Le Soudan du Sud est un État fédéral qui conformément à sa législation attribue une quote-part des recettes pétrolières nettes, aux États contribuant le plus à la monétisation des réserves pétrolières.
Au Soudan du Sud, l’Assemblée nationale veut faire stopper l’attribution, comme l’exige la loi soudanaise sur la gestion du pétrole, d’une part de 3 % des revenus pétroliers à l’État d’Unity. En effet la loi impose de lui allouer 2 à 3 % de la rente pétrolière à condition toutefois qu’un comité de développement communautaire (CDC) présidant à la gestion des fonds alloués, soit clairement mis en place. Ce qui n’est actuellement pas le cas dans l’État d’Unity.
Lors d’une récente session au Parlement, Changkuoth Bichiok Reath, le président de la commission des finances et de la planification économique au Parlement, a appelé au strict respect des textes.
« La Commission observe que le gouvernement de l’État d’Unity n’a pas établi de Comité de Développement communautaire (CDC) pour gérer leur part de pétrole de 3 %. La commission demande au ministre des Finances et de la Planification de suspendre les transferts de la part de pétrole de 3 % à l’État jusqu’à ce que les CDC soient constitués et fonctionnent », a déclaré le parlementaire.
Cette mesure, saluée par plusieurs autorités, intervient dans un contexte de mise en œuvre d’une série de réformes visant à améliorer la répartition équitable des revenus pétroliers du Soudan du Sud, mais aussi la transparence des mécanismes d’allocation de ces derniers. Notons que depuis plusieurs semaines, les autorités multiplient les initiatives visant à attirer davantage d’investisseurs étrangers pour stimuler l’exploration et l’exploitation pétrolière et gazière.
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin