Le groupe français de minéraux industriels, Imerys, a annoncé, lundi 24 octobre, l’ouverture de l’une des plus grandes mines de lithium en Europe d’ici à 2028. Ancien fleuron de l’industrie du charbon, la France compte encore plusieurs sites miniers.
Le groupe Imerys prévoit l’ouverture d’ici à 2028 d’une des plus grandes mines de lithium, ce métal nécessaire à la construction de batteries de voitures électriques notamment, pour réduire la dépendance de la France vis-à-vis de la Chine dans son approvisionnement.
Selon le code civil français, le sous-sol appartient au propriétaire du sol, mais la gestion du sous-sol minier appartient à l’État qui peut en concéder l’exploitation à une compagnie minière. Le secteur des industries minières d’activité pèse 12 % du PIB industriel de la France et 110 000 emplois d’après Bercy.
Sel, bauxite et kaolin
Le terme de « mine » renvoie à la nature du matériau exploité (combustibles, métaux ou ressources minérales et chimiques) que cela se fasse en sous-sol ou à ciel ouvert. À l’inverse, on parle de carrière pour l’extraction des matériaux de construction comme le calcaire, le sable ou l’argile. En France, les principaux métaux exploités dans les mines sont le sel de gemme (ou halite), la bauxite, l’or et le nickel.
Le sel de gemme, ou sel minier, principale ressource minérale exploitée dans l’Hexagone, est extrait de gisements souterrains formés de couches de sel marin fossile. En France, les principaux gisements se situent dans le Grand Est, à proximité de Nancy, où l’on recense neuf exploitations minières de sel de sodium, une exploitation en Bresse, une au Châtelard (Drôme), deux en Provence et deux le long des Pyrénées.
La bauxite, qui permet notamment la production d’aluminium, est extraite dans l’Hérault, sur deux sites, à l’ouest de Montpellier. Enfin la carrière d’Échassieres, dans l’Allier, où sera implantée la future mine de lithium, abrite déjà une exploitation minière, consacrée à l’extraction de kaolin et d’un concentré d’autres métaux (tantale, niobium, étain).
Or et nickel dans les Outre-mer
En Guyane, l’intégralité des exploitations est consacrée à l’extraction de l’or, pour une production annuelle entre 1,2 et 1,5 tonne, essentiellement exploitée par des PME et des mineurs artisans. En parallèle de cette exploitation, l’orpaillage illégal représenterait environ 10 tonnes d’or par an, extraites par 6 000 à 10 000 mineurs clandestins.
En Nouvelle-Calédonie, les sites miniers extraient du nickel, depuis la fin du XIXe siècle. En 2019 et 2020, près de 210 000 tonnes de matériau avaient été extraites, plaçant le territoire dans la liste des premiers producteurs mondiaux de nickel.
Encadrée par le code minier, l’exploitation des ressources du sous-sol jugées d’intérêt général est toutefois critiquée par plusieurs ONG environnementales. Ce code avait été modifié dans le cadre de la loi climat, votée en août en 2021, pour renforcer la surveillance de l’exploitation sur l’environnement et le suivi de la réhabilitation des sites après fermeture.
Source: La Croix, Juliette Paquier,