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Le marché de l’uranium retrouve des couleurs depuis quelques années et les perspectives sont encore plus prometteuses, compte tenu des besoins mondiaux en énergie bas carbone comme le nucléaire. Le Niger qui a perdu son rang de leader continental depuis 2016, nourrit de grandes ambitions.

Au Niger, Global Atomic a annoncé le 8 mai la signature d’un accord définitif afin de vendre de l’uranium pour un montant évalué à plus de 110 millions de dollars. Combiné à un précédent accord dévoilé en janvier 2023, cela signifie que la compagnie minière canadienne a déjà vendu pour plus de 250 millions de dollars d’uranium provenant de sa future mine Dasa.

« Ces accords visant à approvisionner des compagnies d’électricité internationales sont des étapes importantes pour notre société, car ils confirment à nos banques, à nos actionnaires et au gouvernement nigérien que nous avons établi un flux de revenus garantis pour Dasa », a commenté Stephen G. Roman, PDG de Global Atomic.

Les deux acheteurs sont présentés comme d’importants services publics nord-américains. Les livraisons d’uranium sont prévues pour s’étaler sur plusieurs années et devraient commencer en 2025, avec 2,1 millions de livres au total pour l’accord annoncé ce lundi, soit 7 % de la production annuelle, et jusqu’à 2,4 millions de livres pour l’accord de janvier dernier.

Pour rappel, Dasa est capable de livrer 44 millions de livres d’uranium sur une période de 12 ans, d’après une évaluation économique préliminaire publiée en 2020. Les travaux de construction de la mine ont débuté depuis quelques mois et la société envisage de lancer l’extraction du minerai d’uranium d’ici fin 2023.

Le Niger veut retrouver le sommet

Selon des données de la World Nuclear Association citées dans un récent rapport d’Ecofin Pro, le Niger n’est plus le premier producteur africain d’uranium depuis 2016. Supplanté par la Namibie, le pays n’en a produit « que » 2 248 tonnes en 2021, contre plus du double pour le pays d’Afrique australe (5 753 tonnes). S’il est peu probable que cette hiérarchie change à moyen terme, plusieurs projets, dont Dasa, peuvent néanmoins permettre au Niger d’accroitre sa production dans les années à venir.

Le géant français Orano, partenaire historique de l’État nigérien dans l’exploitation de l’uranium, devrait également jouer sa partition, comme l’illustre un accord conclu début mai avec le gouvernement. Les deux parties ont en effet convenu de prolonger la présence d’Orano dans le nord du pays jusqu’en 2040. Dans la région, l’ex-Areva exploite actuellement une seule mine, sur le site de la Somaïr, mais dispose également d’une présence à Imouraren, un gisement hébergeant environ 200 000 tonnes d’uranium.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

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