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A l’Africa Down Under en septembre 2023, la ministre ougandaise des Mines a annoncé l’octroi imminent d’un permis minier pour le projet Makuutu. Ce dernier est bien placé pour devenir la première mine de terres rares d’Ouganda et fournir une nouvelle alternative africaine à la domination chinoise.

L’Ouganda devrait bientôt abriter sa première mine de terres rares, grâce au projet Makuutu. La direction de l’étude géologique et des Mines (DGSM) vient en effet d’approuver la demande de permis d’exploitation minière déposée il y a un peu plus d’un an par le propriétaire de l’actif, Ionic Rare Earths.

Selon un communiqué de la compagnie australienne publié le 20 octobre, l’octroi officiel du titre minier est désormais soumis au paiement des frais annuels et aux dernières vérifications réglementaires du ministère ougandais des Mines.

« Cette annonce renforce le projet Makuutu comme l’un des actifs de terres rares lourdes les plus importants et les plus avancés au monde, prêt à être développé, et nous sommes impatients de passer aux étapes suivantes », a commenté Tim Harrison, DG de la compagnie.

D’après une étude de faisabilité publiée en mars 2023, le projet Makuutu devrait avoir une durée de 35 ans pour sa première phase d’exploitation et livrer 40 090 tonnes d’oxyde de terres rares sur la période. Le capital initial pour concrétiser ce potentiel est estimé à 121 millions de dollars.

Après sa mise en service, la future mine de terres rares Makuutu devrait non seulement accroitre les revenus miniers de l’Ouganda, mais aussi positionner le pays comme un acteur non négligeable dans le secteur des minéraux critiques en Afrique et dans le monde. L’approvisionnement mondial en terres rares est en effet concentré en Chine et toute nouvelle mine en dehors de l’empire du Milieu est favorablement accueillie, particulièrement par les pays occidentaux qui veulent réduire leur dépendance à l’égard de Pékin.

Pour rappel, les terres rares sont utilisées dans les véhicules électriques, les panneaux solaires et dans des secteurs vitaux comme la Défense, notamment dans les technologies militaires comme les lasers ou les systèmes de guidage pour missiles. En Afrique, seul le Burundi abrite une mine de terres rares, mais d’autres pays se préparent à le rejoindre, à l’instar de l’Afrique du Sud, de la Namibie ou de la Tanzanie.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

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