Après une année 2022 particulièrement morose en termes de performance, la production pétrolière au Nigéria s’était constamment améliorée ces derniers mois au point de se rapprocher significativement du quota de 1,8 million b/j, fixé par l’OPEP.
Malgré le succès opérationnel rencontré depuis octobre 2022, la production pétrolière du Nigéria a chuté en mars. Selon les informations révélées mardi 11 avril par la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC), le plateau de la production d’or noir du pays a affiché, en moyenne, 1,5 million b/j, durant ce mois.
La NUPRC n’a pas communiqué sur les causes possibles de cette baisse qui est de l’ordre de 2 % par rapport au mois de février 2023. Toutefois, cette dernière pourrait avoir un lien avec l’explosion d’un pipeline exploité par Shell qui avait notamment occasionné la mort de 12 personnes, début mars.
Bien que la nouvelle implique, dans une certaine mesure, que le pays ne réalise pas dans l’immédiat son quota OPEP, les analystes estiment que les effets de cette baisse sont moins préoccupants qu’il n’y paraît. Ceci notamment à cause du contexte général de réduction de l’offre qu’observent certains des producteurs de l’OPEP.
Il n’est d’ailleurs pas exclu que le Nigéria réalise son quota de production au cours des mois à venir en fonction de l’efficacité des mesures déployées par les autorités pour non seulement réduire le vol de brut, mais aussi stimuler l’exploitation pétrogazière.
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin