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SOMISEN

Botswana : démarrage des travaux de forage du puits de production Lesedi 6 de Tlou Energy

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Fin mars, Tlou Energy a annoncé la levée d’un investissement de 200 000 dollars australiens (132 877 dollars) devant être consacré au développement de son projet gazier de Lesedi, au Botswana.

La compagnie australienne Tlou Energy a officialisé ce jeudi 13 avril, le lancement de nouvelles activités de forage relatives au projet de production d’électricité à partir du champ de méthane de houille de Lesedi, au Botswana.

Ces travaux concernent particulièrement le puits de production Lesedi 6 et ont effectivement démarré le lundi 10 avril. Actuellement réalisées jusqu’à une profondeur de 59 mètres, ces opérations devraient permettre à terme d’accroître le volume de gaz naturel utilisable pour la production d’électricité. Les travaux devraient concerner, en plus du puits de production vertical, deux puits latéraux forés horizontalement, sur plusieurs centaines de mètres à travers le réservoir cible.

Notons que le gaz produit à partir du puits de production Lesedi 6 est destiné à être livré à la Botswana Power Corporation (BPC), une fois les activités infrastructurelles connexes achevées. La transaction est en lien avec un contrat d’achat d’électricité de 10 MW conclu récemment avec la société d’État.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

Burkina Faso : le gouvernement réglemente le traitement des résidus miniers pour l’or et d’autres substances

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Face à la menace terroriste qui pèse sur l’activité minière au Burkina Faso, avec la fermeture de certaines mines d’or, le gouvernement évalue d’autres options pour générer des revenus. Outre la raffinerie d’or annoncée, une usine de traitement de résidus miniers est en cours de construction.

Au Burkina Faso, le gouvernement a adopté un décret portant conditions d’octroi et de renouvellement d’agrément pour le traitement de résidus miniers dans le pays. Cette décision prise au cours du Conseil des ministres du jeudi 13 avril permettra d’encadrer ce secteur.

Selon le compte rendu du Conseil, les résidus miniers sont des sous-produits comme le charbon fin, les scories, etc., issus du traitement des minerais. Le décret adopté permettra la récupération de l’or et d’autres substances précieuses, à partir de ces sous-produits, en vue de leur vente. Dans une sortie faite plus tôt ce mois, le ministre des Mines Simon Pierre Boussim a confié à la presse locale que les travaux de construction de la première usine de traitement de résidus miniers sont « très avancés ».

Il faut souligner que ce nouveau projet s’inscrit dans la stratégie du gouvernement visant à accroitre et diversifier les recettes générées par le secteur minier, surtout grâce à l’exploitation de l’or. Un projet de raffinerie d’or a également été annoncé il y a quelques mois.

Selon le dernier rapport en date de l’ITIE, pour l’année 2020, le secteur minier du Burkina Faso représente un peu plus de 16 % du PIB, environ 84 % des exportations et 14,3 % des recettes de l’État. Cependant, il doit faire face à d’importants défis ces dernières années, du fait de la menace terroriste qui a obligé plusieurs sites d’exploitation artisanale à fermer, ainsi que des mines d’or industrielles.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Namibie : Bezant Resources envisage la production d’or et de cuivre à Hope dès 2024

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En Namibie, Bezant Resources a acquis en 2020 une participation majoritaire dans plusieurs licences d’exploration prometteuses dont l’une d’elles, Hope, a le potentiel pour devenir une mine à moyen terme. Les ressources minérales de Hope contiennent 192 000 tonnes de cuivre et plus de 3 000 kg d’or.

La junior minière britannique Bezant Resources a annoncé le 12 avril une levée de fonds à hauteur de 750 000 livres sterling (938 456 dollars) via l’émission de 1,87 milliard de nouvelles actions ordinaires. Les fonds seront en partie affectés au développement du projet de cuivre-or Hope en Namibie, pour lequel la société attend la délivrance d’un permis d’exploitation minière.

Dans le détail, Bezant mènera une série d’études techniques en vue d’une exploitation à ciel ouvert de cuivre et d’or dotée d’une capacité de traitement annuelle de 8 000 tonnes par an d’ici 2024. En parallèle à ces travaux, des discussions auront lieu avec de potentiels bailleurs de fonds en vue de trouver le financement nécessaire pour lancer l’exploitation minière.

Notons qu’un programme de forage de reconnaissance est également prévu sur le site en vue de confirmer une cible importante située à 56 km du projet Hope et identifiée au cours d’un précédent levé aéroporté. Cette cible pourrait avoir du potentiel pour une exploitation minière indépendante.

Pour rappel, le projet Hope héberge 10,18 millions de tonnes de ressources minérales titrant 1,89 % de cuivre et 0,3 g/t d’or. Bezant Resources est également active au Botswana sur le manganèse de Kanye ou encore sur un projet de cuivre-or aux Philippines.

Source : Agence Ecofin

Maroc : Emmerson veut lancer la construction de la mine de potasse Khemisset cette année

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En février 2023, Emmerson a engagé quatre banques dont la BOA et la Banque centrale populaire, pour trouver le financement nécessaire à la construction de sa mine de potasse Khemisset au Maroc. Depuis, la société travaille à obtenir les autorisations nécessaires pour commencer les travaux.

Au Maroc, Emmerson vise le début des travaux de construction de sa mine de potasse Khemisset cette année. C’est du moins ce qu’a déclaré son PDG Graham Clarke, dans une mise à jour publiée le 13 avril par la compagnie minière basée sur l’Île de Man, une dépendance de la Couronne britannique.

Dans son communiqué du jour, la société fait part des progrès qu’elle a réalisés au cours du premier trimestre 2023, afin de respecter cet objectif. Il s’agit notamment de l’ingénierie de base qui est pratiquement achevée et du processus d’octroi du permis environnemental qui arrive bientôt à son terme.

« Nos efforts pour finaliser les derniers points en suspens avec les autorités compétentes au Maroc avant que notre évaluation d’impact environnemental ne soit autorisée continuent d’être récompensés par des réunions constructives et des encouragements de la part des différentes agences impliquées », a expliqué le dirigeant.

Plus tôt cette année, Emmerson a confié à un consortium de banques marocaines et internationales la tâche de l’aider à mobiliser un financement de 310 millions $ pour financer le développement de la mine Khemisset. Sur une durée de vie de 19 ans, cette dernière peut livrer annuellement plus de 700 000 tonnes de muriate de potasse.

Source : Agence Ecofin

Ghana : Castle Minerals publie sa première estimation de ressources pour le projet de graphite Kambale

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Premier producteur africain d’or, le Ghana a l’occasion de diversifier son secteur minier grâce à la transition énergétique. Le pays dispose en effet d’importantes ressources de lithium et de graphite, deux matériaux indispensables à la production des batteries des véhicules électriques.

Le Ghana dispose d’au moins 1,4 million de tonnes de graphite à Kambale, un projet piloté par l’australien Castle Minerals dans la région de l’Upper West. C’est l’annonce faite le 12 avril par le propriétaire à l’occasion de la première estimation de ressources minérales (MRE) pour l’actif.

Plus d’un tiers de cette ressource est classée dans la catégorie indiquée, une des plus fiables en matière d’estimation dans le secteur minier. La société compte augmenter cette proportion à la faveur d’un nouveau programme d’exploration qui permettra également de localiser d’autres minéralisations éventuelles de graphite dans la région.

Notons par ailleurs que Castle va produire un concentré de graphite en vrac pour effectuer des tests sur sa qualité en vue d’un usage pour la production de matériaux de batteries électriques. Si cette étape est concluante, l’intérêt des investisseurs pour le projet devrait se renforcer, car le graphite de qualité batterie fait l’objet d’une forte demande en raison de l’explosion des ventes de véhicules électriques depuis quelques années.

Avec le développement en cours de la première mine de lithium du pays à Ewoyaa, projet piloté par une autre société australienne, Atlantic Lithium, le Ghana peut s’appuyer sur la transition énergétique pour diversifier son secteur minier. Tout en réduisant sa dépendance aux fluctuations du cours de l’or, son premier produit d’exportation, l’émergence d’une industrie dédiée aux batteries électriques devrait accroitre le poids des Mines au sein de l’économie.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Le plan de l’Ouganda pour concrétiser le potentiel de ses vastes ressources minérales

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En juin 2022, l’Ouganda a défrayé la chronique en déclarant héberger dans son sous-sol des gisements de minerai d’or d’environ 31 millions de tonnes. D’après les autorités, une fois ces ressources exploitées et traitées, elles peuvent permettre de produire 320 000 tonnes d’or raffiné. A titre de comparaison, la production mondiale d’or se chiffre actuellement à environ 3000 tonnes par an. Si peu d’éléments existent à ce stade pour attester de la fiabilité de ces estimations ougandaises, l’Etat ougandais espère attirer l’attention des investisseurs avec cette sortie et faire passer un cap à son secteur minier dominé par l’exploitation artisanale. Pour tirer profit de ses vastes richesses minières qui englobent également des minéraux stratégiques, Kampala a identifié l’industrialisation du secteur comme une étape cruciale et s’active pour y parvenir. 

Selon les données de la chambre des mines ougandaises, le secteur minier du pays (que ce soit l’or ou les autres minéraux) est encore largement dominé par l’exploitation artisanale et à petite échelle (ASM). 90% des minéraux produits en Ouganda proviendraient des ASM, ce qui donne une idée du cap que le pays doit encore franchir en matière d’industrialisation pour produire à plus grande échelle. Concernant l’or par exemple, si l’Ouganda exporte de gros volumes grâce aux raffineries installées sur son sol (les exportations d’or du pays sont passées de 20 millions $ en décembre 2017 à 165 millions $ en juin 2021), on sait que ces raffineries font l’objet de controverses sur leurs sources d’approvisionnement en minerai.

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La mine de Kilembe était exploitée jusque dans les années 70. 

Dans sa volonté d’inverser la tendance en développant une industrie minière solide, l’Ouganda met d’abord en avant le potentiel de son sous-sol. En dehors des ressources aurifères, le pays héberge du cuivre et du cobalt dans le district de Kasese, où une mine (Kilembe) a d’ailleurs été exploitée jusque dans les années 70. En outre, son sous-sol contiendrait plus de 250 millions de tonnes de fer dans plusieurs districts, ainsi que des roches de pegmatite, minerai abritant le lithium, ou encore du coltan, de l’étain, du graphite et même des terres rares. Cependant, le potentiel minéral ne suffit pas à lui seul à attirer les investisseurs. La Chambre des Mines déclare justement à ce propos que le pays a besoin de créer « un environnement attractif pour les investissements et de travailler à la protection de ces mêmes investissements ». 

Les efforts de l’Ouganda pour industrialiser le secteur aurifère

Lorsque l’Ouganda a annoncé il y a quelques mois héberger des gisements d’or d’environ 31 millions de tonnes, la nouvelle a fait réagir analystes, experts et autres acteurs du secteur mondial du métal précieux. Plusieurs d’entre eux ont émis des réserves concernant la validité des estimations effectuées grâce à des levés aériens. Chacun comprend que si le pays fournissait des preuves de l’existence de ces gisements, le marché de l’or en serait profondément secoué. D’autres se sont posé des questions sur la viabilité des ressources et de leur exploitation, certains trouvant les prévisions du gouvernement ougandais « insensé et extrêmement optimiste ».

Loin de ce scepticisme, l’Etat ougandais semble ne pas vouloir perdre du temps. On apprend ainsi de la presse locale et internationale, que le pays a commencé par attribuer des licences à des compagnies étrangères sur les gisements aurifères. Une licence d’exploitation a été accordée à la société chinoise Wagagai Gold Mining Company pour le développement d’une mine (Busia) et d’une raffinerie, les détails concernant le montant de l’investissement et le coût du projet étant restés un peu flous.

Dans le même temps, une agence gouvernementale dénommée Uganda Free Zone Authority (UFZA) a été mise sur pied avec comme objectif de créer des opportunités pour les investissements orientés vers l’exportation. Par son biais, l’Etat essaie d’attirer les investisseurs étrangers dans le secteur minier en leur offrant des incitations fiscales. Selon Mining Technology, Wagagai Gold Mining bénéficie d’un certain nombre d’exonérations fiscales à l’importation et l’exportation dans le cadre de son projet.

Si les incitations fiscales peuvent encourager l’investissement, l’Etat compte de son côté sur son nouveau code minier, adopté en février 2022 par le Parlement puis promulgué en octobre dernier par le président Yoweri Museveni, pour tirer profit de l’exploitation des ressources. La charte minière abolit le principe du « premier arrivé, premier servi » au profit d’un appel d’offres concurrentiel. Le processus de demande de permis se fera désormais en ligne et l’Etat veut non seulement apporter davantage de transparence dans le secteur, mais aussi s’assurer le meilleur partenariat possible avec les investisseurs.

La charte minière abolit le principe du « premier arrivé, premier servi » au profit d’un appel d’offres concurrentiel. Le processus de demande de permis se fera désormais en ligne.

Le nouveau code minier prévoit aussi la création d’une compagnie minière nationale dénommée Uganda National Mining Company. Cette dernière permettra à l’Ouganda de prendre une participation gratuite allant jusqu’à 15 % dans tous les projets miniers du pays.

« La nouvelle loi vise à fournir un régime juridique solide, prévisible et transparent, à améliorer la gouvernance minière et les processus commerciaux, à assurer une collecte et une gestion efficaces des revenus miniers, à promouvoir la valeur ajoutée des minéraux et à accroître le commerce des minéraux », commente-t-on du côté de Kampala.

Par ailleurs, la question de l’exploitation minière illégale et informelle est également prise en compte par la charte minière. Pour décourager le phénomène, il est prévu des amendes ainsi que des condamnations à des peines de prison à l’encontre des coupables.

Des compagnies minières intéressées par les minéraux stratégiques

Au-delà de l’or, l’industrie minière que s’attèle à développer l’Etat ougandais concernant également d’autres minéraux stratégiques comme les terres rares ou le graphite. Dans le secteur du graphite, le plus grand projet de l’Ouganda, celui d’Orom-Cross, est développé par la compagnie minière Blencowe Resources. Cette dernière a publié au deuxième semestre 2022 les résultats d’une étude de préfaisabilité qui propose un plan de développement en plusieurs phases afin d’atteindre l’entrée en production complète pour 2025. Après la mise en service d’une usine pilote d’une capacité annuelle de 1500 tonnes au cours de la deuxième moitié de l’année 2023, la compagnie compte injecter 62 millions de dollars dans la construction d’une usine d’une capacité de 800 000 tonnes par an. Cette dernière et l’ensemble des infrastructures connexes, à savoir les routes, canaux de communication, électricité et camp minier, seront achevés d’ici 2024-2025. Une fois le projet en service, la compagnie prévoit d’installer deux nouvelles usines pour augmenter les volumes produits.

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Le projet de terres rares à Makuutu. 

En dehors du graphite dont le marché fait face à de nouveaux enjeux avec le boom des véhicules électriques, l’Ouganda a également conclu un partenariat pour développer une mine de terres rares à Makuutu. C’est Ionic Rare Earth qui pilote le projet qui aurait la capacité de livrer 40 090 tonnes d’oxyde de terres rares durant la première phase de son développement. Pour développer cette phase, il lui faut un capital de 120,8 millions de dollars, récupérable au bout de trois ans. Ionic s’attend des revenus nets de 3,98 milliards $ et à un bénéfice avant impôts de 1,60 milliard $ au bout de cette phase. L’entrée en production du projet est prévue pour fin 2024.

Des défis importants à relever

Les efforts de l’Ouganda pour industrialiser son secteur minier sont louables. Si les quelques compagnies susmentionnées vont au bout de leurs différents projets, cela pourrait avoir un effet entrainant et attirer d’autres investisseurs dans le pays. C’est justement le pari que fait l’Etat qui cherche à augmenter la contribution du secteur minier au PIB (actuellement à moins de 3%). Toutefois, il faudra pour le pays aller au bout de ses réformes afin d’assainir ce secteur longtemps pointé du doigt par des ONG internationales pour des problèmes de corruption.

En mars 2022, le département américain du Trésor a imposé des sanctions à l’encontre de l’homme d’affaires Alain Goetz et African Gold Refinery, la raffinerie à l’origine du boom des exportations ougandaises d’or. L’entreprise et son promoteur seraient en effet impliqués dans un trafic illicite d’or en provenance de la RDC voisine. Hormis la problématique de lutte contre la corruption et du risque que peut représenter pour les investisseurs l’environnement politique dans le pays, on peut citer, entre autres défis, la gestion de l’impact de l’industrie minière naissante sur l’environnement et sur la vie des populations locales.

