Les prix de plusieurs métaux essentiels à la transition énergétique comme le cobalt ont significativement baissé cette année. Cela a mis en difficulté certaines compagnies minières, dont Chemaf, une entreprise liée à Trafigura et présente en RDC depuis environ deux décennies.
La compagnie minière Chemaf, partenaire du géant des matières premières Trafigura en RDC, cherche un repreneur. Alors qu’elle a besoin de 300 millions de dollars pour achever l’agrandissement de deux mines de cuivre et de cobalt dans le pays, la société a lancé un appel d’offres début septembre en vue de recevoir des propositions de rachat.
Selon les détails relayés par plusieurs médias internationaux le 26 octobre, la décision de Chemaf survient alors que les projets sont déjà achevés à 85 %. Les offres des acheteurs intéressés devaient être transmises jusqu’au 17 octobre au plus tard, mais la date limite aurait cependant été repoussée afin d’accorder plus de temps aux investisseurs. En dehors de la cession complète, Chemaf est ouverte à une coentreprise et vise une évaluation à hauteur de 1 milliard de dollars.
Notons que la vente potentielle de Chemaf intervient dans un contexte d’inflation mondiale et de faiblesse des prix du cobalt. Si le métal reste indispensable à la transition énergétique et que la demande pourrait en conséquence augmenter dans les années à venir, le prix du cobalt pour livraison dans trois mois a chuté de 17 % à la bourse des métaux de Londres cette année, passant de près de 42 000 dollars la tonne début janvier 2023 à 34 500 dollars le 26 octobre.
L’agrandissement prévu par Chemafsur les mines Étoile et Mutoshi devrait leur permettre de produire environ 75 000 tonnes de cuivre et 25 000 tonnes de cobalt. Cela renforcerait la position de la RDC comme premier producteur mondial de cobalt et troisième producteur mondial du métal rouge.
Source : Agence Ecofin