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Les États-Unis accélèrent depuis quelques années les mesures visant à sécuriser l’approvisionnement des industries américaines en minéraux nécessaires à la transition énergétique. Parmi ceux-ci, on retrouve le graphite, dont plus de 10 % de l’offre mondiale devrait provenir de Tanzanie d’ici 2030.

Volt Resources active notamment sur le projet Bunyu, a annoncé le 12 février l’approbation par le département américain de l’Énergie, du document de projet de son usine de production intégrée d’anodes en graphite naturel. La compagnie minière précise que des discussions restent encore à mener pour débloquer une subvention de 100 millions $, avec dans la course plus d’une dizaine d’autres candidats qui visent le même financement.

Les fonds permettraient de construire et mettre en service aux États-Unis une usine d’une capacité de 10 250 tonnes par an destinée à la production de poudre d’anodes à partir du graphite de Bunyu, entre autres. Les anodes sont utilisées par les fabricants de batteries électriques, notamment pour les voitures électriques.

La subvention serait accordée dans le cadre de la loi bipartisane sur les infrastructures, votée en 2021 par le Congrès américain, et destinée notamment à garantir l’approvisionnement des États-Unis en minéraux critiques, comme le graphite.

Alors que la demande de ce matériau explose, l’offre reste en effet largement dominée par la Chine. Les États africains producteurs et futurs producteurs de graphite peuvent donc se positionner comme des alternatives à l’offre chinoise, en approvisionnant les marchés occidentaux en matières premières, mais surtout en négociant des accords permettant de transformer localement la production.

Notons que la plus grande mine de graphite d’Afrique, Balama au Mozambique, fournit déjà l’usine de matériau d’anodes de Vidalia aux États-Unis, destinée notamment à approvisionner le constructeur automobile Tesla.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

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