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SOMISEN

Graphite : la Corée du Sud se tourne vers l’Afrique pour réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine

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L’empire du Milieu, qui représente environ 70 % de l’approvisionnement mondial en graphite naturel et synthétique, a annoncé des restrictions supplémentaires à ses exportations de graphite, dans le cadre de la guerre commerciale qui l’oppose à l’Occident. 

Le ministère du Commerce sud-coréen a annoncé, dans un communiqué publié lundi 23 octobre, que Séoul se tournera vers plusieurs pays africains pour s’approvisionner en graphite après la décision de la Chine d’imposer des restrictions supplémentaires à ses exportations de ce composant essentiel à la fabrication de batteries pour les véhicules électriques.

« Le Mozambique et la Tanzanie font partie des pays vers lesquels la Corée du Sud se tournera pour éviter des pénuries potentielles de graphite », a précisé le ministère.

La Corée du Sud prévoit également d’engager « un dialogue diplomatique de haut niveau avec la Chine afin de garantir le bon déroulement des importations de graphite », et « s’efforcera d’avancer le démarrage opérationnel d’une usine de graphite synthétique dont l’ouverture est actuellement prévue pour l’année prochaine, tout en soutenant le développement d’anodes de batteries électriques en silicium comme alternative au graphite », a-t-on ajouté de même source.

Premier producteur mondial de graphite, la Chine avait annoncé, le 20 octobre dernier, qu’elle allait imposer des permis d’exportation sur trois types de produits en graphite à partir du 1er décembre 2023 pour « protéger la sécurité et les intérêts du pays ».

Cette mesure chinoise sonne comme une réponse aux nouvelles restrictions à l’exportation vers la Chine de semi-conducteurs et de machines utilisées pour leur fabrication, décidées par les Etats-Unis, et à l’annonce par l’Union européenne de son intention d’imposer des droits de douane sur les véhicules électriques provenant de Chine, sous prétexte qu’ils bénéficient de subventions injustes.

Pékin représente environ 70 % de l’approvisionnement mondial en graphite naturel et synthétique.

Source : Agence Ecofin

Côte d’Ivoire : les mines d’or de l’australien Perseus ont livré 247 000 onces depuis janvier 2023

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En 2023, Perseus Mining veut produire au moins 315 000 onces d’or en Côte d’Ivoire, grâce aux mines Yaouré et Sissingué. Après les trois premiers trimestres de l’année, cet objectif est en bonne voie pour être atteint.

Perseus Mining, compagnie minière australienne active dans l’exploitation de l’or en Afrique de l’Ouest, a publié le 24 octobre son rapport d’activités pour le troisième trimestre 2023. Sur la période, elle a produit 84 307 onces sur ses deux mines en Côte d’Ivoire, portant la production des neuf premiers mois de l’année à 247 264 onces.

Comparée aux neuf premiers mois de 2022, la production ivoirienne d’or de Perseus a baissé d’environ 9 %. Yaouré a livré 210 857 onces cette année, contre 229 540 en 2022, alors que la production d’or de Sissingué est passée de 41 385 onces l’année dernière à 36 407 en 2023. Les deux mines restent néanmoins en bonne voie pour atteindre les objectifs fixés par Perseus pour 2023, en l’occurrence 262 à 277 000 onces à Yaouré, et 53 à 58 000 onces pour Sissingué.

Au total, Perseus Mining vise une production de 509 à 539 000 onces d’or en Afrique de l’Ouest. Une partie de la production proviendra de sa dernière mine dans la sous-région, Edikan au Ghana, qui a livré 152 449 onces depuis le début de l’année.

