L’ancienne ministre du Pétrole Diezani Alison-Madueke a fait l’objet ces dernières années, de plusieurs ordonnances de saisie de biens pour corruption et détournement de deniers publics. Des faits qu’elle a toujours contestés.
Lundi 29 mai, Diezani Alison-Madueke (photo), l’ancienne ministre du Pétrole du Nigeria, a intenté un procès en diffamation, selon Bloomberg, contre l’Economic and Financial Crimes Commission (EFCC) qui la poursuit pour des faits de corruption et de détournement de deniers publics depuis l’arrivée au pouvoir du président Muhammadu Buhari.
Dans sa plainte déposée vendredi 26 mai, l’ex-responsable accuse l’agence d’État de l’avoir « faussement et malicieusement » décrite comme une « criminelle de droit commun qui a pillé les fonds publics », et qui aurait détourné des centaines de millions de dollars.
Ceci, ajoute-t-elle, en lui déniant les droits les plus élémentaires à défendre son honneur dans le cadre d’une procédure pénale équitable et contradictoire. Procédure dont elle accuse l’EFCC et les autorités judiciaires du pays d’avoir systématiquement bloqué le bon déroulement tout au long des 8 ans de règne du président Buhari.
Pour toutes ces raisons, Diezani Alison-Madueke réclame à l’État nigérian, des dommages et intérêts de 215 millions de dollars pour les propos « diffamatoires » qui auraient été proférés contre sa personne.
Depuis l’arrivée au pouvoir du président Buhari en 2015, et dans la foulée des nombreuses actions judiciaires lancées à son encontre dans son pays, l’ancienne ministre du Pétrole du Nigeria s’est installée au Royaume-Uni.
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin