La production de cuivre a fortement baissé en Zambie ces dernières années. Sous l’impulsion du président Hakainde Hichilema, le deuxième producteur africain du métal rouge multiplie les initiatives pour redresser la barre et atteindre 3 millions de tonnes de cuivre produites par an d’ici 2030.
En Zambie, la société publique Mopani Copper Mines a annoncé le 17 octobre un accord de coentreprise avec Jubilee Metals pour un projet de traitement de scories (type de résidus miniers) d’une fonderie à Mufulira. Il s’agit d’une ville de la province du Copperbelt (ceinture de cuivre) où des gisements du métal rouge ont été exploités durant plusieurs années.
Le site objet de l’accord héberge au moins 13 millions de tonnes de scories historiques avec une teneur de 0,7 % en cuivre et 0,27 % en cobalt, en plus des résidus provenant des opérations actuelles. Au cours des deux dernières années, Jubilee a déjà effectué des recherches sur les scories de Mufulira afin d’identifier le schéma de traitement idéal. La société sera désormais à la tête de l’opération de traitement et détiendra un droit exclusif pour accéder aux scories de Mufulira et les affiner.
« La prochaine étape consiste à former une équipe intégrée avec Mopani afin d’analyser la complexité des scories par l’intermédiaire de notre centre de développement. Je prévois de mettre en œuvre le projet sur les scories en deux phases, car nous visons à donner la priorité aux scories initiales rapides à traiter, tout en achevant l’examen des processus pour les scories plus complexes au cours des six prochains mois », a commenté Leon Coetzer, PDG de Jubilee.
Si les volumes de production issus de ce projet ne sont pas encore connus, la coentreprise entre MCM et Jubilee Metals devrait contribuer à l’ambition de la Zambie et de son président d’accroitre significativement la production de cuivre dans les années à venir. L’objectif étant d’atteindre une production annuelle de 3 millions de tonnes d’ici 2030.
Pour rappel, Jubilee est déjà active en Zambie sur plusieurs opérations de traitement de cuivre et de cobalt.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin