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Soudan du Sud : les autorités repoussent, de deux ans, leur objectif de hausse de la production de brut

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Le gouvernement du Soudan du Sud avait annoncé son ambition de relever le plateau de la production de brut d’ici 2024. Un objectif dont l’atteinte est compromis par certains défis opérationnels.

Au Soudan du Sud, une source proche du gouvernement a indiqué, vendredi 14 juillet, que l’État attendra 2026 pour tenter de rehausser substantiellement le plateau de sa production de brut qui est actuellement de l’ordre de 170 000 b/j.

Initialement, les autorités sud-soudanaises envisageaient de porter la production d’or noir à 230 000 b/j d’ici fin 2024. Cet objectif semble désormais inaccessible pour deux raisons fondamentales.

La première, c’est que le Soudan du Sud subit des difficultés opérationnelles engendrées par une vague d’inondations, sources de défis logistiques importants. Récemment, les autorités avaient d’ailleurs signalé une baisse de la production pétrolière du fait des inondations. La seconde est liée à un manque d’investissement dans le secteur pétrolier.

C’est donc face à cette situation que les autorités ont décidé de repenser leur stratégie. Leur ambition à long terme est de porter la production pétrolière à 450 000 b/j, en attirant des investisseurs pour soutenir la politique pétrolière de l’État.

À court terme, l’objectif du gouvernement est de maintenir la production d’or noir à un niveau stable. Un objectif difficile à atteindre compte tenu de l’instabilité politique chez le voisin soudanais dont elle dépend pour expédier son brut.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

L’Afrique devra faire des arbitrages difficiles entre économie et écologie pour exploiter ses terres rares (rapport)

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Le rapport souligne que les terres rares sont au cœur d’un paradoxe environnemental. Ces minerais sont indispensables pour la transition énergétique et la décarbonation de l’économie, mais leur processus d’extraction est très nocif pour l’environnement.

Alors que l’Occident se tourne vers l’Afrique pour sécuriser son approvisionnement en terres rares et réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine, les pays du continent sont appelés à faire de douloureux arbitrages entre les enjeux économiques et les dangers environnementaux liés à l’exploitation de ces minerais indispensables à la fabrication de technologies-phares de la transition énergétique et d’appareils électroniques, selon un rapport publié en juin dernier par Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels de plusieurs secteurs.

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Intitulé « Les terres rares en Afrique : des opportunités, mais aussi des risques environnementaux », le rapport rappelle que les terres rares sont un groupe de 17 éléments chimiquement apparentés sous forme minérale, dont le scandium, l’yttrium et les quinze lanthanides (y compris le néodyme et le praséodyme). Ces métaux ont des propriétés magnétiques et optiques indispensables pour la fabrication de voitures électriques, des panneaux photovoltaïques et des éoliennes. On les retrouve également dans les puces de smartphones, les écrans d’ordinateurs portables, les tableaux d’affichage des stades, la robotique, l’aéronautique, les lasers médicaux, les capteurs de radars, les sonars ou encore les armes.

Contrairement à ce que leur nom peut laisser penser, les terres rares sont plutôt assez répandues dans de nombreux pays. En réalité, leur « supposée » rareté tient au fait que peu de nations en dehors de la Chine ont accepté de payer le coût environnemental assez élevé lié à leur exploitation.

Compte tenu du large spectre d’applications industrielles de ces minerais, leur demande est appelée à croître dans les années à venir. Même si certains constructeurs tentent de substituer les terres rares par d’autres métaux, la demande émanant du secteur de l’industrie automobile ne devrait pas faiblir au moins jusqu’en 2030. Il en sera de même pour les autres secteurs.

Avec une part de 60% dans l’offre mondiale, la Chine est actuellement le principal producteur de terres rares.

Pour briser la domination chinoise, l’Occident jette son dévolu sur l’Afrique

La domination exercée par la Chine sur la majeure partie la chaîne de valeur de ces minerais a déjà provoqué des tensions géopolitiques. En 2010, un différend territorial entre la Chine et le Japon avait déjà incité Pékin à décréter un embargo sur les exportations des terres rares vers Tokyo. En 2019, l’empire du Milieu a brandi la menace de priver les États-Unis de ses terres rares, en représailles à la décision de Washington d’interdire aux entreprises américaines de fournir leurs technologies au géant chinois des télécommunications Huawei.

En outre, la Chine avait instauré des quotas d’exportation pour « protéger ses ressources menacées d’épuisement ». Les États-Unis, l’Union européenne et le Japon ont riposté en portant l’affaire devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui leur a donné raison en 2015.

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Production de terres rares dans le monde de 1960 à 2012

Après avoir pris connaissance de leur vulnérabilité face à la Chine, les pays occidentaux ont commencé à chercher d’autres alternatives à l’offre chinoise pour assurer un approvisionnement plus diversifié, plus sûr et durable en terres rares. L’Afrique s’est ainsi érigée en principale destination des compagnies occidentales, mais aussi chinoises désireuses de se positionner sur de nouveaux projets.

Le rapport élaboré par notre confrère Louis-Nino Kansoun précise dans ce cadre que plusieurs pays du continent disposent de grandes réserves de terres rares, jusqu’à ce jour très peu exploitées.

La première (et la seule à l’heure actuelle) mine de terres rares du continent est entrée en production en 2017 au Burundi.  Ce petit pays d’Afrique de l’Est s’est allié à la compagnie minière britannique Rainbow Rare Earth (RRE) sur le projet Gakara, qui héberge une ressource d’environ 1,2 million de tonnes de minerais.

Plusieurs pays se préparent à le rejoindre dans le cercle fermé des producteurs, en dehors de la Chine. En Angola, l’Etat fonde de grands espoirs sur le gisement de Longonjo, dont l’exploration et l’exploitation a été confiée à la compagnie britannique Pensana. Cette dernière prévoit de produire annuellement 60 000 tonnes de concentré de terres rares sur neuf ans. En Tanzanie, Peak Rare Earths, une compagnie détenue à 19,9% par le chinois Shenghe Resources, est active sur le projet de terres rares Ngualla.

Huit autres pays africains (Kenya, Ouganda, Mozambique, Namibie, Malawi, Afrique du Sud, Madagascar, Côte d’Ivoire) s’apprêtent aussi à exploiter des mines de terres rares. L’examen des divers projets africains laisse apparaître bataille qui se dessine entre l’Occident et la Chine, même si les entreprises occidentales semblent dominer pour le moment.

Un processus d’extraction très nocif pour l’environnement

Le rapport souligne d’autre part que les terres rares sont au cœur d’un paradoxe environnemental. Elles sont nécessaires à la transition énergétique, mais leur processus d’extraction est très nocif pour l’environnement.

Les terres rares polluent surtout à cause de leurs propriétés chimiques. Ces métaux sont concentrés ensemble dans les gisements, ce qui implique une étape de séparation après extraction afin de les utiliser de façon individuelle. Mais le processus de séparation nécessite différentes opérations qui entraînent des rejets polluants. D’un autre côté, les teneurs en terres rares des gisements sont extrêmement faibles (1% à 5%) ce qui veut dire que les compagnies minières sont obligées d’extraire une grande quantité de roche pour en tirer une petite quantité de terres rares en fin de processus.

L’extraction de ces minerais, qui ont également un rayon ionique proche de ceux d’éléments radioactifs comme l’uranium et le thorium, a également des impacts négatifs sur la végétation, les sols et l’eau.

Mais pour les pays africains hôtes des ressources de terres rares, l’enjeu est de profiter des opportunités pour booster les économies locales. A ce titre, le cas de l’Angola est très révélateur. Le pays a mis en place divers mécanismes pour tirer pleinement profit de l’exploitation de ces minerais. Outre l’octroi à Pensana d’un permis d’exploitation d’une durée inhabituelle dans le secteur minier (35 ans renouvelables), le fonds souverain angolais a pris une participation de 23,1% dans le projet.

Le contrat minier conclu entre les deux parties prévoit aussi 2% de redevances à verser à l’État sur les revenus de la mine ainsi qu’une taxe nationale de 20% et une taxe municipale de 5% sur les revenus, après deux ans d’exonération fiscale.

Pour sa part, le Burundi a suspendu en 2021 les activités de plusieurs sociétés, dont Rainbow Rare Earths, afin de renégocier les contrats conclus avec les entreprises minières actives sur son sol. Dans cette recherchée effrénée de recettes, les pays africains gagneraient pourtant à mettre davantage d’accent sur la manière dont les entreprises étrangères gèrent les risques environnementaux. Mais comme le prouvent les expériences passées, les Etats africains qui se sont trouvés obligés de faire ce genre d’arbitrages ont souvent choisi les revenus pour l’économie au détriment de l’impact sur l’environnement. Cette problématique fait d’ailleurs partie des facteurs évoqués quand il s’agit de parler de la malédiction des ressources naturelles qui gangrène le continent.

Source : Agence Ecofin

Botswana : le début de la production souterraine de diamants à Karowe retardé de deux ans

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Depuis plus d’un an, Lucara Diamond a lancé à sa mine de diamants botswanaise Karowe un projet de plus de 500 millions de dollars destiné à poursuivre la production jusqu’en 2040 au moins. Les travaux de construction devaient s’achever en 2026, avec une mise en service au second semestre.

Au Botswana, le début de l’exploitation souterraine à la mine de diamants Karowe est reporté au premier semestre 2028, contre le second semestre 2026 dans les plans initiaux. C’est ce qu’a indiqué le propriétaire canadien Lucara Diamond dans une mise à jour publiée le 17 juillet, expliquant ce retard de près de deux ans par une hausse de la durée des travaux de ce projet destiné à prolonger la durée de vie de la mine jusqu’en 2040 au moins.

En raison notamment d’une vitesse d’exécution moins rapide que prévu du fonçage (creusement d’un puits minier), le calendrier de construction a été perturbé. Cela affecte également les coûts de construction qui grimpent à 683 millions de dollars, en hausse de 25 % par rapport à l’estimation de mai 2022.

« En dépit de ces difficultés, le projet continue de présenter des caractéristiques économiques solides : il permet de rembourser le capital en moins de trois ans et d’accroître les recettes d’environ 4 milliards de dollars […] sur la base d’hypothèses prudentes concernant le prix des diamants », rassure néanmoins Eira Thomas, PDG de la compagnie.

Pour rappel, Karowe est l’un des rares projets de diamants du Botswana qui ne fait pas partie de l’accord entre le gouvernement et De Beers. Le partenariat entre Lucara et les autorités locales n’en est pas moins solide, comme l’illustre le renouvellement il y a deux ans du permis minier de Karowe jusqu’en 2046. La mine a livré 335 769 carats en 2022 et devrait produire jusqu’à 425 000 carats cette année, selon les plans de son propriétaire.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Afrique du Sud : la technologie de séparation des terres rares développée pour Phalaborwa sera utilisée au Brésil

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En 2021, Rainbow Rare Earths s’est associé à l’américain K-Technologies pour créer une technologie plus efficace de séparation des éléments de terres rares. Intégrée au plan de développement de son projet Phalaborwa en Afrique du Sud, cette technologie devrait bientôt être utilisée hors du continent.

La compagnie minière Rainbow Rare Earths active sur plusieurs projets de terres rares en Afrique, va collaborer avec The Mosaic Company, géant mondial de la production de phosphate et de potasse concentrés, pour le développement du projet de terres rares appartenant à ce dernier dans la région d’Uberaba, au Brésil.

C’est le sens d’un protocole d’accord annoncé lundi 17 juillet, et qui permettra à Mosaic d’intégrer à son plan de développement la technologie exclusive de séparation de terres rares développée par Rainbow pour son projet de terres rares sud-africain Phalaborwa. Les terres rares d’Uberaba seront extraites de résidus issus de la production d’acide phosphorique de Mosaic (du phosphogypse plus précisément), dont la composition est similaire au dépôt de phosphate de Phalaborwa.

« Cet accord avec Mosaic représente une opportunité majeure pour Rainbow d’appliquer la technologie d’extraction exclusive développée en collaboration avec K-Tech afin de devenir un producteur multiréacteur de terres rares à partir de sources secondaires », commente George Bennett, PDG de Rainbow.

La Chine domine actuellement le marché de terres rares et plusieurs compagnies minières, dont Rainbow, s’activent pour offrir de nouvelles alternatives aux acheteurs de ces métaux dont la demande est en pleine hausse, portée par la transition énergétique.

Pour rappel, le projet Phalaborwa dans lequel Rainbow Rare Earths détient désormais une participation de 85%, a la capacité de produire 26 208 tonnes d’oxydes de terres rares sur une durée de vie de 14,2 ans. Son usine pilote devrait livrer ses premiers sulfates mixtes de terres rares au troisième trimestre 2023.

Source : Agence Ecofin

Zambie : le projet Muntanga s’affirme davantage comme un atout pour le marché mondial de l’uranium

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Selon une évaluation économique préliminaire de 2017, Muntanga peut livrer 2,6 millions de livres d’uranium par an sur 11 ans. Alors qu’une étude de faisabilité est en cours pour ce projet zambien, GoviEx vient de publier une estimation de ressources qui peut améliorer cette capacité de production.

En Zambie, les ressources mesurées et indiquées du projet d’uranium Muntanga atteignent désormais 33,7 millions de livres d’uranium, en hausse de 168 % par rapport à 2017. C’est ce qui ressort d’une estimation publiée le 17 juillet par son propriétaire GoviEx Uranium et qui renforce le statut de l’actif comme future source d’approvisionnement dans la perspective d’une hausse de la demande mondiale.

GoviEx a par ailleurs converti une part des ressources classées auparavant dans la catégorie inférée en ressources mesurées et indiquées. En conséquence, ces deux dernières catégories représentent désormais 74 % des ressources totales du projet, contre 29 % dans l’estimation de 2017. Notons que ces différents résultats sont notamment le fruit de 28 000 mètres de forage réalisés au cours des deux dernières années sur l’un des cinq gisements qui composent le projet.

« Nos campagnes de forage en 2021 et 2022 ont permis une mise à jour significative de l’estimation des ressources minérales de Muntanga. Ces progrès se caractérisent par une croissance notable des ressources dans la fosse, une conversion substantielle des ressources présumées dans la catégorie indiquée et une augmentation globale des teneurs en uranium », explique Daniel Major, PDG de GoviEx.

Il faut noter que la compagnie réalise actuellement une étude de faisabilité à Muntanga, dont les résultats sont attendus en 2024. Cette nouvelle estimation de ressources minérales devrait servir de base à cette étude, avec donc la possibilité d’améliorer la capacité de production de la future mine par rapport aux résultats de l’évaluation économique préliminaire de 2017.

Avec Madaouela au Niger, rappelons que Muntanga est l’un des deux projets susceptibles de transformer GoviEx en un producteur d’uranium à moyen terme. Les ambitions de la compagnie interviennent dans un contexte où plusieurs analystes s’attendent à une hausse de la demande mondiale, liée à l’agrandissement du parc nucléaire mondial pour produire une énergie avec le minimum d’émissions de gaz à effet de serre.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Hausse de la demande d’uranium: 5 pays africains en bonne position pour en profiter (rapport)

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Alors que le secteur énergétique mondial montre depuis un moment des signes de fragilité, le nucléaire revient sur le devant de la scène. Selon les analystes, cette nouvelle donne devrait se traduire par une hausse de la demande d’uranium sur le reste de la décennie. 

La demande d’uranium devrait connaitre entre 2021 et 2030 une croissance de 27%, puis grimper de 38% entre 2031 et 2040. Selon un rapport publié en mars 2023 par Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels de plusieurs secteurs, la Namibie, le Niger, l’Afrique du Sud, le Malawi et la Mauritanie sont les cinq pays africains les mieux placés à l’heure actuelle pour profiter des nouvelles opportunités du marché.

1 Uranium

D’après le document intitulé « L’uranium africain vers un nouvel âge d’or : les projets et les enjeux », les trois premiers pays cités font partie du top 10 des pays détenant les plus grandes ressources du combustible nucléaire. La Namibie et le Niger sont les plus grands producteurs d’uranium du continent, et devraient le rester sur les prochaines années.

1 Evolution copy

En Namibie, le principal projet qui devrait permettre d’augmenter les niveaux de production est celui de Tumas, piloté par Deep Yellow. Selon les estimations, il devrait produire annuellement 3,6 millions de livres d’uranium sur 22 à 25 ans. Quant au Niger, qui était jusqu’en 2015 le premier producteur africain, il travaille sur plusieurs nouveaux projets. Le projet Dasa piloté par Global Atomic a par exemple la capacité de livrer annuellement 4,4 millions de livres d’uranium sur 12 ans et son entrée en service est prévue pour cette année. Elle sera suivie en 2025 par l’entrée en production du projet Madaouela, développé par GoviEx qui vise une production de 50,8 millions de livres d’uranium sur 19 ans.

En dehors de la Namibie et du Niger, le Malawi essaie, avec le soutien de la compagnie Lotus Resources, de relancer sa mine de Kayelekera qui avait arrêté ses opérations en 2014 en raison de la faiblesse des prix. Pendant ce temps, en Mauritanie, Aura Energy table sur 2024 pour l’entrée en production de son projet Tiris, qui devrait livrer 12,4 millions de livres d’oxyde d’uranium sur 15 ans.

Pour le marché international et pour un marché africain

Si la guerre russo-ukrainienne a « montré la fragilité du secteur énergétique européen qui traverse depuis une crise » poussant les puissances européennes à chercher des alternatives à l’approvisionnement russe en divers combustibles, le rapport indique que « la tendance qui se fait de plus en plus pressante depuis quelques années porte sur l’utilisation du nucléaire pour la réussite de la transition énergétique ». Si cette forme d’énergie a été boudée depuis l’accident de Fukushima au Japon, avec des plans de fermeture de centrales nucléaires dans plusieurs pays, le nucléaire est toujours d’actualité plus d’une décennie après.

Citant les données de l’Association nucléaire mondiale, l’auteur du rapport, Louis-Nino Kansoun, indique qu’il « existe environ 440 centrales nucléaires dans le monde, qui ont besoin d’environ 180 millions de livres d’uranium chaque année ». Au-delà des centrales en service, il y avait en 2019, 57 centrales en construction dans 16 pays, et 147 projets de construction de centrales et 337 projets de réacteurs, selon une autre source évoquée dans le document.

S’il existe une place pour l’uranium africain sur le marché international, et ce, pour le reste de la décennie au moins, le rapport d’Ecofin Pro indique aussi qu’un marché local du nucléaire se développe sur le continent. Le 9 mars 2023, la ministre ougandaise de l’Énergie et des Mines, Ruth Nankabirwa, a annoncé que son pays voudrait accroitre sa capacité de production d’électricité avec la mise en service de sa première centrale nucléaire d’ici 2031. « L’Égypte a par exemple lancé en 2022 la construction de sa première centrale nucléaire. Le Nigeria, le Soudan, le Rwanda ou encore le Ghana prévoient également d’associer le nucléaire à leur mix énergétique entre 2030 et 2037 […] », écrit l’auteur, qui indique que ce marché local naissant pourrait bénéficier de la hausse de production d’uranium qui se profile sur le continent.

Toutefois, alors qu’un nouvel âge d’or s’annonce pour le secteur africain de l’uranium, le rapport d’Ecofin Pro indique qu’il faudra que tous les producteurs et futurs producteurs n’oublient pas la question de l’impact sur l’environnement des déchets radioactifs. Par le passé, ce risque a déjà été mal géré dans plusieurs pays et il faudra de meilleures stratégies pour ne pas commettre les mêmes erreurs.

Source : Agence Ecofin

ActuMines/ActuLex

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ActuMines

 Sénégal – Le lancement des travaux de construction d’une centrale électrique à gaz dans la zone économique spéciale (ZES) de Sandiara au Sénégal devrait intervenir en 2024. L’information a été annoncée ce vendredi 14 juillet par Pierre Diouf, PDG de LFR Energy, l’une des sociétés engagées sur le projet. (Agenceecofin.com)

Angola – La construction de l’usine de raffinage portée par Gemcorp en Angola accuse plusieurs années de retard. Mais, le fonds d’investissement londonien veut croire au projet, pour lequel il a missionné à Luanda plusieurs hommes et femmes de confiance. (Africaintelligence.fr)

Botswana – Giyani Metals Corp a annoncé une mise à jour de l’estimation des ressources minérales (ERM) pour son projet de manganèse K.Hill. Elle montre une augmentation de 310 % des ressources minérales indiquées, qui atteignent 8,6 millions de tonnes, et de 97 % des ressources minérales présumées, qui passent à 6,1 Mt. La société entreprend actuellement une évaluation économique préliminaire afin d’évaluer la prolongation de la durée de vie du projet au-delà de 25 ans. (GiyaniMetals)

RDC – A la date du 5 juillet 2023, les dirigeants de la mine Kamoa-Kakula en République Démocratique du Congo ont annoncé que le complexe de Kamoa a enregistré une production record de 103 786 tonnes de concentré de cuivre au cours du deuxième trimestre de 2023, malgré un contexte relativement difficile. (Minesactu.info)

Malawi- Rio Tinto va investir 40,4 millions de dollars australiens dans la compagnie minière Sovereign Metals, active au Malawi sur le projet de rutile et de graphite Kasiya. L’annonce a été faite le 17 juillet par Sovereign Metals, qui précise que le géant minier Rio Tinto détiendra 15 % du capital de Sovereign avec la possibilité de porter cette participation à 19,99 % dans les 12 prochains mois. L’investissement sera utilisé pour faire avancer le projet Kasiya et Rio Tinto fournira assistance et conseils sur les aspects techniques et commerciaux de Kasiya. (SovereignMetals)

USA – NextDecade Corporation (NextDecade) est fière d’annoncer qu’elle a pris une décision finale d’investissement (DFI) positive pour la construction des trois premiers trains de liquéfaction (phase 1) à l’installation d’exportation de 27 millions de tonnes par an Rio Grande LNG (RGLNG) de la société à Brownsville, au Texas. (Euro-petrole.com)

Azerbaïdjan – Anglo Asian Mining PLC (AIM:AAZ, OTC:AGXKF) a fait le point sur la construction de sa deuxième digue à résidus dans le district de Gedabek en Azerbaïdjan. Le producteur d’or, de cuivre et d’argent a déclaré que le site préféré pour le barrage, situé près de son barrage existant, a reçu l’allocation de terres nécessaire du gouvernement azerbaïdjanais. (Proactiveinvestors.co.uk)

Kosovo – Ariana Resources PLC (AIM:AAU) a confirmé une nouvelle mise à niveau des ressources du projet aurifère de Slivova au Kosovo, détenu via sa propriété à 75% Western Tethyan Resources Ltd. La nouvelle vision de Slivova prévoit une augmentation de 78 % des onces d’or par rapport à l’estimation précédente, le nombre total d’onces de ressources dépassant désormais 645 000. (Proactiveinvestors.co.uk)

ActuLex

 Contrat de coentreprise – Unigold Inc. a annoncé la signature d’un accord contraignant avec Barrick Gold Corporation qui définit les conditions dans lesquelles la société permettra à Barrick de gagner et de former une coentreprise pour la concession d’exploration Neita Norte en République dominicaine. Unigold accordera à Barrick l’option exclusive d’acquérir une participation de 60 % dans la concession d’exploration de Neita Norte en engageant des dépenses d’au moins 2,5 millions de dollars. (News.dayfr.com)

Négociation pour une participation dans une entreprise – Le producteur d’acier indien JSW Steel envisage une offre pour une participation pouvant atteindre 20% dans l’entreprise canadienne de charbon sidérurgique Teck Resources, a rapporté samedi Bloomberg News. Le sidérurgiste indien est en pourparlers avec des banques sur le financement potentiel de l’acquisition, qui pourrait totaliser environ 2 milliards de dollars. (Mining.com)

Les effets des transactions pétrolières – Les transactions pétrolières et gazières réduisent les budgets de forage dans le Dakota du Nord, le troisième État producteur de pétrole des États-Unis, et risquent d’éroder la production future, a déclaré vendredi un fonctionnaire de l’État. La production du Dakota du Nord a baissé de 2 000 barils par jour (bpj) à 1,13 million de bpj en mai par rapport à avril, selon les données de la Commission industrielle de l’État, qui supervise les ressources pétrolières et gazières. (Zonebourse.com)

L’acquisition du projet aurifère Gunga West finalisé – FMR Investments Pty Ltd a finalisé l’acquisition du projet aurifère Gunga West en Australie occidentale auprès de Horizon Minerals Limited.  En vertu de l’accord, FMR paiera 0,4 million de dollars australiens en espèces. (Zonebourse.com)

Rapport ONG – Selon un nouveau rapport de l’ONG canadienne IMPACT Transforming Natural Resources Management, les familles du sud de la République RDC sont devenues dépendantes des revenus générés par leurs enfants travaillant dans les mines de cobalt. La RDC est connue pour son extraction de cobalt — environ 70 % du cobalt mondial y est extrait et entre 15 et 30 % du métal provient de mines informelles ou artisanales. (Mining.com)

Contrat de service minier – La société Corica Mining Services, basée à Abidjan en Côte d’Ivoire, vient d’obtenir un contrat de services miniers d’une valeur d’environ 348 millions de dollars pour la première mine de lithium du Mali. Il comprend six mois d’activités de préproduction suivis d’une durée fixe de cinq ans, renseigne un communiqué en date du 14 juillet émanant du propriétaire du projet, Leo Lithium. (Agenceecofin.com)

Vedanta à un stade avancé de l’accord avec la Zambie sur une mine de cuivre

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Vedanta Resources, détenue par le milliardaire indien Anil Agarwal, a déclaré avoir atteint un “stade avancé” dans l’exécution des accords avec le gouvernement zambien sur les actifs de Konkola Copper Mines Plc qui sont en liquidation provisoire depuis environ quatre ans.

“Vedanta est conscient du fait que les pourparlers ont pris un peu plus de temps que prévu initialement”, a-t-il déclaré dimanche dans un communiqué. “L’entreprise est fermement engagée dans le processus.”

Vedanta s’est engagé à investir 1 milliard de dollars dans les actifs pour doubler la production intégrée annuelle à 100 000 tonnes de cuivre, avec un potentiel de 200 000 tonnes à moyen terme.

Par ailleurs, Konkola a conclu un accord avec Copperbelt Energy Corp., un fournisseur d’électricité zambien, sur une dette que la société minière lui devait. L’accord verra KCM payer à la société 20 millions de dollars en versements.

Il reste une question à régler avant de parvenir à un accord avec Vedanta, a déclaré vendredi à la presse le ministre zambien des Mines, Paul Kabuswe, sans préciser de quoi il s’agissait. “Nous comptons les jours, ce ne sont plus les mois”, a-t-il déclaré à Lusaka, la capitale.

(Par Taonga Mitimingi et Matthew Hill)

Source : mining.com

Malawi : Rio Tinto investit 27 millions $ dans le projet de graphite Kasiya

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Le marché mondial des minéraux critiques a doublé au cours des cinq dernières années, selon l’AIE. Cette croissance ne laisse indifférent aucun acteur, à l’image du géant Rio Tinto, connu notamment pour le minerai de fer et le charbon et qui accélère ses investissements dans les minéraux du futur.

Le géant minier anglo-australien Rio Tinto investira 40,4 millions de dollars australiens (27,5 millions $) dans la compagnie minière Sovereign Metals. C’est l’annonce faite le 17 juillet par cette dernière, active au Malawi sur le projet de rutile et de graphite Kasiya, précisant que Rio Tinto détiendra désormais 15 % de son capital, avec la possibilité de porter cette participation à 19,99 % dans les 12 prochains mois.

Dans le détail, l’investissement de Rio Tinto sera réalisé via l’achat de 83 095 592 nouvelles actions au prix de 0,486 dollar australien par action. Les fonds ainsi obtenus seront affectés à la réalisation d’une étude de faisabilité à Kasiya, afin de développer une mine susceptible d’approvisionner aussi bien l’industrie des batteries lithium-ion consommant du graphite, que celle du titane utilisant le rutile.

