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Selon la World Nuclear Association (WNA), la demande d’uranium devrait augmenter de 27 % entre 2021 et 2030. Alors que le nucléaire revient sur le devant de la scène avec les défis énergétiques mondiaux, pays et compagnies essaient de profiter des opportunités notamment en Afrique.

Les compagnies australiennes Lotus Resources et A-Cap Energy, pilotant respectivement les projets d’uranium de Kayelekera (Malawi) et Letlhakane (Botswana), envisagent de fusionner. L’objectif de l’opération annoncée, soumise encore à plusieurs conditions comme les approbations des autorités réglementaires, des tribunaux et des actionnaires, est de créer un acteur majeur de l’uranium centré sur l’Afrique.

Selon les détails communiqués jeudi 13 juillet, les actionnaires de Lotus devraient détenir environ 79 % de l’entité issue de la fusion et ceux d’A-Cap le reste. En combinant leurs portefeuilles d’uranium, les deux sociétés espèrent pouvoir profiter du regain de santé observé sur le marché.

« Les ressources de Lotus seront presque multipliées par cinq, passant de 51,1 millions de livres à 241,5 millions de livres, tandis que les actionnaires d’A-Cap auront accès à un actif prêt à produire à Kayelekera. Les actionnaires des deux groupes partageront les bénéfices d’un projet de développement à long terme complétant le profil de production d’uranium à court terme de Kayelekera », a commenté Keith Bowes, directeur général de Lotus.

Il faut en effet rappeler que Lotus travaille depuis plusieurs mois pour relancer la production à la mine Kayelekera qui fait partie des opérations d’uranium placées en régime de maintenance et entretien, il y a quelques années, à cause des prix faibles sur le marché. Selon une étude de faisabilité publiée en 2022, il faut mobiliser 88 millions de dollars pour relancer la production. L’objectif de production annuelle annoncé est de 2,4 millions de livres sur les sept premières années de la mine, pour une durée de vie totale estimée à 10 ans.

Quant au projet Letlhakane, il n’est pas à un stade aussi avancé, même si A-Cap dispose depuis 2016 d’une licence d’exploitation minière, d’une durée de validité de 22 ans. Selon les estimations actuelles, une fois en service, la mine pourrait livrer annuellement 3,75 millions de livres d’uranium sur une durée de vie de 18 ans.

Louis-Nino Kansoun 

Source : Agence Ecofin

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