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SOMISEN

Congo : TotalEnergies s’apprête à forer un puits d’exploration pétrolière

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TotalEnergies joue un rôle clé dans la production nationale du Congo et mène de nombreuses autres activités dans la protection de l’environnement et la transition énergétique. Cela justifie ses nombreux contacts avec l’exécutif du pays.

Henri-Max Ndong Nzue, directeur Afrique, Exploration et Production de TotalEnergies, a annoncé l’intention de l’entreprise de réaliser un puits d’exploration pétrolière en République du Congo. M. Nzue a fait cette annonce à l’issue d’une réunion avec le président congolais Denis Sassou N’Guesso. Aucun détail technique n’a filtré sur le puits et le périmètre concerné par ces travaux.

Il faut néanmoins savoir que l’entreprise est depuis quelque temps, active sur les travaux de développement supplémentaire du champ Moho, entré en exploitation en 2015. D’ailleurs, elle a attribué un contrat d’ingénierie à Aker Solutions en mai dernier, pour lui fournir des têtes de puits sous-marins, des mécanismes de production en eaux profondes, standard et configurables (SPS).

Soulignant l’engagement de l’entreprise en faveur de la transition énergétique au Congo, le responsable a mentionné l’accent mis sur les initiatives de plantation d’arbres pour la séquestration du carbone, ainsi que sur les efforts de collaboration dans les domaines de l’hydroélectricité et de l’énergie solaire.

TotalEnergies a pour objectif de créer une forêt de 40 000 hectares, dont 5 000 hectares d’acacias ont déjà été plantés, sur les plateaux de Batéké. L’opération devrait couvrir les 10 prochaines années et devrait favoriser la séquestration moyenne de 500 000 tonnes de CO2 par an.

Au Congo, l’industrie pétrolière joue un rôle crucial dans l’économie du pays, contribuant à plus de 52 % au budget national et représentant 90 % de ses exportations.

Olivier de Souza

Source : Agence Ecofin

Sénégal-Mali: Kama SA prévoit une centrale électrique à gaz dans la zone économique spéciale de Sandiara

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Malgré son fort potentiel en énergie renouvelable, du reste sous-exploité, le Mali est confronté à un important déficit énergétique dans un contexte de hausse constante de la demande locale d’électricité.

Le groupe énergétique malien Kama SA a annoncé, mardi 4 juillet, via sa filiale au Sénégal, qu’il envisage d’installer dans le pays, une centrale électrique à gaz d’une capacité totale de 180 MW dans la zone économique spéciale de Sandiara, située à 110 km de Dakar.

L’infrastructure devrait disposer d’un dépôt pétrogazier d’une capacité de stockage de 160 000 m³. L’installation intègre également une unité de remplissage de gaz d’une capacité de production annuelle de 25 000 bouteilles.

D’après Haoua Cissé, le responsable de la filiale sénégalaise de Kama SA, l’ambition de cette installation, dont les travaux de « construction devrait commencer en janvier 2024 », c’est à terme d’approvisionner en énergie le Mali qui fait face à une importante crise énergétique.

L’idée, explique Cissé, c’est de répliquer au Sénégal, une expérience similaire réalisée avec succès en Côte d’Ivoire, à savoir « exploiter le gaz local, le convertir en électricité, puis le transférer au réseau malien ».

C’est donc pour cette raison que la concrétisation de ce projet est liée à l’entrée en production des gisements pétrogaziers en cours de développement au Sénégal et dont l’exploitation pour certains d’entre eux devrait commencer dans les mois à venir.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

Sénégal/Mauritanie : le projet pétrogazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), bouclé à 90 %

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Vers la fin du mois de janvier, les parties prenantes du projet pétrogazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) ont annoncé l’acheminement du FPSO prévu pour l’exploitation du gisement gazier, vers le site de production.

Le projet pétrogazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) a atteint un taux d’exécution de 90 % selon les informations communiquées mardi 4 juillet par Lehbib Khroumbaly, conseiller du segment amont au ministère mauritanien du Pétrole, de l’Énergie et des Mines.

Alors que l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) prévue pour exploiter les ressources gazières du périmètre devrait atteindre le site de production dans les prochains jours, des cadres de la Société mauritanienne des Hydrocarbures (SMHPM) ont pu inspecter l’installation flottante de liquéfaction de gaz naturel Gimi, liée au projet.

Selon Tourad Abdel Baghi, le patron de la SMHPM, « le projet progresse en douceur, avec plus de 3 000 personnes dévouées qui travaillent jour et nuit pour assurer son succès. Chaque jour qui passe nous rapproche du transport du FPSO et du FLNG Gimi vers la région ». Si tout se passe conformément aux prévisions, l’exploitation des premiers volumes de gaz naturel provenant de GTA devrait commencer au quatrième trimestre 2023.

D’ici là, les parties prenantes font cap sur la deuxième phase de développement du projet qui devrait quant à elle entrer en phase active en 2024 ou au plus tard en 2025. « Nous prévoyons un achèvement total [de cette deuxième phase de développement, Ndlr] en 2027 », a précisé Lehbib Khroumbaly.

L’objectif de la phase 2 des travaux de développement du projet GTA, c’est, entre autres, d’augmenter les capacités de production de gaz naturel liquéfié (GNL) de 3 millions de tonnes supplémentaires. L’étude et la conceptualisation de cette étape sont déjà en cours.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

RDC : la production trimestrielle de cuivre établit un nouveau record à Kamoa-Kakula

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Depuis la production du premier concentré de cuivre en mai 2021, les performances opérationnelles de la mine de cuivre Kamoa-Kakula sont en constante progression. Au premier trimestre 2023, l’actif a livré plus de 93 000 tonnes de concentré.

En RDC, la production de cuivre du complexe Kamoa-Kakula s’est établie à 103 786 tonnes de concentré au deuxième trimestre 2023, en hausse de 11 % par rapport au trimestre précédent. C’est l’annonce faite le 5 juillet par son propriétaire canadien, Ivanhoe Mines, qui précise qu’il s’agit de la meilleure performance trimestrielle de la mine depuis son entrée en service en 2021.

Ce succès a été rendu possible, apprend-on, grâce au fonctionnement à plein régime des deux concentrateurs de la mine, dont le second inauguré fin février. Ils ont travaillé à un débit annuel de 9,2 millions de tonnes et ont pu traiter environ 2,2 millions de tonnes de minerai au cours du deuxième trimestre, à une teneur moyenne de 5,2 % de cuivre.

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Évolution de la production de cuivre à Kamoa-Kakula

Pour les six premiers mois de l’année, Kamoa-Kakula a livré 197 389 tonnes de concentré de cuivre et la mine reste en bonne voie pour produire 390 à 430 000 tonnes de cuivre en 2023. La mine est une coentreprise entre Ivanhoe Mines et le chinois Zijin Mining, avec une participation de 20 % du gouvernement congolais.

Source : Agence Ecofin

Tanzanie : Shanta veut produire 169 000 onces d’or à Singida sur les cinq ans à venir

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La Tanzanie, plus important producteur d’or en Afrique de l’Est, abrite une nouvelle mine d’or depuis mars 2023. Il s’agit de Singida, pilotée par Shanta Gold. La compagnie compte sur cet actif pour atteindre dès 2024 une production globale de plus de 100 000 onces d’or par an.

Dans un communiqué publié le lundi 3 juillet, Shanta Gold a révélé son plan minier pour les 5 prochaines années à Singida, sa mine d’or en service depuis mars 2023 en Tanzanie. La compagnie veut y produire 169 000 onces d’or durant la période, soit une moyenne annuelle de 34 000 onces.

Pour y parvenir, Shanta étudie entre autres la possibilité d’ajouter un deuxième broyeur à son usine pour doubler la capacité de traitement actuelle de 1 000 tonnes par jour. En attendant, la société vise une production de 24 000 à 26 000 onces d’or à Singida cette année, en considérant la période allant d’avril à décembre 2023.

« Notre stratégie est axée sur trois piliers clairs: l’optimisation des opérations, la réduction des coûts et la maximisation de la durée de vie de la mine. […] Nous avons déjà identifié un potentiel d’augmentation de la production d’or grâce à des ressources supplémentaires à la fois dans nos licences minières existantes et environnantes », explique Eric Zurrin, DG de Shanta Gold.

Actuellement, la compagnie examine en effet des cibles de forage potentielles afin de lancer une campagne d’exploration au troisième trimestre 2023. Des résultats concluants pourraient lui permettre de prolonger la durée de vie de la mine, qui peut être exploitée jusqu’à 2030 selon les données actualisées. Notons que durant cette période de 7 ans, une production moyenne annuelle de 31 000 onces d’or est attendue à Singida.

Rappelons que Shanta Gold possède une autre mine d’or en Tanzanie, New Luika, où elle prévoit produire entre 66 000 et 72 000 onces en 2023. La société table par ailleurs sur une production globale de 90 000 à 98 000 onces cette année.

Source : Agence Ecofin

La découverte de 70 milliards de tonnes de phosphates en Norvège pourrait représenter une menace pour le Maroc (rapport)

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En fin de semaine dernière, plusieurs médias internationaux ont relayé la nouvelle de la découverte d’un gisement de roches phosphatées de 70 milliards de tonnes en Norvège. Si l’Union européenne a déjà salué la découverte, l’information ne devrait pas faire que des heureux, surtout en Afrique. 

Le Maroc, actuellement deuxième producteur mondial de phosphates, derrière la Chine, a des raisons de s’inquiéter de la découverte en Norvège d’un gisement d’un potentiel estimé à 70 milliards de tonnes. D’après un rapport publié début juillet sur Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels de plusieurs secteurs, si le potentiel de ce projet venait à être concrétisé, l’économie marocaine en serait négativement impactée. Les phosphates sont en effet le principal produit du secteur minier marocain qui a représenté en 2020 plus de 20 % des exportations et environ 10 % du PIB.

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Le Maroc détenait 70% des réserves mondiales de phosphates, jusqu’à ce jour. 

S’il est le dauphin de la Chine dans le classement des plus gros producteurs mondiaux de phosphate avec 38 millions de tonnes produites en 2021, le Maroc est le pays qui hébergeait jusque-là les plus grandes réserves de la matière première utilisée dans les engrais, mais aussi dans les secteurs énergétiques (panneaux solaires) et automobiles (batteries lithium fer phosphates des véhicules électriques). Citant comme source l’USGS, le rapport indique que les réserves marocaines totalisaient 50 milliards de tonnes en 2021, soit plus de 70% des 71 milliards de tonnes de réserves mondiales connues à cette date. Son premier poursuivant héberge à peine 3,2 milliards de tonnes de réserves.

Ainsi, l’arrivée d’un nouveau concurrent avec des capacités de production aussi grandes peut bouleverser la hiérarchie sur le marché et impacter les prix. Le fait que ce concurrent soit européen, ayant libre accès aux différents marchés de l’Union, pourrait également priver le Maroc d’un gros client que représente l’UE. Le royaume chérifien représente 28% des importations de l’Union européenne et est même le premier fournisseur de phosphate de la Zone Euro, loin devant la Russie (16%).

Alors que l’OCP, compagnie détenue par l’Etat et en charge de la production du phosphate, a lancé un programme en décembre 2022 pour augmenter ses capacités, le rapport rédigé par Louis-Nino Kansoun explique que le développement du projet norvégien est un risque à prendre en compte par les dirigeants.

Encore des zones d’ombres et du temps pour réadapter les stratégies

S’il faut pour le Maroc prendre en compte la potentielle menace qui se profile, le rapport indique que le royaume chérifien n’a, à court terme, pas de raisons de s’alarmer. Si plusieurs médias ont comparé les 70 milliards de tonnes aux 71 milliards de tonnes de réserves mondiales connues, l’auteur estime que la prudence doit être de mise dans la manière dont cette déclaration est accueillie. Déjà parce qu’il n’est pas précisé s’il s’agit de ressources ou de réserves, et surtout parce qu’il existe encore des zones d’ombre et un manque de données pour comprendre l’estimation.

Selon l’enquête d’Ecofin Pro, le projet sur lequel travaille Norge Mining est un ensemble de plusieurs gisements dont les plus avancés à l’heure actuelle sont au nombre de 3. Sur le gisement d’Øygrei, la compagnie a déclaré des ressources totales de 1,55 milliard de tonnes pour une valeur in situ de 55 milliards d’euros, lesquelles ressources contiendraient du vanadium, du titane et du phosphate. Le second, dénommé Storeknuten, hébergerait des ressources minérales estimées à près d’un milliard de tonnes. Sur le troisième à Skeipstad, une estimation est attendue.

« Ces chiffres sont très loin des 70 milliards de tonnes évoquées récemment dans les médias », peut-on lire dans le document qui indique que l’explication selon laquelle les géologues « n’ont évalué qu’un tiers du volume, à maximum 1 500 mètres de profondeur, car il est actuellement impossible de forer à des profondeurs de 4 500 mètres », n’apporte pas plus de réponses convaincantes.

Toutefois, même si les ressources ne sont pas confirmées dans les proportions annoncées, il ne fait pas de doute que Norge Mining se trouve sur un gros projet capable de bousculer la hiérarchie mondiale. Il lui faudra néanmoins du temps pour concrétiser ce potentiel, et ce temps, qui pourrait se chiffrer à plusieurs années, devrait servir au Maroc et aux autres pays producteurs sur le continent (la Tunisie, le Sénégal, le Togo, etc.) à réadapter leurs stratégies commerciales.

Source : Agence Ecofin

Mozambique : Altona relance l’exploration de terres rares à Monte Muambe

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Acquis en juin 2021, Monte Muambe est l’actif phare d’Altona Rare Earths. La junior minière a pour principaux objectifs à court terme une estimation de ressources minérales et la réalisation d’une étude exploratoire pour évaluer la viabilité économique d’une exploitation minière.

Au Mozambique, la junior minière Altona Rare Earths reprendra les travaux de forage sur son projet de terres rares Monte Muambe vers le 15 juillet. C’est ce qu’elle a annoncé mercredi 5 juillet dans une mise à jour opérationnelle, précisant que le forage sera réalisé par la société Spartan Drilling Services pour la troisième saison consécutive.

Les travaux seront menés sur deux cibles prioritaires, dont la première fait partie de la première estimation de ressources minérales du projet Monte Muambe. Attendue pour le premier trimestre 2023, cette estimation devrait être publiée finalement en août. Quant à la seconde cible, découverte en 2021, elle n’a pas encore été explorée, mais a le potentiel d’augmenter la base de ressources du projet pour le minerai à haute teneur.

« Nous avons devant nous un deuxième semestre 2023 très chargé, avec un certain nombre d’objectifs à atteindre ; l’estimation de ressources minérales et l’étude exploratoire étant notre objectif immédiat […]. La stratégie d’Altona est de concentrer son exploration sur le minerai à haute teneur afin d’accélérer le projet vers la production », résume Cédric Simonet, PDG d’Altona.

L’estimation de ressources minérales et l’étude exploratoire fourniront des informations importantes pour la viabilité économique d’une potentielle mine de terres rares à Monte Muambe. Un succès sur ce projet renforcerait l’importance du Mozambique comme fournisseur de métaux stratégiques, car le pays est déjà le premier producteur africain de graphite et l’un des plus importants au monde.

Source : Agence Ecofin

Évaluation : le marché du pétrole par rapport aux 10 principaux marchés des métaux combinés

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La taille du marché du pétrole par rapport aux 10 principaux marchés des métaux

Alors que l’économie mondiale repose sur de nombreux produits de base, aucun ne se rapproche de l’ampleur massive du marché pétrolier.

En plus d’être la principale source d’énergie pour le transport, le pétrole est une  matière première clé  pour de nombreuses autres industries comme les plastiques, les engrais, les cosmétiques et la médecine. En conséquence, le marché mondial du pétrole physique est d’une taille astronomique et a une influence économique et géopolitique importante, quelques pays dominant la  production mondiale de pétrole .

Remarque : Cette analyse se concentre sur les matières premières et physiques, à l’exclusion des marchés dérivés et des alliages comme l’acier.

Quelle est la taille du marché pétrolier ?

En 2022, le monde  produisait  en moyenne 80,75 millions de barils de pétrole par jour (y compris les condensats). Cela place la production annuelle de pétrole brut à environ 29,5 milliards de barils, la taille du marché dépassant 2 000 milliards de dollars aux prix actuels.

Ce chiffre éclipse la taille combinée des 10 plus grands marchés des métaux :

La taille combinée du marché des 10 principaux marchés des métaux s’élève à  967 milliards de dollars , soit moins de la moitié de celle du marché du pétrole. En fait, même si nous ajoutions tous les petits  marchés de métaux bruts restants , le marché du pétrole serait encore beaucoup plus important.

Cela reflète également l’ampleur massive de la consommation mondiale de pétrole chaque année, la ressource étant omniprésente dans notre vie quotidienne.

La grande image

Alors que le marché du pétrole domine les marchés des métaux, il est important de reconnaître que cela ne minimise pas l’importance de ces matières premières.

Les métaux constituent un élément essentiel de l’économie mondiale, jouant un rôle clé dans les infrastructures, les technologies énergétiques, etc. Pendant ce temps, les métaux précieux comme  l’or  et l’argent constituent d’importantes réserves de valeur.

Alors que le monde évolue vers un avenir plus durable et s’éloigne des combustibles fossiles, il sera intéressant de voir comment les marchés du pétrole et des autres matières premières évoluent.

(Cet article est paru pour la première fois dans  Visual Capitalist Elements )

Source : mining.com

Les restrictions métalliques de Xi risquent de se retourner contre le G-7 à la recherche d’une alternative à la Chine

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La décision de la Chine de contrôler l’exportation de deux métaux clés a montré qu’elle avait un certain pouvoir de représailles contre les mesures prises par les États-Unis, le Japon et l’Europe pour couper Pékin de la technologie de pointe. Mais cela risque aussi de se retourner contre vous.

Le nouveau système de licences d’exportation dévoilé lundi soir a mis en évidence la position dominante de la Chine dans la production mondiale de gallium et de germanium, qui sont utilisés pour fabriquer des puces, des voitures électriques et des équipements de télécommunications. L’annonce – quelques jours seulement avant la visite de la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen à Pékin – semble opportune pour donner un effet de levier à la Chine alors qu’elle pousse la Maison Blanche à supprimer les contrôles à l’exportation qui risquent d’entraver le développement du pays.

« Cela fait partie du jeu du tac au tac que la RPC joue avec les États-Unis et ses alliés », a déclaré Ja Ian Chong, professeur agrégé de sciences politiques à l’Université nationale de Singapour. Il faisait référence au nom officiel du pays, la République populaire de Chine. « Il peut y avoir un choc initial sur les marchés et les entreprises, mais avec le temps, si ces restrictions persistent, les marchés et les entreprises s’adaptent. »

Cette décision souligne le dilemme auquel est confronté le président Xi Jinping alors qu’il cherche à contrer les efforts américains pour empêcher la Chine d’accéder aux puces nécessaires pour dominer des technologies telles que l’intelligence artificielle et l’informatique quantique. Toute action réciproque ne fait que donner aux États-Unis et à l’Europe plus de munitions pour pousser à la réduction des risques, ce que le gouvernement de Xi a cherché à contrer.

« La Chine adopte toujours une approche donnant-donnant », a déclaré Roy Lee, vice-ministre des Affaires étrangères de Taïwan, à propos des nouvelles mesures, qu’il a qualifiées de représailles aux contrôles des exportations par les États-Unis et d’autres nations démocratiques. Ceux-ci « deviendront un accélérateur pour des pays comme Taïwan, la Corée du Sud et le Japon pour réduire notre dépendance à l’égard de l’approvisionnement de la Chine en ces minéraux et matériaux critiques ».

Arme de terre rare

Les efforts antérieurs de la Chine pour restreindre la vente de terres rares n’ont fait que diminuer sa part de marché alors que d’autres pays s’efforcent de sécuriser les approvisionnements en métaux qui ne sont pas contrôlés par la Chine.

La Chine a introduit pour la première fois un système de licences d’exportation pour les terres rares dans les années 1990, tout en augmentant progressivement les taxes, en écrasant les entreprises au Japon et ailleurs qui dépendaient des approvisionnements chinois. Mais le grand changement s’est produit en 2010, lorsque Pékin a temporairement interrompu les exportations vers le Japon en réaction à une collision entre un bateau de pêche chinois et les garde-côtes japonais près des îles revendiquées par les deux pays.

Cet incident a déclenché une course pour trouver des approvisionnements alternatifs en provenance de Chine. La production en Australie et aux États-Unis a ensuite augmenté, faisant chuter la part de la production minière de la Chine à 70 % de l’offre mondiale en 2022, contre un pic de 98 % en 2010, selon l’US Geological Survey.

La Chine représente actuellement environ 94 % de la production mondiale de gallium, selon le UK Critical Minerals Intelligence Centre. Pourtant, les métaux ne sont pas particulièrement rares ou difficiles à trouver, bien que la Chine les ait gardés bon marché et qu’ils puissent être relativement coûteux à extraire.

« Imposer des restrictions à l’exportation risque de réduire la domination du marché », ont écrit des chercheurs d’Eurasia Group, dont Anna Ashton, dans une note. « Si elles sont mises en œuvre telles quelles, les nouvelles restrictions chinoises à l’exportation de minerais pourraient donner un nouvel élan aux fabricants étrangers pour déplacer leur production hors de Chine, accélérant la tendance à la diversification de la chaîne d’approvisionnement. »

La Chine a déclaré que le nouveau système de licences pour les exportations de gallium et de germanium, ainsi que leurs composés chimiques, visait à protéger la sécurité nationale – la même justification donnée par les États-Unis et leurs alliés pour leurs contrôles à l’exportation.

L’annonce a néanmoins suscité des inquiétudes en Europe quant à une perturbation potentielle des chaînes d’approvisionnement à court terme et devrait susciter des discussions sur la manière de réduire la dépendance du bloc vis-à-vis de la Chine.

L’Union européenne a annoncé le mois dernier une nouvelle stratégie de sécurité économique et a lancé une loi sur les matières premières critiques pour faciliter le financement et l’autorisation de nouveaux projets miniers et de raffinage, ainsi que pour conclure des alliances commerciales afin de réduire la dépendance du bloc vis-à-vis des fournisseurs chinois. Si les nouvelles règles étaient utilisées pour restreindre les exportations, cette escalade des tensions pourrait menacer la capacité du bloc à transformer son économie pour devenir plus respectueuse de l’environnement.

L’effet immédiat des changements semble être limité, selon un communiqué du ministère coréen de l’Industrie mardi, qui a noté qu’il existe d’autres approvisionnements des deux métaux.

Cependant, même si la Chine n’utilise pas cette nouvelle règle pour limiter les exportations à un moment donné dans le futur, elle a sans doute plus à perdre que les États-Unis, d’autant plus que ses défis économiques croissants soulèvent la question de savoir si elle deviendra jamais la plus grande au monde. économie.

L’outil le plus efficace de Pékin pour sanctionner les autres est de couper l’accès à son immense marché ou de limiter les exportations de biens stratégiquement importants. Mais cela renforce encore le découplage de la Chine que Pékin veut éviter, car cela saperait ses objectifs déclarés de garantir que la nation domine les nouvelles technologies et est essentielle dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Pour le moment, cependant, la lutte idéologique croissante entre les États-Unis et la Chine prend le pas sur la mondialisation, a déclaré mardi Morris Chang, le fondateur du géant des puces Taiwan Semiconductor Manufacturing Co., lors d’un événement de l’industrie à Taipei.

« À l’heure actuelle, la sécurité nationale, la technologie et le leadership économique ont la priorité sur la mondialisation », a-t-il déclaré. « Les relations entre les États-Unis et la Chine sont plus une question de concurrence que de collaboration. »

(Avec l’aide de Rebecca Choong Wilkins, Betty Hou et Jennifer Creery)

Source : mining.com

L’activité mondiale de fusion du cuivre ralentit en juin, malgré la force de la Chine

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L’activité mondiale de fusion du cuivre a chuté en juin, reprenant une tendance à la baisse observée plus tôt cette année, ont montré mardi les données de la surveillance par satellite des usines de traitement des métaux, malgré l’activité en Chine atteignant son plus haut niveau depuis janvier 2021.

« En dehors de la Chine, l’activité de fonderie s’est affaiblie à partir de mai dans toutes les régions à l’exception de l’Asie et de l’Océanie », ont déclaré le courtier en matières premières Marex et le service satellite SAVANT dans un communiqué.

Son indice de dispersion mondiale est tombé à 45,9 en juin contre 46,2 en mai, tandis que l’activité de fonderie en Chine a augmenté de 3 points à 55,7.

Une mesure de 50 points indique que les fonderies fonctionnent au niveau moyen des 12 derniers mois.

Dans le nickel, l’indice de dispersion mondiale est tombé à 40,4 en juin contre 41,8 en mai, la septième baisse mensuelle consécutive et son plus bas niveau en un an.

L’indice de dispersion de la fonte brute de nickel (NPI) de la Chine est retombé à 44,0 contre 47,1 en mai, enregistrant son quatrième mois consécutif sous la moyenne de 50.

(Par Pratima Desai; Montage par David Evans)

Source : mining.com