L’investissement de Rio Tinto lui offre une exposition à ces deux marchés, ainsi que la possibilité de devenir l’opérateur de la future mine avec des droits de commercialisation exclusifs pour 40 % de la production annuelle de tous les produits. Le géant minier apportera aussi à Sovereign son assistance sur les aspects techniques et commerciaux de Kasiya, notamment pour le graphite qui doit respecter les spécifications exigées par les producteurs de batteries lithium-ion.

« L’expérience et l’expertise qu’apporte Rio Tinto permettront à Kasiya de se démarquer en tant que source d’approvisionnement potentiellement importante au niveau mondial de deux minéraux essentiels […]. Il s’agit d’une nouvelle étape vers l’obtention d’avantages significatifs liés au développement du projet Kasiya pour le Malawi », a commenté Ben Stoikovich, président du Conseil d’administration de Sovereign.

Pour rappel, Kasiya peut livrer 242 000 tonnes de rutile et 155 000 tonnes de graphite par an sur 25 ans d’après l’étude exploratoire publiée il y a un an environ.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le Président nigérien Mohamed Bazoum mise sur le gaz

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Le Niger qui produit actuellement 20 000 barils par jour souhaite faire passer sa production à 110 000 b/j d’ici les prochaines années. La production gazière devrait également s’y ajouter.

Lors de l’US-Africa Business Summit qui s’est tenu à Gaborone du 11 au 14 juillet, la capitale botswanaise, le président nigérien, Mohamed Bazoum (photo), a animé un panel intitulé : « la problématique de l’approvisionnement en énergie de l’Afrique, dans le contexte de la transition vers les économies vertes ».

Lors des échanges, le dirigeant a révélé qu’un protocole d’accord venait d’être signé entre son gouvernement et une importante compagnie pétrolière chinoise pour exploiter du pétrole, mais aussi du gaz naturel. Selon le dirigeant, un accent particulier a été mis sur la production du gaz qui servira à alimenter la demande domestique.

Cela permettrait d’ailleurs de réduire la dépendance des foyers nigériens vis-à-vis du bois de chauffe, pour les besoins domestiques. « Nous mettrons l’accent sur la production du gaz, de façon à faire en sorte que dans tous nos foyers, nous puissions délivrer du gaz à un prix abordable et changer la vie de nos citoyens », a-t-il ainsi déclaré.

Cependant, aucun autre détail n’a été fourni sur les modalités de mise en œuvre de ce projet. Rappelons que le pays vise une pénétration de 100 % du gaz pour les besoins domestiques dans les centres urbains d’ici 2030 et 30 % dans les milieux ruraux.

En outre, Mohamed Bazoum s’est fait, pendant son intervention, le défenseur du principe de la justice énergétique qui veut qu’on laisse les pays africains exploiter au maximum leurs énergies fossiles, malgré les exigences de la transition énergétique. Pour lui, les pays de la région ont besoin de puiser dans toutes leurs ressources existantes pour favoriser l’accès à l’énergie.

« Tout le débat qui consiste à savoir si c’est compatible d’exploiter des énergies fossiles dans nos pays par rapport à nos engagements sur les énergies renouvelables […] n’a pas lieu d’être. C’est un devoir pour nous d’exploiter les énergies qui conviennent aux exigences de notre développement, les vendre et utiliser les ressources qu’on en tire pour financer ensuite le développement », a-t-il expliqué.

Pour finir, alors que la question du tarissement des investissements étrangers dans le développement des énergies renouvelables a été abordée, le dirigeant appelé les pays africains à promouvoir une gouvernance de nature à générer les synergies qui leur permettront de compter sur leurs propres forces et d’attirer des capitaux dans ce domaine. Il a indiqué que la balle est désormais dans le camp des pays africains, étant donné que les partenaires internationaux peinent à tenir véritablement leur promesse de financer l’action climatique en Afrique.

Olivier de Souza

Source : Agence Ecofin