Louis-Nino Kansoun

Source : Agence Ecofin

Chronique : Les frais de traitement du zinc bondissent après le goulot d’étranglement de la fonderie en 2022

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Le marché du zinc a été marqué par les problèmes des fonderies l’année dernière, la production mondiale de métaux raffinés ayant chuté de 4,1 % par rapport à 2021, selon le Groupe d’étude international sur le plomb et le zinc (ILZSG).

Il s’agit de la plus forte baisse de la production mondiale de zinc depuis 2009, une année de perturbations massives causées par la crise financière mondiale et l’effondrement des prix des métaux industriels qui a suivi.

Mais le goulot d’étranglement de la fonderie était suffisamment grave pour générer un déficit d’approvisionnement mondial de plus de 300 000 tonnes, selon ILZSG.

Cette année sera-t-elle différente ?

Une forte augmentation des frais annuels de traitement de fonderie de référence devrait inciter à un redressement de la production de métaux. Toutefois, l’ampleur du rebond dépendra également de problèmes structurels, en particulier la disponibilité de l’électricité en Europe et en Chine.

Chaîne d’approvisionnement désynchronisée

Les frais de traitement de référence de cette année, les frais qu’une fonderie perçoit pour convertir les concentrés extraits en métal, ont été fixés à 274 $ la tonne, contre 230 $ en 2022 et 159 $ en 2021.

L’indice de référence, signalé pour la première fois par Fastmarkets, a été réglé entre Korea Zinc et Teck Resources et comprend une participation au prix supérieure à un prix LME de 3 000 $ la tonne.

Il s’agit de la deuxième référence la plus élevée en une décennie, éclipsée seulement en 2020, lorsqu’elle a été fixée à 299,75 $ la tonne.

Cette année-là, on s’attendait à ce qu’une augmentation tant attendue de l’approvisionnement minier déferle sur le marché, permettant aux fonderies de récolter les fruits d’une surabondance de matières premières.

Les choses ne se sont pas passées ainsi. La production minière mondiale a chuté de 4,3 % en 2020, les blocages de Covid-19 ayant frappé la production dans les principaux pays producteurs tels que le Pérou.

Les fonderies n’ont pratiquement pas été touchées. Le resserrement inattendu qui en a résulté sur le marché des concentrés a vu l’indice de référence diminuer de près de moitié en 2021.

La dynamique de la chaîne d’approvisionnement du zinc s’est depuis inversée.

L’approvisionnement des mines a connu une forte reprise post-Covid et bien qu’il ait de nouveau faibli en 2022, il a encore mieux résisté que les performances des fonderies mondiales.

L’inadéquation entre la production de la mine de zinc et celle de la fonderie a entraîné une constitution de stocks de concentrés sur deux ans et une augmentation des frais de traitement ponctuel sur le marché chinois alors que les mineurs se font concurrence pour trouver un débouché à leur production.

Le bond de la référence annuelle renforce le signal du marché au comptant et devrait, en théorie, inciter les fonderies à augmenter leur production cette année, comblant ou inversant le déficit d’approvisionnement en métal affiné.

Récupération de la fonderie ?

Il y a des signes que l’incitation fonctionne déjà.

Les importations chinoises de concentrés de zinc ont augmenté depuis août de l’année dernière et ont augmenté de 30 % au cours des deux premiers mois de 2023.

La production de zinc raffiné du pays a bondi de 6,6 % au cours des trois premiers mois de cette année après avoir baissé de 1,8 % en 2022, selon le fournisseur de données Shanghai Metal Markets.

En Europe, où la production s’est effondrée l’an dernier en raison des prix élevés de l’énergie, il y a des signes de reprise. La fonderie d’Auby en France est revenue de l’entretien et de la maintenance le mois dernier, selon l’opérateur Nyrstar.

Cependant, la société, contrôlée par Trafigura, a noté qu’elle “continue de gérer la production sur ses sites européens” face à l’incertitude persistante autour de la tarification de l’électricité.

C’est un avertissement que tous les problèmes de fonderie de l’année dernière ne seront pas résolus uniquement par des frais de traitement plus élevés.

L’usine de Nordenham de Glencore en Allemagne reste en état d’entretien et de maintenance, tout comme la principale ligne de production de l’entreprise à l’usine de Portovesme en Italie.

Bien que la flambée des prix de l’électricité de l’année dernière se soit atténuée, les perspectives incertaines pour l’année à venir, en particulier l’hiver prochain, compliquent les aspects économiques de la réouverture des capacités inutilisées.

La capacité de raffinage nord-américaine a pris un coup permanent avec la fermeture l’an dernier de la fonderie de Flin Flon, tandis que l’usine de Valleyfield, exploitée par le Fonds de revenu Noranda, est aux prises avec des problèmes techniques.

Un arrêt de maintenance de six semaines à la fin de l’année dernière a stabilisé les opérations, a déclaré la société, mais “ne résoudra pas complètement les problèmes opérationnels sous-jacents”. Cela pourrait nécessiter un arrêt plus prolongé, mais le calendrier ne sera pas avant 2024, car les options sont évaluées.

Même en Chine, il convient de rappeler qu’une partie de la baisse de production de l’année dernière n’avait rien à voir avec les incitations du marché, mais plutôt avec la disponibilité de l’électricité. La sécheresse dans les provinces riches en hydroélectricité du Yunnan et du Sichuan a entraîné des temps d’arrêt obligatoires pour de nombreux gros consommateurs d’électricité, y compris les fonderies de zinc.

Récit d’ours (encore)

L’augmentation de la charge de traitement de référence, combinée à des primes toujours élevées pour le zinc affiné sur le marché physique, devrait générer une augmentation de la production de métaux cette année.

C’est pourquoi les analystes sont généralement optimistes quant aux perspectives du zinc. Le sondage d’analystes de Reuters au début de l’année a révélé une attente médiane de baisse des prix en 2023 et 2024, l’excédent de la mine étant converti en excédent de métal au cours des prochains mois.

C’est bien sûr ce à quoi tout le monde s’attendait en 2020, lorsque la référence des frais de traitement a atteint un sommet d’une décennie dans la perspective d’une vague d’approvisionnement minier qui n’est arrivée qu’un an plus tard.

Cette fois-ci, ce sont les performances de la fonderie qui détermineront si le récit baissier autour du zinc s’avère correct.

L’incitation du marché à augmenter la production des fonderies est maintenant confirmée par le point de référence des charges de traitement de cette année. Mais les problèmes structurels, notamment la disponibilité de l’électricité en Europe et en Chine, peuvent encore agir comme un puissant frein.

(Les opinions exprimées ici sont celles de l’auteur, Andy Home, chroniqueur pour Reuters.)

(Édité par Jane Merriman)

Source : mining.com

Le prix du minerai de fer au plus bas en 3 mois sur le plan supposé de la Chine visant à plafonner la production d’acier

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Le pessimisme concernant la demande d’acier en Chine a pesé sur les prix du minerai de fer jeudi, alors même que les commerçants observaient un puissant cyclone qui pourrait perturber les expéditions du principal fournisseur australien.

Le plan non confirmé de la Chine visant à limiter la production annuelle d’acier brut, dans le but de freiner la spéculation sur les prix du minerai de fer, a pesé sur le marché.

Luttant pour réduire les émissions de carbone et respecter ses engagements climatiques, le gouvernement chinois a depuis longtemps dans le viseur le secteur sidérurgique, très polluant. L’industrie représente environ 15 % des émissions nationales, juste derrière la production d’électricité.

Les amendes de référence à 62% de Fe importées dans le nord de la Chine ont chuté de 1,47% jeudi, à 118,29 dollars la tonne, le plus bas depuis janvier. 

Le contrat de minerai de fer le plus échangé en septembre sur la Bourse chinoise des marchandises de Dalian a terminé le commerce de jour en baisse de 3,1 % à 769 yuans (111,89 $) la tonne.

“Le minerai de fer est confronté à une pression sur le contrôle des prix et les risques politiques continuent d’augmenter”, ont déclaré les analystes de Sinosteel Futures dans une note.

Pendant ce temps, Port Hedland, dans la région nord-ouest de l’Australie, s’est préparé jeudi au cyclone Ilsa, le cyclone tropical le plus puissant de la région depuis une décennie, perturbant potentiellement l’approvisionnement et soutenant les prix du minerai de fer.

Port Hedland est le plus grand point d’exportation de minerai de fer au monde.

Lire la suite : Le prix du minerai de fer devrait baisser au cours des 5 prochaines années en raison du ralentissement de la croissance de la demande et de l’augmentation de l’offre

(Avec des fichiers de Reuters et Bloomberg)

Source : mining.com

La start-up minière d’astéroïdes AstroForge prépare sa première mission

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AstroForge, une startup qui envisage d’exploiter des astéroïdes, s’apprête à lancer vendredi la première de ses deux missions, dont l’objectif principal est de tester la technique de la firme pour raffiner le platine à partir d’un échantillon de matériau de type astéroïde. 

La startup a placé une charge utile sur la fusée Falcon 9 de SpaceX, pré-emballée avec des éléments similaires à ceux trouvés dans les astéroïdes. Travaillant en orbite terrestre, le cubesat construit par OrbAstro tentera de vaporiser et de trier les matériaux en leurs composants élémentaires.

La deuxième mission, prévue pour octobre de cette année, se concentrera sur le repérage d’un astéroïde déjà identifié qui est suffisamment proche de la Terre pour être potentiellement exploité.

La mission de covoiturage, affrété par Intuitive Machines, tentera d’envoyer le deuxième vaisseau spatial   – Brokkr-2 – vers l’astéroïde (jusqu’à présent non divulgué) situé à 35,4 millions de km (22 millions de miles) de la Terre pour une future mission de récupération. 

La société a déclaré qu’il faudrait environ 11 mois pour atteindre le corps céleste. La mission globale durera deux ans, les essais des engins spatiaux se poursuivant après le survol pour simuler une mission aller-retour projetée.

La start-up minière d'astéroïdes AstroForge prépare sa première mission
Asteroid AI offre à l’équipe AstroForge la possibilité de suivre et de se verrouiller sur l’astéroïde pendant que le vaisseau spatial effectue son approche finale. ( Image reproduite avec l’aimable autorisation d’Ed Carreon | AstroForge. )

Le moment venu, AstroForge a l’intention de cibler des astéroïdes mesurant de 20 à 1 500 mètres (66 à 4 920 pieds) de diamètre et, au lieu d’atterrir dessus, les brisera à distance et collectera les précieux agrégats.

Les deux voyages font partie de l’objectif d’AstroForge d’affiner les métaux du groupe du platine, ou PGM, à partir d’astéroïdes, dans le but de réduire le coût d’extraction de ces métaux. Il espère également réduire la quantité massive d’émissions de dioxyde de carbone résultant de l’extraction d’éléments de terres rares sur notre propre planète, selon le directeur général Matthew Gialich.

“Avec un approvisionnement limité en métaux précieux sur Terre, nous n’avons pas d’autre choix que de nous tourner vers l’espace lointain pour trouver des matériaux rentables et durables”, a déclaré Gialich dans le  communiqué .

La société basée à Huntington Beach, en Californie,  a levé 13 millions de dollars en financement de démarrage en 2022 – sa première année d’existence. Jusqu’à présent, il s’est associé à de grands noms de l’industrie, notamment OrbAstro, Dawn Aerospace et Intuitive Machines.

Récemment, la startup a collaboré avec la Colorado School of Mines pour publier un article mettant l’accent sur la concentration potentielle de métaux pouvant être obtenus à partir d’astéroïdes.

La start-up minière d'astéroïdes AstroForge prépare sa première mission
Le laser teste l’enlèvement de matière dans le processus d’extraction d’AstroForge. ( Image reproduite avec l’aimable autorisation d’Ed Carreon | AstroForge. )

Si les deux premières missions sont réussies, AstroForge a l’intention d’en lancer une troisième, qui tentera d’atterrir sur l’astéroïde identifié. Une quatrième mission tentera alors d’extraire et de raffiner ses métaux avant de revenir sur Terre.

AstroForge n’est pas la première startup à essayer l’extraction d’astéroïdes, mais son timing est peut-être meilleur. Deux sociétés précédentes, Planetary Resources et Deep Space Industries , ont émergé il y a environ une décennie, mais aucune des deux sociétés n’est arrivée sur des astéroïdes et a finalement été acquise et réacheminée vers d’autres entreprises.

Près de 9 000 astéroïdes de plus de 36 mètres (150 pieds) de diamètre orbitent près de la Terre. Les géologues pensent qu’ils regorgent de minerai de fer, de nickel et de métaux précieux à des concentrations bien plus élevées que celles trouvées sur Terre, constituant un marché évalué à  des milliers de milliards de dollars .

Les fondateurs d’AstroForge, Jose Acain et Matt Gialich. ( Image reproduite avec l’aimable autorisation d’Ed Carreon | AstroForge.)

Source : mining.com

Les actionnaires de Sabina soutiennent le rachat par B2Gold

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Les actionnaires de Sabina Gold & Silver (TSX : SBB) (OTC : SGSVF) ont approuvé une offre publique d’achat de près de 1,2 milliard de dollars canadiens (900 millions de dollars) par leur compatriote minier canadien B2Gold (TSX : BTO) (NYSE : BTG), qui devrait stimuler l’exploitation minière. au Nunavut. 

B2Gold  a lancé en février une offre amicale sur Sabina visant à prendre le contrôle de propriétés dans le district aurifère de Back River, qui contient certains des projets aurifères non développés les plus riches au monde. 

Goose devrait devenir  la troisième mine en exploitation du Nunavut en 2025 , lorsqu’elle commencera la production commerciale d’or. Les deux autres sont dirigées par Agnico Eagle.

“L’implication de B2Gold en tant que producteur intermédiaire avec une plus grande capacité financière permet de réduire davantage les risques du projet et laisse aux actionnaires de Sabina une participation significative dans la société fusionnée”, a déclaré le PDG de Sabina, Bruce McLeod, dans le communiqué .

En tant que transaction entièrement basée sur des actions, la valeur implicite de l’offre est de 2,20 $ CA par action, soit 1,2 milliard $ CA à la clôture de mardi.

Dans le cadre de l’accord, B2Gold acquiert également la participation de 7,4 % de Zhaojin Mining Industry dans Sabina, ce qui porte un petit coup au mouvement d’expansion mondiale de la société chinoise . Zhaojin a approché Sabina pour la première fois en 2017, acquérant une participation initiale de 66 millions de dollars canadiens. À l’époque, les 25 mines et fonderies de l’entreprise étaient situées en Chine. 

Un an plus tard, Zhaojin a versé 12 millions de dollars canadiens supplémentaires à Sabina en achetant 7,8 millions d’actions et a déclaré que son intention était de mettre les projets du Nunavut en production. En juin de l’année dernière, il a investi 12 millions de dollars canadiens supplémentaires dans le mineur basé à Vancouver.

B2Gold, bien qu’elle ait également son siège social à Vancouver et soit cotée à la Bourse de Toronto, ne produit actuellement pas d’or au Canada. Elle est présente au Mali, aux Philippines et en Namibie et explore des projets en Ouzbékistan, en Finlande et en Colombie.

Le rachat de Sabina par B2Gold intervient alors que le secteur mondial de l’or subit une vague libre de fusions et acquisitions. 

Fin 2022, Yamana Gold a accepté de se vendre à deux rivaux canadiens, Agnico Eagle Mines (TSX, NYSE : AEM), la troisième plus grande société minière d’or, et Pan American Silver (TSX, NASDAQ : PAAS), pour environ 4,8 milliards de dollars.

Newmont (NYSE : NEM)(TSX : NGT), le plus grand producteur d’or au monde,  a proposé début février d’acheter  Newcrest Mining (ASX, TSX : NCM), le plus grand producteur d’or d’Australie, pour l’équivalent de 17 milliards de dollars. 

Après un rejet, Newmont est revenu cette semaine avec une offre édulcorée qui, en cas de succès, porterait la production d’or de Newmont à près du double de son rival le plus proche Barrick Gold (TSX:ABX)(NYSE:GOLD).

Source : mining.com