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Entre 2009 et 2012, la société Eurasian Natural Resources Corporation, contrôlée aujourd’hui par les propriétaires d’Eurasian Resources Group, aurait versé des pots-de-vin afin d’obtenir des contrats miniers en RDC. Une enquête a été ouverte en 2013 au Royaume-Uni pour prouver ces allégations.

Dans une mise à jour publiée le 24 août 2023, le Serious Fraud Office du Royaume-Uni a annoncé la fin d’une enquête ouverte en 2013 contre Eurasian Natural Resources Corporation (ENRC), contrôlée désormais par Eurasian Resources Group.

L’agence britannique antifraude et anticorruption reprochait à cette société le paiement présumé de pots-de-vin entre 2009 et 2012 en vue d’obtenir des « contrats miniers lucratifs » en RDC. « À la suite de notre dernier examen de l’enquête, nous avons conclu que nous ne disposions pas de suffisamment de preuves admissibles pour engager des poursuites, et nous avons classé l’affaire », indique-t-elle sur son site web.

Ce n’est pas la première fois qu’une enquête judiciaire est ouverte à l’étranger pour des faits de corruption impliquant des compagnies et hommes d’affaires opérant dans le secteur extractif africain. L’une de ces enquêtes menées par le Serious Fraud Office a, par exemple, conduit la justice britannique à condamner Glencore à une amende de 276 millions de livres sterling en novembre dernier, pour des faits de corruption au Nigeria, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Guinée équatoriale et au Soudan du Sud.

Pour rappel, ENRC est une compagnie qui partage les mêmes fondateurs que la société Eurasian Resources Group, une compagnie non cotée en bourse propriétaire aujourd’hui de plusieurs projets de cuivre et cobalt en Zambie et en RDC. Or, une partie de ces projets a été obtenue via le rachat d’ENRC en 2013 par les fondateurs des deux groupes, en l’occurrence Patokh Chodiev, Alexander Machkevich et Alijan Ibragimov.

Notons que la compagnie est engagée depuis quelques semaines dans des discussions avec le gouvernement congolais, après que ce dernier a indiqué vouloir lui racheter certains projets miniers. L’information, rapportée par Bloomberg, n’a pas été confirmée par les autorités locales ni la compagnie qui ne publie pas régulièrement des mises à jour sur ses opérations. Il faut aussi souligner que l’une de ses filiales en RDC a fait l’objet plus tôt cette année d’une interdiction d’opérer pendant trois mois, à la suite d’accusations de pollution environnementale.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

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