Premier producteur de brut du continent, le Nigéria s’est engagé depuis plusieurs mois, dans un plan de renforcement de son industrie pétrolière, contributrice essentielle de l’économie.
Au Nigéria, le président Bola Tinubu (photo) a annoncé, samedi 10 juin, ses ambitions pour le secteur pétrogazier. Le dirigeant nouvellement élu souhaite rehausser la production pétrolière pour atteindre un plateau de 4 millions b/j de brut, d’ici 2030.
Ce chiffre représenterait plus du double du quota de 1,8 million b/j fixé par l’OPEP, alors que la production pétrolière du Nigéria est d’environ 1,24 million b/j, d’après les données publiées par la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC), au terme du mois d’avril 2023.
Le chef de l’État souhaite, suivant la même échéance, porter la production gazière à 12 milliards de pieds cubes, soit plus du triple de son niveau actuel de 3,5 milliards de pieds cubes par jour.
Pour atteindre cet objectif, la nouvelle administration envisage de lever 17,4 milliards de dollars de fonds. Ceci, en cédant une partie du portefeuille d’actifs détenu par la société publique du pétrole, NNPC Ltd.
Ce choix stratégique va avec le déploiement d’un nouveau modèle opérationnel permettant de limiter la mobilisation de fonds supplémentaires. Ceci en autorisant la NNPC Ltd et la NUPRC à finaliser les procédures de désinvestissement engagées par les multinationales, tout en œuvrant à l’amélioration du contexte réglementaire nécessaire au lancement de nouveaux projets.
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin