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SOMISEN

Nigeria : Bola Tinubu dénonce l’exploitation minière illégale comme source de financement des groupes terroristes

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Tarir les sources de financement des terroristes est un chantier aussi important que la lutte armée menée par les autorités. Cette stratégie visant les ressources de ces groupes nécessite de lutter contre l’exploitation minière illégale, l’un de leurs moyens de financement phare.

Pour vaincre le terrorisme en Afrique, les dirigeants du continent doivent aussi s’attaquer à l’exploitation minière illégale. C’est le point de vue partagé lundi 22 avril par le président Bola Tinubu (photo) du Nigeria, lors de son intervention à la réunion africaine de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme qui se tenait à Abuja.

« Ceux qui pensent que l’exploitation minière illégale n’a aucun lien avec le financement du terrorisme se trompent lourdement. La communauté internationale a l’obligation morale et légale de contribuer à cette cause, car ce sont les financements extérieurs, et non l’argent africain, qui alimentent ces opérations illégales », a souligné le chef d’État nigérian.

Cette sortie intervient dans un contexte où la menace terroriste est croissante en Afrique de l’Ouest, malgré les efforts consentis par les États de la région pour l’enrayer. Au-delà de la lutte armée, les dirigeants s’efforcent de bloquer les moyens de financement des groupes extrémistes, mais la lutte contre l’exploitation minière illégale est loin d’être gagnée.

En février 2024, un rapport de la CEDEAO rappelait ainsi que les groupes armés actifs au Sahel taxent l’or extrait par les mineurs artisanaux ou pratiquent eux-mêmes cette activité. Outre la formalisation de l’exploitation artisanale et à petite échelle qui permettra aux artisans miniers d’exercer leur activité en toute légalité, les auteurs recommandent la création de zones officielles d’exploitation de gisements d’or et l’autonomisation financière des coopératives comme solutions à l’influence des groupes armés dans le secteur minier.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le Kenya pourrait renégocier son accord d’importation d’électricité avec une Éthiopie en crise énergétique

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En 2023, le Kenya a plus que doublé ses importations d’électricité en provenance de l’Éthiopie et de l’Ouganda. Une dynamique qui pourrait changer face aux problèmes que rencontre Addis-Abeba en la matière.

Selon The EastAfrican, le Kenya pourrait être contraint de renégocier son accord d’achat d’électricité sur 25 ans avec l’Éthiopie si la crise énergétique qui s’aggrave dans ce pays devient « incontrôlable ». L’autorité de régulation de l’énergie et du pétrole (EPRA) du Kenya s’est déclarée préoccupée par l’escalade de cette crise, affirmant qu’elle représentait un « risque » pour l’approvisionnement en électricité de Nairobi, et qu’elle pourrait appeler à une renégociation de l’accord signé en juillet 2022.

« Pour l’instant, l’Éthiopie n’a pas informé le Kenya ou le régulateur qu’elle n’était pas en mesure de répondre à la demande, car il s’agit d’obligations contractuelles. Cependant, en termes de sécurité de l’approvisionnement en électricité, oui, c’est un risque » a affirmé Daniel Kiptoo, Directeur général de l’EPRA.

L’Éthiopie est en effet confrontée à un déficit d’électrification considérable, qui se traduit par des coupures de courant généralisées et un faible accès à l’électricité dans les zones rurales. Dans un communiqué de presse le 3 avril, la Banque mondiale indique que c’est le 3ème pays d’Afrique subsaharienne avec le plus gros déficit d’accès à l’énergie, puisque près de la moitié de sa population n’a toujours pas accès à une source d’électricité viable.

Abdoullah Diop

Source : Agence Ecofin

Seulement 44% des ménages africains bénéficient d’un approvisionnement fiable en électricité (rapport)

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Le rapport souligne que les progrès de l’électrification sur le continent demeurent lents et inégaux. D’autant plus que de larges franges de la population comme les ménages ruraux et pauvres n’ont pas encore accès à cette forme d’énergie cruciale pour le développement économique et social.

Moins de la moitié (44%) des ménages africains bénéficient d’un approvisionnement en électricité qui est disponible « la plupart du temps » ou « tout le temps », selon un rapport publié le 11 avril 2024 par le réseau panafricain de recherche Afrobarometer.

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Intitulé « Le fossé électrique : Des progrès légers et inégaux ne touchent pas encore de nombreux Africains », le rapport se base sur un sondage réalisé entre 2021 et 2023 auprès d’un échantillon de 53 444 personnes dans 39 pays africains situés dans les diverses sous-régions du continent.

Les écarts entre les pays étudiés en matière de fiabilité de l’approvisionnement en électricité sont considérables, allant d’un ménage sur 10 au Malawi et en Sierra Leone à la quasi-totalité à Maurice (99%) et aux Seychelles (96%).

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En moyenne à travers 39 pays, un service de fourniture d’électricité fiable disponible « la plupart du temps » ou « tout le temps » est beaucoup plus courant dans les villes (65%) que dans les zones rurales (24%). Il s’accroît également avec le statut économique des répondants, allant de 27% des ménages les plus pauvres à 77% des ménages les plus riches.

Les progrès réalisés en matière de fiabilité de l’approvisionnement en électricité sont globalement lents. En moyenne à travers les 31 pays régulièrement sondés entre 2014/2015 et 2021/2023, la proportion des ménages africains bénéficiant d’un approvisionnement fiable en électricité ne s’est accrue que de 4 points de pourcentage.

Le rapport révèle d’autre part que plus des deux tiers environ des Africains vivent dans des zones de dénombrement desservies par un réseau électrique. Alors que toutes les zones de Tunisie et des Seychelles sont desservies par un réseau, seules trois zones sur 10 environ à Madagascar et au Zimbabwe bénéficient du même accès.

De grands écarts entre les pays en matière de raccordement

Mais lorsqu’un réseau électrique est accessible, des considérations de coût pourraient empêcher certains ménages de s’y raccorder. En moyenne à travers 39 pays, si 68% des zones de dénombrement sont desservies par un réseau électrique, 60% seulement des ménages sondés y sont raccordés. Ainsi, 40% des ménages ne sont pas raccordés à l’électricité, soit parce qu’il n’y a pas de réseau électrique, soit parce qu’ils ne sont pas raccordés à un réseau existant.

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Le raccordement à un réseau électrique est pratiquement universel aux Seychelles, à Maurice et en Tunisie, et dépasse neuf ménages sur dix au Maroc, en Afrique du Sud, en Eswatini et au Cap-Vert. Moins d’un tiers des ménages seulement sont cependant raccordés au Niger, au Burkina Faso, en Sierra Leone, au Zimbabwe, en Ouganda, à Madagascar et au Malawi.

De plus, les ménages ruraux (35%) et les ménages en situation de grande pauvreté (45%) ont approximativement deux fois moins de chances que les ménages urbains (86%) et les ménages non pauvres (87%) de bénéficier d’un raccordement à l’électricité.

Le rapport souligne par ailleurs que la fourniture d’électricité occupe la 9è place dans le classement des problèmes les plus importants auxquels les Africains souhaitent que leurs gouvernements s’attaquent, loin derrière le chômage, la gestion de l’économie, la santé, l’eau, les infrastructures routières, l’éducation, le crime et l’insécurité alimentaire, mais devant la corruption et l’agriculture et les salaires.

Toutefois, le niveau d’inquiétude par rapport à l’électricité varie considérablement d’un pays à l’autre. Au moins trois citoyens sur dix considèrent que l’approvisionnement en électricité est une priorité absolue pour le gouvernement au Nigeria, en Afrique du Sud et au Bénin, tandis que 1% ou moins partagent cette préoccupation en Tunisie, à Maurice, au Botswana, aux Seychelles, au Burkina Faso, au Maroc, au Malawi et en Eswatini.

Source : Agence Ecofin

Le Vietnam va vendre de l’or aux enchères pour la première fois depuis une décennie

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La Banque d’État du Vietnam reprendra les ventes aux enchères de lingots d’or après plus d’une décennie, dans le but de stimuler l’offre de métal précieux dans un contexte de prix record .

Une vente aux enchères a été fixée au 22 avril, selon Dao Xuan Tuan, chef du département de gestion des changes de la banque centrale. La dernière vente aux enchères d’or de la banque centrale a eu lieu en décembre 2013.

“Cela peut contribuer à calmer le marché local de l’or” à court terme, a déclaré Nguyen Tri Hieu, économiste basé à Hanoï, lors d’un entretien téléphonique. Néanmoins, « l’impact dépendra de la quantité d’or que la banque centrale pourra vendre ».

L’or a établi une série de records cette année alors que les tensions au Moyen-Orient et la guerre russe en Ukraine ont renforcé le rôle du métal en tant qu’actif refuge. La flambée des prix n’a pas découragé la demande au Vietnam, poussant la prime locale par rapport au tarif international jusqu’à 15 millions de dongs (590 dollars) par tael plus tôt cette année.

Le Premier ministre Pham Minh Chinh a exhorté la banque centrale à prendre des mesures pour stabiliser le marché intérieur. L’écart entre les prix locaux et internationaux doit être réduit « pour éviter des évolutions défavorables », a déclaré Chinh ce mois-ci, demandant à la banque centrale d’intensifier les mesures pour calmer le marché.

La banque centrale, dans un communiqué, a annoncé qu’elle proposerait de vendre 16 800 taels d’or le 22 avril. Chacune des 15 organisations qualifiées, qui comprennent des banques commerciales et des sociétés aurifères, ne peuvent acheter qu’un maximum de 2 000 taels.

Le prix de l’or au Vietnam a atteint un niveau record cette semaine. Il s’échangeait vendredi à 83,8 millions de dongs (3.293,51 dollars) le tael, soit environ 2.744 dollars l’once.

(Par Nguyen Dieu Tu Uyen et Nguyen Xuan Quynh)

Source : mining.com

Libye : le secteur pétrolier potentiellement exposé à une nouvelle crise

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Mohamed Aoun, l’ex-ministre libyen du Pétrole a été limogé pour une controverse autour de la conclusion d’accords pétroliers et remplacé par son adjoint, Khalifa Abdul Sadiq, dont la mission pourrait connaître des entraves.

Khalifa Abdul Sadiq, le nouveau ministre du Pétrole de la Libye, pourrait faire face à des défis dans l’exercice de ses fonctions avec des effets directs sur l’industrie pétrolière. C’est ce qu’il ressort d’une étude publiée mercredi 10 avril par S&P Global Platts, le fournisseur indépendant d’informations et d’analyses pour les marchés de l’énergie et des matières premières.

Le cabinet note que la décision de la nomination de Khalifa Abdul Sadiq en remplacement de Mohamed Aoun pourrait être confrontée à l’opposition des soutiens de l’ancien ministre, exposant la production pétrogazière à des perturbations.

Pour autant, l’arrivée de Abdul Sadiq à la tête du ministère du Pétrole simplifierait selon S&P Global, les relations souvent tendues avec la National Oil Corporation (NOC), réduisant ainsi les obstacles aux accords pétroliers, pomme de la discorde avec l’ancien ministre. Ceci, en offrant une plus grande certitude aux investisseurs.

Le pays multiplie, ces derniers mois, les appels aux investisseurs dans le secteur pétrogazier pour pouvoir atteindre ses objectifs de production pétrolière actuellement limitée autour de 1,2 million b/j.

Abdel-Latif Boureima 

Source : Agence Ecofin

Burkina Faso : les revenus de la mine Bomboré chutent de 21 % malgré la hausse du prix de l’or

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Le prix de l’or a battu des records au premier trimestre 2024, établissant un nouveau pic historique à plus de 2 300 dollars l’once. Une performance dont a peu profité la mine d’or Bomboré au Burkina Faso.

Au Burkina Faso, Orezone Gold a publié le 11 avril son bilan d’activités pour le premier trimestre 2024 à la mine d’or Bomboré. Au cours de la période, la compagnie canadienne a vendu 31 229 onces d’or à 64,5 millions de dollars, soit une baisse de 21 % en glissement annuel des revenus.

Cela s’explique par la baisse de la production d’or qui est passée de 41 301 onces fin mars 2023, à 30 139 onces à la même période en 2024. La hausse de 9 % en glissement annuel du prix moyen de l’or vendu par la compagnie au premier trimestre, à 2 066 dollars l’once, n’a donc pas suffi à compenser la diminution des quantités vendues (43 139 onces au premier trimestre 2023).

Il faut souligner que la baisse de la production d’or reste conforme aux prévisions d’Orezone pour 2024. Après une production de 141 425 onces en 2023 à la mine d’or Bomboré, la compagnie canadienne a revu ses ambitions à la baisse et vise 110 à 125 000 onces d’or cette année.

Le niveau de production atteint l’année dernière est en effet inhabituel et est attribué au traitement des stocks de minerai accumulés pendant la phase de construction de la mine mise en service en septembre 2022. Contrôlée à 90 % par Orezone et à 10 % par le gouvernement burkinabé, Bomboré peut livrer jusqu’à 2,11 millions d’onces (environ 60 tonnes) d’or d’ici 2034.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Cobalt : la RDC envisage l’introduction de quotas d’exportation pour augmenter les prix

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Les responsables congolais sont divisés sur l’opportunité d’introduire des restrictions à l’exportation, alors que les technologies de batteries de véhicules électriques sans cobalt se développent rapidement.  

La République démocratique du Congo (RDC) a demandé l’avis de plusieurs organisations industrielles internationales et organismes de recherche étrangers sur la possibilité d’introduire des quotas d’exportation de cobalt pour provoquer une remontée des prix de ce minerai critique, a rapporté Bloomberg ce jeudi 11 avril 2024, citant des sources proches du dossier.

Lors d’un Conseil ministériel tenu en février, le président congolais Félix Tshisekedi avait demandé au Premier ministre de l’époque, Sama Lukonde, d’examiner « la nécessité d’introduire des quotas d’exportation ou toute autre mesure permettant d’obtenir un prix équitable pour le cobalt, en chargeant un organisme de régulation d’aider à concevoir des stratégies possibles », a-t-on précisé de même source.

Les responsables congolais impliqués dans l’industrie minière sont cependant divisés sur l’opportunité d’introduire des restrictions à l’exportation, selon les sources citées par Bloomberg. Certains y voient une réponse nécessaire à l’offre excédentaire, tandis que d’autres craignent que cela ne rende le cobalt moins intéressant pour son utilisation dans les batteries alors que les batteries de véhicules électriques ne contenant pas ce minerai sont de plus en plus populaires.

Les prix du cobalt ont chuté d’environ deux tiers depuis la mi-2022, en raison notamment d’une offre mondiale supérieure à la demande.

La RDC accapare environ 70% de la production mondiale de cette matière.

Source : Agence Ecofin

Burkina Faso : le canadien Nexus veut reprendre l’exploration à Dakouli 2 avec la hausse du prix de l’or

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Le prix de l’or a dépassé la barre des 2 300 $ l’once en mars 2024, établissant un nouveau record historique. Au-delà des retombées directes pour les producteurs, les sociétés actives sur des projets aurifères peuvent mobiliser plus facilement des fonds pour l’exploration.

Au Burkina Faso, Nexus Gold prévoit de lever des fonds en vue d’un programme d’exploration sur son projet Dakouli 2 en 2024. La junior minière canadienne l’a annoncé dans un communiqué publié le 12 avril, précisant que la hausse du cours de l’or a joué un rôle dans cette décision de reprendre les travaux interrompus depuis 2020.

« L’Afrique de l’Ouest possède certaines des réserves d’or les plus substantielles de la planète, et Dakouli est situé sur l’une des ceintures de roches vertes les plus prolifiques. Nous sommes enthousiasmés par la récente hausse de l’or et nous pensons que c’est le moment idéal pour intensifier nos opérations en Afrique de l’Ouest » explique Milad Zareian, PDG de Nexus.

Dakouli 2 couvre 94 km² à environ 100 km au nord de la capitale burkinabé Ouagadougou. Le premier programme de forage mené en 2020 a mis en évidence plusieurs anomalies géochimiques et géophysiques, avec des interceptions à des teneurs allant de 1,61 g/t d’or à 14,51 g/t d’or à faible profondeur. Le programme d’exploration prévu en 2024 est notamment destiné à suivre les cibles déjà identifiées.

Pour rappel, Nexus Gold fait partie des multiples sociétés actives dans l’exploration aurifère au Burkina Faso, avec pour objectif de réaliser la prochaine découverte majeure d’or dans le pays. Malgré la menace terroriste, le Burkina reste une destination attractive pour les investisseurs miniers, compte tenu de ses réserves d’or inexploitées.

Source : Agence Ecofin

Zambie : le chinois CNMC investit 500 millions $ pour soutenir la hausse de la production de cuivre

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En 2023, la production zambienne de cuivre a chuté pour la troisième année consécutive à 698 000 tonnes. D’ici 2026, les autorités veulent franchir la barre du million de tonnes et tripler ensuite la production annuelle de cuivre dans les années qui suivent.

En Zambie, le président Hakainde Hichilema a lancé jeudi 11 avril le début des travaux de redémarrage de la mine de cuivre Luanshya. Il s’agit d’un projet à 500 millions de dollars de la China Non-Ferrous Metals Corporation (CNMC), destiné à redonner vie à un actif en sommeil depuis près de 20 ans et permettre la production annuelle de 40 000 tonnes de cuivre.

Le redémarrage de la mine s’inscrit dans une stratégie gouvernementale consistant à augmenter la production de cuivre, en baisse ces dernières années. L’objectif est d’atteindre en une décennie une production de 3 millions de tonnes, contre environ 700 000 tonnes en 2023. Selon le président zambien, le redémarrage de la mine Luanshya permettra aussi la création de plus de 3 000 emplois, participant à la croissance économique et à l’amélioration des conditions de vie des habitants.

Pour rappel, la Zambie est le deuxième producteur africain de cuivre, derrière la RDC. Après plusieurs années de tensions entre les investisseurs miniers et l’État sous le régime de l’ancien président Lungu, le pays tente depuis 2021 d’attirer à nouveau les compagnies minières. Outre CNMC, les canadiens Barrick Gold et First Quantum ont prévu investir plusieurs milliards de dollars pour augmenter leur production dans le pays, alors que de nouveaux investisseurs sont entrés dans le secteur minier ces derniers mois, à l’instar de l’américain KoBold Metals.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le Sénégal de Diomaye Faye envisage la renégociation des contrats miniers et pétrogaziers (ministre)

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Dans son premier discours après sa prestation de serment, le nouveau président du Sénégal a annoncé début avril un audit complet des secteurs minier et pétrogazier. Les résultats de ces travaux commandés par Bassirou Diomaye Faye pourraient déboucher sur une renégociation des accords en vigueur.

Le Sénégal renégociera, si nécessaire, les contrats miniers, pétroliers et gaziers conclus avec les sociétés opérant dans le secteur extractif. C’est ce qu’a déclaré le 11 avril le nouveau ministre de l’Énergie et des Mines, Birame Souleye Diop (photo) qui a pris fonction ce jeudi après une passation de service avec son prédécesseur Antoine Félix Diome.

Cette sortie du ministre intervient après l’audit annoncé début avril par le président Bassirou Diomaye Faye, au lendemain de sa prestation de serment en tant que chef d’État du Sénégal. Il a promis un audit complet des secteurs minier, pétrolier et gazier, honorant ainsi une promesse de compagne consistant à rediscuter les accords conclus avec les compagnies étrangères sur les ressources naturelles du pays.

Il faut souligner que ces différentes annonces précèdent la mise en exploitation du gisement pétrolier Sangomar qui fera du Sénégal un pays producteur de pétrole dès 2024. Le secteur extractif est actuellement dominé par l’exploitation minière, notamment la production d’or, de sables minéraux et de phosphates qui contribuent à environ 5 % du PIB.

Si la renégociation des contrats extractifs est un moyen d’augmenter les recettes de l’État, cette mesure provoque parfois des tensions avec les investisseurs et peut mettre à mal l’attractivité du pays. En Zambie par exemple, deuxième producteur africain de cuivre, la modification des conditions fiscales à la fin des années 2010 a provoqué une suspension pendant plusieurs années des investissements miniers, menant à une importante chute de la production du métal rouge.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin