La nouvelle réduction de la production de l’OPEP et de ses alliés, avec à leur tête la Russie fait couler beaucoup d’encre. Elle a été récemment critiquée par l’Agence internationale de l’Energie (AIE). Pour sa part, le Président russe a réitéré son soutien à cette réduction de l’offre.
Le président russe Vladimir Poutine (photo) a déclaré que l’engagement du pays à réduire sa production de brut vise à soutenir les prix du marché mondial du pétrole. Lors d’une vidéoconférence avec son gouvernement, Poutine a souligné que toutes les actions, y compris les réductions volontaires de la production, « sont motivées par l’objectif de maintenir un environnement de prix favorable sur les marchés mondiaux en coordination avec les partenaires de l’OPEP+ ».
L’objectif premier de ces réductions de production, est, comme l’a déclaré le mois dernier, le vice-premier ministre russe Alexander Novak, de rétablir la stabilité sur le marché global du pétrole. En mars, la Russie s’est engagée à réduire sa production de brut de 500 000 barils par jour par rapport aux niveaux de février. Ceci, avec l’intention de maintenir ces réductions jusqu’à la fin de l’année.
À la suite de la Russie, d’autres pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont l’Arabie saoudite, ont mis en œuvre leurs propres réductions volontaires de production. Les réductions combinées des pays de l’OPEP+ devraient retirer 1,66 million de barils par jour du marché à partir du mois de mai.
La manœuvre a été critiquée, notamment chez les pays importateurs comme les Etats-Unis. Rappelons que l’année dernière, les Etats-Unis ont demandé au chef de peloton de l’OPEP+, l’Arabie Saoudite d’augmenter la production du cartel, afin de favoriser une certaine baisse des prix du pétrole. Ce à quoi les dirigeants du royaume wahhabite ont répondu par la négative.
Par ailleurs, le chef du Kremlin a attribué son soutien à cette politique de réduction de l’offre aux sanctions occidentales, qui prévoyaient un plafonnement des prix de son pétrole. D’ailleurs, lors de la réunion d’avril de l’OPEP et de ses alliés, des inquiétudes ont été exprimées quant à un excédent de l’offre, ce qui a conduit à la mise en œuvre de ces mesures.
Olivier de Souza
Source : Agence Ecofin