Pour rappel, la Côte d’Ivoire vise une production de plus de 50 tonnes d’or en 2023, contre 48 tonnes l’année dernière. Les mines de Perseus joueront à nouveau un rôle clé dans l’atteinte de cet objectif, et même au-delà. Selon un plan minier actualisé publié en septembre dernier, la mine d’or Yaouré peut être ainsi exploitée jusqu’en 2035, avec 210 000 onces par an en moyenne entre 2024 et 2029.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

La RDC confie au chinois Zijin le développement d’un projet de lithium revendiqué par la société australienne AVZ

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Le projet Manono est au cœur d’une bataille judiciaire entre l’australien AVZ qui revendique 75 % d’intérêts dans l’actif et Cominière qui indique la fin de son accord d’entreprise avec AVZ. Pour développer le plus grand gisement de lithium de RDC, Cominière se tourne désormais vers la Chine.

La société chinoise Zijin Mining a annoncé lundi 23 octobre que sa coentreprise avec la société congolaise Cominière a obtenu les droits pour développer un projet de lithium au nord-est de Manono. Ledit projet porte sur une zone toujours revendiquée par la société australienne AVZ Minerals qui a intenté une action en justice contre Cominière.

Selon les détails publiés lundi par Zijin, une licence d’exploration (PR 15775) a été attribuée par le ministère congolais des Mines à Manono Lithium SAS, la coentreprise entre sa filiale Jinxiang Lithium (qui y détient 61 % d’intérêts) et Cominière.

L’accord entre les deux parties stipule que la filiale de l’entreprise chinoise dirigera l’exploration, la construction ainsi que l’exploitation du projet et sera également responsable de la mobilisation des fonds pour le financement des travaux. En ce qui concerne le calendrier de développement, Zijin compte réaliser une étude de faisabilité dès que possible, puis achever la construction de la mine dans un délai de deux ans après l’étude de faisabilité et l’obtention des fonds.

« Suite à une décision de l’autorité judiciaire en RDC et aux approbations du gouvernement congolais, les 100 % d’intérêts détenus dans la licence d’exploration de la mine de lithium de Manono (PR 13359) ont été restitués et enregistrés au nom de Cominière. Par la suite, Cominière a formellement invité la société [Zijin, Ndlr] à explorer et développer conjointement la partie nord-est avec la licence d’exploration PR 13359 [correspondant à la licence d’exploration actuelle PR 15775] », peut-on lire dans le communiqué publié par la société.

Il faut souligner que le permis d’exploration PR 13359 mentionné dans cette déclaration était précédemment détenu par Dathcom, la coentreprise entre AVZ Minerals et Cominière. La partie congolaise a obtenu une ordonnance du tribunal qui lui a accordé 100 % d’intérêts dans le permis 13359, lequel transfert de propriété demeure néanmoins contesté par AVZ.

« L’ordonnance était fondée sur la prémisse erronée que l’accord de coentreprise Dathcom avait été valablement résilié, ce qui n’a pas été le cas. En outre, la demande d’ordonnance de Cominière n’avait pas de fondement juridique approprié, car il n’y avait pas de base juridique pour priver Dathcom du PR13359 même si l’entreprise commune Dathcom avait été résiliée », affirme la compagnie australienne dans un communiqué en date du 9 octobre.

En attendant les prochains développements concernant cette affaire, il est important de noter que le chinois Zijin Mining, nouveau partenaire de Cominière à Manono, est déjà engagé dans l’exploitation minière en RDC, notamment sur la mine de cuivre Kamoa-Kakula (en partenariat avec Ivanhoe Mines) où 390 000 tonnes du métal rouge sont attendues cette année.

Son intérêt pour le lithium congolais remonte à début 2022 quand elle a annoncé l’acquisition de deux permis miniers à proximité du projet Manono de l’australien AVZ Minerals. Son objectif annoncé, soutenu également par d’autres transactions sur le lithium en dehors de l’Afrique, était alors d’identifier des ressources exploitables « afin d’améliorer [sa] compétitivité dans les nouveaux minéraux énergétiques ».

La RDC ne produit toujours pas du lithium

Le gisement de lithium de Manono fait partie des plus grandes réserves inexploitées de lithium au monde. Il héberge au moins 400 millions de tonnes de ressources minérales titrant 1,65 % de lithium, selon une estimation d’AVZ. Son développement devrait faire de la RDC un important producteur de lithium, renforçant la position du pays comme fournisseur des minéraux essentiels à la transition énergétique.

Lorsqu’en mai 2022, AVZ annonçait la signature par la ministre des Mines d’alors (Antoinette N’Samba Kalambayi) d’un décret pour attribuer un permis d’exploitation à la compagnie minière, tous les voyants semblaient être au vert. Plus d’un an après cette sortie, la RDC n’a pas beaucoup avancé dans sa route vers l’exploitation du lithium, dont la demande mondiale devrait atteindre près de 2 millions de tonnes en 2030, dont 79 % proviendraient du secteur automobile, selon la compagnie Cochilco.

Louis-Nino Kansoun

Source : Agence Ecofin

Madagascar : le graphite de Molo sera testé pour le marché japonais et sud-coréen des véhicules électriques

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La Chine, premier producteur mondial de graphite, a annoncé il y a quelques jours l’instauration de restrictions sur ses exportations dès le 1er décembre 2023. Une décision qui oblige ses principaux clients à chercher des alternatives. Les producteurs africains ont donc une carte à jouer.

NextSource Materials a annoncé le 23 octobre la première expédition en vrac de graphite SuperFlake provenant de sa mine Molo à Madagascar. La cargaison est destinée à un partenaire technique afin d’évaluer la qualité du produit pour les chaines d’approvisionnement des véhicules électriques en Corée du Sud et au Japon.

Le graphite de Molo sera en effet transformé en graphite sphérique purifié (SPG) et en SPG enrobé (CSPG) dans une installation d’anodes de batterie. Ces produits, utilisés dans les batteries de véhicules électriques, seront ensuite testés et les premiers résultats seront disponibles à partir de décembre 2023.

« L’achèvement de notre première expédition en vrac est une réalisation importante […]. NextSource est bien placée pour jouer un rôle essentiel dans la chaine d’approvisionnement mondiale et durable des batteries au lithium-ion qui devrait connaître une croissance exponentielle au cours des prochaines décennies », estime Craig Scherba, PDG de NextSource.

Pour rappel, la compagnie a annoncé en septembre dernier la signature d’un protocole d’accord portant sur la vente de graphite au géant sud-coréen POSCO. À l’heure où la Chine, premier producteur mondial de graphite, a annoncé des restrictions sur ses exportations à partir de décembre 2023, ce type de collaboration entre les producteurs d’anodes de batteries, les fabricants de batteries électriques et même les constructeurs automobiles d’une part, et les compagnies minières opérant en dehors de Chine, d’autre part, devrait se multiplier.

Les pays africains riches en graphite, notamment le Mozambique, Madagascar et la Tanzanie, peuvent capitaliser sur le renforcement de l’intérêt pour leurs ressources, afin de développer des capacités de transformation locales.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Zimbabwe : Caledonia Mining veut tripler sa production annuelle d’or en construisant une nouvelle mine

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Le Zimbabwe a produit 35 tonnes d’or en 2022, en partie grâce à la mine Blanket exploitée dans le pays par Caledonia. Avec le développement d’une deuxième mine d’or, la plus grande du pays, la compagnie devrait accroitre cette contribution dans les années à venir.

Au Zimbabwe, la compagnie minière Caledonia Mining veut faire passer sa production annuelle d’or à 250 000 onces, soit plus du triple du volume maximal attendu cette année (80 000). Pour y arriver, la compagnie cherche actuellement des fonds pour construire une nouvelle mine d’or à Bilboes, un projet dont l’acquisition a été bouclée en janvier 2023.

Selon les propos du vice-président de Caledonia, Maurice Mason, relayés par Reuters, le financement devrait combiner les réserves de trésorerie de la compagnie, de la dette et un recours aux actionnaires. Pour le dirigeant, en charge du développement de l’entreprise, « ce sera de loin la plus grande mine d’or du Zimbabwe », avec une production annuelle de 170 000 onces sur 10 ans.

Notons que les chiffres sur la capacité de production et la durée de vie du projet proviennent d’une étude réalisée par l’ancien propriétaire de Bilboes. Caledonia travaille actuellement sur sa propre étude de faisabilité, et les résultats lui permettront de se faire une meilleure idée du financement nécessaire pour construire la mine et des revenus attendus.

Pour mobiliser les fonds, il faut noter que Caledonia devra convaincre des investisseurs habituellement réticents à s’engager au Zimbabwe. Ce dernier est notamment considéré comme la pire juridiction au monde pour l’investissement minier dans le classement annuel du think tank canadien Fraser Institute, et certains investisseurs ont du mal à transférer leurs bénéfices à cause de la rareté des dollars dans le pays.

Si les plans de Caledonia se concrétisent malgré tout, la compagnie va accroitre sa contribution au secteur minier local et soutenir l’ambition des autorités locales de générer 12 milliards de dollars de revenus annuels grâce aux Mines. Caledonia Mining exploite déjà dans le pays la mine d’or Blanket, et s’attend à y produire 75 000 à 80 000 onces en 2023.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le Nigeria renforce sa collaboration avec l’Africa Finance Corporation pour développer son secteur minier

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En février 2023, le Nigeria a signé un accord de coopération avec l’Africa Finance Corporation pour accélérer le développement de nouveaux projets dans son secteur minier. Les autorités veulent accroitre la contribution du secteur minier à l’économie, située à moins de 1 % du PIB actuellement.

Le Fonds nigérian de développement des minéraux solides (SMDF) a signé un accord de coopération avec l’Africa Finance Corporation (AFC) et Xcalibur Multiphysics en vue de renforcer la collecte de données géologiques dans le pays. C’est l’annonce faite le 18 octobre par l’AFC, en marge du Nigeria Mining Week qui se tient cette semaine à Abuja.

La collaboration entre le SMDF et l’Africa Finance Corporation a commencé en février 2023 avec un accord visant à stimuler le développement de nouveaux projets miniers dans le pays. Toujours en début d’année, l’AFC et Xcalibur avaient signé un accord pour s’associer dans la cartographie, le développement et le cofinancement de projets de ressources naturelles en Afrique.

C’est dans le cadre de ces accords que Xcalibur, spécialiste mondial de la géophysique aéroportée, aidera le Nigeria à améliorer la disponibilité de ses données géologiques. Une base de données sera créée pour présenter le potentiel minéral nigérian et fournir des éléments d’appréciation aux banques, compagnies minières et institutions financières souhaitant investir dans le pays.

« Plus de 90 % du Nigeria reste sous-exploré, avec un potentiel important de découvertes et d’augmentation des gisements existants. Étant donné que le Nigeria représente moins de 0,5 % du budget mondial d’exploration, notre partenariat avec AFC et Xcalibur stimulera l’activité d’exploration des ressources […] et augmentera l’attrait mondial du Nigeria en tant que destination pour l’exploration des ressources », a commenté Fatima Umaru Shinkafi, PDG du SMDF.

Le secteur minier du Nigeria contribue à moins de 1 % au produit intérieur brut du pays, en raison de l’insuffisance des investissements. C’est pour cette raison que, depuis quelques années, le régime de Muhammadu Buhari, puis celui de Bola Tinubu, en place depuis quelques mois, multiplie les initiatives pour augmenter la part des Mines dans l’économie. Cela permettra non seulement de créer de la richesse dans le pays, mais aussi de réduire la dépendance de l’économie au pétrole.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le Nigeria veut obliger les compagnies minières à transformer localement leur production

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Le Nigeria dispose de plus de 700 milliards de dollars de ressources minérales, mais son secteur minier représente annuellement moins de 1 % du PIB. Depuis quelques années, le pays multiplie les initiatives pour accroitre cette contribution des Mines à l’économie.

Au Nigeria, les autorités veulent durcir les règles d’obtention de permis d’exploitation minière afin d’y inclure l’obligation de traiter et de raffiner localement des métaux comme le lithium et le zinc. C’est l’annonce faite le 18 octobre par le ministre des Minéraux solides Dele Alake au cours du Nigeria Mining Week à Abuja.

Cette décision qui permettra d’ajouter localement de la valeur à la production des mines s’inscrit dans une stratégie visant à accroitre la contribution du secteur minier à l’économie. Malgré des ressources minérales évaluées à plus de 700 milliards de dollars, le secteur minier local est en effet peu développé et représente moins de 1 % du PIB du Nigeria. Plus tôt cette année, la création d’une nouvelle compagnie minière a ainsi été annoncée pour attirer les investissements dans l’extraction du minerai de fer, du charbon ou encore de l’or.

Si l’annonce de M. Alake peut d’abord apparaitre comme un frein pour ces nouveaux investissements attendus, il faut souligner que le Nigeria dispose de sérieux atouts, particulièrement dans le secteur du lithium et de l’or. L’exploitation aurifère est dominée par les artisans miniers et le succès du canadien Thor Explorations qui exploite depuis 2021 la seule mine d’or industrielle dans le pays, peut inspirer d’autres compagnies. La compagnie s’est même lancée dans l’exploration du lithium depuis quelques mois.

Selon le ministre des Minéraux solides, le gouvernement a d’ailleurs investi 15 milliards de nairas (19,6 millions $) au cours des dernières années pour identifier le potentiel minéral du pays. « Les rapports préliminaires de ce projet ont révélé des découvertes massives qui ont littéralement placé le Nigeria sur la carte mondiale des pays riches en lithium », a-t-il ajouté, dans des propos relayés par Reuters.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Tanzanie : les mines d’or de Shanta en bonne voie pour livrer environ 100 000 onces en 2023

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En 2022, Shanta Gold a produit 65 000 onces d’or en Tanzanie, grâce à sa seule mine New Luika. La compagnie a mis en service il y a quelques mois une deuxième mine d’or dans le pays, Singida, ce qui lui permet de viser plus haut cette année.

La compagnie minière Shanta Gold, active en Tanzanie sur les mines d’or New Luika et Singida, a publié le 23 octobre son rapport d’activités pour le troisième trimestre 2023. Elle a produit 27 935 onces sur la période, ce qui la rapproche un peu plus de son objectif de produire au maximum 98 000 onces d’or en 2023.

Sur les neuf premiers mois de l’année, Shanta a en effet produit 73 655 onces, dont 52 926 provenant de la mine d’or New Luika. Le reste de la production est due à la mine d’or Singida, entrée en service fin mars.

« Notre performance au cours du troisième trimestre démontre la stabilité et la fiabilité des volumes de production que nous avons travaillé dur pour atteindre, avec une production d’or […] conforme aux attentes et renforçant matériellement notre confiance dans la réalisation de notre objectif », a commenté Eric Zurrin, PDG de la compagnie.

Notons que les bonnes performances des mines d’or de Shanta influeront sur la production nationale d’or de la Tanzanie, leader du secteur aurifère en Afrique de l’Est, et donc sur les revenus miniers du pays. Le gouvernement veut notamment atteindre une contribution de 10 % au PIB pour le secteur minier d’ici 2025.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Ghana : les ressources indiquées du projet de graphite Kambale en hausse de 55 %

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En avril dernier, Castle Minerals a publié une première estimation de ressources de 1,4 million de tonnes de graphite pour son projet Kambale. Plus d’un tiers de cette ressource était dans la catégorie indiquée. Des travaux au cours des derniers mois ont permis d’améliorer ces chiffres.

Au Ghana, le projet Kambale héberge 22,4 millions de tonnes de ressources minérales à une teneur de 8,6 %, soit 1,9 million de tonnes de graphite. C’est du moins ce qu’a annoncé Castle Minerals dans sa dernière estimation, précisant qu’il s’agit d’une hausse de 38 %.

Les ressources minérales indiquées du projet ont progressé de 55 % par rapport à l’estimation initiale, pour atteindre 843 000 tonnes de graphite. Selon la compagnie, ces améliorations constituent une avancée dans le développement du projet et ouvrent la voie à une étude exploratoire. Cette dernière fournira notamment des informations sur la capacité de production de la future mine, l’investissement nécessaire pour la construire et les revenus attendus.

« 43 % des ressources minérales se situent dans la catégorie des ressources indiquées, dont le niveau de confiance est plus élevé. L’augmentation constitue une base très solide sur laquelle nous pourrons faire progresser nos ambitions en matière de développement », a commenté Stephen Stone, DG de Castle Minerals.

Outre la mise à jour de l’estimation des ressources minérales, Castle Minerals a récemment pu produire un concentré de graphite en paillettes fines de qualité commerciale. Le graphite en paillettes est un matériau utilisé dans la fabrication des anodes de batteries lithium-ion, et des tests en cours en Allemagne vont évaluer la qualité du graphite de Kambale pour un tel usage. Kambale pourrait donc positionner le Ghana comme un fournisseur d’au moins deux minéraux stratégiques pour la transition énergétique, le graphite et le lithium.

Le Ghana ambitionne en effet de produire du lithium et a octroyé la semaine dernière un permis d’exploitation minière pour la première mine de lithium du pays. Le précieux sésame a été délivré à Atlantic Lithium et à son projet Ewoyaa. Ces différentes avancées offrent de bonnes perspectives pour la diversification du secteur minier local, actuellement dépendant largement de l’exploitation de l’or, pour lequel le Ghana est le premier producteur africain.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Afrique du Sud : Southern Palladium vise un permis minier pour le platine de Bengwenyama d’ici fin 2024

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Fin septembre, Southern Palladium a soumis une demande de permis d’exploitation minière pour le projet Bengwenyama. Une décision positive des autorités sud-africaines favoriserait l’émergence d’un nouveau producteur de platine dans un pays qui est déjà le leader mondial dans ce secteur.

En Afrique du Sud, le ministère des Ressources minérales et de l’Énergie a accepté la demande de permis d’exploitation minière transmise fin septembre par Southern Palladium. C’est l’annonce faite le 23 octobre par la compagnie qui précise que cette approbation ouvre la voie à une décision du ministère concernant l’exploitation des métaux du groupe du platine de Bengwenyama, d’ici la fin de l’année 2024.

En attendant, la société peut lancer des études et des consultations d’experts en environnement pour valider le permis miner dans quelques mois. Dans son communiqué, Southern Palladium indique également qu’une étude géotechnique menée par OHMS a confirmé l’adéquation des méthodes d’exploitation souterraine conventionnelle avec les caractéristiques de Bengwenyama. Les résultats soutiendront l’étude exploratoire en cours, et la future étude de faisabilité.

« Les conclusions de l’étude sont rassurantes. Elles indiquent que les opérations minières à des profondeurs supérieures à 50 mètres sous terre ne constituent pas une menace pour les infrastructures de surface. La disposition conventionnelle que nous proposons devrait permettre d’obtenir un taux d’extraction minière allant de 91 % près de la surface à 78 %, en fonction de la profondeur sous la surface », indique Johan Odendaal, DG de la compagnie.

Pour rappel, Southern Palladium contrôle 70 % d’intérêts dans le projet de métaux du groupe du platine Bengwenyama qui héberge 25,12 millions d’onces de ressources minérales inférées. Une mise à jour de cette estimation est attendue d’ici la fin de l’année, suivie des résultats de l’étude exploratoire qui donneront des détails sur la capacité de production de la future mine, l’investissement initial nécessaire et les revenus attendus.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin