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Depuis environ 9 mois, les prix du pétrole brut sont restés en dessous de la barre des 90 $ le baril, malgré les nombreuses coupes de production décidées par l’OPEP et ses alliés, dont la Russie.

La journée du mardi 5 septembre s’est terminée dans le vert pour le secteur pétrolier avec une augmentation substantielle des prix du brut, notamment du Brent. Le cours du brut de référence est en effet monté à 90,04 $, en hausse de 1,16 % par rapport à la journée précédente. La situation est similaire pour West Texas Intermediate (WTI) qui a lui gagné 1,26 % sur la même période, pour s’établir à 86,69 $.

Cette hausse intervient après les annonces de l’Arabie saoudite et de la Russie de maintenir, jusqu’à la fin de l’année, la réduction de leur production respective d’or noir. En effet, le Royaume saoudien a indiqué via son ministère de l’Énergie qu’il maintiendrait sa coupe de production d’un million de barils par jour jusqu’à fin décembre. Ceci, en réévaluant mensuellement la pertinence ou non de sa politique.

De son côté, la Russie s’est engagée à limiter ses exportations pétrolières de 300 000 barils par jour en octobre, novembre et décembre. Le pays avait déjà appliqué une décision similaire en août en réduisant son offre de 500 000 barils par jour.

Pour Phil Flynn, analyste chez Price Futures Group, ce développement est « un tournant ». En maintenant la réduction de leur offre pétrolière, l’Arabie saoudite et la Russie veulent « montrer qu’elles dominent le marché mondial ».

Par ailleurs, l’augmentation des cours du brut traduit, selon Flynn, une certaine « nervosité, nourrie par la crainte que l’offre ne soit pas suffisante dans quelques mois ». Car, dans les circonstances actuelles, le déficit créé par l’Arabie saoudite et la Russie est tel qu’il ne peut être comblé par aucun autre producteur. Conséquence, « les gens achètent maintenant pour avoir des réserves ».

Abdel-Latif Boureima

 Source : Agence Ecofin

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