En mai, des sources proches du ministère ougandais de l’Énergie avaient indiqué que des investisseurs chinois et africains devraient compenser le déficit de financement du projet EACOP, principal blocage de l’initiative depuis des mois.
En Ouganda, la compagnie pétrolière française TotalEnergies a annoncé, mardi 25 juillet, le démarrage des travaux de forage des premiers puits de développement prévus dans le cadre de l’exploitation des gisements pétroliers Kingfisher et Tilenga.
D’après la compagnie, ces activités ont été lancées dans le courant du mois de juillet. Ceci, dans l’optique de démarrer la production sur le site, à partir de 2025. Elles devraient couvrir plus de 400 puits, permettant à terme d’atteindre un plateau de production d’environ 190 000 b/j.
Alex Nyombi, directeur du développement et de la production à la Petroleum Authority of Uganda (PAU) a indiqué que plusieurs plateformes devraient intervenir dans la mise en œuvre de ce vaste programme de forage.
« Trois plateformes ont été alignées pour les opérations de forage. Nous avons actuellement un appareil de forage opérationnel. Le deuxième subit les derniers tests et vérifications, tandis que le troisième appareil est en cours d’assemblage et devrait être opérationnel en octobre 2023 », a déclaré le responsable.
Selon Ali Ssekatawa, directeur des affaires juridiques et institutionnelles de la PAU, ces plateformes sont « conçues pour minimiser l’empreinte environnementale ». Ceci, en « en garantissant une extraction responsable des ressources pour les générations futures ».
Ce n’est pas ce qu’entendent les organisations environnementalistes qui ont multiplié, ces derniers mois, les protestations à travers le monde, pour appeler à abandonner le projet EACOP, jugé nocif pour l’environnement. Plusieurs des bailleurs de fonds initialement engagés sur le projet ont d’ailleurs décidé d’y renoncer.
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin