En novembre 2022, Leo Lithium a conclu un accord avec le port d’Abidjan en Côte d’Ivoire pour l’exportation de sa production à la mine de Goulamina au Mali. À l’époque, la société australienne avait indiqué que deux autres ports ouest-africains sont envisagés comme alternatives.
Leo Lithium a lancé des négociations avec le port de San Pedro en Côte d’Ivoire pour le stockage et le chargement du minerai à expédition directe (DSO) qui sera produit à partir du second semestre à sa mine de lithium en construction de Goulamina au Mali.
C’est l’annonce faite le 5 avril par la compagnie minière australienne qui précise que le concentré de spodumène livré par la mine dès 2024 est aussi concerné par ces discussions commerciales.
Ces négociations interviennent après les missions d’inspection menées sur l’itinéraire entre le site minier et le port ivoirien. Elles confirment que la qualité des infrastructures routières sur le trajet convient au transport du matériau en vrac. De plus les charges nominales des camions de transport peuvent atteindre 50 tonnes, soit une hausse de 32 % par rapport à l’étude de faisabilité définitive. Cela permet de réduire le nombre de camions nécessaires, avec un impact sur les coûts d’exploitation du projet.
Un appel d’offres a été lancé pour ce transport par la route du DSO, permettant la sélection préliminaire de cinq entreprises de camionnage ouest-africaines. L’examen de ces offres devrait être terminé d’ici fin avril, avant le lancement au troisième trimestre d’un nouvel appel d’offres pour le transport du concentré de spodumène.
Notons que le port de San Pedro est le deuxième choix de Leo Lithium pour l’exportation de la production de Goulamina. La société a déjà conclu un accord avec le port d’Abidjan en Côte d’Ivoire et envisage d’ajouter le port de Dakar dans quelques mois, afin d’avoir plusieurs alternatives.
« Les ports de San Pedro et d’Abidjan sont tous deux des opérations bien gérées, et le potentiel de rechargement dans les deux options devrait permettre d’améliorer la rentabilité et nous donner une grande flexibilité dans nos opérations de transport », a commenté Simon Hay, DG de Leo Lithium.
Pour rappel, Goulamina est une coentreprise 50/50 entre Leo Lithium et le chinois Ganfeng Lithium. Le gouvernement du Mali a droit à une participation gratuite de 10 % dans le projet, conformément au code minier.
En septembre dernier, la junior Tertiary Minerals a conclu un accord avec le premier producteur zambien de cuivre, First Quantum Minerals, pour utiliser les données historiques collectées par ce dernier au profit de ses projets d’exploration dans le pays. Une stratégie déjà payante…
En Zambie, la junior minière britannique Tertiary Minerals va bientôt commencer les travaux d’exploration au projet Mukai, dans le but de confirmer le potentiel de l’actif en cuivre et nickel. C’est ce qu’elle a indiqué dans un communiqué publié le 5 avril, précisant que cette campagne qui commencera à la fin de la saison des pluies se concentrera sur un programme d’échantillonnage du sol couplé à une analyse en temps réel des résultats et un suivi sur le terrain des zones présentant des anomalies.
Il faut souligner que ces travaux sont consécutifs à la réussite de la coopération technique conclue l’année dernière avec le canadien First Quantum Minerals. Ce dernier, leader local de la production de cuivre, a mis à disposition de Tertiary une base de données magnétiques, électromagnétiques et radiométriques aéroportées et des interprétations géologiques qui proviennent de zones proches des permis d’exploration de Tertiary.
À en croire la junior britannique, ces données lui ont permis de découvrir une minéralisation de cuivre et de nickel dans un prospect immédiatement adjacent à la limite de la concession de Mukai. « Des anomalies historiques dans les échantillons de sol suggèrent que cette minéralisation pourrait se poursuivre dans la licence de Mukai », précise Tertiary.
Faire aussi bien que First Quantum ?
Le portefeuille d’exploration de Tertiary en Zambie inclut aussi les projets de cuivre Jacks, Mushima North, Lubuila et Konkola West. Si rien ne garantit que tous ces actifs deviennent plus tard des mines économiquement rentables, il faut tout de même noter qu’ils sont situés pour la plupart dans la ceinture de cuivre d’Afrique centrale et ont le potentiel pour être à l’origine de la prochaine grande découverte de métal rouge en Zambie.
Une telle perspective s’inscrit parfaitement dans les plans de la Zambie, qui veut plus que tripler sa production annuelle de cuivre d’ici 2032, afin de tirer profit des conditions favorables sur le marché.
Indispensable à la transition énergétique avec ses multiples usages (véhicules électriques, éoliennes, panneaux solaires), en plus de son utilisation plus traditionnelle dans l’industrie et la construction, le cuivre bénéficie depuis quelques années de cours élevés et d’une demande en hausse. Ce sont des arguments qui pourraient aider Tertiary à obtenir auprès des investisseurs les fonds dont elle a besoin pour financer ses travaux d’exploration.
En Tanzanie, le secteur minier est un moteur de l’économie, avec une contribution au PIB de plus de 7 % en 2021. L’or est le principal produit minier exploité et les mineurs artisanaux et à petite échelle représentent environ 10 % de la production.
En Tanzanie, le gouvernement compte sur l’exploitation minière à petite échelle pour porter la contribution du secteur minier à 10 % du revenu national brut d’ici 2025, contre 9,1 % actuellement. C’est ce qu’a indiqué cette semaine le ministre des Mines Doto Biteko au cours d’une conférence réunissant à Dar es-Salaam plusieurs acteurs importants de l’industrie.
À en croire le dirigeant, il s’agit d’un objectif à portée de main, compte tenu de la croissance des recettes de l’exploitation artisanale ces deux dernières années. Elles ont en effet connu une progression fulgurante sous le régime de la présidente Samia Suluhu Hassan, en poste depuis mars 2021, passant de 451,6 millions de shillings tanzaniens à plus de 1 000 milliards à fin février 2023 (1,19 billion de shillings tanzaniens, soit 500 millions de dollars).
L’or représente environ 80 % de ces revenus, grâce non seulement aux prix élevés sur les marchés, mais aussi à la mise en place de comptoirs d’achat officiels, plus de 42 établis ces dernières années sur tout le territoire national, permettant aux mineurs de céder leur production sans parcourir de longues distances.
La stratégie des autorités locales repose aussi sur le soutien financier aux activités des mineurs à petite échelle à travers les institutions financières locales. À titre d’exemple, la CRDB, l’une des plus grandes banques du pays et d’Afrique de l’Est, a fourni des prêts d’une valeur totale de 200 milliards de shillings tanzaniens (plus de 85 millions de dollars) aux mineurs à petite échelle.
Ces efforts devraient se poursuivre avec la signature d’un accord entre la compagnie minière nationale (STAMICO), les institutions financières et les sociétés de vente d’équipements, afin de soutenir collectivement la croissance des mineurs à petite échelle.
Afrique du Sud – De Beers, le plus grand producteur de diamants en valeur, a dévoilé une pièce unique qu’il a baptisée “Beating Heart” (cœur battant). C’est un spécimen brut de 0,33 carat qui consiste en un diamant à l’intérieur d’un autre diamant. Selon De Beers, la pierre précieuse proviendrait de l’une de ses mines en Afrique ou au Canada. (Mining.com)
Zambie – La junior minière britannique Tertiary Minerals va bientôt commencer les travaux d’exploration du projet Mukai, dans le but de confirmer le potentiel de l’actif en cuivre et nickel. C’est ce qu’elle a indiqué dans un communiqué publié le 5 avril, précisant que c’est un programme d’échantillonnage sol couplé à une analyse en temps réel des résultats et un suivi sur le terrain des zones d’anomalies. (Agenceecofin.com)
Chine – L’effondrement des prix du lithium a incité les entreprises chinoises à limiter la production dans un centre de premier plan. Certains producteurs de lithium à Yichun dans la province du Jiangxi, dont deux principaux, ont réduit les taux de traitement pour endiguer les pertes, a rapporté la publication chinoise The Paper, citant une personne non identifiée, et sans identifier de sociétés spécifiques. (Mining.com)
USA – Les prix du pétrole ont fait du surplace jeudi, avant un jour férié où les marchés seront fermés pour le vendredi saint, les investisseurs scrutant par ailleurs des signes de faiblesse de l’économie américaine. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a grappillé 0,15% à 85,12 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, a avancé de 0,11% à 80,70 dollars. (Zonebourse.com)
Canada – Barrick publiera ses résultats du premier trimestre 2023 le mercredi 3 mai 2023. Le président et chef de la direction, Mark Bristow, animera une présentation en direct des résultats ce jour-là à 11h00 HAE, avec un webinaire interactif lié à une conférence téléphonique. Les participants pourront poser des questions. (Barrick)
Chili – Anglo American (LON : AAL) a lancé un programme visant à mettre en place un corridor d’hydrogène vert dans le centre du Chili afin d’accélérer la décarbonisation du pays et de transformer l’industrie minière. Pour rappel, la stratégie nationale chilienne pour l’hydrogène vert, adoptée en 2020, affirme que le premier pays producteur de cuivre a le potentiel de produire l’hydrogène vert le moins cher de la planète d’ici à 2030. Le secteur pourrait représenter environ 10 % du PIB du Chili, soit une contribution similaire à celle du secteur minier, selon le gouvernement. (Mining.com)
Australie/Allemagne – Les deux pays collaborent pour une étude sur les minéraux critiques. Il s’agira de créer de nouvelles opportunités d’étude des minéraux critiques, alors que les deux pays s’efforcent d’atteindre leurs objectifs en matière de climat et d’énergie, a déclaré le ministre australien des ressources dans un communiqué publié jeudi. (Mining.com)
ActuLex
Accords relatifs à la mise en valeur des substances minérales.
Développer conjointement le projet de cuivre et d’or Wafi- Golpu.
Wifi-Golfu devrait produire 320 000 onces d’or et
150 000 tonnes de cuivre par an.
Avril 2021
Sénégal : L’emploi dans le secteur minier en 2020
En 2020 l’emploi dans le secteur minier se situait à 9508. Le secteur restait dominé par le sexe masculin avec une proportion de 92,7%. Les femmes représentent moins d’un employé sur 10. (Rapport d’analyse des données minières 2020).
ID
En %
Salaires mensuels
(FCFA)
Montant (milliards de FCFA)
Pourcentage
Rémunération selon la nationalité (FCFA)
Sénégalais
Expatriés
Cadres supérieurs
8,3
3684799
35,0
39,7
13005603
21 970 511
Techniciens supérieurs et cadres moyens
10,3
1219976
14,3
16,3
12034212
2 312 703
Techniciens, agents de maitrise et ouvriers qualifiés
Ce jeudi 06 avril 2023, s’est tenue une réunion entre Monsieur Ousmane Cissé, Directeur Général de la SOMISEN SA et Monsieur Pierre Goudiaby ATEPA, Président du Club des Investisseurs Sénégalais pour discuter sur les possibilités de coopération en vue de la participation du secteur privé national dans les projets miniers.
La prise de contrôle proposée par Glencore Plc de 23 milliards de dollars de Teck Resources Ltd. fait partie d’une tendance à la consolidation du cuivre qui générera davantage de transactions alors que les investisseurs exigent une croissance dans une industrie qui peine à exploiter de nouveaux gisements, selon le premier producteur mondial coté en bourse.
D’autres accords sont susceptibles d’émerger, a déclaré le directeur général de Freeport-McMoRan Inc., Richard Adkerson, dans une interview mardi. Les actionnaires, autrefois axés sur les rendements, poussent désormais les entreprises à augmenter leur production, car l’abandon des combustibles fossiles stimule la demande et les nouvelles mines deviennent plus difficiles et plus coûteuses à construire, a-t-il déclaré.
“Le cuivre est une denrée rare et lorsque des opportunités de croissance dans le secteur du cuivre se présenteront pour une raison quelconque, je pense que vous verrez des entreprises agir pour en profiter”, a-t-il déclaré. Les accords récents sont “des indications de ce qui est susceptible de faire partie du paysage de notre industrie à l’avenir”.
Freeport, qui a renforcé son bilan après une incursion malheureuse dans le secteur pétrolier il y a dix ans, garde un œil sur les transactions mais se concentre sur ses propres projets, a déclaré Adkerson.
À court terme, la demande de cuivre reste forte, a déclaré Adkerson, et “nous sommes de plus en plus positifs sur les perspectives à plus long terme”.
Le célèbre entrepreneur de l’industrie minière, le Dr Andrew (Andy) Robertson, est malheureusement décédé le 29 mars à l’âge de 79 ans.
Andy est né en 1943 à Pretoria, en Afrique du Sud, où il a été exposé à l’exploitation minière dès son plus jeune âge. En 1966, il a obtenu un BSc en génie civil de l’Université de Witwatersrand. En 1974, alors qu’Andy n’avait que 30 ans, lui, Oskar Steffen et Hendrik Kirsten ont formé Steffen, Robertson & Kirsten à Johannesburg. A l’époque, SRK était le seul cabinet de conseil en Afrique spécialisé dans la géotechnique minière à Johannesburg.
Andy a terminé son doctorat à l’Université de Witwatersrand en 1977 et la même année, il a émigré à Vancouver, au Canada. Dans son nouveau pays, il a créé la première branche internationale de SRK Consulting. Plusieurs bureaux aux États-Unis ont été formés sous sa direction. SRK est aujourd’hui l’une des plus grandes sociétés internationales de conseil minier au monde, avec 40 bureaux et des conseils sur plus de 30 000 projets.
Il a soutenu le développement de Gemcom en 1981, la première base de données d’exploration sur PC de l’industrie minière ainsi que la modélisation des gisements de minerai et le système logiciel de planification des mines à ciel ouvert. Pour son entreprise de conseil, Robertson GeoConsultants, il a siégé à plusieurs comités d’examen par les pairs et comités d’examen indépendants pour certains des barrages de retenue les plus hauts et les plus difficiles au monde.
Le concept d’InfoMine a été développé pour la première fois par Andy et Graham Baldwin en 1989. Il a été lancé avec la vision de rendre l’information minière plus accessible à l’industrie. Andy a dirigé la stratégie numérique et sous sa direction, InfoMine s’est étendu pour inclure Costmine, EduMine.com , CareerMine, Mining Intelligence et MINING.com .
InfoMine a été l’un des pionniers de l’application commerciale d’Internet. Il a été acquis par Glacier Media en 2019 et aujourd’hui MINING.com est le site Web d’actualités minières le plus lu au monde et Edumine est le principal fournisseur d’éducation en ligne pour les communautés minières et géoscientifiques mondiales.
« Génial mais gentil »
Les collègues d’Andy se souviennent de lui comme d’un leader visionnaire remarquable doté d’un sens aigu des affaires et d’un gentleman connu pour son bon cœur.
“Il était brillant, mais gentil”, se souvient Jennifer Leinart, présidente d’InfoMine USA. “Il a donné à tant de personnes l’opportunité d’élargir leur carrière tout en les comptant comme une famille. Il avait plus d’idées géniales qu’il n’était possible à quiconque, y compris l’équipe d’InfoMine, de gérer. »
Andy se réveillait tous les matins à 5h du matin, mais au lieu de se lever, il restait allongé en pensant en silence et disait que c’était à ce moment que les meilleures idées lui venaient.
Cecilia Jamasmie , rédactrice fondatrice du magazine MINING.com, se souvient du jour de 2007 où Andy l’a approchée avec l’idée de lancer sa vision pour les médias de l’industrie minière.
“Il m’a dit qu’il avait ce rêve à long terme de créer un magazine, mais dès le départ, il migrerait vers un mode purement en ligne. Il y voyait un instrument qui pourrait combler le fossé entre le monde de l’imprimé et le monde en ligne », se souvient Jamasmie.
“InfoMine était un fournisseur de services Internet de base pour l’industrie minière, donc bien sûr, il avait intérêt à mettre cette génération en ligne”, explique Jamasmie.
En 2014, Andy a été reconnu pour sa gestion et sa gérance de l’environnement et a été intronisé au Temple de la renommée international des technologies minières . Andy a joué un rôle de premier plan dans l’utilisation de l’analyse des modes de défaillance et de leurs effets – l’une des premières techniques systématiques d’analyse des défaillances – et des analyses de comptes multiples pour les solutions d’ingénierie dans l’industrie minière. Tout au long de sa carrière, il s’est efforcé de mettre la barre haute en matière de gérance de l’environnement pour l’industrie.
Le sud-africain Northam Platinum a mis fin à son offre d’achat de Royal Bafokeng Platinum, invoquant les bas prix des métaux du groupe du platine (PGM) alors qu’il mettait fin à une bataille d’acquisition d’un an avec son plus grand rival Impala Platinum.
Northam avait surenchéri sur l’offre initiale d’Impala pour acquérir RBPlat, mais a déclaré mercredi que les prix des MGP étaient tombés à des niveaux équivalant à un “changement défavorable important” qui s’est avéré fatal à son offre.
“Northam Holdings notifie par la présente aux actionnaires de RBPlat que l’offre est résiliée avec effet immédiat”, a-t-il déclaré.
Le mineur a déclaré que le cours de clôture du rhodium était resté inférieur à 9 000 dollars l’once pendant 12 jours de bourse consécutifs, tandis que le prix du panier de quatre MGP était tombé en dessous de 33 000 rands (1 830,91 dollars) l’once pendant 10 jours de bourse consécutifs.
La décision de Northam de mettre fin à sa poursuite de RBPlat ouvre la voie à Impala, le deuxième producteur mondial de MGP, pour renforcer son emprise sur un mineur doté d’actifs de haute qualité qui en faisaient une cible de rachat attrayante.
Impala et Northam ont construit des participations dans RBPlat de 40,71% et 34,52% respectivement pendant la bataille pour le rachat.
Northam n’a pas précisé si elle conserverait sa participation ou la vendrait à Impala, mais le directeur général de Northam, Paul Dunne, a déclaré aux analystes le 24 mars que sa société pourrait envisager de gérer conjointement RBPlat avec Impala.
(1 $ = 18,0238 rands)
(Par Anait Miridzhanian et Nelson Banya; Montage par Jan Harvey et David Goodman)
Comme tant d’autres à notre époque moderne, le pari à gros enjeux de l’Australie sur les énergies renouvelables commence par une fanfaronnade Twitter d’Elon Musk.
La dernière centrale électrique au charbon d’Australie-Méridionale a fermé ses portes, laissant la province de 1,8 million d’habitants fortement dépendante des parcs éoliens et des importations d’électricité d’une région voisine. Lorsqu’une panne d’électricité sans précédent a amené une grande partie du pays à remettre en question la dépendance de l’État à l’énergie propre, Tesla s’est vanté – sur Twitter, bien sûr – d’avoir une solution : elle pourrait construire la plus grande batterie du monde, et rapidement.
“@Elonmusk, à quel point êtes-vous sérieux à ce sujet”, a répondu le milliardaire australien du logiciel et militant pour le climat Mike Cannon-Brookes. « Pouvez-vous garantir 100 MW en 100 jours ?
Musk a répondu: “Tesla installera le système et fonctionnera 100 jours à compter de la signature du contrat ou il sera gratuit. C’est assez sérieux pour toi ?
Au grand étonnement de beaucoup, Tesla a réussi, et aujourd’hui, près de sept ans plus tard, cette batterie et d’autres similaires sont devenues essentielles à une transition énergétique incroyablement rapide. D’ici le milieu de la prochaine décennie, les principales centrales électriques au charbon qui produisent environ la moitié de l’électricité australienne seront fermées. Les centrales au gaz sont également mises hors service et l’énergie nucléaire est interdite. Cela laisse le solaire, l’éolien et l’hydraulique comme les principales options dans l’avenir post-charbon du pays.
“C’est vraiment une histoire remarquable”, a déclaré Audrey Zibelman, l’ancienne directrice de l’Australian Energy Market Operator, ou AEMO, l’agence qui gère le réseau, et maintenant conseillère chez X d’Alphabet Inc. “Parce que nous ne sommes pas interconnectés, nous avons dû apprendre à le faire d’une manière beaucoup plus sophistiquée, là où beaucoup d’autres pays iront une fois qu’ils auront fermé leurs fossiles.
Il s’agit peut-être de la plus grande production d’électricité en Australie depuis l’électrification des années 1920 et 1930. Et, en cas de succès, pourrait être reproduit dans les 80% de la population mondiale qui vit dans la soi-disant ceinture solaire – qui comprend l’Amérique latine, l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Inde, le sud de la Chine et l’Asie du Sud-Est, déclare le professeur Andrew Blakers, un expert en énergie renouvelable et en technologie solaire à l’Université nationale australienne. Cela, à son tour, contribuerait grandement à enrayer le changement climatique.
La construction de batteries de stockage n’est qu’un élément essentiel du projet national, et l’AEMO et d’autres craignent que les centrales au charbon ne ferment avant qu’il n’y ait suffisamment d’approvisionnement en électricité supplémentaire. L’Australie doit multiplier par neuf sa capacité éolienne et solaire à l’échelle du réseau d’ici 2050. Connecter toute cette production et ce stockage au réseau nécessitera davantage d’investissements.
Dans l’ensemble, le coût pourrait s’élever à 320 milliards de dollars australiens (215 milliards de dollars) et l’argent commence à couler : Brookfield Asset Management Ltd., Macquarie Group Ltd. et les milliardaires Andrew Forrest et Cannon-Brookes ont tous été impliqués dans les gros titres. saisir les marchés de l’énergie au cours des derniers mois. Le nouveau soutien gouvernemental aux énergies renouvelables a également amélioré le sentiment des investisseurs, selon le Clean Energy Investor Group, qui comprend des développeurs de projets et des financiers.
Le grand arrêt du charbon en Australie approche. La Nouvelle-Galles du Sud, l’État le plus peuplé et qui abrite Sydney, perdra une usine massive ce mois-ci, suivie d’Eraring, la plus grande du pays, en 2025. Victoria, le deuxième État le plus peuplé, a vu un site majeur fermé en 2017. est la centrale électrique de Yallourn, qui date de plus d’un siècle et dont la fermeture est prévue en 2028.
“Je ne dirai jamais de garder une centrale au charbon ouverte”, a déclaré Greg McIntyre, responsable de la centrale de Yallourn, à deux heures de route à l’est de Melbourne. « Mais vous devez être réaliste quant à ce que vous éteignez. Parce qu’avec ces plantes, une fois qu’on les a éteintes, on ne peut plus les rallumer.
Jusqu’à récemment, l’Australie était à la traîne sur le plan climatique. Une brève taxe sur le carbone a été supprimée en 2014, il n’y avait pas de politique sur les véhicules électriques et un objectif de réduction des émissions pour 2030 de seulement 26% à 28% en dessous des niveaux de 2005. Au début des années 2020, les politiciens ont régulièrement minimisé le risque de changement climatique – l’ancien Premier ministre Tony Abbott a qualifié la science du climat de “merde absolue”. Son trésorier et un éventuel successeur, Scott Morrison, a un jour apporté un morceau de charbon au parlement pour narguer ses adversaires pro-climat.
Mais alors que les politiciens de Canberra ignoraient la transition énergétique, les Australiens installaient des panneaux solaires à une vitesse record. Les panneaux solaires fabriqués en Chine étaient bon marché et les anciens rabais du gouvernement ont adouci l’affaire. De 2010 à 2020, la capacité installée de panneaux solaires sur les toits a augmenté de 2 000 %. Le vent a également augmenté rapidement. Le marché était inondé d’électricité bon marché et les fournisseurs au charbon ont rapidement eu plus de mal à être compétitifs.
Une centrale à charbon en Australie-Méridionale a été la première fermeture anticipée, en 2016. L’année suivante, une autre a pris sa retraite à Victoria. La transition énergétique était en marche, que cela plaise ou non au gouvernement. Sur les 15 principales centrales au charbon qui alimentent le principal réseau national australien, un tiers devrait officiellement fermer d’ici 2030. Dans moins de 20 ans, toutes les centrales au charbon du pays pourraient être fermées, selon l’agence.
Avec des panneaux solaires sur les toits de près d’une maison résidentielle sur trois, l’Australie a déjà la plus forte pénétration de l’énergie solaire sur les toits par habitant. D’ici 2050, cette proportion passera à 65 %, prédit l’AEMO, et représentera plus d’un tiers de la capacité de production installée du pays.
Les déploiements de parcs éoliens et solaires à grande échelle vont également augmenter. Au total, les énergies renouvelables fourniront 98 % de l’électricité sur le réseau principal australien à partir du milieu du siècle, contre environ 35 % aujourd’hui, selon l’AEMO.
L’élection en mai dernier du Parti travailliste de centre-gauche a rassuré les financiers et les investisseurs du pays sur la politique des énergies propres. Selon le Clean Energy Council, un groupe industriel, les investissements dans les énergies renouvelables ont bondi de 17% en 2022, principalement à la fin de l’année, après que le nouveau gouvernement a annoncé des réductions d’émissions et agi pour les inscrire dans la loi.
“Nous sommes le pionnier mondial pour démontrer qu’une transition rapide est possible”, a déclaré Blakers. “Et cela s’avère être beaucoup plus facile que la plupart des gens ne le pensent.”
Les batteries à l’échelle du réseau de Tesla sont une partie de la solution. Ils peuvent absorber l’énergie excédentaire lorsqu’il y a du vent et du soleil, puis la réinjecter dans le réseau lorsqu’il ne l’est pas.
La batterie Tesla d’origine, détenue et exploitée par le groupe français d’énergies renouvelables Neoen SA, est désormais une pierre angulaire du réseau de l’Australie-Méridionale. Il a également servi de prototype pour une installation beaucoup plus grande : The Victorian Big Battery, composée de 212 boîtes blanches dans un champ à l’ouest de Melbourne, capable de distribuer autant d’énergie qu’une turbine à charbon géante en une fraction de seconde.
Les batteries peuvent également résoudre un problème plus technique. Les générateurs au charbon font quelque chose que le vent et le solaire ne peuvent pas : leurs turbines géantes en rotation fournissent l’inertie, qui régule la fréquence de l’ensemble du réseau. Sans cela, le réseau devient très instable et le risque de pannes monte en flèche.
“Lorsqu’il n’y a plus de charbon ou de gaz, vous avez besoin de quelqu’un qui donne le rythme au réseau, et les batteries sont capables de le faire”, a déclaré Louis de Sambucy, directeur général de Neoen Australie.
Mais les batteries ne peuvent pas tout faire. Plus précisément, ils ne génèrent pas d’électricité, et l’un des plus grands défis est de résoudre le problème hivernal connu sous le nom de dunkelflaute , une période où la faible lumière du soleil et le vent faible se combinent avec une forte demande d’énergie pour vider les réserves d’énergie plus rapidement qu’elles ne peuvent être reconstituées.
“Les batteries sont très bonnes pour l’expédition à court terme – des fractions de seconde, des minutes ou des heures. L’idée qu’ils peuvent être bons pendant des jours n’est pas réaliste », déclare Tony Wood, directeur du programme énergétique du groupe de réflexion australien Grattan Institute. Ce qu’il faut, dit-il, c’est un “stockage profond” qui peut durer des semaines. Il dit qu’actuellement, la seule réponse possible est le gaz naturel, un combustible fossile.
Zibelman est plus optimiste. Elle dit que les technologies sans carbone comme l’hydroélectricité pompée, le stockage d’air comprimé et les usines d’hydrogène potentiellement vertes peuvent fournir ce stockage profond et durable sans contribuer au changement climatique. Blakers est encore plus optimiste, affirmant que l’hydroélectricité pompée combinée à des batteries peut fournir tout le stockage dont l’Australie et la majeure partie du monde ont besoin.
Le gouvernement australien a soutenu l’hydroélectricité par pompage, en construisant le projet Snowy 2.0 près de Canberra qui utilisera l’électricité pour pomper l’eau d’un réservoir inférieur le long de 27 kilomètres (16,8 miles) de tunnels souterrains vers un réservoir supérieur lorsque la demande est faible.
Lorsque la demande est élevée, il relâchera cette eau dans un tunnel parallèle, passant par une turbine et générant de l’électricité. Ce système en boucle fermée sera capable de stocker suffisamment d’énergie pour alimenter 3 millions de foyers pendant une semaine, selon l’entreprise publique qui construit l’installation. Il est également prévu d’exploiter l’île de Tasmanie pour l’hydroélectricité et d’alimenter le continent via de nouvelles lignes de transmission sous-marines.
C’est insuffisant pour répondre à un dunkelflaute sévère , dit Wood. L’Australie en aura besoin de bien d’autres. Pendant ce temps, Snowy 2.0 dépasse son budget et a subi des problèmes de construction. Tout cela met en évidence la complexité de la construction de l’infrastructure nécessaire pour combler le vide laissé par la retraite des centrales au charbon.
