En décembre 2022, le Zimbabwe a suspendu les exportations de minerai de lithium brut dans l’optique de stimuler la transformation locale. La mesure est toutefois mal accueillie par les mineurs artisanaux qui déplorent les conséquences d’une décision jugée « inattendue ».
Au Zimbabwe, les mineurs artisanaux demandent au président de la République, Emmerson Mnangagwa, de reconsidérer sa décision d’interdire l’exportation de minerai de lithium non transformé. Dans une lettre adressée à l’homme d’État, la présidente de la Fédération des mineurs du Zimbabwe, Henrietta Rushwaya (photo), expose les difficultés que rencontre l’industrie artisanale depuis l’entrée en vigueur de cette mesure en décembre dernier.
« L’interdiction inattendue a porté préjudice aux accords de vente en cours entre les mineurs et les acheteurs internationaux, dont certains avaient contracté des prêts auprès de leurs pays respectifs pour faire le commerce de ces minéraux », explique Henrietta Rushwaya.
De plus, cette mesure aurait occasionné le stockage d’environ 2 millions de tonnes minerai de lithium à en croire les détails rapportés par Bloomberg. Pour le moment, aucune estimation n’est disponible quant à la quantité de métal contenu dans ce stock de minerai.
Si la décision du président fait manifestement des mécontents, rappelons qu’elle a été prise dans le but d’encourager l’installation d’une chaîne de transformation locale du lithium. Dans un contexte de hausse de la valeur de ce produit minier utilisé dans la fabrication de batteries de véhicules électriques, des unités locales permettraient notamment au Zimbabwe de tirer des profits plus élevés de l’exploitation du lithium et de créer plus d’emploi dans le secteur.
Source : Agence Ecofin