente de son projet Falea à African Energy Metals Inc. (AEM) a été résilié. Selon GoviEx, AEM n’aurait pas été en mesure de remplir ses obligations pour boucler la vente du gisement polymétallique uranium, argent et cuivre. (GoviEx)

Weekend Africain du Droit Minier et de l’Energie (WADME) – Evènement annuel qui réunit les professionnels du droit, les décideurs et investisseurs du secteur des mines et de l’énergie en Afrique pour dialoguer et proposer des solutions aux grands enjeux juridiques liés à la recherche, au développement et à l’exploitation des ressources minières et énergétiques du continent africain. (ornoirafrica.com)

Code minier – Au Mali, dans le cadre d’une relecture du Code minier, des caravanes juridiques avaient été mises en place. Cette « caravane juridique » est un outil d’alphabétisation et de consultation juridiques, constitué d’équipes mobiles d’enseignants, d’étudiants et de praticiens du droit qui se déplacent d’une zone rurale à l’autre. La caravane juridique se sert des problèmes recensés par les acteurs locaux pour démystifier le droit dans les langues locales. (iied.org)

Centre International pour le Règlement des Différends relatif aux Investissements (CIRDI) – Ruby River capital LLC et canada ont saisi le CIRDI pour le Règlement de leur litige relatif aux projets d’installation de gaz naturel et de Gazoducs. L’affaire est en cours de traitement devant cette instance arbitrale. (icsid.worldbank.org.)

Réduite au rôle d’exportateur de minerais bruts, l’Afrique ne capterait que 55 milliards de dollars sur un marché global estimé à 8800 milliards d’ici 2025. Mais une stratégie axée sur l’encouragement de la production locale de batteries et de véhicules électriques pourrait lui permettre d’engranger beaucoup plus de valeur ajoutée.

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L’Afrique pourrait renforcer son rôle dans la chaîne de valeur des batteries et des véhicules électriques en adoptant une stratégie axée sur l’encourageant la production locale et le recyclage de batteries, au lieu de continuer à se limiter à l’exportation des minerais bruts, a souligné la Banque africaine de développement (BAD) un rapport publié le 26 avril dernier.

Intitulé « Strengthening Africa’s role in the battery and electric vehicle value chain », le rapport précise que la production de minerais nécessaires à la transition énergétique tels que le graphite, le lithium, le nickel et le cobalt pourrait augmenter de près de 500 % d’ici 2050 pour répondre à la demande croissante de technologies énergétiques propres. Plus de 3 milliards de tonnes de minerais et de métaux stratégiques seront nécessaires pour déployer l’énergie éolienne, solaire et géothermique ainsi que le stockage de l’énergie dans le cadre des efforts visant à limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

La décarbonation de l’économie mondiale recèle d’énormes opportunités pour l’Afrique, qui détient des parts importantes des réserves mondiales de minerais essentielles à la fabrication des batteries et des véhicules électriques, comme le cobalt (52,4 %), la bauxite, l’aluminium (24,7 %), le graphite (21,2 %), le manganèse (46 %) et le vanadium (16 %), selon les données de l’Institut américain d’études géologiques (USGS).

De nombreux défis à surmonter

En ce qui concerne le cobalt en particulier, la RD Congo est bien placée pour occuper une position de leader dans l’industrie de la transition énergétique et pour en tirer des avantages économiques significatifs, car ce pays accapare 70 % de la production et plus de 51 % des réserves mondiales de cet or bleu (3,6 millions de tonnes métriques).

Le rapport indique cependant que l’Afrique reste jusqu’ici au plus bas niveau de la chaîne de valeur des batteries et des véhicules électriques, estimée à 8800 milliards de dollars d’ici 2025. Sur ce montant faramineux, le continent, dont le rôle se limite à l’exportation des minerais, ne devrait capter que 55 milliards de dollars d’ici 2025.

Pour engranger davantage de valeur ajoutée, les pays africains devraient nouer des alliances avec les principaux pays consommateurs de minerais nécessaires à la fabrication des batteries et des véhicules électriques comme la Chine, les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Japon et la Corée du Sud et identifier des synergies avec les principaux acteurs du secteur tels que LG, Samsung et Tesla. L’objectif est de développer peu à peu une industrie locale, en commençant par les précurseurs de cathodes pour batteries avant de passer à la production de cellules à moyen terme.

La BAD souligne toutefois que les principaux défis à surmonter dans ce cadre sont notamment l’absence d’une stratégie cohérente pour tirer parti des opportunités offertes par la transition énergétique, le manque d’infrastructures ferroviaires et portuaires, l’accès insuffisant à des sources d’énergies fiables et le manque de compétences.

Capitaliser sur la Zlecaf

D’autres défis sont liés à l’insuffisance de la demande en véhicules électriques et le manque d’infrastructures sur le continent pour justifier l’implantation d’usines de batteries ou de production de moyens de transport à faible empreinte carbone. Mais des politiques fiscales qui encouragent l’utilisation des solutions de mobilité électrique, notamment les deux et les trois-roues ainsi que les bus électriques, pourraient faciliter la signature d’accords de coentreprises avec les principaux constructeurs internationaux. Cela est d’autant plus réalisable que les coûts de production sur le continent sont très bas par rapport à ceux des pays développés. Une étude réalisée par BloombergNEF a en effet montré que l’installation d’une usine de précurseurs de cathodes de 10 000 tonnes métriques en RD Congo coûte trois fois moins cher que l’implantation de la même usine aux États-Unis.

D’autre part, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pourrait favoriser le développement d’une industrie de véhicules électriques en permettant une complémentarité entre les minerais produits des divers pays du continent, des économies d’échelle et des ventes transfrontalières en franchise de droits de douane.

La BAD recommande d’autre part aux pays du continent d’améliorer leur climat des affaires, d’accélérer les investissements dans les énergies renouvelables et d’établir des centres d’excellence spécialisés dans les batteries électriques afin de développer les compétences locales et d’accroître les capacités nationales en matière de recherche & développement et d’innovation.

Autres recommandations : la création d’une alliance africaine de batteries électriques pour promouvoir la fabrication et le recyclage, la création de sociétés d’acquisition à vocation spécifique (Special purpose acquisition corporation/SPAC) pour faciliter les coentreprises entre les multinationales et les entreprises locales et l’adoption de politiques intelligentes en matière de contenu local, afin de favoriser l’émergence d’entreprises nationales compétitives qui fourniraient des biens et des services aux acteurs internationaux de l’industrie des batteries et des véhicules électriques.

Source:Agence Ecofin

Après la RDC, l’UE veut s’approvisionner en métaux critiques au Rwanda, en Zambie et en Ouganda

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La région des Grands Lacs est l’une des plus riches au monde en minéraux nécessaires à la transition énergétique. Elle est donc au centre de la politique de l’Union européenne visant à sécuriser son approvisionnement pour ces métaux, notamment le cuivre, le cobalt, le graphite et les terres rares.

L’Union européenne (UE) engagera en juin des négociations avec la RDC pour sécuriser son approvisionnement en métaux nécessaires à la transition énergétique. C’est ce qu’a déclaré mercredi 31 mai Elisabetta Sartorel, responsable des politiques de l’UE sur les matières premières critiques, ajoutant que les discussions devraient s’étendre à d’autres pays de la région des Grands Lacs, en l’occurrence le Rwanda, la Zambie, l’Ouganda et la Tanzanie.

Intervenant lors d’une présentation virtuelle à l’assemblée générale annuelle de la Chambre des mines du Zimbabwe, elle a expliqué, dans des propos relayés par Reuters, que la conclusion d’un accord avec l’un ou l’autre de ces pays débouchera sur l’élaboration d’une feuille de route d’actions concrètes à mettre en œuvre par les deux parties pour arriver au résultat souhaité.

Premier producteur mondial de cobalt, la RDC arrive troisième en ce qui concerne le cuivre. Ces deux métaux sont utilisés dans la fabrication des véhicules électriques, et le cuivre a par ailleurs d’autres utilisations dans les industries à faible émission carbone, notamment l’énergie solaire et l’énergie éolienne. Cela fait du pays un partenaire indispensable au moment où la demande pour ces métaux explose en raison des besoins croissants à satisfaire dans le cadre de la transition énergétique.

Les relations commerciales entre la RDC et l’Union européenne sont cependant très faibles, le pays ne représentant que 0,05 % des exportations de l’organisation en 2018, et 0,75 % des importations la même année. En marge de la visite du président français Emmanuel Macron à Kinshasa en mars, de premiers contacts ont eu lieu entre la partie congolaise et une délégation européenne conduite par les commissaires européens en charge des partenariats internationaux Jutta Urpilainen, et du marché intérieur Thierry Breton autour de la création d’un partenariat stratégique sur les métaux critiques.

Selon les détails confiés à la presse, l’UE devrait investir dans l’exploitation et la transformation des minéraux congolais, et participer à la création d’une industrie régionale de batteries électriques destinée à approvisionner le marché européen. La collaboration pourrait permettre à la RDC de raffiner une part plus importante de son cobalt, actuellement traité en Chine. Selon les données du Cobalt Institute, la RDC a fourni 1 % de l’offre mondiale de cobalt raffiné en 2022, contre 76 % pour l’empire du Milieu.

Cependant, la RDC ne suffirait pas à elle seule à garantir un approvisionnement pour tous les métaux nécessaires pour fabriquer les batteries électriques, d’où l’intérêt de l’UE pour d’autres pays africains. Deuxième producteur africain de cuivre, la Zambie fournit également du cobalt, alors que l’Ouganda dispose d’importants gisements inexploités de graphite et de terres rares.

Quant à la Tanzanie, elle deviendra dans quelques années une source majeure de graphite, représentant plus de 10 % de l’offre mondiale en 2030, tout en hébergeant des mines de terres rares. Les terres rares et le graphite étant respectivement utilisés dans la fabrication des moteurs et des batteries de véhicules électriques.

Source: Agence Ecofin

La production d’or du Mali en 2023 sera plus élevée que prévu

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Le Mali a produit 72,2 tonnes d’or en 2022, dont 66,2 tonnes provenaient des mines industrielles. En février dernier, les autorités s’attendaient à une diminution de la production nationale cette année, en raison d’une baisse du rendement des plus grandes mines d’or.

Au Mali, la production industrielle d’or devrait s’élever à 67,7 tonnes en 2023, en hausse de 2,3 % en glissement annuel. C’est ce qu’a rapporté Reuters le 31 mai, citant des données du ministère malien des Mines.

Cette nouvelle estimation contredit les précédentes prévisions qui tablaient sur une baisse de 3,5% de la production industrielle d’or en 2023. Les raisons de ce changement ne sont pas encore connues, mais il pourrait s’expliquer par un rendement meilleur que prévu sur les plus grandes mines d’or du pays au cours du premier trimestre 2023.

L’exploitation de l’or au Mali est en effet dominée par trois grands producteurs, les canadiens Barrick Gold et B2Gold respectivement à Loulo-Gounkoto et Fekola, et l’australien Resolute Mining à Syama. Le britannique Hummingbird exploite de son côté la mine d’or Yanfolila, dont la production s’est élevée à plus de 80 000 onces en 2022.

En 2022, rappelons que le Mali a produit 72,2 tonnes d’or. Si ces nouvelles prévisions se concrétisent, la production totale d’or devrait atteindre 73,7 tonnes en 2023. Chaque année, les autorités évaluent en effet la contribution du secteur artisanal à 6 tonnes d’or.

Source:Agence Ecofin