Zibelman affirme que la gestion de la demande sera également essentielle, par exemple en éteignant les charges inutiles lorsque l’offre est faible. Cela sera de plus en plus fait par l’intelligence artificielle, dit-elle.
Mais la coalition nationale libérale d’Abbott et Morrison, maintenant dans l’opposition, n’est pas convaincue que les énergies renouvelables et le stockage suffisent. Après des années à soutenir le charbon et le gaz, il a commencé à faire campagne pour renverser l’interdiction nationale de l’énergie nucléaire, une proposition que le gouvernement travailliste a rejetée.
À l’usine de Yallourn à l’extérieur de Melbourne, il n’y a aucun signe de changement tectonique à venir. Des tapis roulants transportant du charbon brun boueux arrivent quotidiennement, avec du carburant extrait d’une vaste mine à ciel ouvert de l’autre côté de la rivière. Depuis près de 100 ans, c’est ainsi que les Melburniens ont obtenu leur pouvoir. C’est une entreprise anachronique, génératrice de dioxyde de carbone, mais qui garde les lumières allumées dans cette ville de 5 millions d’habitants.
À quelques kilomètres de là, cependant, le propriétaire de Yallourn, EnergyAustralia de CLP Holdings Ltd., construit sa propre grosse batterie, à peu près de la même taille que la Victorian Big Battery de Neoen. Sa mise en ligne est prévue en 2026.
Après Yallourn, les deux dernières centrales au charbon de l’État situées à quelques kilomètres fermeront également. Dans quelques années, Victoria passera d’une dépendance au charbon pour 70 % de son électricité à une absence totale de charbon. L’Australie doit se construire, et vite.
Viscount Mining (TSXV : VML) a conclu un accord de vente à terme unique en son genre par lequel les investisseurs de la Bourse Lux auront accès à 5 millions d’onces d’argent qui seront produites à partir de la propriété Silver Cliff de la société dans le Colorado.
Selon le mineur axé sur l’ouest des États-Unis, les métaux de Silver Cliff feront partie du tout premier jeton non fongible (NFT) adossé à l’argent au monde en partenariat avec Lux.
Lux est une société FinTech domiciliée sur l’île de Man et associée à une entreprise de transfert de fonds réglementée et agréée. La société exploite une plate-forme qui combine la technologie blockchain et le stockage d’actifs dans le monde réel pour créer des opportunités d’investissement.
En ajoutant l’argent de Viscount au Lux NFT, Lux affirme que ses investisseurs auront accès à un portefeuille diversifié de métaux précieux avec lesquels détenir et négocier sur des marchés ouverts. Les NFT en argent doivent être frappés exclusivement sur le réseau Lux, mais seront mis à disposition sur toutes les principales chaînes de blocs en raison de la norme Lux pour les NFT adossés à des actifs.
“Nous sommes ravis de nous associer à Lux et de leur fournir un accès à 5 millions d’onces d’argent de notre propriété de Silver Cliff”, a déclaré le PDG du vicomte, Jim MacKenzie, dans un communiqué de presse. “Notre équipe a travaillé sans relâche pour mener à bien ce projet, et nous sommes convaincus que notre argent sera un excellent ajout à l’écosystème Lux et aux marchés mondiaux.”
La propriété Silver Cliff se trouve dans un district minier historique où la production d’argent, d’or et de métaux de base à haute teneur provenait de plusieurs mines à la fin du 19e siècle. La propriété a ensuite été explorée entre 1967 et 1984 dans le but de définir des inventaires miniers. Ses principaux explorateurs comprenaient Freeport, Hecla, Homestake, Moly Corp, Coca Mines et Tenneco Minerals.
Viscount convertit actuellement la ressource d’argent historique à Silver Cliff et a défini une ressource NI 43-101 de 2,1 millions de tonnes d’une teneur de 84 g/t d’argent pour 5,6 millions d’onces. d’argent dans la catégorie indiquée et 3,2 millions de tonnes titrant 70 g/t d’argent pour 7,1 millions d’onces. argent en inféré.
Les actions de Viscount Mining étaient en baisse de 9,1 % à 12 h 10 HE mercredi. La société a une capitalisation boursière de 25,2 millions de dollars canadiens (18,7 millions de dollars).