En début de semaine, plusieurs médias ont rapporté les plans de la Namibie de prendre des participations minoritaires gratuites dans plusieurs compagnies minières et pétrolières. Face aux inquiétudes des investisseurs, le gouvernement a clarifié sa position.
La Namibie a réagi à l’information relayée plus tôt dans la semaine par plusieurs médias et portant sur sa volonté de prendre des participations minoritaires dans les entreprises minières et pétrolières opérant sur son sol. L’État a dénoncé les « perceptions erronées » circulant sur les plateformes médiatiques et indiqué qu’il « n’a pas l’intention de s’emparer des parts des détenteurs actuels de licences minières ou pétrolières et reste déterminé à faire respecter le caractère sacré des contrats ».
Pour clarifier les propos de son ministre des Mines et de l’Énergie Tom Alweendo, le gouvernement a rappelé dans un communiqué publié jeudi 1er juin une disposition de l’article 100 de la Constitution namibienne. Selon cette dernière, « la terre, l’eau et les ressources naturelles sous et au-dessus de la surface de la terre, sur le plateau continental et dans les eaux territoriales et la zone économique exclusive de la Namibie appartiennent à l’État si elles ne sont pas détenues légalement par ailleurs ».
Le gouvernement a indiqué qu’en tant que propriétaire suprême de ces ressources naturelles, il peut donc exiger une participation minimale, par l’intermédiaire d’entreprises publiques telles que Epangelo Mining ou Namcor, dans toutes les licences minières ou pétrolières qui pourraient être délivrées à l’avenir.
Cette sortie intervient alors que les actions de plusieurs entreprises cotées et opérant en Namibie ont chuté en début de semaine. On peut voir dans cette clarification une volonté de calmer ou rassurer les investisseurs existants qui s’inquiétaient pour la continuité de leurs opérations dans le pays. Parmi les compagnies actives en Namibie, on peut citer Paladin Energy, Andrada Mining, Trigon Metals, ou encore Deep South. Elles opèrent sur différents minéraux allant de l’uranium au cuivre en passant par l’étain.
Louis-Nino Kansoun
Source: Agence Ecofin