

En octobre 2022, le régulateur du secteur pétrogazier de l’Angola avait révélé l’intention des autorités de lancer une procédure d’attribution de droits d’exploration pour 12 blocs pétroliers à terre. Le lancement de la procédure était prévu pour le 1er trimestre 2023.
En Angola, l’agence nationale de régulation du secteur pétrogazier (ANPG) a officialisé, vendredi 17 novembre, le lancement du nouveau cycle d’octroi de droits de prospection pétrolière et gazière, annoncé il y a un peu plus d’un an.
La procédure couvre exclusivement 12 zones d’exploration situées à terre dont quatre localisées dans le bassin du Bas-Congo à savoir les blocs CON 2, CON 3, CON 7 et CON 8. Les huit autres périmètres de prospection, parmi lesquels les blocs KON 1, KON 3, KON 14, et KON 15 concernent le bassin du Kwanza.
L’ANPG signale avoir reçu 53 propositions pour l’exploration pétrolière de ces zones d’intérêt, à l’exception des périmètres KON 1, KON 3 et KON 14 qui n’ont jusqu’ici suscité aucun intérêt particulier, pendant que le bloc CON 8 du bassin de Kwanza capitalise à lui seul 10 propositions.
Selon les prévisions du régulateur pétrolier, la réception des propositions devrait être bouclée en décembre 2023 et les résultats publiés d’ici mi-janvier 2024. L’ANPG compte ensuite entamer l’évaluation des propositions reçues pour engager des pourparlers avec les compagnies concernées. L’ensemble du processus devrait être finalisé d’ici fin mars 2024.
Pour José Barroso, le secrétaire d’État au Pétrole et au Gaz d’Angola, ce nouvel appel d’offres, après ceux de 2019, 2020 et 2021, constitue « une étape importante dans l’exploration et la production d’hydrocarbures dans les bassins du Bas-Congo et de Kwanza ».
La procédure s’inscrit dans un vaste plan visant à renforcer l’attractivité de l’industrie pétrolière de l’Angola qui depuis plusieurs années est confrontée à la baisse constante de production dans un contexte de déclin de plusieurs champs producteurs.
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin
(SNPC) – La Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC) est fière d’avoir accueilli la 5ème édition de la réunion des PDG des sociétés nationales d’hydrocarbures de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO), le 16 novembre 2023 à Brazzaville. La réunion s’est tenue en présence du Ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua et de S.E.M. Le Secrétaire Général de l’APPO, M. Omar Farouk Ibrahim et des PDG des Sociétés Nationales d’Hydrocarbures des pays membres de l’APPO.
Cette rencontre prestigieuse a réuni les délégations des compagnies pétrolières nationales des pays membres de l’APPO pour une journée de réunions de haut niveau, de discussions et de collaborations stratégiques. La réunion a pour but d’encourager la coopération, de partager des idées et d’explorer des solutions innovantes pour relever les défis et saisir les opportunités dans le secteur de l’énergie. Les membres ont ainsi développé leur coopération et exploré les possibilités d’accords de collaboration qui renforceront les liens entre les nations.
Témoignage de cet engagement, les membres ont acté la création du comité d’experts des sociétés nationales d’hydrocarbures des pays membres de l’APPO qui a pour objectif d’assurer le suivi de la mise en œuvre des décisions prises. Ce comité se chargea également d’élaborer l’ordre du jour et le rapport de la réunion du forum des PDG de l’APPO.
Signature de 5 accords de coopération entre les membres
Plusieurs accords importants ont été signés au cours de la matinée. La SNPC est fière d’annoncer la signature de trois protocoles d’accord dont deux avec la Sonatrach (Algérie) portant sur la formation et l’optimisation du capital humain. Le troisième accord a été conclu avec la SONIDEP (Niger) et couvre des domaines clés de coopération, notamment l’exploration et la production et le partage des pratiques industrielles et opérationnelles.
D’autres accords ont été conclus entre la Sonatrach (Algérie) et la SNH-B (Benin) ; entre la Sonatrach (Algérie) et la Cohydro (RDC) ; et enfin entre la Sonatrach (Algérie) et la GNPC (Ghana).
Ces partenariats soulignent l’engagement en faveur de la collaboration régionale et de la poursuite d’initiatives mutuellement bénéfiques et l’essor des solutions sud-sud plus pérennes.
Avancées sur la création d’une Banque Africaine de l’Energie
Les membres de l’APPO ont eu l’occasion de continuer les discussions dessinant les périmètres du projet de Banque Africaine de l’Energie en partenariat avec l’Afreximbank. Les membres ont rappelé leur intention de créer une institution stable, fiable et irréprochable avec les plus hauts standards de gouvernance. Les discussions ont ensuite porté sur les besoins de financement.
Renforcement de la coopération pour la transition énergétique
H.E. Dr. Sultan Al Jaber, président de la COP28, envoyé spécial des Émirats Arabes Unis Unis pour le changement climatique et ministre de l’industrie et des technologies avancées, a adressé un message vidéo spécial aux membres de l’APPO, appelant à une coopération accrue en matière de transition énergétique et à l’adoption de la charte du pétrole et du gaz pour la décarbonisation. Les membres de l’APPO ont discuté de l’opportunité de signer la charte, concluant sur une recommandation générale d’adhésion.
Création d’un forum des directeurs des institutions de formation
Les membres sont revenus sur les résultats du tout premier forum des directeurs des institutions de formation qui s’est tenu en Algérie en juin 2023. Ce forum a pour objectif de renforcer la coopération et la collaboration des pays membres en termes de formation et de développement d’expertise en identifiant et mettant en œuvre les bonnes pratiques. Le forum inaugural a permis aux membres d’identifier les principaux défis à adresser, notamment, l’optimisation des ressources, la formation digitale, la formation spécialisée, la disparité des contenus dans les programmes de formation.
M. Raoul Maixent Ominga, directeur général de la SNPC, président de la séance, a exprimé son enthousiasme à l’égard de cette assise, et appelé au renforcement de la collaboration sud-sud en déclarant : « Nous sommes honorés d’accueillir cette éminente assemblée et les discussions productives qui façonneront sans aucun doute l’avenir de l’industrie de l’énergie en Afrique. Les accords signés avec la Sonatrach et SONIDEP marquent des étapes importantes dans notre engagement en faveur de la collaboration régionale et du développement durable« .
Prochaine réunion
Les membres ont annoncé en fin de journée que la prochaine réunion des PDG des Sociétés Nationales d’Hydrocarbures aura lieu la dernière semaine du mois de septembre 2024 sous la présidence de la GEPETROL, Guinée Equatoriale.
SNPC
Créée le 23 avril 1998, la Société Nationale des Pétroles du Congo est une société pétrolière nationale dont la mission est de contribuer au développement et à la gestion efficace du patrimoine pétrolier congolais, avec pour mission d’explorer, d’exploiter, de développer et de distribuer les hydrocarbures du Congo, en partenariat avec des sociétés internationales.
APPO
Créée en 1987 à Lagos (Nigeria), l’APPO a pour mission de promouvoir la coopération entre les pays membres et les autres institutions internationales dans le domaine des hydrocarbures, et d’encourager une collaboration et des partenariats fructueux en utilisant les hydrocarbures comme catalyseur de la sécurité énergétique, du développement durable et de la diversification économique en Afrique.
Source : Agence Ecofin
La reprise de l’exploration pétrolière sur le bloc à terre KON-11 avait filtré début septembre. Le périmètre est stratégique pour l’Angola qui espère, en cas de succès des opérations, stimuler la production d’or noir.
En Angola, la société publique du pétrole Sonangol s’est exprimée jeudi 16 novembre au sujet de l’exploration du bassin Kwanza en particulier sur le bloc KON-11. Interrompue depuis plusieurs décennies, la prospection sur cette zone d’intérêt située à terre est effective depuis quelques semaines, avec le lancement du forage du puits d’exploration Tobias-13.
Selon les informations communiquées par l’entreprise d’État, les activités de forage du puits ont été exécutées jusqu’à une profondeur totale de 960 mètres atteignant Binga, la principale cible du site qui révèle la présence de ressources pétrolières potentiellement exploitables.
Les parties prenantes comptent procéder à l’évaluation du potentiel de production d’or noir du site, une fois que les travaux liés au puits Tobias-14, le deuxième puits du bloc dont le forage est en cours, auront été achevés.
Selon les projections, le forage de Tobias-14 devrait s’étendre sur une durée de 40 à 50 jours. Une période au cours de laquelle sera parallèlement réalisée l’analyse géologique et géophysique des données résultant du forage du puits Tobias-13.
Dans l’ensemble, ces opérations sont stratégiques pour l’industrie pétrolière de l’Angola qui fait face depuis plusieurs années à une baisse soutenue de sa production, liée au déclin des champs pétroliers producteurs.
Rappelons que Sonangol est l’opérateur du bloc KON-11 sur lequel elle détient 30 % d’intérêts. Sont également engagées sur ce périmètre, les sociétés pétrolières Brite’s Oil & Gas (25 %), Grupo Simples Oil (20 %), APEX (20 %), et Omega Risk Solutions Angola (5 %).
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin
Vers le milieu du mois d’octobre, la société pétrolière Tullow Oil a annoncé un plan de maintien de sa production d’or noir en Afrique de l’Ouest, au cours des six années prochaines.
La compagnie pétrolière britannique Tullow Oil a revu à la baisse, mercredi 15 novembre, ses prévisions de production de pétrole brut pour l’année 2023. Celles-ci devraient être légèrement inférieures au plateau annuel de 58 000 à 60 000 b/j, annoncé plus tôt en septembre.
Pour expliquer la baisse de ses ambitions de production de brut qui intervient pour la deuxième fois cette année, la compagnie invoque des retards et des défis opérationnels, en l’occurrence des problèmes d’injection, en lien avec l’exploitation du gisement pétrolier ghanéen Jubilee.
« Cela est principalement dû aux retards du programme Jubilee South East et à la réduction de l’injection d’eau, qui est en train d’être résolue avec des taux d’injection d’eau plus élevés prévus d’ici la fin de l’année », a notamment déclaré Rahul Dhir, le PDG de Tullow Oil.
L’entreprise s’est par ailleurs exprimée sur sa santé financière globale. Malgré une dette nette qui devrait afficher 1,6 milliard de dollars au terme de l’année 2023, Tullow indique que son flux de trésorerie passe de 100 à 150 millions de dollars, porté, d’une part, par l’augmentation des volumes de ventes au Gabon, et d’autre part, par le report de certaines dépenses d’investissement.
En ce qui concerne l’investissement, la compagnie a récemment obtenu du négociant suisse de matières premières Glencore, une facilité de crédit de 400 millions de dollars remboursable sur cinq ans. Des fonds essentiellement destinés à la gestion d’obligations arrivant à échéance en mars 2025.
Tullow table sur l’opérationnalisation et la monétisation du gisement Jubilee South East (JSE) dont le développement a coûté environ 1 milliard de dollars, pour continuer d’honorer ses engagements financiers tout en améliorant ses flux de trésorerie.
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin
La compagnie pétrolière nigériane Oando est active dans l’expansion de ses intérêts dans l’écosystème énergétique local. Récemment, elle a conclu un accord pour produire l’hydrogène vert et de l’électricité bas carbone.
La société énergétique nigériane Oando a obtenu de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), un prêt de 800 millions. Un financement matérialisé par un accord signé en marge de la foire commerciale biennale intra-africaine qui s’est tenue au Caire en Égypte, du jeudi 9 au mercredi 15 novembre 2023.
Ces fonds, Oando devrait les utiliser pour financer l’acquisition de la Nigerian Agip Oil Company (NAOC), la filiale de la compagnie énergétique italienne Eni. Début septembre, Eni et Oando ont d’ailleurs officialisé un accord ciblant l’acquisition des 20 % de participation de la NAOC couvrant les OML producteurs 60, 61, 62 et 63 et les OPL 282 et 135.
Ce financement devrait accélérer le processus d’acquisition par Oando, de ces actifs pétrogaziers nigérians d’Eni, situés à terre. Une transaction soumise à l’approbation des autorités du Nigéria qui, d’après l’annonce faite par les parties prenantes en septembre, est budgétisée à hauteur de 500 millions de dollars.
Si elle va à son terme, cette opération devrait permettre à la société énergétique locale de doubler ses intérêts dans l’ensemble de ces actifs. Ses participations passeraient alors de 20 % actuellement, à 40 %.
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin
En Namibie, Andrada Mining s’est lancé activement dans l’exploration du lithium sur le site de sa mine d’étain Uis et dans la région avoisinante. La compagnie veut devenir un producteur de lithium à moyen terme, pour tirer profit de la croissance du marché des véhicules électriques.
Andrada Mining a reçu 25 millions de dollars dans le cadre d’un financement associant une émission d’actions, des billets de prêt convertibles et des bons de souscription d’action. Dans un communiqué publié le 16 novembre, la compagnie indique qu’une partie des fonds sera affectée à la mise en œuvre de son projet de production de lithium à la mine d’étain Uis en Namibie.
Dans le détail, Andrada a mobilisé, grâce à Orion Resource Partners, 10 millions de dollars via des billets de prêt convertibles et 2,5 millions de dollars par le biais d’une souscription de 30 505 755 actions ordinaires. Ce financement sera utilisé pour des programmes de forage destinés à déterminer l’étendue de la minéralisation de lithium. Des essais métallurgiques seront également réalisés pour comprendre la composition des pegmatites de la région.
Notons que l’autre moitié des 25 millions de dollars sera exclusivement affectée à l’augmentation de la production d’étain. L’objectif étant d’atteindre des taux de production de 2 000 tonnes d’étain métal par an, contre 482 tonnes au cours de l’exercice financier 2023 achevé le 28 février dernier.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin
La technologie apporte des gains d’efficacité et renforce la sécurité dans le secteur minier. Le développement rapide de la 5G et de l’Internet des objets incite donc davantage de compagnies minières à développer des outils d’automatisation minière. C’est le cas de Menar en Afrique du Sud.
La société d’investissement Menar, active dans l’exploitation minière en Afrique du Sud, a annoncé le 16 novembre la signature d’un protocole d’accord avec le géant des télécommunications sud-africain MTN et la société chinoise de technologie Huawei. Ce partenariat tripartite porte sur le développement d’une mine de charbon intelligente à Gugulethu.
Gugulethu est située dans la province sud-africaine du Mpumalanga et a une durée de vie estimée à plus de 20 ans. Exploitée par Canyon Coal, une filiale de Menar, elle devrait entrer en production en 2024.
Entre autres avantages, l’accord avec MTN et Huawei permettra l’installation de la connectivité 5G sur le site et dans les puits, ce qui offrira d’importantes possibilités en matière d’automatisation. L’automatisation permet notamment une amélioration de la sécurité des opérations minières, grâce à la délégation de certaines tâches à risque aux machines et la surveillance en temps réel. Il s’agit d’avantages déjà expérimentés par Menar grâce à un accord similaire signé en décembre 2022 pour la mine de charbon Phalanndwa.
« Il est important de noter que la 5G prend en charge les analyses en temps réel basées sur l’intelligence artificielle, permettant ainsi une prise de décision basée sur les données, ce qui est essentiel dans l’environnement minier », explique Jason Shao, directeur de compte de Huawei MTN KAD.
Il faut souligner que l’automatisation des mines se développe depuis quelques années en Afrique, avec certains projets qui jouent même un rôle de pionnier au niveau mondial. C’est le cas de la mine d’or Syama au Mali et de la mine d’or Kibali en RDC. Avec le développement rapide de la 5G et de l’Internet des objets, cette tendance pourrait bien s’accélérer.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin