La Tanzanie devrait fournir plus de 10 % du graphite mondial d’ici 2030. Il ne s’agit pas du seul minéral essentiel à la transition énergétique disponible dans le sous-sol local, puisque le pays s’active pour produire des terres rares en partenariat avec l’australien Peak Rare Earths.
La compagnie minière Peak Rare Earths a engagé Macquarie Capital comme son conseiller stratégique et financier. Selon un communiqué publié le 10 novembre, Macquarie aidera la société à mobiliser le financement nécessaire pour développer son projet de terres rares Ngualla en Tanzanie.
En août 2023, Peak a signé un protocole d’accord non contraignant permettant au chinois Shenghe Resources de proposer une solution de financement des travaux de construction de la future mine de terres rares. Macquarie conseillera non seulement Peak dans les négociations sur toute transaction avec Shenghe, mais aidera aussi la société à évaluer d’autres options stratégiques pour mobiliser les fonds nécessaires.
Selon une étude de faisabilité bancable actualisée en 2022, il faut un capital initial de 321 millions de dollars pour développer Ngualla. La production annuelle est attendue à 16 200 tonnes de concentré sur une durée de vie de 24 ans. Peak contrôle le projet à 84 %, contre 16 % pour le gouvernement tanzanien.
Pour rappel, Shenghe est déjà actionnaire de Peak Resources, avec une participation d’environ 19,8 %. Plus grand importateur de concentré de terres rares en Chine, la société a signé en août dernier un accord ferme visant à acheter 100 % de la production de concentré de terres rares de Ngualla et 50 % de tout autre produit intermédiaire à base de terres rares, sur une période initiale de sept ans.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin